[Ex] Loris Ieraci

[SEKA]

Cœur argentin

Le jeune Loris Ieraci, 19 ans, a intégré le groupe pro du Racing en juin. Et le milieu de terrain espère bien avoir bientôt une chance de montrer tout son talent…

Si son grand-père n’avait pas trouvé un boulot chez Peugeot, à Mulhouse, Loris Ieraci serait certainement né ailleurs. Quelque part dans la pampa argentine, pays de ses parents et pays de cœur du jeune milieu de terrain.

« Di Maria, Messi, Aguero »
Mais celui qui vénère l’Albiceleste est bel et bel Alsacien. « J’ai commencé le foot à 4 ans, à Hirtzfelden, où entraînait mon père », souligne le milieu de terrain. Chez les Ieraci, le foot est d’ailleurs une histoire de famille. Le petit frère Hugo (16 ans) y joue, la petite sœur de 8 ans est déjà fan du Racing… Bref, les Ieraci semblent avoir un ballon à la place du cœur.

Mais un ballon rayé bleu et blanc. « Dans la famille, on est tous fous de l’Argentine, on va les voir avec mes cousins et mes oncles dès qu’ils ont un match pas loin », expose Loris Ieraci.

De ses origines, le jeune milieu dit avoir gardé « le côté artistique, l’envie de faire le beau geste ». « Et c’est d’ailleurs ce qu’il faut que je change dans mon jeu, parce qu’il faut surtout être efficace », en rigole Loris Ieraci. Avant d’ajouter, plus sérieux : « J’essaie aussi d’avoir la “grinta”, de ne jamais rien lâcher, comme Tevez ». Un Argentin, pardi !

Si quelques Espagnols trouvent grâce à ses yeux (Xavi, Iniesta ou Fabregas), ce sont logiquement les compatriotes de Maradona qui ont façonné le cerveau de Loris Ieraci. « Di Maria, Messi, Agüero », voilà les trois noms qui ressortent en boucle quand on évoque les modèles du jeune joueur.

Mais c’est bien au Racing, où le Haut-Rhinois est arrivé à l’âge de 13 ans (après un passage aux SR Colmar), que le milieu a peu à peu gravi les échelons qui mènent au plus haut niveau. Jusqu’au mois de mai dernier, où il a eu l’opportunité d’être appelé dans le groupe pro strasbourgeois. « Je crois que c’est mon meilleur souvenir footballistique, quand j’ai été reçu par Marc Keller et qu’il m’a dit que j’intégrai le groupe de la “une” », souligne-t-il.

Mais pas question de se reposer sur ses lauriers. « Intégrer le groupe est important, mais c’est une étape. Le plus dur commence », souffle Ieraci, conscient qu’il doit désormais faire ses preuves.

« Lors des matches amicaux, j’ai pu prendre mes marques. J’étais aussi dans le groupe à Colomiers et j’espère avoir l’une ou l’autre opportunité de jouer cette saison », pose celui qui peut jouer milieu relayeur, “10” ou sur les côtés. « Avec la “une” je joue plutôt sur un côté. Ce n’est pas ce que je préfère, mais il faut être complet et ça ne me dérange pas », souligne-t-il.

Bref, au-delà du footballeur en devenir qu’il est, Loris Ieraci est aussi un “gamin” qui a la tête sur les épaules. Là encore, il peut remercier Alexandre et Alexandra, ses parents. « Mon père m’a toujours poussé à continuer l’école. C’est ce qu’il y a de plus important, même s’il rêve de me voir passer pro », lâche encore celui qui est inscrit, cette année, en première année à la Fac.

Samedi, Loris Ieraci aimerait tout de même bien lâcher ses cours pour affronter les Italiens de Guebwiller. « Je connais le coach, quelques joueurs… Hirtzfelden c’est juste à côté de Guebwiller », raconte-t-il encore. Peut-être aura-t-il l’occasion de chausser les crampons, samedi, pour ce 5e tour de Coupe de France. Sinon il continuera à « donner le maximum en DH » et « à travailler dur à l’entraînement », en attendant une nouvelle chance.

Eu égard à ses origines, une chose est en tout cas certaine : Loris Ieraci ne lâchera rien…

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