[Ex] Raymond Domenech

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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Manu
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Message par Manu »

Bon le débat sur Domenech sur http://www.rtl.fr

Pourquoi faire jouer Saha, Marlet, luyindula et pas Anelka ?
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Keating
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Message par Keating »

et en même temps sur France4 dans la nouvelle émission sportive, qui est en fait une émission de radio, mais avec des journalistes qui n'y connaissent pas grand chose ...
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Pinon
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Message par Pinon »

Raymond Domenech ne s'est pas prononcé sur le choix du gardien de but titulaire pour le Mondial 2006. Le sélectionneur national préfère prendre le temps de la réflexion même s'il concède qu'il a déjà  un avis personnel sur la question. Barthez sera titulaire contre le Costa Rica et Coupet contre l'Allemagne.

Raymond Domenech, quel sera le gardien titulaire entre Barthez et Coupet ?
J'ai beaucoup écouté, lu, consulté, et, à  la suite de toutes ces réflexions, j'ai, en collaboration avec Bruno Martini, décidé de... ne rien décider. On attendra tranquillement le mois de mars. Vous étiez tous d'accord, c'était une solution plus sage, plus raisonnable. Pour une fois, je vous ai écoutés. (ironique) J'ai consulté les astres, ce n'était pas le bon jour... Pour mercredi, j'ai fait un choix. Fabien fait le premier match contre le Costa Rica et Greg fera le deuxième match contre l'Allemagne, samedi. C'était bien que Fabien commence, il a été suspendu, il revient, mais cela n'a aucune incidence sur ce qui va se passer au mois de mars.

Pourquoi cette décision ?
C'est un peu tôt. On a encore six mois avant la Coupe du Monde, ce n'est pas la peine de mettre une pression inutile. Les deux gardiens de but vont se consacrer à  leur club. Jusqu'en mars, on va être tranquilles, même si cela ne nous arrange pas forcément. A eux de continuer de montrer ce qu'ils sont capables de faire, sachant qu'à  un moment ou un autre, il faudra bien décider quelque chose. Laissons mûrir tout ça. J'avais plus d'inconvénients à  le dire maintenant que d'attendre.

Qu'en pensent les intéressés ?
Ils étaient d'accord tous les deux. Ils trouvent que c'est nettement plus simple d'attendre le mois de mars. Ca les a soulagés. Tout le monde était là , sous pression, en se disant : Il va le dire maintenant, qu'est-ce qui va se passer ? Comme ça, tout le monde est serein... Je laisse du temps au temps pour décider sur mon critère personnel, la consultation des astres (sourire)... Aujourd'hui, j'ai un avis interne, qui m'appartient, et qui restera interne.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais

Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc
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argueti
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[Ex] Raymond Domenech

Message par argueti »

DNA a écrit :Domenech, Alsacien de « l'intérieur »

Il n'a pas oublié. Quatre saisons durant, de celles qui comptent parmi les plus belles, Raymond Domenech a porté le maillot du Racing. Vingt-cinq ans plus tard, le sélectionneur de l'équipe de France se sent, quelque part, alsacien.

Un matin de septembre 1977, un sosie de « Tuco » est arrivé à  Strasbourg. « Tuco », c'est le personnage campé par Eli Wallach dans la fresque picaresque Le Bon, la Brute et le Truand. A cette époque, Raymond Domenech partageait au moins deux attributs avec l'acteur américain.
Il y a déjà  la moustache, noire et savamment ciselée, façon « Gauloise », qui retombe en-dessous de la bouche. Surtout, le Lyonnais est accompagné d'une réputation peu flatteuse, mais qu'il a lui-même entretenue. Celle d'une brute épaisse.

« Je n'ai pas réfléchi, je suis parti »

« C'était surtout l'un des meilleurs défenseurs du championnat, rappelle Albert Gemmrich, de trois ans son cadet. Pour nous, les jeunes, c'était une référence, quelqu'un qui a l'expérience et que tu écoutes. Bref, un renfort de choix qui nous a permis de consolider notre défense un an après la remontée en Division 1. »
De la région, de Strasbourg et de son club, le « Gone » pur jus, qui a grandi dans le quartier populaire des Etats-Unis, Lyon 8e, ne connaît pratiquement rien.
« J'avais commencé à  l'âge de huit ans à  l'Olympique Lyonnais et je n'ai connu que ce club, explique Domenech. Quelque part, j'avais envie de changer d'air. Ça a pu se faire grâce à  Paul Fischer (ancien journaliste sportif des DNA, récemment décédé), qui était correspondant de L'Equipe à  Lyon. Il connaissait très bien Gilbert Gress. Ils m'ont appelé. Je n'ai pas réfléchi, je suis parti. »
Dans le Rhône, ce choix ne manque pas de surprendre. Au mieux, Domenech passe pour un baroudeur en quête de nouveautés. Au pire, on le prend pour un insouciant qui va se compromettre en « territoire ennemi ».

« Pour nous, l'Alsace, c'était un peu l'Allemagne, dans le mauvais sens du terme »

« Heureusement, je ne me suis pas arrêté aux mauvais échos qui m'étaient parvenus, sourit-il. En 1966, n'avait-on pas entendu que la Coupe de France avait quitté le pays quand Strasbourg l'avait gagnée ? Pour nous, Lyonnais, et plus généralement les gens au sud de la Loire, l'Alsace, c'était un peu l'Allemagne. Dans le mauvais sens du terme, avec la neige et le froid, la rigueur et la rigidité érigées en art de vivre, sur le terrain comme en-dehors. Le Racing, on avait beau le critiquer, mais c'était quand même lui qui gagnait. »
Ce matin de septembre 1977, donc, Raymond Domenech marche d'un pas décidé vers la Meinau, où l'attend un contrat de trois ans. Le défenseur de 25 ans entend faire fi de toutes les clichés et n'écouter que sa conscience. Au moment d'apposer sa griffe sur le bout de papier, un petit doute l'assaillit.
« Dans la seconde qui a suivi, je me suis demandé si j'avais fait le bon choix, se souvient-il. Je n'ai jamais eu à  le regretter, au contraire. Gilbert Gress, contre qui j'avais joué et que je pouvais tutoyer, m'a accepté, le public et les joueurs m'ont intégré. »

« Je suis devenu alsacien. C'est moi qui ai fait l'effort »

Immergé dans le contexte alsacien, Raymond Domenech se mue comme un poisson dans l'eau. Droitier, la défenseur latéral gagne rapidement sa place sur le flanc gauche. Et assimile sans difficulté le « système » Gress, au cours d'une saison que le Racing termine à  la troisième place.
« J'avais beaucoup de choses à  apprendre, reconnaît-il. A l'OL, notre style était essentiellement basé sur le jeu court. Aux côtés de Di Nallo, Lacombe ou Chiesa, tu n'avais pas intérêt à  balancer des balles en profondeur. Là , c'était l'inverse. Mais notre jeu, ce n'était pas que le marquage individuel, avec de grands costauds qui courent et frappent comme des boeufs. »
La recette du succès, Domenech l'explique à  l'aune de la « vraie identité régionale » de cette équipe. En compagnie de Jouve, Novi et Piasecki -, le Lyonnais est l'un des rares Français de « l'intérieur » venus renforcer la légion alsacienne.
« Duguépéroux, Dropsy ou Tanter étaient là  depuis tellement longtemps qu'ils s'étaient fondus dans le décor, poursuit-il. J'en ai fait de même. Oui, je suis devenu Alsacien. Ma faculté à  m'adapter a facilité la tâche. C'est moi qui ai fait l'effort. »

« Les oppositions "Alsace" contre le "reste du monde", c'était notre Coupe du monde à  nous »

Lancée à  l'assaut du titre, en cette saison 1978/79, l'armada bleue franchit, insouciante et joueuse, les obstacles qui se dressent sur sa route. Plus que les victoires, Domenech se souvient surtout des... séances d'entraînement.
« Certaines d'entre elles étaient plus dures que les matches, raconte-t-il. On faisait des oppositions "Alsace" contre "reste du monde". C'était notre Coupe du monde à  nous. Comme quand j'étais gamin dans la cour d'école, les Français de « souche » jouaient contre les fils d'immigrés. Ça marche à  tous les coups. La source de motivation est décuplée. »
Au sortir de cette saison dorée, Domenech reste encore deux années au Racing. Alors que le navire commence sérieusement à  tanguer et que Gress est débarqué, le futur sélectionneur décide à  son tour de changer d'air, du côté du PSG. De son premier passage en Alsace - il y reviendra quatre ans plus tard pour un second bail, à  Mulhouse cette fois -, l'homme à  la chevelure grisonnante s'efforce de ne garder que les bons souvenirs.
« Ce qu'on a vécu tous ensemble, c'était exceptionnel, résume-t-il. Dommage qu'il n'y ait pas eu de continuité. Ça n'a duré que trois ans. Très tôt, il y a eu des querelles de dirigeants. Chacun voulait s'accaparer un brin de gloire. Le Racing fait partie du patrimoine. Il vaut mieux le valoriser plutôt que de se déchirer la dépouille. »

« Ici, les gens ont une capacité à  dénigrer les leurs. Unissez-vous »

Une dizaine d'années passées dans la région ont suffi à  Domenech pour en comprendre la spécificité et la complexité. Alors que le Racing soufflera ses cent bougies, vendredi soir à  la Meinau, lui sera occupé par la préparation du match de l'équipe de France contre l'Ecosse, le lendemain à  Glasgow. En guise de petit cadeau, il émet un voeu, pour les cent ans qui arrivent, sous forme de slogan.
« Il y a quelque chose à  faire à  Strasbourg, conclut-il. Ne reniez pas vos racines et votre passé. Ici, les gens ont une capacité à  dénigrer les leurs et à  chercher mieux ailleurs avant de tout brûler. Les compétences, vous les avez. Unissez-vous pour faire du Racing un grand club. »

Ses souvenirs bleus

L'EMOTION. - « Celui contre le PSG, à  la Meinau, lors de l'avant-dernière journée de la saison du titre. Il nous fallait absolument gagner. Ce jour-là , il faisait très chaud. Les spectateurs étaient amassés devant les grilles du stade depuis des heures. On sentait une réelle tension dans les tribunes. On marque dès la deuxième minute de jeu (par Jean-Jacques Marx). Et là , c'est comme si le couvercle avait sauté. Quand j'y repense, j'en ai encore des frissons. »

L'ABOUTISSEMENT. - « Pour moi, Lyonnais pur souche, c'était quelque chose d'extraordinaire que d'être champion à  Gerland. Je ne parle pas de revanche, parce que j'ai vécu de belles choses à  l'OL. Et puis il y a eu ce retour en train. Les arrêts à  Colmar ou Sélestat. Il y avait une vraie chaleur, un engouement énorme, partout où on passait. Ce que je retiens de cette époque, c'est la solidarité entre nous, joueurs. Quelque chose de très fort. »

L'ENTRAINEUR. - « Gilbert Gress, je le tiens en haute estime. Entre lui et moi, il y a toujours eu beaucoup de respect et d'amitié. Je retiendrai son exigence dans le travail et son autorité. Certains entraînements étaient plus durs que les matches. »

LA FIN. - « La dernière saison s'est un peu terminé en eau de boudin. Gilbert Gress avait été viré (remplacé par Max Hild après la funeste soirée du 23 septembre 1980, dans une Meinau en feu...), on faisait jouer les jeunes et le club n'avait pas l'intention de garder les cadres. Moi, je suis parti à  Paris une saison, avant d'aller à  Bordeaux et de revenir en Alsace, à  Mulhouse. »

L'AVENIR. - « Quand on me parle du Racing, je suis toujours surpris. Ce nom devrait être associé aux grands d'Europe. Déjà , l'épisode de la Coupe du monde 1998 me laisse perplexe. J'ai encore du mal à  imaginer que la capitale européenne n'ait pas pu être associée à  l'événement.
Tout est réuni ici pour en faire un grand club. L'engouement, le public, le stade. Mais, mais... (il réfléchit) Le surnom de Marseille de l'Est n'est pas injustifié. Quand on pense qu'il y a eu autant d'entraîneurs et de présidents ici qu'à  l'OM, c'est que quelque chose coince. Que l'on fasse confiance aux gens compétents du cru, et tout ira bien. »

L'ALSACE. - « Je dois être l'un des rares à  être parvenu à  réunir le Bas-Rhin et le Haut-Rhin ! Plus sérieusement, j'ai bien vécu des deux côtés, autant à  Strasbourg qu'à  Mulhouse. L'Alsace, c'est un des endroits où je reviendrai à  l'heure de la retraite. Mais comme je suis occupé dans les vingt prochaines années (rires)... »

Sébastien Keller
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Message par L'homme de la vallée »

« Il y a quelque chose à  faire à  Strasbourg, conclut-il. Ne reniez pas vos racines et votre passé. Ici, les gens ont une capacité à  dénigrer les leurs et à  chercher mieux ailleurs avant de tout brûler. Les compétences, vous les avez. Unissez-vous pour faire du Racing un grand club. »
On peut faire de très belles choses si on prend le temps de se développer.

Le centre de formation n'est que la première étape. :)
- C'est pas parce qu'on à rien à dire qu'il faut la fermer
- Et vous vous en pensez quoi ?
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silex57
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Message par silex57 »

Un président fort et une équipe dirigeante stable, pas d'actionnaires qui interférent dans le fonctionnement du club, un organigramme clair et respecté, voilà  un certain nombre de choses qu'il faut pour espérer grandir et se stabiliser.

Mais Domenech a raison, depuis longtemps le racing a tout pour réussir !
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.
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raphou96
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Message par raphou96 »

A chaque fois qu'il commancait à  bien partir, on lui mets des batons dans les roues.
Comme la revente à  img ou enfin on arrive à  se débarrasser des maux qu'ils ont causé
jere57
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Message par jere57 »

DOMENECH ENTRAINEUR !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :lol: :lol: :lol: :lol:
Strasbourg 2 - 0 Metz, Buts de Pascal NOUMA et Olivier DACOURT, début d'une histoire de coeur !!
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Seb T.
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Message par Seb T. »

silex57 a écrit :Un président fort et une équipe dirigeante stable, pas d'actionnaires qui interférent dans le fonctionnement du club, un organigramme clair et respecté, voilà  un certain nombre de choses qu'il faut pour espérer grandir et se stabiliser.

Mais Domenech a raison, depuis longtemps le racing a tout pour réussir !
Il faut commencer par le début, cette fois, j'ai vraiment l'impression que le club possède un président fort et ambitieux... ;)
Mieux vaut une bière qui fait pisser qu'une femme qui fait chier (P. Heineken)
Manu
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Message par Manu »

L'homme de la vallée a écrit :
« Il y a quelque chose à  faire à  Strasbourg, conclut-il. Ne reniez pas vos racines et votre passé. Ici, les gens ont une capacité à  dénigrer les leurs et à  chercher mieux ailleurs avant de tout brûler. Les compétences, vous les avez. Unissez-vous pour faire du Racing un grand club. »
On peut faire de très belles choses si on prend le temps de se développer.

Le centre de formation n'est que la première étape. :)
Ne reniez pas vos racines et votre passé
Le probléme c'est que beaucoup de jeunes Alsaciens ne font plus cet effort...
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