Leonard Specht

[Roswell Man]

Leur préparation débutera par un stage d'une dizaine de jours, à  Amphion-les-Bains

Ouf, j'avais compris "Dans le fion les nains"..

[Roswell Man]

Soit dit en passant, "20 minutes" évoque Alain Giresse comme possible futur coach (!). Commentaire de Specht (je cite de mémoire) : "Giresse est un ami, et il n'est pas toujours bon d'avoir un ami comme un entraîneur".

[Stan]

Pareil que FM, j'aime beaucoup le style. Et surtout ce qu'il dit quant à  la répartition des taches : le domaine sportif pour le coach.

Après, ça reste des mots, seule la vérité du terrain compte malheureusement au final, mais j'aime beaucoup le personnage.

[Gotcha]

Soit dit en passant, "20 minutes" évoque Alain Giresse comme possible futur coach (!). Commentaire de Specht (je cite de mémoire) : "Giresse est un ami, et il n'est pas toujours bon d'avoir un ami comme un entraîneur".

comme leroy avec mankowski ?

moi je pense au contraire que c'est une connerie....

[Roswell Man]

Si tu relis bien, Specht dit la même chose (un peu plus élégamment)

[piasecki]

tout ca me parait extremement bancal

le président n'est pas l'actionnaire principal qui songe a se retirer au profit d'aures actionnaires qui n'auront pas choisi le président qui doit lui meme licencier un entraineur pour non respect de la parole tenue à  l'ex président

le racing devrait inspirer une série télé y a un scenario incroyable

[argueti]

Specht a-t-il les moyens de réussir ?

La promotion de Léonard Specht au rang de président du Racing Club de Strasbourg est accueillie favorablement par nos lecteurs et internautes. Mais ces derniers sont plus partagés en ce qui concerne ses chances de réussite. A noter que les réponses ont été enregistrées avant l'annonce de l'éventualité de la venue de Gilbert Gress au poste d'entraîneur.

1623 votants La question de la semaine dernière : Léonard Specht, le nouveau président du Racing, a-t-il les moyens de réussir à  redresser le club de football professionnel alsacien ?

oui 738 voix soit 45 %
non 722 voix soit 44 %
sans opinion 161 voix soit 9 %

[Gotcha]

les moyens ...
- financiers : non, évidemment
- moraux : oui, sans doute...

[D520]

très belle intw également de Léonard Specht sur le site de l'Alsace (cf celle de Schilles de ce jour) !!

[argueti]

« On y arrivera »

Plutôt en retrait depuis sa prise de fonction, le 6 juin dernier, Léonard Specht est sorti de sa réserve pour brosser le portrait du Racing version 2009-2010. Le président reste persuadé que la montée est jouable. Selon lui, seules les vertus du travail, de la rigueur et de l'humilité permettront aux hommes de Gilbert Gress d'arriver à  bon port. Entretien.

- A quelques jours de la reprise officielle, ce samedi (19 h) à  Istres, dans quel état d'esprit se trouve le président du Racing ?
- Depuis que j'ai pris cette fonction, voilà  presque deux mois (au relais de Philippe Ginestet, démissionnaire, ndlr), je me rends compte que je n'ai plus une minute à  moi.

« Pour moi, la case Racing reste ouverte en permanence

Dans les années 1980, quand je jouais encore à  Bordeaux, le président Claude Bez avait cette image pour évoquer son investissement : il était capable d'ouvrir dans son esprit la case Girondins, de ne penser qu'à  ça en laissant toutes les autres fermées. Puis il ouvrait celle du boulot et plus rien d'autre n'existait. Pour moi, la case Racing est ouverte en permanence. Ce n'est pas évident, car un président doit être capable de prendre du recul, ou plutôt de la hauteur par rapport aux événements quotidiens.

- On ne vous a pourtant guère entendu durant cette période cruciale d'avant-saison, où il s'agit de reconstruire une équipe...
- J'ai laissé parler les autres, en attendant mon tour (il sourit). En premier lieu, je tiens déjà  à  remercier tous les gens qui, à  travers leurs courriers, m'ont apporté leur soutien. Pouvoir se reposer sur cette sincérité est très important pour moi.

« Je ne peux pas laisser dire que cette équipe ne vaut rien »

Ensuite, ce n'est pas parce que je ne m'exprime pas que le club n'avance pas. On m'a demandé de trouver un entraîneur. Je l'ai trouvé. Gilbert Gress est le plus à  même de redonner de l'ambition, un fond de jeu à  ce groupe. C'est un gagneur. Avec lui, ses adjoints, Jean-Luc Herzog (le directeur général) et la cellule recrutement, on travaille presque jour et nuit pour constituer l'équipe la plus forte possible.

- Justement, de vives inquiétudes entourent le potentiel du Racing aujourd'hui. Partagez-vous les craintes des supporteurs ?
- On est tous conscients que ça va être difficile. On ne se remet pas comme ça d'une relégation puis d'un échec dans la course à  la remontée. De 20M €, le budget a pris un coup pour passer à  15 cette saison. Il faut le digérer. Mais toutes les décisions concernant l'effectif ont été prises à  l'unanimité, avec intelligence, en se basant sur des critères tactiques et financiers. Je ne peux pas laisser dire que cette équipe ne vaut rien. Je lutte contre la sinistrose ambiante, parce qu'il n'y a pas lieu de paniquer. L'équipe sera compétitive.

- Qu'est-ce qui vous le garantit ?
- Le ton a changé, mais aussi l'ambition. A écouter les joueurs, ils veulent tous monter ! Eh bien tant mieux.

« Le message de Gilbert, qui a horreur de perdre, est passé »

L'autre jour, Stéphane Cassard m'a appelé pour m'expliquer qu'il fallait à  tout prix recruter, sans quoi on n'y arriverait pas. Je lui ai répondu : "Ecoute, je suis content que tu t'en soucies, mais on y travaille d'arrache-pied. Maintenant, j'aurais bien voulu te voir aussi déterminé derrière tes défenseurs la saison dernière et voilà  deux ans pour les bouger quand ça n'allait pas." Cassard, comme les autres, est ambitieux. Je suis sûr que le message de Gilbert, qui a horreur de perdre, est passé.

- L'exode massif des joueurs, difficilement compensé par les arrivées au compte-gouttes, n'a-t-il pas affaibli le niveau général ?
- Depuis le début, les choses sont claires. Sur la dizaine de joueurs qui nous ont quittés, on ne voulait conserver que Renaud Cohade. Il a préféré s'engager à  Valenciennes et retrouver la L 1, et on respecte son choix. Je peux vous dire que d'autres, comme Traoré (le Sochalien qui a rallié Caen), nous ont relancés pour rester au Racing. On n'a pas donné suite, parce que leur profil ne nous convenait pas. Les priorités du recrutement ont aussi été définies d'entrée. Il fallait un latéral droit : Stéphane Pichot est arrivé. Il fallait un milieu : on a recruté Rodrigo, même si ça a un peu traîné. On comptait sur Paisley, qui est finalement parti : on l'a remplacé par Sikimic, et je ne pense pas que l'on y perde au change. C'est vrai, il nous manque encore deux attaquants, dont l'avant-centre...

- Où en êtes-vous concernant ce dossier sensible ?
- Toute la France veut un attaquant. Personne n'en trouve ! Sur le fax du club, une centaine de propositions nous sont déjà  parvenues, des sérieuses, des farfelues. On aimerait tous que ça aille plus vite, mais il s'agit de ne pas s'engager à  la légère. Aujourd'hui, on suit quelques pistes, comme celles qui mènent à  ce petit Lyonnais très doué (Yannis Tafer), à  un joueur d'Osasuna (le Portugais Dady) et à  un Slovène (Klemen Lavric).

« On fera l'effort nécessaire pour avoir un bon attaquant »

Je ne sais pas qui viendra, mais on fera l'effort nécessaire pour avoir un bon attaquant et un ailier droit. En ce qui concerne ce dernier poste, peut-être l'avons-nous déjà , avec Franck Dja Djedje. Mais comme il est tout le temps blessé, on ne peut pas le savoir...

- Pensez-vous toujours que le Racing puisse jouer la montée ?
- On y arrivera. Il faut travailler, encore et toujours, pour donner une bonne image du club. A Strasbourg, le potentiel est énorme. Il suffit d'une petite étincelle pour que l'engouement se propage. J'espère que l'on fera le plein contre Châteauroux.
Il y a déjà  5 500 abonnés, toutes les loges sont louées et de nombreux indicateurs sont au vert. J'en veux pour preuve la confiance de nos partenaires. Au lendemain de la défaite contre Montpellier (2-1 lors de la dernière journée de la saison écoulée), ils ont confirmé leur engagement. C'est extraordinaire.

« Il faut que les Alsaciens aient confiance en nous »

De manière générale, il faut que l'on puisse s'appuyer sur toute la région. Prenez le centre de formation : il fait partie des douze premiers en France. Même si le budget global diminue depuis trois ans, on n'a pas touché à  celui du centre. Au contraire, on investit. 22 % des pros cette saison en sont issus. Et quand j'entends qu'il n'y a pas de gamins d'ici, je m'inscris en faux : 70 % des pensionnaires viennent des clubs de la région. Il faut que les Alsaciens aient confiance en nous.

- Cette confiance ne passera que par les résultats sportifs...
- J'en suis conscient. En cette période, la priorité va naturellement au terrain. Même si nous pouvons nous appuyer sur des signes de développement forts, comme la rénovation de la Meinau ou le projet de construction d'un centre d'entraînement, un peu à  l'image du Haillan (à  Bordeaux), seuls comptent aujourd'hui les résultats.

- Ces derniers temps, il est aussi question d'une entrée dans le capital d'investisseurs alsaciens, réunis autour de Jacky Kientz (*). Qu'en est-il exactement ?
- L'actionnariat est amené à  évoluer. Philippe Ginestet (encore actionnaire majoritaire, à  hauteur de 70 % de la holding qui détient 80 % des parts du RCS) ne veut pas être le seul à  garantir les finances de la société. C'est quand même grâce à  lui que le club a obtenu le feu vert de la DNCG pour la saison 2009-2010.

« C'est une bonne chose que des investisseurs locaux aient envie de revenir »

Maintenant, c'est une bonne chose que des investisseurs locaux aient envie de revenir au club, d'autant que peu de monde s'est manifesté ces dernières années. J'ai entendu parler de Jacky Kientz et de beaucoup d'autres gens. Comme sur le plan sportif, il ne s'agit pas de faire n'importe quoi. Il y a eu trop de dissensions et de querelles de personnes au Racing ces dernières années.

- Quelles sont vos relations avec Philippe Ginestet, que d'aucuns soupçonnent encore de tirer les ficelles du club en sous-main ?
- Il n'intervient pas dans la gestion quotidienne, du moins pas à  mon niveau. Le travail se fait en commun, entre Gilbert, le directeur général et moi-même. Mes rapports avec Philippe sont les mêmes que ceux avec tout actionnaire majoritaire dans n'importe quelle société. Il est en droit d'attendre des comptes. On les lui rendra en mai prochain.

« Si on gagne, ce sera tous ensemble. Si on perd, on assumera »

- Avez-vous désormais hâte que la saison commence ?
- Oui, bien sûr, même si on a toujours l'impression que la reprise intervient trop tôt, sans que l'on soit prêt. Il faut partir comme ça. Le Racing est aujourd'hui un vaste chantier, à  tous les étages, mais il dispose d'un potentiel énorme. Si on gagne, ça sera tous ensemble. Si on perd, on assumera.

Propos recueillis par Sébastien Keller

(*) Jacky Kientz, président du Racing de janvier 1990 à  septembre 1992, avait été à  l'origine du premier retour de Gress au club.