[Ex] Jacky Paillard

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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argueti
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Re: [Ex] Jacky Paillard

Message par argueti »

LAFA a écrit :Paillard, l'homme du 13 mai 1992

En 1991, Jacky Paillard rejoint Strasbourg un peu par hasard (photo). Et pourtant, l'ancien milieu de terrain strasbourgeois laissera une marque indélébile en Alsace notamment grâce à  son doublé inscrit contre Rennes en match retour des barrages d'accession en première division au stade de la Meinau :

Mardi dernier, cela faisait 16 ans exactement. Il y a eu la tête de José Cobos, le coup de grisou de Stéphane Keshi mais aussi les deux buts de Jacky Paillard. Aujourd'hui, le Lavallois vit à  Toulouse et tient un restaurant. Ils sont retraités du football mais ont tous en tête un passage au Racing Club de Strasbourg.

« En 1990, je m'engage pour quatre ans avec Rennes mais cela ne durera qu'une saison. Le club breton est relégué en D2. Je suis contacté par Paris et Michel Denisot avec qui je tombe d'accord pour un contrat de trois ans. Dominique Rocheteau était mon agent. Rennes était prêt à  me lâcher. En contre partie je devais renoncer à  mes indemnités de licenciement. J'ai accepté. Malheureusement l'affaire ne se fera pas avec le PSG car entre l'accord verbal et la signature il y a eu le cou de fil de Bernard Tapie, alors président de l'OM, à  Michel Denisot. Il voulait recruter le Parisien Jocelin Angloma et proposait trois joueurs en échange (Bruno Germain, Bernard Pardo). Michel Denisot ne m'a plus donné signe de vie. Injoignable. Je me retrouve au chômage.

La blessure de Ivan Hasek

Peu de temps après Rennes est finalement repêché en D1 car des clubs sont relégués administrativement (N.D.L.R. : Bordeaux, Nice et Brest). Le club est prêt à  me reprendre mais avec un salaire 40% inférieur. J'ai refusé. A Strasbourg, Ivan Hasek se blesse au genou. Les dirigeants me contactent. Je signe en septembre 1991 pour trois saisons. L'adaptation n'était pas simple. L'équipe était invaincue en D2 et était bien en place. Moi je sortais de trois mois d'entraînement seul. Venu en jean-basket le mercredi pour signer mon contrat, Gilbert Gress a tenu à  me faire jouer dès le samedi (N.D.L.R. : Saint-Seurin – Strasbourg : 0-3). J'ai mis ensuite jusqu'à  Noël pour entrer dans le moule.

Une montée fantastique

La saison se passe finalement bien. En barrage d'accession nous battons Rennes (4-1) en match retour après avoir fait 0-0 là -bas. C'était une montée fantastique. Je ne marque pas un but de la saison en championnat et là  j'en marque deux contre mon ancien club. Gress me répétait souvent en championnat : « un milieu défensif ça marque quatre cinq buts par saison » mais là  contre Rennes avec qui ça s'était mal passé, il disait « ne t'emballe pas reste calme». C'était un match fabuleux devant quarante mille personnes. On a fait la fête pendant huit jours, on était invité partout. J'avais déjà  disputé la Coupe d'Europe avec Laval et Toulouse mais jamais je n'avais rencontré une telle effervescence. L'acclimatation était difficile, Gress est un personnage très froid mais en même temps attachant quand on le connaît. Je garde un super souvenir et suis resté très pote avec Marc Keller.

Les fameuses parties de tarot

En D1, nous faisons un parcours correct (8e) sans éclat. Les jeunes comme Valérien Ismaël, Martin Djetou et surtout Olivier Dacourt jouent. La dernière année, ça se dégrade. Il y a des paroles qu'on retrouve dans les journaux. A la fin (en juin 1994), Gilbert Gress arrêtera mais nous nous quitterons en bon terme même si nos relations sont restés tendues. A l'époque Marc Keller et moi jouions au tarot avec les amis de Gilbert Gress. Lui aussi jouait avec eux mais pas le même jour. Je pense que cela ne lui a pas plu. Personnellement, à  33 ans, je pensais terminer ma carrière à  Strasbourg. Mais Daniel Jeandupeux, successeur de Gress, voulait faire jouer les jeunes. Rolland Weller m'aurait bien gardé mais il s'est plié aux volontés du nouvel entraîneur.

En D2, Toulouse m'a contacté. J'ai signé trois ans.
L'histoire est en marche ...
Tenor
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Re: [Ex] Jacky Paillard

Message par Tenor »

.on me voit sauter par dessus le grillage à  la fin et courir sur le terrain
Allez embarquez dans le fourgon svp et vite :mrgreen:
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FM17
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Re: [Ex] Jacky Paillard

Message par FM17 »

;)
Vade retro Rudi Garcia...bouh t'es moche quand tu chouines
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Kaniber
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Re: [Ex] Jacky Paillard

Message par Kaniber »

Midi-Toulousain a écrit :Jacky PAILLARD (Escalquens), un projet ambitieux pour une bouffée d'oxygène
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Jacky Paillard retrouve de l'ambition avec le FC Escalquens
Il a connu des hauts, en évoluant en première division (ex-Ligue 1) et en connaissant les joies de sélections olympiques. Il a aussi subi des bas, avec des déboires dans ses activités professionnelles d'après-carrière qui le poursuivent encore aujourd'hui. Mais une seule passion n'a jamais lâché Jacky Paillard: le foot. Et, avec Escalquens où il est arrivé en juillet 2014 en qualité de directeur technique, l'ancien pro de Laval, Rennes, Strasbourg et du TFC a trouvé un club qui ne manque pas d'ambition. Cela lui plaît et il en parle avec envie. (Par Dennis Bergkamp)
Pourquoi avoir choisi Escalquens, qui évoluait cette année en deuxième division ?
Ce qui m'intéressait, c'était de partir du plus bas niveau amateur et de construire quelque chose sur la durée. Je préférais me trouver là plutôt qu'en CFA afin de voir le bon niveau des joueurs et les faire progresser. Alors que j'étais entraîneur du côté de l'AS Hersoise, le club d'Escalquens m'a contacté et m'a présenté un projet super intéressant. Nous avions la même vision du foot. Je ne pouvais réaliser ce que je souhaitais mettre en place à l'AS Hersoise au vu notamment du manque de sérieux de certains joueurs. À Escalquens, je suis alors tombé sur une équipe dirigeante et un président super. Nous avons fait des tournois pour les jeunes qui ont bien marché. Et puis, nous sommes montés en Promotion Première Division. Tout est en place pour que le club soit reconnu comme le FC Escalquens.
Quel est le projet du club ? Et quel est votre rôle au sein d'Escalquens ?
Nous voulons monter en Promotion de Ligue dans les quatre-cinq ans. Au meilleur des cas, nous aimerions gravir un échelon par an. Le projet est en tout cas bien lancé avec cette montée en Promotion Première Division. Nous avons une belle équipe. J'ai même été surpris par le niveau de certains joueurs. Nous montons aussi une équipe d'éducateurs que nous voulons tous diplômés afin d'obtenir le label foot. Nous voulons donc monter des équipes des U6 aux U19. Nous avons pour le moment environ quatre-vingts jeunes au club, avec un léger déficit au niveau des U17 et des U19. Nous voulons d'ailleurs adjoindre des seniors en tant que parrains pour accompagner les équipes de jeunes. On m'a recruté pour être le directeur technique du club. J'essaie de gérer le projet sportif avec les seniors mais aussi les jeunes. J'aide aussi notre entraîneur de l'équipe fanion Mustapha Chelal, ancien joueur de CFA arrivé en janvier dernier, dans sa première expérience de coach lorsqu'il en éprouve le besoin.
Quel bilan tirez-vous de cette première saison au club ?
Il est somme toute positif puisque, même si nous avons eu trois entraîneurs au cours de la saison, nous montons à l'échelon supérieur. Et pourtant, ce n'était pas gagné au départ ! Quand j'ai vu les joueurs s'entraîner, je me demandais même si certains avaient déjà joué au foot ! Mais, à force d'entraînements et de mises en place tactiques, nous avons pu réaliser une première phase magnifique malgré une première défaite initiale. À l'arrivée de Mustapha, il a fallu un temps d'adaptation, ce qui nous a fait perdre la première place et quelques points. Mais bon, nous finissons par monter en terminant deuxième à un point du leader Miremont avec la meilleure attaque (quatre-vingt trois buts inscrits, NDLR) et la deuxième défense (vingt-deux buts encaissés, NDLR). Et puis, les éducateurs ont tous adhéré au projet d'obtenir un diplôme. Nous avons aussi inauguré l'éclairage de notre terrain honneur. Pour l'occasion, Just Fontaine est venu aimablement donner le coup d'envoi, et je l'en remercie encore une fois.
« Je suis dans le football pour vivre ces moments-là »
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Les joueurs doivent être curieux de voir un ancien pro à ce niveau. Comment réagissent-ils ?
Bien sûr, ils veulent voir pourquoi un ancien pro s'intéresse à leur club. Ils sont en tout cas ravis de me savoir au FC Escalquens. Même s'il est parfois difficile de les faire venir à l'entraînement en période hivernale, il y a toujours un noyau de joueurs qui répond présent sur notre quarantaine de seniors. Comme Mustapha et moi avons un passé, ils sont motivés par cela et sont aussi intéressés par le projet présenté. Nous avons aussi permis à certains de trouver un boulot ou un emploi civique au club. Et le bouche à oreille fonctionne. Près d'une vingtaine de joueurs vont signer, certains avec un très bon niveau, notamment un ancien pro en première et deuxième division algérienne. Mon petit nom à Toulouse me permet d'avoir certains appuis.
Cela doit vous redonner le sourire après vos déboires passés...
En 2010, j'ai connu de gros problèmes où j'ai perdu tout ce que j'avais. J'ai commis quelques erreurs et, pendant deux-trois ans, je n'ai rien fait. Mais j'essaie d'oublier tout ça grâce au foot. Le ballon rond m'a relancé. Le président d'Escalquens m'a tendu la main. J'avais envie de revivre quelque chose dans un club, qui plus est avec des gens sains et adorables. Quand je vois la joie et les pleurs que la montée a procuré chez les dirigeants, il n'y a rien de plus beau. Je suis dans le football pour vivre ces moments-là.
Comment s'annonce l'avenir pour le club ?
Si tous les joueurs attendus signent, nous devrions avoir un bel effectif en seniors à même de peut-être de nous permettre de viser la montée en Première Division, voire de faire un beau parcours en coupe du Midi. Nous voulons surtout qu'il n'y ait pas un trop grand écart entre nos deux équipes seniors, ce qui était le cas cette année. C'est pourquoi nous recrutons pour réduire cet écart. Les deux équipes seront dirigées par Mustapha Chelal pour la Une, et Bernard Auroux pour la Deux. Nous ferons tout pour réaliser une saison aussi pleine que cette année.

JACKY PAILLARD
Né le 06/10/62 à Laval (53).
Poste : Directeur technique FC Escalquens.
Parcours:
- Joueur : Stade Lavallois (1982-1987), TFC (1987-1990), Stade Rennais (1990-1991), RC Strasbourg (1991-1994), TFC (1994-1996).
- Entraîneur : Solomiac (1996-1998), L'Hers (2013-2014), FC Escalquens (directeur technique, depuis juillet 2014).
Entre 1982 et 1996, trois cent cinquante matchs en L1, quatre vingts matchs en L2, dix sélections olympiques et une présélection en équipe de France.
Diplôme entraîneur : BE 1 (tronc commun).
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Re: [Ex] Jacky Paillard

Message par Tenor »

indépendamment de sa vie privée qu'il a gâché en partie, sportivement c'était une très bonne pioche du Racing à l'époque ;)
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Kaniber
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Re: [Ex] Jacky Paillard

Message par Kaniber »

ladepeche.fr a écrit :Jacky Paillard, ancien du TFC : "Je n'ai plus rien"
Publié le 17/09/2010

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Ancien joueur du TFC, Jacky Paillard lance un appel au secours dans une interview accordée à « La Dépêche » : contraint de vendre son restaurant pour l'euro symbolique, il n'a plus aucuns revenus.
Il dit « avoir touché le fond ». Ancien milieu de terrain du TFC dans les années 80-90 (une sélection en équipe de France), Jacky Paillard lance un SOS après l'échec commercial de sa dernière affaire, le restaurant Le Baronie à Toulouse. Au bord du désespoir, il veut rebondir.

Qu'avez-vous fait après avoir arrêté votre carrière de footballeur professionnel ?

Il a d'abord fallu trouver du boulot parce que c'était compliqué financièrement. Même si j'avais bien gagné ma vie au foot, ce n'étaient pas les salaires d'aujourd'hui. Avec mon ex-femme, on a acheté le bar Le Matin, place des Carmes. ça a duré six ans, jusqu'à mon divorce. Après j'ai ouvert le Bo Bar, place Victor-Hugo. Puis l'année dernière, on m'a proposé le restaurant le Baronie.

Pensez-vous avoir bien géré l'après-football ?

Oui, j'avais mis de l'argent de côté, ce qui m'avait permis d'acheter Le Matin. J'ai une famille, des enfants, je n'ai jamais fait de folies. J'ai donné de l'argent à des copains qui étaient dans la merde et qu'aujourd'hui, je ne revois plus. Ma seule petite folie : j'avais investi dans un ou deux chevaux de courses comme d'autres vont acheter une belle voiture.
Que s'est-il passé après le Bo Bar ?

Je l'ai vendu en septembre 2009. On m'a proposé le Baronie, rue des Tourneurs, pour prendre la suite du Café des Couleurs, un restaurant d'inspiration libanaise qui tournait bien. Ma grosse erreur a été de vouloir tout changer, le style, la décoration, la cuisine. Comme ma formule de cuisine française marchait bien au Bo Bar, j'ai voulu faire pareil. J'ai tout refait à neuf, c'est ce qui m'a fait plonger. Cette affaire m'a coûté 400 000 €; je l'ai revendue pour l'euro symbolique.

Comment ça ?

Avant même d'ouvrir, je commençais à rembourser les emprunts. Les clients ne venaient pas et petit à petit, le trou s'est creusé. Au bout d'un moment je ne pouvais plus continuer ainsi. En juin dernier j'ai dit stop. Il aurait fallu faire 80-100 couverts ; j'en faisais à peine la moitié. Au printemps, j'ai essayé de vendre. Mais les repreneurs potentiels connaissaient ma situation et me faisaient des propositions minables. J'ai refusé. Jusqu'au jour où j'ai été contraint de vendre au premier venu pour l'euro symbolique. Mes parts sociales et mes dettes ont été reprises.

Et depuis ?

Je n'ai plus rien, aucun revenu depuis juin. Je suis hébergé par ma compagne. Comme je n'avais pas cotisé au régime des indépendants, je n'ai droit à rien. Et je dois encore quelques milliers d'euros à des copains.

Avez-vous été déçu par l'attitude de certains ?
Et depuis ?

Je n'ai plus rien, aucun revenu depuis juin. Je suis hébergé par ma compagne. Comme je n'avais pas cotisé au régime des indépendants, je n'ai droit à rien. Et je dois encore quelques milliers d'euros à des copains.

Avez-vous été déçu par l'attitude de certains ?

Oui. J'avais des amis proches, des gens fortunés avec qui je partais en vacances ; ils m'ont tourné le dos. ça fait mal. J'ai aussi sollicité le milieu du foot. Un ancien joueur m'a répondu ; les autres, j'attends toujours.

Comment voyez-vous votre avenir ?

J'ai toujours été quelqu'un de tempérament. J'ai fait une dépression au mois d'août, j'ai eu des idées noires… Aujourd'hui je sors la tête de l'eau, je vais me battre. Je suis prêt à écouter toutes les propositions. J'ai un savoir-faire dans le football mais aussi la restauration. J'ai besoin qu'on me dépanne pour rebondir.

C'est quoi le plus dur ?

Avoir été. Tomber si bas après la carrière que j'ai eue. On dit que la roue tourne ; elle a tourné pour moi.

On peut contacter Jacky Paillard à l'adresse suivante :
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