[Ex] Farez Brahmia

[silex57]

De la part du racing faut s'attendre à  tout !

[FM17]

dans 6 mois on en parle plus...

[Its_me]

Si, on en parlera peut-être encore ... mais avec l'équipe de CFA.

[silex57]

Et peut être qu'il va percer ....

[Pinon]

« C'ETAIT MAGNIFIQUE »

C'était la surprise de Pascal Janin à  Angers. L'Entraîneur du Racing a titularisé, pour la première fois de sa carrière, le jeune Farez Brahmia.
Ayant intégré les entraînements du groupe depuis deux semaines, le jeune milieu offensif a rapidement gagné ses galons de titulaire. Le Haut-Rhinois, arrivé au Centre de Formation du RCS à  13 ans, parle de cette première et de cette découverte du monde professionnel.

- Comment s'est passé ta première titularisation avec les pros ?
- Au départ, franchement, je pensais être remplaçant. Faire partie des 16 était déjà  fabuleux pour moi. C'était la première fois. Durant la causerie, je regarde la composition de l'équipe et je ne trouve pas mon nom parmi les remplaçants. Je me suis posé des questions jusqu'à  ce que je voie que j'étais titulaire ! Ca fait une drôle d'impression... J'ai compris que j'avais une opportunité incroyable à  saisir. Le coach m'a démontré sa confiance et c'était à  moi de ne pas le décevoir. Ensuite, le coach est venu me parler, avant le match. Il m'a dit de ne pas me mettre de pression, qu'il m'avait pris parce que j'avais un potentiel et il m'a demandé de jouer comme avec la réserve. Quand un entraîneur vous parle comme ça, vous êtes dans de parfaites conditions pour aborder votre match. Lors de l'échauffement, j'étais surpris. Je n'étais pas habitué à  voir autant de monde, des photographes, des caméras... Et, quand on est rentré sur la pelouse, avant le coup d'envoi, j'ai vu le drapeau du Racing, le logo de la Ligue 2. C'était magnifique !

- T'attendais-tu, cette saison, à  apparaître chez les pros ?
- Pas vraiment. L'an dernier, j'ai été titulaire quatre fois seulement en CFA, et j'ai été remplaçant à  quinze reprises. Cette année, mon objectif était d'acquérir de l'expérience avec la réserve pour, pourquoi pas, signer pro à  la fin de la saison. Mais c'est vrai que j'ai beaucoup travaillé cet été. La préparation s'est super bien passée. J'ai réalisé de bons matches amicaux. Et, pour l'ouverture de la saison en CFA, je marque un but. J'étais bien lancé et je savais que l'objectif était de rester régulier et de tout donner en CFA pour avoir une chance plus haut. Il y a quinze jours, je n'en revenais de partir avec le groupe à  Munster pour le stage. Avec toutes les difficultés que j'ai rencontrées jusqu'ici, c'était un super cadeau. Et puis, le Racing est mon club formateur. J'ai vécu beaucoup de choses ici. Jouer en pro au Racing, c'était un objectif, un rêve.

« Au début, les joueurs m'ont chambré »

- Comment as-tu trouvé le niveau de la Ligue 2 ?
- Rien qu'aux entraînements, c'est totalement différent. Ca va nettement plus vite. Dès qu'on perd la balle, ça fait but derrière. Vendredi, les cinq premières minutes ont été difficiles. J'étais un peu perdu. Mais j'ai joué sans pression et j'ai réussi à  prendre du plaisir par la suite. Au fil des minutes, j'ai commencé à  faire ce que je sais faire.

- Comment se passe ton intégration au sein du vestiaire ?
- L'accueil a été super bon. Au début, les joueurs m'ont chambré car je suis quelqu'un de réservé. Sur le terrain, c'est différent, mais en-dehors, je n'aime pas trop me montrer. Je toquais aux portes, je n'osais pas m'asseoir... Mais ils m'ont vite mis à  l'aise. En ce moment, je partage le casier de David Ledy. Entre Haut-Rhinois, on se comprend... Et puis, je connais pas mal de monde dans ce vestiaire. Les anciens du Centre, comme Bellaïd, Gueye, Damour. Et d'autres plus âgés, comme Bouba Kébé, Khiter.

« Pour rester avec les pros, il faut rester régulier »

- Les anciens t'ont-ils conseillé avant le match à  Angers ?
- Oui. Guillaume Lacour m'a beaucoup parlé. On échange beaucoup entre nous. Cassard, Rodrigo, Khiter m'ont rassuré aussi. Mamadou Bah, avec qui je m'entend bien, m'a encouragé. Ils m'ont dit de gérer les efforts, de rester concentré pendant tout le match. Tout le monde m'a mis dans de bonnes conditions. Même le coach. Tout le monde a été positif avec moi, c'est encourageant. Si je pouvais continuer avec eux, ce serait génial.

- Justement, que faut-il faire, selon toi, pour rester avec le groupe pro ?
- Il faut être régulier. Avoir toujours la même envie. Et s'appliquer, continuer à  se montrer. Si je redescends en CFA, ce sera à  moi de travailler pour faire le chemin inverse. Parce que c'est au contact des pros que l'on progresse le plus. Côtoyer tous les jours des joueurs d'expérience, des internationaux, te rend plus fort.

[télésupporteur]

piquer la place de khiter ne peut pas encore être considéré comme preuve d'un très grand talent

[silex57]

Ben franchement à  19 ans en tant qu'amateur c'est déjà  pas mal !

[argueti]

Comme à  la maison

La première fois ne s'oublie pas, surtout quand elle correspond à  la réalisation d'un fantasme. Farès Brahmia, pur amateur âgé de 20 ans, fait partie de ces privilégiés qui ont su concilier leur rêve à  la réalité. Ce soir, le Ludovicien du Racing jouera presque chez lui. Comme à  la maison.

« Franchement, je vis ça comme un rêve », explique l'intéressé, des étoiles plein les yeux. Titularisé en attaque lors de la dernière rencontre de Ligue 2 sur la pelouse d'Angers (0-0), Farès Brahmia a eu droit à  la totale.

« Mon coeur s'est emballé »

Les préliminaires avaient déjà  une saveur appréciable pour le joueur originaire de Saint-Louis : « Je n'en revenais pas d'être dans le groupe pour le stage à  Munster, mais d'y être au quotidien, pour les entraînements, puis pour un match, c'était encore plus fou. La titularisation, c'était la cerise sur le gâteau. » Débauché voilà  deux semaines de l'équipe de CFA pour sa fougue, ses qualités de percussion, de dribble et sa hargne, le Haut-Rhinois a su convaincre Pascal Janin de le lancer dans le grand bain. Pour le joueur, l'expérience est tellement inattendue qu'il a encore du mal à  y croire. « La veille du match, Alex Vencel m'a dit que j'étais dans le groupe, et que je devais me tenir prêt. A la causerie d'avant-match, le coach a mis la composition sur le tableau. Je cherchais mon nom parmi les remplaçants, et je ne le trouvais pas. Je pensais qu'il m'avait oublié. D'un coup, je l'ai vu avec les titulaires. Là , mon coeur s'est emballé. » L'émotion le gagne au moment du coup d'envoi. « Après quelques minutes un peu difficiles, je me suis dit que je devais me lâcher, jouer avec mes qualités et prouver que le coach avait eu raison de me faire confiance. » Pour lui, porter le maillot du Racing est lourd de sens. « C'est quelque chose dont je rêve depuis tout petit, il faut maintenant que je continue à  travailler pour prouver que je mérite ma place dans le groupe pro à  plus long terme. »

« Pas timide »

Pascal Janin a en tout cas décidé de l'emmener, ce soir à  Sierentz. « Je l'ai pris pour qu'il confirme les bonnes choses qu'il a faites depuis le stage à  Munster, dit l'entraîneur alsacien. Il s'en est bien sorti contre Angers, n'a pas été timide mais actif. »
La détermination du joueur a pesé dans la balance. « Quand on joue dans sa zone, ce n'est pas évident, parce qu'on croit l'avoir éliminé, et en une fraction de seconde il est de nouveau là . Mais ses atouts ne sont pas seulement athlétiques. » Au sujet de l'avenir de Farès chez les pros, l'entraîneur garde un certain détachement. « Je ne me suis pas préoccupé de son statut quand je l'ai convoqué, même s'il est évident que ça va évoluer s'il continue avec nous. Je ne suis jamais pressé avec les jeunes. » Une sorte de pari que Farès Brahmia voudrait à  nouveau gagner lors du match amical de ce soir, même s'il ne sera pas titularisé. « C'est à  quinze minutes de chez moi, et pour la première fois, toute ma famille veut absolument me voir jouer, tous mes potes du quartier seront là , c'est complètement incroyable », s'étonne-t-il. « Sur le terrain, je suis entreprenant, je me donne à  fond, poursuit-il. Mais dans la vie, je suis plutôt réservé, et je toquais aux portes pour aller à  la causerie. Voir Cassard ou Lacour être assis dans le même vestiaire, c'est énorme. »

« Ambiance incroyable »

Réussir, mais aussi contribuer à  sortir le club de l'ornière font désormais partie de ses préoccupations quotidiennes. « La saison dernière, j'ai disputé quatre matches de CFA comme titulaire, et là  je peux jouer à  la Meinau ! » Ce qu'il a découvert depuis quelques jours est en tout point conforme à  ses attentes. « Le jeu est beaucoup plus rapide, les contacts sont plus rudes, mais l'ambiance est incroyable. » Maintenant qu'il y a goûté, c'est sûr, il est déterminé à  exploiter le filon.

Vincent Hahn

[Pinon]

« J'ai cherché mon nom en bas du tableau dans la liste des remplaçants. Je n'y étais pas. J'ai cru qu'il m'avait oublié ». Farez Brahmia ne s'attendait déjà  pas à  être du déplacement à  Angers. Alors titulaire, encore moins. Vers 16 h15 au début de la causerie d'avant match le 2 octobre son nom ne figurait effectivement pas sur le bas du « paperboard » mais bien plus haut côté droit en lieu et place de Seid Khiter. « J'ai levé les yeux, j'étais vraiment heureux », corrobore le joueur d'origine algérienne. De loin pas ridicule du haut de ses 1m73 et 66kg, Farez Brahmia, à  peine passé par la case CFA, aurait même pu offrir la première victoire aux ciel et blanc. Il a raté sa tête sur un centre d'Emil Gargorov en début de match mais le Racing est reparti d'Angers sans prendre de but chose qui n'était pas encore arrivé cette saison. Il est aussi reparti avec un nouveau joueur dans son effectif.

« J'avais des papillons dans le ventre »

Rien n'est acquis, ou plutôt, tout commence pour cet Alsacien natif de Saint-Louis mais une chose est certaine, ce petit footballeur fait bouger les lignes. Et sa prestation contre Neuchâtel durant la trêve internationale le confirme. Il est devenu un véritable concurrent de Seid Khiter. Farez Brahmia : « La veille du déplacement à  Angers Alex Vencel m'a demandé de me tenir prêt. Etre dans le groupe était déjà  formidable pour moi j'avais des papillons dans le ventre. Alors jouer d'entrée, pour mon premier match pro, c'était pour moi le plus beau des cadeaux. » Comment un jeune au contrat amateur depuis plus d'un an s'est fait une place chez les pros ?

La grave blessure, première explication

Farez Brahmia a rejoint le Racing à  13 ans en 2003. Depuis son plus jeune âge, il jouait pour l'AS st-Louis-Bourgfelden. « Je n'ai jamais voulu quitter l'ASB pour Mulhouse, Colmar ou l'ASIM mais pour un club pro. En plus, dans les catégories de jeunes, on rivalisait bien avec les équipes de division d'honneur. Je me sentais bien là -bas avec mes frères et mes amis de quartier », évoque le milieu de terrain. A Strasbourg, il intègre les 14 ans fédéraux de Thierry Brandt. En 2005, les 16 ans Nationaux de Jacky Canosi. La progression est linéaire mais un coup d'arrêt va tout remettre en cause : une blessure grave aux ligaments croisés du genou avec arrachement du ménisque. « Je me souviens très bien du jour. C'était le 6 juin 2006 », dit-il. Forcément, à  16 ans, en pleine croissance, le garçon prend du retard. Deux ans plus tard, après une demi-saison en 16 ans avec Jean-Marc Kuentz et une saison en 18 ans avec Claude Fichaux, couronnée par une demi-finale de Gambardella, les dirigeants strasbourgeois ne lui proposent pas de contrat stagiaire mais un contrat avec une simple licence amateur. L'hésitation de la direction du club et les conditions économiques le privent d'un cursus normal. Les chances de percer s'amenuisent. « L'étau commence à  se resserrer mais j'étais bien dans la tête. Mon objectif était de ne pas lâcher pour leur montrer qu'ils ont eu tort de me faire signer ça même si c'était un peu logique après une seulement une année pleine après ma blessure. En plus j'avais souvent mal au genou. Il enflait régulièrement », avoue Brahmia.

Keller : « Le contrat n'a aucune valeur sportive »

Malgré des contacts à  l'étranger et un club de National, François Keller le convainc de rester. L'entraîneur de la CFA : « Malgré sa déception, il est toujours resté positif. Titulaire ou remplaçant, il a été décisif la saison passée sur plusieurs mois. » Parfois titulaire souvent remplaçants, hiérarchie professionnelle oblige, Brahmia prend du galon mais signe à  nouveau un contrat amateur l'été dernier. « J'étais content de le convaincre de rester une année de plus pour franchir un cap. Aujourd'hui son travail est récompensé, poursuit Keller. La réalité montre que le contrat que l'on signe n'a aucune valeur sportive. Ce n'est pas le contrat qui détermine le statut mais la valeur sur le terrain. » Chez les pros, Pascal Janin s'en est rendu compte en suivant les matches de la réserve. Il a été séduit : « Je le trouve très actif et très volontaire. Même s'il ne joue pas toujours juste, il montre une activité importante. » Première convocation : stage à  Munster. Premier match titulaire : dans la foulée à  Angers. « Il a répondu à  mes attentes. J'aime bien les joueurs généreux qui ne s'avouent jamais battus qui réparent toujours leurs erreurs », constate le successeur de Gilbert Gress. Et maintenant ? Au gré où vont les choses, Farez Brahmia, bientôt 20 ans, ne devrait pas rester longtemps amateur avec les misérables frais mensuels qu'il perçoit. Surtout que la révélation alsacienne est libre de signer où elle veut dès le premier janvier 2010. « Il ne peut pas rester avec ce statut s'il continue à  faire de belles choses et que je le réutilise régulièrement.

Il ne faut pas se précipiter mais le club pourrait se le faire piquer », confirme Janin intéressé par la concurrence qu'offre Farez avec Seid Khiter sur le côté droit. Le message passera-t-il ?

[Manu]

Ben franchement à  19 ans en tant qu'amateur c'est déjà  pas mal !

19 ans... je l'ai vu cet aprem et on m'a dit qu'il avait 17 ans !

Une crevette !