[Ex] Jérémy Abadie

[Its_me]

Bon, vu qu'il n'est jamais cité dans les journaux, je pense qu'on a tiré un trait sur son contrat ...

[argueti]

Clairement (pas une priorité)

[Maneo]

C'est vraiment nul pour lui. Je lui souhaite de retrouver un bon club. Il a les qualités et il nous le fera regretter !

[argueti]

Abadie : « Ces gens peuvent détruire une carrière »

À 22 ans, Jérémy Abadie, qui avait signé pro au RCS en 2009 pour un an et prolongé l’été dernier, s’est engagé fin janvier à Saint-Malo (CFA 2). Il se dit trahi par les dirigeants strasbourgeois qui, selon lui, n’ont pas tout fait pour homologuer son contrat et l’ont conduit à quitter son club formateur à l’automne.

Seul joueur du Racing dont le contrat n’a pas été validé par la DNCG (1) cette saison (2), Jérémy Abadie, formé à Strasbourg de 2004 à 2010, a quitté la capitale de l’Europe début décembre. Après quelques contacts avortés, le jeune défenseur de 22 ans s’est engagé fin janvier pour quatre mois sous contrat fédéral avec Saint-Malo (CFA 2) où son frère Steve, de quatre ans son aîné, évolue depuis quatre ans. Il s’y refait une santé et espère toujours reprendre le fil d’une carrière pro mise en péril par des dirigeants londoniens qu’il tient pour responsables. Il a assigné le RCS aux Prud’hommes.

Jérémy, vous vous êtes retrouvé au chômage à votre départ du Racing cet automne…

Non, pas au chômage. J’ai été sans emploi, ce n’est pas pareil.

Quelle est la nuance ?

Quand une entreprise licencie un salarié, elle a pour obligation de lui remettre une attestation garantissant qu’il a été employé chez elle, combien de temps et à quel salaire. Christophe Cornelie (Ndlr : le directeur général) a refusé et refuse toujours de me la fournir. Je n’ai donc pas pu m’inscrire au pôle emploi, parce que ce document est indispensable, et n’ai même pas droit aux indemnités chômage. Ça fait cinq mois que ça dure. J’ai relancé les dirigeants londoniens une ou deux fois. Sans résultat. Alors, je me suis attaché les services d’un avocat et nous avons attaqué le club aux Prud’hommes.

Où vous réclamez 90 000 euros ?

Je ne réclame rien d’autre que le reliquat de mes deux ans de contrat, ce qui ne fait pas 90 000 euros. Si mon avocat a fixé notre demande à 90 000 euros, c’est qu’il l’estime justifiée au regard du préjudice subi.

Les dirigeants du Racing ont toujours prétexté pour expliquer votre non-qualification que la Ligue avait choisi les joueurs de manière aléatoire…

Ça a été vrai pour le premier passage où Régis Gurtner et Julien Outrebon n’ont pas été qualifiés non plus. Mais plus après. À un moment donné, les dirigeants ont fait le choix de ne plus représenter mon dossier, alors que j’avais été un des premiers à signer, et n’ont pas eu le courage de me le dire en face. C’est ce que je leur reproche. Si je l’avais su dès août, j’aurais pu chercher immédiatement, effectuer des essais. Là, je me suis retrouvé sans rien en novembre, à une période peu propice pour retrouver un club.

Votre père Serge disait récemment que votre mésaventure allait changer la charte du footballeur professionnel. En quoi ?

Mon père connaît très bien le vice-président de l’UNFP (3), Jean-Jacques Amorfini. Dès 2012, un amendement sera intégré à la charte, stipulant qu’un joueur engagé par un club avant un autre sera prioritaire pour être qualifié. Ce n’était pas clair jusqu’ici. Mon cas est un cas d’école. Cet amendement aidera probablement d’autres joueurs à ne pas vivre ce que j’ai vécu et m’aidera aussi — je l’espère — dans mon procès. Je ne méritais pas ce traitement, parce que je suis un bosseur et n’ai jamais rien lâché. Je crois avoir prouvé à l’entraînement que je ne méritais pas moins ma chance qu’un autre. Mais on ne me l’a pas laissée. Je ne comprends pas. J’en veux énormément aux dirigeants londoniens. Ils portent une grande part de responsabilités. Ces gens peuvent ruiner une carrière alors qu’ils ne connaissent rien au foot.

Votre carrière, justement, a pris une tournure inattendue, avec votre signature à Saint-Malo. Pourquoi ?

Après mon déménagement le 12 décembre, je suis retourné chez mes parents, près de Meaux. J’ai ensuite passé une semaine au CD Atletico Baleares (3 e division espagnole) où joue Nicolas Bonis (Ndlr : l’ancien gardien du Racing). Ça s’est très bien passé. Mais là-bas, le mode de rémunération était flou et j’ai préféré revenir en France. En janvier, je me suis entraîné avec mon père qui a joué au Paris FC à l’époque de la L 2. Puis fin janvier, j’ai été à deux doigts de signer à Mellila (4). Le club m’avait transmis un contrat, mais comme je ne m’étais pas rendu sur place, j’ai pris quelques infos auprès de l’UNFP. Elle m’a informé que Melilla avait du mal à honorer les salaires. J’ai décliné l’offre. J’ai eu pas mal de touches en National, mais la réglementation est ainsi faite que ces clubs ne pouvaient pas me proposer moins qu’à Strasbourg (3500 euros bruts mensuels). Ils préféraient donc mettre cette somme sur un attaquant plutôt que sur un défenseur, ce que je peux comprendre. Au tout dernier moment, j’ai signé à Saint-Malo, en CFA 2, et rejoint mon frère. L’équipe s’entraîne quatre fois par semaine. Moi, tous les jours, pour être vraiment au top.

Rêvez-vous toujours d’une carrière pro ?

J’ai eu une période de doute, mais j’ai repris confiance. Je ne désespère pas. Même si je joue aujourd’hui au 5 e niveau, je veux toujours faire du foot mon métier. Dès cette semaine, nous allons, avec mon nouvel agent, nouer des contacts. Je ne vais rien lâcher et j’espère trouver un bon club pour 2011-2012. Je veux prouver à ces gens qu’ils ont eu tort.

(1) Direction nationale du contrôle de gestion.
(2) Avec les Camerounais Anicet Eyenga, qui a préféré partir tout de suite, et Albert Baning, dont le gendarme financier a refusé la qualification en janvier.
(3) Union nationale des footballeurs professionnels.
(4) Enclave espagnole en territoire marocain dont l’équipe évolue en Segunda B, l’équivalent du National.

Stéphane Godin

[Its_me]

Je regrette vraiment qu'il ne soit plus chez nous. En tout cas, l'anecdote avec Cornelie montre bien l'état d'esprit de ces personnages :

Quand une entreprise licencie un salarié, elle a pour obligation de lui remettre une attestation garantissant qu’il a été employé chez elle, combien de temps et à quel salaire. Christophe Cornelie (Ndlr : le directeur général) a refusé et refuse toujours de me la fournir. Je n’ai donc pas pu m’inscrire au pôle emploi, parce que ce document est indispensable, et n’ai même pas droit aux indemnités chômage.

[télésupporteur]

fin de contrat ou licenciement

[Maneo]

Un super joueur qui finit en CFA2. C'est pour cela que le football a fini par me dégouter !

[argueti]

Jerémy Abadie a signé

Passé du statut de futur pro à Strasbourg son club formateur à celui de chômeur en quelques mois suite aux problèmes financiers strasbourgeois, Jérémy Abadie a vécu une saison 2010-2011 galère. Il a finalement trouvé refuge en CFA 2 à St Malo pour garder le contact avec les terrains. Pour la saison prochaine, c'est le Red Star qui l'a engagé. Le joueur qui a déjà cotoyé la Ligue 2 sera avide de revanche et voudra prouver tout son potentiel. A 22 ans, il a encore tout l'avenir devant lui.

[argueti]

Les anciens joueurs du Racing Strasbourg Armand N’Djama et Jérémie Abadie seront ainsi associés au sein de la charnière centrale.

Au FCM

[argueti]

Deux recrues arrivent de CFA

Arrivé il y a quelques jours aux Herbiers, le nouveau coach, Franck Rizzetto n'a pas tardé à renforcer l'équipe première. Deux joueurs débarquent donc en Vendée pour la saison prochaine. Maxime Montay, le gardien de Beauvais âgé de 23 ans s'est engagé avec le VHF. Il est rejoint par un défenseur expériementé. Jérémy Abadie arrive de Mulhouse. A 25 ans, il a déjà joué en National sous les couleurs du Red Star notamment.