[Ex] Ruben Droehnlé

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argueti
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[Ex] Ruben Droehnlé

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Un rêve en « blaugrana »

L’intérêt du FC Barcelone ne lui a pas fait tourner la tête. Juste un peu noué l’estomac avant le match amical qu’avec son équipe, Ruben Droehnlé a disputé l’autre mardi à la Masia. À 13 ans et demi, le défenseur axial du RCS garde les pieds sur terre.

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La scène se déroule à Capbreton, le premier week-end de juin 2011. À la fin d’un match de la Coupe nationale des U13 que le Racing, vainqueur de la finale régionale et qui y représente l’Alsace, vient de perdre face au FC Metz (2-1), un homme s’avance vers Pascal Droehnlé, père de Ruben, défenseur axial du onze strasbourgeois.

Michel Zamora est recruteur du Barça pour la France. Pascal Droehnlé, évincé en cours de saison de son poste de coach de l’ASP Vauban et pas encore adjoint de Jean-Marc Kuentz avec l’équipe réserve du RCS, a alors du mal à en croire ses oreilles. « Il m’a dit être intéressé par le profil de défenseur axial gaucher de Ruben. Nous avons échangé nos cartes de visite. Il m’a rappelé en septembre pour prendre des nouvelles, notamment sur la rentrée scolaire. Puis en novembre, il m’a demandé d’envoyer des vidéos. J’étais incapable de lui en fournir. »

Une idée germe alors : inviter l’équipe de Ruben en Catalogne pour un match amical face aux jeunes du Barça. Pour le gamin arrivé à l’âge de cinq ans au Racing et qui y a fait toutes ses classes, c’est le début d’un rêve qui, quoi qu’il advienne, ne tournera pas au cauchemar. Papa Pascal veille. « Ruben a la tête sur les épaules. Cette sollicitation du Barça, il l’a bien prise. Je lui ai expliqué que ce n’était qu’un premier contact. Pas du tout une fin en soi. Ce n’est pas parce que Barcelone l’a approché qu’il est une star. Avec les U15 interrégionaux du Racing où il joue alors qu’il a un an de moins, il tire son épingle du jeu, mais ce n’est pas Messi non plus. Zamora perçoit simplement en lui un potentiel dans un registre que le Barça affectionne. »

Le jeune défenseur reconnaît toutefois qu’il n’est pas si aisé de garder la tête froide. « Ce n’était pas évident à gérer. Quand le meilleur club du monde te suit, c’est forcément valorisant. Les plus grands joueurs de la planète en sortent. Quand mon père m’a raconté que Michel Zamora était venu lui parler, j’ai d’abord pensé que ce n’était pas vrai, pas possible. Heureusement, il connaît bien le milieu et ses conseils sont précieux pour garder les pieds sur terre. »

« Victime d’un coup de chaud »

L’autre mardi, au matin de la confrontation avec les 1998 du Barça, Ruben ne s’est pas senti dans son assiette. « J’ai éprouvé de la pression et été victime d’un coup de chaud à l’hôtel. Ça a fini par passer. Je voulais vraiment jouer ma carte à fond. Mais nous n’avons que trop rarement eu le ballon et il m’a été très difficile de me montrer sur le plan offensif. Pour avoir une chance de le faire, il aurait fallu que je joue une mi-temps avec le Racing et l’autre avec Barcelone. Même s’il y a eu un peu de frustration après une aussi nette défaite, je suis reparti de là-bas très heureux. Nous avons tous vu, moi le premier, le chemin à parcourir. Se mesurer à des adversaires de ce niveau, ça donne envie de donner le meilleur de soi-même. C’était un rêve de disputer un tel match à Barcelone. »

Du bord du terrain, Pascal Droehnlé a observé d’un œil attentif la démonstration des « blaugranas » en herbe. « Michel Zamora est venu me dire que Ruben n’avait fait que défendre, sans montrer ses capacités offensives. Honnêtement, face à une aussi belle équipe qui confisque le ballon, c’était impossible. Ruben n’a pas été meilleur que les joueurs en place. S’il l’avait été, j’aurais déjà eu un retour. De toute façon, nous ne nous emballons pas. Avant de signer à Barcelone, comme un Toulousain l’a fait récemment, les jeunes sont tous vus cinq ou six fois dans l’année. »

Depuis son retour de Catalogne, Ruben Droehnlé a ainsi repris le cours normal de sa vie de collégien à Jean-Monnet. « Tout ce qui m’est arrivé, je le dois au Racing et à la qualité de la formation qui y est dispensée. Mais si j’avais été vraiment au-dessus du lot, je serais sans doute resté quelques jours de plus à Barcelone. On verra. Je ne me pose pas plus de questions que ça. Même s’il n’y a pas de suite, ça valait le coup d’être vécu. »

Né un 11 juillet 1998

Ruben Droehnlé est né le 11 juillet 1998, la veille du sacre de l’équipe de France en finale de la Coupe du monde contre le Brésil au Stade de France (3-0). « Avec l’accord du gynéco, on a provoqué l’accouchement pour pouvoir regarder la finale le lendemain », en sourit toujours rétrospectivement le papa. Élève de 4e au collège Jean-Monnet, Ruben, qui a aujourd’hui treize ans et demi, s’interroge sur son avenir. « L’an passé, j’ai eu des contacts avec Nancy, mais pour diverses raisons, ça n’a pas abouti. Si je veux faire carrière, je devrai probablement quitter le Racing. Peut-être dès la fin de saison. Il faudra voir si mes parents sont d’accord. Car je ne veux pas non plus partir trop tôt de chez moi. »

Dans les pas du Barça

À l’invitation du recruteur du FC Barcelone pour la France, Michel Zamora, qui avait repéré le défenseur bas-rhinois Ruben Droehnlé, l’équipe des U15 du Racing Strasbourg a passé 48 heures en Catalogne en début de semaine passée, à la découverte de l’astre le plus luminescent de la planète football.

Lundi 5 mars 2012. Aéroport de Barcelone. Seize U15 du Racing-Club de Strasbourg posent le pied sur le sol catalan. Dans quelques heures, ils vont découvrir la ville, avant de pénétrer dans le saint des saints : l’antre du Barça, le Camp Nou, visité le mardi matin, puis la Masia, le centre de formation « blaugrana », rallié le mardi après-midi pour un match amical face à la génération 1998 du club champion d’Europe et du monde.

À l’origine de ce voyage, le recruteur du FC Barcelone pour la France, le Toulousain Michel Zamora. En juin 2011, il a repéré le jeune défenseur du RCS, Ruben Droehnlé, lors de la Coupe nationale des U13 à Capbreton (voir ci-dessous). Et pour pouvoir mieux juger le potentiel d’un joueur qui l’intéresse, il a organisé la réception de toute son équipe à Barcelone pour affronter les jeunes pousses catalanes. Le déplacement a fait l’objet d’un financement tripartite, à parts égales, entre le Racing, les parents et le FCB.

Pour les 16 gamins du club bas-rhinois et leurs accompagnateurs (le responsable de la préformation Thierry Brand, leur entraîneur Laurent Oberlé et son adjoint Gérard Hauswald, mais aussi Pascal Droehnlé, père de Ruben et coach adjoint de la réserve), ce séjour relève presque de l’épopée dans un univers fantasmagorique, sans commune mesure avec le quotidien d’un Racing qui n’est pourtant pas le plus mal loti des clubs hexagonaux.

« Nous avons passé 48 heures formidables, visité le bureau de Guardiola, celui des coaches, le centre d’entraînement des pros », raconte Pascal Droehnlé, « Thierry Brand, responsable de la préformation au RCS, et moi avons rencontré Albert Puig, le coordinateur du centre barcelonais. Il nous a reçus en toute simplicité. Quoi qu’il arrive, ça restera une très belle expérience, pour les jeunes, Ruben et moi. Ce voyage est aussi une manière de mettre en lumière le travail réalisé au centre de formation par Jean-Marc Kuentz et son équipe. »

Le match amical du mardi soir à la Masia, sanctuaire où ont éclos les Messi, Xavi et autres Iniesta, tourne à la démonstration. À l’image des stars de Pep Guardiola, les jeunes du Barça régalent. Leurs homologues du RCS courent à en perdre haleine après une sphère insaisissable. « Les 1998 que nos joueurs ont affrontés sont des phénomènes, notamment deux Coréens », commente un Pascal Droehnlé ébahi, « Ils jouent comme leurs aînés, sont fabriqués dans le même moule, toujours en mouvement. Les jeunes du Racing ont résisté comme ils ont pu jusqu’à la mi-temps (0-0), avant d’en prendre 5 (5-0). À la Masia, il n’y a ni préparateur physique, ni préparateur mental. Les jeunes ne multiplient pas les tests physiques. Leurs séances durent une heure et demie et tout est dans l’intensité du jeu. La condition, ils la travaillent à travers leur façon de faire vivre le ballon. Pour toutes les catégories, ils arrosent les terrains d’entraînement afin que le jeu aille plus vite. En 48 heures là-bas, nous avons été impressionnés par l’extraordinaire humilité que dégage le Barça. »

Une humilité qui n’empêche pas le déploiement de moyens colossaux. Comme ses copains, Ruben Droehnlé en a encore les yeux écarquillés. « On a vu les jeunes de 7 ans du Barça arriver à l’entraînement en taxi. Ils vivent dans une autre galaxie. À la Masia, il y a quinze médecins, trois grandes salles dédiées à la rééducation des blessés. Nous-mêmes avons été hébergés dans un hôtel quatre étoiles. Mes potes et moi étions aux anges. »

Seule petite contrariété : le retour à Strasbourg dès le mercredi midi, quelques heures avant le 8 e de finale retour de Ligue des Champions entre le Barça et le Bayer Leverkusen. « Lorsque nous avons retenu nos billets d’avion, nous n’avions pas pensé qu’un match pourrait avoir lieu ce jour-là. Nos réservations n’étaient pas échangeables », regrette Pascal Droehnlé. Les jeunes Bas-Rhinois ont ainsi raté le festival Lionel Messi, auteur d’un quintuplé, et le récital des Espagnols (7-1). Dans la cathédrale du Camp Nou, aussi célèbre que l’autre basilique emblématique de la ville, la Sagrada Familia d’Antoni Gaudi, l’altruiste soliste argentin et son orchestre philharmonique élève tous les jours le football au rang d’art.

Kuentz : « Un cadeau »

Responsable de la formation au Racing, Jean-Marc Kuentz n’était pas du déplacement en Catalogne. « J’aurais peut-être pu m’arranger, mais mon absence aurait compliqué le fonctionnement du centre. » Il n’en éprouve pas moins une immense satisfaction de la sollicitation du Barça, moins pour lui-même que pour ses éducateurs. « Ça valide le bon travail de notre école de foot. L’an dernier, nous avons fini 7 es de la Coupe nationale des U13. Nous avions terminé 6 es l’année précédente. Quand on sait que cette finale réunit les 32 meilleures équipes hexagonales… Au-delà de nos équipes, certaines individualités, comme Ruben et d’autres, se sont mises en valeur. »

Le formateur bas-rhinois a évidemment accueilli avec bienveillance l’invitation de Michel Zamora pour les U15. « Je connaissais Michel pour avoir été quelquefois en contact avec lui dans le passé. C’est l’habitude du Barça d’inviter des formations entières pour voir évoluer les joueurs qui l’intéressent dans leur contexte habituel. Istres y est allé il n’y a pas si longtemps avec des garçons plus âgés. C’est une récompense pour tous les éducateurs de l’école de foot dont sont sortis Ziman Duki, Steven Keller ou Yann Benedick. C’est aussi un beau cadeau pour nos jeunes, un souvenir inoubliable. »

Et peut-être pas une histoire sans lendemain. « Thierry Brand a été reçu par Albert Puig, le coordinateur de la Masia, et ce dernier n’a pas fermé la porte à des rendez-vous réguliers avec le Racing », reprend Jean-Marc Kuentz, « Peut-être pas tout de suite, parce que Barcelone est sollicité par le monde entier, mais avec des générations futures. J’ai envoyé un mail à Michel Zamora pour le remercier. Il m’a répondu très gentiment. À ma connaissance, jamais une équipe du RCS n’avait vécu une telle expérience dans un club de cette dimension. En général, quand on nous pique un joueur, nous ne sommes pas très contents. Mais si le Barça venait à recruter l’un de nos jeunes, ce serait une grande fierté pour tout le monde. Barcelone, ça ne se refuse pas. »

Les 16 élus

Ils auraient dû être 17, mais l’un des jeunes qui devaient embarquer à l’aéroport de Bâle/Mulhouse avait oublié ses papiers et est resté cloué au sol. Un crève-cœur pour lui et ses partenaires qui, eux, ont eu le bonheur de passer 48 heures à Barcelone. Voici la liste des U15 1 re année (excepté les deux gardiens, 2 e année) qui ont vécu cette expérience inoubliable : Corentin Schmittheissler, Steven Masson, Tsilavo Andriamano, Gilles Laglane, Jordan Mundschau, Ruben Droehnlé, Antoine Finitzer, Andréa Giagnorio, Gaétan Fourcade, Nicolas Sibeline, Thomas Hauswald, Thomas Schall, Faed Saoui, Nicolas Schneider, Jérémie Ferré, Tunahan Cali.

Stéphane Godin
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Pinon
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Re: Ruben Droehnlé

Message par Pinon »

« L’an passé, j’ai eu des contacts avec Nancy, mais pour diverses raisons, ça n’a pas abouti. Si je veux faire carrière, je devrai probablement quitter le Racing. Peut-être dès la fin de saison. Il faudra voir si mes parents sont d’accord. Car je ne veux pas non plus partir trop tôt de chez moi. »
Il commence bien le petit :?
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais

Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc
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