[11/12] Le Fil Rouge

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lolo
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par lolo »

alphons a écrit :en cas de depot de bilan il voulait avec specht reprendre le club en cfa pour pouvoir recuperer son argent.
S'il y a dépôt de bilan, tu ne récupères pas ton argent... :lol:
Je refuse d'admettre que l'humanité soit si tragiquement vouée à la nuit privée d'étoiles du racisme et de la guerre, que l'aube brillante de la paix et de la fraternité ne puisse jamais poindre.
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argueti
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Entre espoir et expectative

Salariés et joueurs ont accueilli avec soulagement l’annonce d’un accord entre Jafar Hilali et Sébastien Graeff, mais tous se refusent à s’enflammer tant que la cession du RCS ne sera pas officielle.

La scène est racontée par Tristan Mbongo, l’attaquant du Racing. Elle date de jeudi en fin d’après-midi, sitôt l’entraînement du groupe dirigé par Jacky Canosi depuis la reprise de la veille, et se déroule dans les vestiaires. « Après la séance, Benjamin Genghini a découvert un message sur son portable. Un ami lui indiquait que nous étions sauvés. Mais bon, parfois, les amis de Ben sont des plaisantins (sourire). Nous sommes allés voir le kiné (Eric Moerckel, représentant du personnel). Surtout, nous avons vérifié l’information sur le net. Quand nous l’avons découverte noir sur blanc, il y a eu quelques cris dans les vestiaires. »

Tous, joueurs et salariés, ont donc poussé un ouf de soulagement jeudi soir. Sans euphorie. « Le matin même, lorsque Jacky (Canosi) est venu nous dire que le tribunal avait reçu Jafar Hilali la veille, nous étions tous abattus », poursuit Tristan Mbongo, contacté par Créteil et le Paris FC, mais surtout très sollicité par Beauvais, « Je n’y croyais plus. Alors, oui, il y a eu un vrai soulagement. Personnellement, je n’avais aucune envie de déménager, parce que j’ai une revanche à prendre après une première saison ratée. Maintenant, il faut attendre que la vente soit finalisée. »

La prudence de l’ancien Luzenacien est partagée par toutes les composantes du club, à commencer par l’entraîneur intérimaire Jacky Canosi qui ignore tout de son avenir personnel : « Les joueurs sont soulagés, c’est vrai. Mais il faut calmer tout ça pour ne pas verser dans l’euphorie. Vendredi matin, avec Pascal (Camadini, le coordinateur sportif), nous sommes allés leur dire : « C’est bien, mais attendez que ce soit acté à 100 %. C’est en bonne voie, mais pas encore finalisé. » Un dossier de cette complexité ne se règle pas avec une simple signature. Il y a beaucoup d’argent en jeu. Depuis, l’euphorie est retombée. Tout le monde patiente. »

L’attente devrait durer quelques jours. Le temps pour Sébastien Graeff, à pied d’œuvre à Strasbourg dès demain, de compléter l’audit que le vice-président du conseil de surveillance, Jacky Kientz, au fait de la situation financière du RCS, a commencé depuis un bon moment.

Le probable futur actionnaire majoritaire rencontrera ce jour-là salariés et joueurs. Il comprendra forcément que tous étaient, depuis des semaines, au bord de la crise de nerfs. « Ça devient très crispant », lâchait encore un employé quelques heures avant l’annonce de l’accord entre Jafar Hilali et Sébastien Graeff. « On a envie de leur dire : « Finissez-en, mais arrêtez de jouer avec nous. » On en a tellement marre qu’on préférerait presque aller pointer au pôle emploi que de continuer dans ces conditions. »

Depuis jeudi, le climat s’est un peu détendu dans les bureaux. Mais la retenue reste de mise. « Les choses se sont précipitées. Maintenant, on attend de passer à autre chose », confie Eric Moerckel dans un parfait résumé du sentiment général. « Après tout ce que nous avons vécu ces derniers mois, nous sommes dans l’expectative. Nous avons pris note que Jafar Hilali avait a priori accepté l’offre d’un repreneur. Mais nous connaissons l’importance de la tâche et du travail qui attendent celui-ci. On verra quand la vente sera actée. Pour l’instant, elle ne l’est pas. Il n’y a aucune euphorie à avoir. Moralement, nerveusement, ça devient très dur. Nous continuons à vivre au jour le jour. C’est notre façon de nous préserver. Nous essayons de garder les pieds sur terre, sans aucun a priori contre le repreneur. »

Même si Jacky Kientz, relais de Sébastien et Bernard Graeff à Strasbourg, a pris contact avec Jacky Canosi qui a transmis leur message, le personnel attend la venue du fils Graeff demain avec une impatience non feinte. Eric Moerckel encore : « Pour l’instant, nous continuons à nous informer dans la presse. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut très vite tourner la page. Pour que nous, salariés, puissions mettre de nouveau toute notre énergie, que la difficulté du contexte disperse depuis trop longtemps, dans ce qui nous fait avancer et dans ceux qui nous font avancer. »

Du personnel au groupe sportif, tout un club n’attend qu’un signal fort pour se remettre en ordre de marche.

Stéphane Godin
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

À l’heure du réchauffement

Attendu en début de semaine à Strasbourg, le candidat à la reprise du Racing, Sébastien Graeff, s’efforce de démêler l’écheveau qui marque les coulisses du club strasbourgeois. Il n’y a peut-être pas mis les formes, mais dans le fond, une inéluctable tendance à un changement de propriétaire permet de croire à des lendemains plus riants.

Comme d’habitude depuis quelques mois déjà, une semaine de la plus haute importance débute aujourd’hui à la Meinau. Alors que la perspective d’une disparition ou d’une horrible plongée dans le monde amateur a longtemps menacé le Racing, l’espoir est revenu depuis jeudi. La municipalité, via l’adjoint Alain Fontanel, annonçait ce jour le prochain rachat du club strasbourgeois par Sébastien Graeff.

Depuis, il s’agit de concrétiser le processus, de remettre en ordre de marche un club longtemps brinquebalé. Les dossiers à régler ne manquent pas. Celui du centre de formation et des relations entre l’association et la SASP a trouvé une résolution rapide, l’ancienne convention ayant été reconduite. Désormais, une question de gros sous, donc loin d’être anodine, obnubile quelques attentions. Jafar Hilali, a priori président jusqu’à jeudi et la tenue d’une assemblée générale extraordinaire qui doit officialiser le changement de propriétaire, n’a jamais ménagé les actionnaires minoritaires.

Alors qu’Egon Gindorf, proche du candidat au rachat, a rapidement accepté l’idée d’abandonner son compte-courant (qui pèse environ 300 000 euros), les autres ont préféré rappeler leurs droits et leur contribution financière dans le passé du Racing.
Minoritaires et futur majoritaire ont rendez-vous mardi. Vendredi, Dominique Pignatelli notamment fulminait contre l’absence de tout contact avec Sébastien Graeff. Hier après-midi, il demeurait encore agacé. « Pour l’instant, il n’y a pas de rendez-vous, expliquait-il. J’ai seulement reçu un mél, visiblement écrit par un avocat et transmis depuis un Blackberry qui se conclut sur cette phrase : “veuillez nous informer de l’abandon du droit de préemption et de votre compte courant”. » L’actionnaire se montre d’autant plus contrarié qu’il espérait un changement dans les relations entre décideurs.

« On m’a parlé de respect pour les supporteurs, pour les actionnaires minoritaires et ces premiers contacts laissent perplexe, poursuit Dominique Pignatelli. En l’occurrence, c’est tout de même une affaire importante. Je le répète, je n’exercerai pas de droit de préemption, je suis même d’accord d’abandonner mon compte courant, mais il faut tout de même prévoir les conditions d’un remboursement et que l’on arrive à discuter de tous ces sujets. » Finalement, l’occasion se présentera. Les échanges en fin d’après-midi ont permis d’aboutir à l’organisation d’un rendez-vous, mardi. Le souhait de « rencontrer Sébastien Graeff » manifesté par Dominique Pignatelli aboutira à un rendez-vous en bonne et due forme. Léonard Specht sera également présent autour de la table.

« Franchement, chacun y met du sien, considère Jacky Kientz, qui a fait le lien entre Jafar Hilali et Sébastien Graeff. Il y a beaucoup de documents contractuels à revoir, mais tout le monde est dans de bonnes dispositions. Je suis convaincu que l’on va trouver un accord. » En fait, quelques solutions s’esquissent avant même que les principaux intéressés ne tranchent. Une clause de retour à meilleure fortune pourrait très bien être intégrée à l’accord. Dominique Pignatelli ne serait pas non plus contraint d’abandonner l’intégralité de son compte courant qui dépasse le million d’euros. Lorsqu’il a présenté devant la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) des pistes pour équilibrer le budget déficitaire de la saison 2010-2011, Jafar Hilali a évoqué un effort de l’ordre d’un million d’euros de la part des minoritaires.

« L’occasion de prendre conscience du contexte »

Dominique Pignatelli et Léonard Specht, qui incarne les intérêts de Robert Lohr, n’auraient donc pas à abandonner toute leur mise. Il reste que le calendrier s’annonce serré. Aujourd’hui ou demain, Sébastien Graeff débarque à la Meinau pour peaufiner l’audit financier en cours sur la situation du club. « Il sera là également pour rassurer les salariés, garantit un proche du club. De ce côté, il y a des angoisses à calmer. Les enjeux ne manquent pas dans cette période de transition. Il y a même de gros problèmes à régler, même si certains sont en voie de résolution. »

En termes pratiques, la prolongation d’une quinzaine de jours de l’assurance tout risque du site de la Meinau constitue une donnée non négligeable. De la même manière, des relations apaisées avec les fournisseurs semblent constituer une nécessité pour le travail au quotidien. Clarifier les orientations en termes budgétaires s’avère indispensable. En la matière, le candidat au rachat, qui ne devrait pas s’exprimer officiellement avant de devenir concrètement président, pourrait suggérer un redimensionnement financier du centre de formation. « Les étincelles avec les minoritaires ont permis aux nouveaux arrivants de prendre conscience du contexte, finit-on par entendre comme interprétation des derniers soubresauts. Et le nouvel acheteur a peut-être tenté de passer en force dans un premier temps ».

Le passage devant la DNCG repoussé

Un peu de finesse s’est donc imposée pour briser la glace. La présence des avocats à l’entrevue de mardi ne garantit pas non plus une approche complètement pacifique des échanges. Les positions devraient toutefois se rapprocher. C’est une question de vie ou de mort. Du côté de la municipalité, Alain Fontanel, l’adjoint en charge de l’épineuse gestion de la longue crise, en passe de prendre des vacances bien méritées, voulait croire en une pacification générale.

« Il est important que chacun soit respecté mais il est tout aussi important que chacun soit responsable, estime-t-il. Les différentes parties doivent se rapprocher dans cet esprit. Le club peut retrouver de l’espoir cette semaine. Il est important que chacun y mette du sien. » Car l’épée de Damoclès continue de balancer au-dessus du Racing. L’audition devant la DNCG, qui traitera de l’appel quant à la rétrogradation en CFA, était programmée mercredi. Elle devrait être repoussée à vendredi ou au début de la semaine prochaine, pour laisser au nouveau propriétaire la possibilité de se présenter à l’instance nationale.

Cet épisode crucial sonnera vraiment l’heure de vérité.

Vers un accord

En fin de soirée, hier, Sébastien Graeff a rendu public un communiqué extrêmement enthousiaste. Il est le fruit d’un week-end de négociations.

On s’est longtemps refusé à s’exprimer dans le camp du candidat à la reprise. Mais hier soir, un accord entre minoritaires et futur majoritaire était quasiment trouvé à croire le second.

«Nous avons travaillé avec les actionnaires minoritaires à rapprocher nos points de vue, indique le communiqué publié par Sébastien Graeff dans la soirée. La volonté de l’ensemble des partenaires est avant tout de rendre au Racing la place qui est la sienne. Nos échanges ont été caractérisés par un désir d’aboutir rapidement, dans le respect de chacun. J’ai pu conforter tout au long de ce week-end ma conviction que nous partagions la même ambition pour le club et que nous sommes tous déterminés à réussir. Ces deux jours de travail me permettent d’espérer finaliser un accord en milieu de semaine. C’ est le signe qu’une dynamique constructive est en marche. Je veux croire que cet esprit de coopération au service du club me permettra de fédérer toutes les énergies pour atteindre notre but ».

Le positivisme de rigueur pourrait contribuer à vaincre quelques réticences. Il ne s’agit pas pour autant d’imaginer un monde de Bisounours dans les coulisses du Racing.

La Meinau, les supporteurs, une équipe, des moyens…

Dominique Pignatelli n’a pas masqué l’existence de quelques écueils (lire ci-dessus). La teneur des méls échangés dans la journée a donné un premier aperçu des intentions de Sébastien Graeff. Celui-ci insiste sur la Meinau, « le stade où se sont écrites les plus belles pages du club », ainsi que sur le rapport aux supporteurs, « méprisés » et qui seront associés « à la vie du club ».

Le souci d’instaurer « une gouvernance stable » avec la conservation d’une « forme dualiste actuelle avec un directoire et un conseil de surveillance » apparaît. Sébastien Graeff envisage ainsi d’être « président du conseil de surveillance ». L’ambition est limpide : « accès immédiat en Ligue 2 à l’issue de cette saison ». « Nous nous efforcerons de bâtir une nouvelle équipe compétitive pour permettre une remontée immédiate ». « Le contexte reste difficile et risqué. Nous nous apprêtons à racheter pour 1,6 million d’euros une société en état de cessation de paiement », rappelle Sébastien Graeff. Dans ce cadre, l’abandon des comptes courants ne s’apparente pas à un luxe. Avec l’investissement envisagé, l’impérieuse nécessité de consacrer des moyens conséquents au sportif constitue une évidence.

François Namur
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argueti
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Séance de rattrapage

Alors que la vente n’est toujours pas actée, le RCS est sportivement paralysé depuis la fin de saison passée. Il se prépare à attaquer en tongs une saison 2011-2012 où il lui faudra mettre la semelle pour monter en Ligue 2 et ne pas perdre le statut pro que lui a - provisoirement - retiré la DNCG (1).

Nous sommes le 4 juillet et ce matin, le Racing est toujours en CFA. Depuis la victoire de Guingamp à Rouen le 27 mai (3-1) qui lui fermait la porte de l’accession en Ligue 2, il a tout perdu. Du temps bien sûr, mais aussi son entraîneur, ses joueurs clefs, ses meilleurs jeunes (Tristan Do à Lorient et Marco Rosenfelder à Lens) et, pour l’instant, sa place en National et son statut professionnel. Rien que ça ! Pas un match amical ne figure encore au programme d’avant-saison tant le flou règne.

Alors que les négociations se poursuivent pour son rachat par la famille Graeff, sa situation sportive est au moins aussi précaire que son pendant financier. Avec les départs de son gardien Régis Gurtner, son capitaine et tour de défense Milovan Sikimic, son stratège Stéphane Noro et son buteur Ali Mathlouthi (16 buts officiels, dont 13 en National), le club bas-rhinois se retrouve dépourvu d’épine dorsale. Sans parler d’un David Ledy qui a tout de même inscrit la bagatelle de onze buts en championnat.

Certes, ni Sikimic (qui a tout de même donné son accord verbal à Fréjus/Saint-Raphaël qui lui propose deux ans, plus un en option en cas de montée en L2), ni Noro, ni Ledy n’a encore trouvé preneur. L’entraîneur intérimaire Jacky Canosi plaide pour qu’on les rattrape au vol tant qu’il est encore temps. « Si l’on me pose la question, j’insisterai pour que l’on fasse vite en termes de recrutement. Pour moi, la priorité, c’est de proposer quelque chose à ceux qu’on a laissés libres : Sikimic, Noro, Ledy, mais aussi Stéphane Pichot (le latéral droit). Pourquoi pas aussi Bill Tchato qui a repris avec nous et dont l’expérience nous a été précieuse l’an passé ? »

Sous masse salariale encadrée ?

Pour le Corse, ce recours aux « anciens » permettrait de rattraper en partie le retard accumulé depuis un mois et demi. Le probable futur propriétaire Bernard Graeff partage ce sentiment, lui qui s’est longuement entretenu mardi avec l’ancien entraîneur du RCS, aujourd’hui à Auxerre. « Laurent Fournier est très optimiste sur la qualité de l’effectif. Nous avons échangé un long moment. Il m’a détaillé chaque poste. Pour lui, il faudrait deux ou trois joueurs en plus. »

A supposer qu’un Sikimic, un Noro ou un Ledy regagne le bercail meinovien, le recrutement d’un gardien et d’un buteur sont une priorité, même si le groupe sportif fait entière confiance au jeune portier Vauvenargues Kéhi. Encore faudra-t-il franchir sans encombre l’obstacle de la DNCG. Or, l’organe financier, échaudé par la gestion erratique de Jafar Hilali, n’entend pas se contenter d’une simple lettre d’intention. « Nous allons demander au nouveau propriétaire de garantir la saison prochaine », indique-t-on de source proche de la DNCG. « En clair, il va devoir faire un chèque, comme Alain Fontenla et Jafar Hilali avaient dû sortir 3 millions tout de suite à leur arrivée. C’est une exigence que la DNCG formule avec tout nouvel arrivant. C’est d’une logique absolue de prendre des garanties. Un an et demi après, Jafar Hilali ne l’a toujours pas compris. Et à moins que le nouvel actionnaire majoritaire du Racing ne mette d’emblée 10 millions sur la table, le club a toutes les chances de se retrouver avec une masse salariale encadrée, pour éviter les dérives constatées cette saison. » En d’autres termes, avec l’obligation de dégraisser avant de recruter. Exactement comme l’an passé.

« Le temps perdu ne se rattrape plus », chantait le groupe de rock « Trust » dans les années 80. « Trust » a beau signifier confiance en anglais, il ne sera pas aisé de rattraper le temps perdu. Pourtant, le Racing n’a pas d’autre choix que de remonter en L2 fin 2011-2012 s’il ne veut pas perdre - sans recours cette fois - le statut pro.

(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.

Stéphane Godin
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit :Pessimisme de rigueur

Près de 75 % de nos lecteurs et internautes estiment que Strasbourg ne sera plus jamais une place forte du football professionnel. Le désamour paraissait total avant l’offre de rachat proposée dans la journée de jeudi par le jeune entrepreneur Sébastien Graeff.

Adrien Littel (Internet) : « On ne peut que s’en vouloir à nous-mêmes de cette descente aux enfers. Si le Racing est descendu si bas, c’est que les dirigeants du club comme les politiques ont joué la pièce du Hans im Schnockeloch. »

Un immense potentiel de spectateurs déçus

Internet : « Quand on voit ce que le Racing a déjà coûté au contribuable que nous sommes tous, ne vaudrait-il pas mieux confier le tout à une société privée qui gérerait tout cela un peu mieux ? » [ndlr : le Racing est une société privée depuis plus de quinze ans. C’est cela qui pose problème aujourd’hui dans la crise que connaît le club.]

Jean-Paul Belzung (Internet) : « Cette histoire commence à me fatiguer. N’y a-t-il pas d’autres soucis en Alsace ? »

Internet : « Qu’il coule ou non, le Racing est de toute façon déjà en état d’épave, un peu à l’image du football français. C’est d’autant plus rageant quand on sait que notre région possède un des plus grands potentiels de public footballistique. Il suffit de se remémorer les affluences quand le club tournait bien. Le rôle de la DNCG se limitant à valider les budgets en début de saison devrait s’accompagner d’audits plus sérieux au cours du championnat pour permettre de changer de cap avant qu’il ne soit trop tard. Le Racing renaîtra de ses cendres. En attendant, comme souvent, c’est ceux qui n’y sont pour rien qui vont trinquer. »

Il se relèvera avec le temps

Urbain Tonan (Internet) : « Le Racing connaît une descente aux enfers dont il se relèvera avec le temps, beaucoup de temps. C’est une grande tristesse pour le foot alsacien et pour les supporters du club. C’est d’une… hilarité phénoménale lorsqu’on voit comment tout ça s’est passé ! »

Aimé Fessel (Internet) : « McCormack a creusé le trou, Ginsdorf lui a tenu la tête hors de l’eau. Ginestet n’avait pas les moyens de ses ambitions et pour finir, Hilali se paie une bonne tranche de rigolade en regardant pleurer les Alsaciens. Pleurons donc notre Racing et prenons le temps de repartir sous un autre nom pour montrer que nous sommes fiers de notre région, de notre football et de notre passé. »

Le retour de dirigeants alsaciens

Jean-Paul Cremmel (Internet) : « Je trouve qu’il est honteux qu’à cause d’une personne qui, en tant que président, dirigeant le Racing de Londres, le Racing soit tombé aussi bas. De plus on parlait de la volonté de supprimer le centre de formation. En tant qu’enseignant retraité, je trouve cette proposition scandaleuse. Ce sont certainement ces jeunes footballeurs qui suivent les cours au lycée Jean Monnet qui représentent l’avenir du club. Je ne comprends pas qu’on n’entende pas les anciens comme Gilbert Gress ou Léonard Specht et les directeurs des entreprises alsaciennes pour reprendre le flambeau. Dommage pour le Racing. »

Internet : « Depuis plusieurs années, le club est devenu une société privée, dirigée par des industriels qui ont investi leur argent. Si l’époque Hechter ou McCormack, malgré tout, ne fut pas si mauvaise que ça, la plus glorieuse fut celle de Roland Weller. C’était un patron, le patron ! D’ailleurs depuis qu’on l’a remercié, le Racing n’a plus cueilli de titres. Le véritable « naufrageur » du Racing demeure M. Ginestet. Comment un Alsacien peut-il vendre le Racing, qui est l’une des fiertés régionales, d’abord à des sulfureux Lettons puis à un homme d’affaires londonien qui n’y connaît rien au foot ni à l’Alsace ? On voit où cela nous mène. »

Bernard Hammann (Internet) : « J’ai toujours eu un profond respect pour ceux qui pratiquent, encadrent ou supportent le sport. Le vrai quelle qu’en soit la nature. Dans la définition qu’on m’a inculquée il y a bien longtemps, il était dit que le sport devait être gratuit, ce qui voulait dire être pratiqué de manière à ne pas en tirer un bénéfice pécuniaire. Le sport professionnel, pour moi, est une hérésie. Alors que le Racing survive m’indiffère. »

Jamais un grand club

Internet : « Il faut, hélas, en passer par là pour apurer les comptes. Trop d’erreurs commises, trop de tiraillements internes, trop d’ego mal placés, trop de calculs d’apothicaires, trop d’occasions ratées, trop de tout. Et surtout des « rachats » de ce club à travers les âges par des opportunistes. Mais le Racing va renaître. Cela demandera beaucoup de patience… »
Heureusement pas de nouveau stade

Freddi Muller (Internet) : « Le Racing n’a jamais été un grand club de football dans le championnat français. Ce qui vient d’arriver a commencé depuis longtemps (M. McCormick) (sic). Je remercie M. le maire de Strasbourg de n’avoir pas fait agrandir le stade et d’avoir fait économiser beaucoup d’argent au contribuable strasbourgeois. »

Laurent Mutzig (Internet) : « Heureusement, le projet de nouveau stade a été annulé. Sinon… »

Jacques Holzscherer (Strasbourg) : « A jouer à tout sauf au foot, on en arrive à un tel fiasco ! Et que dire du maire et d’autres comparses qui ont fait un tapage à la foire européenne (avec démonstration de jeu en se montrant à taper dans un ballon !) et cette méga photo pour promouvoir l’Euro 2016 !»

La vérité du terrain

Étienne Wetta (Marlenheim) : « Le Racing vit-il encore ? Oui, oui, il vit encore. Il n’est pas encore mort. Il vivra longtemps et Strasbourg redeviendra une pace forte du football pro avec une importante ossature alsacienne où le plan sportif passera avant l’odeur nauséabonde de l’argent. Idem pour les joueurs. Que les spectateurs soient en osmose avec leur Racing ! Qu’il n’y ait plus de nouveau tonneau des Danaïdes ! Plus de guerre entre les clans ! Tous pour un, un pour tous… »

Sébastien Staudt (Internet) : « Dans le football, la seule vérité est, et devrait toujours l’être, la vérité du terrain. »

(*) DNCG : direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue nationale de football.

Commentaire

Désamour ou divorce ? Trois Alsaciens sur quatre estiment que le Racing est « mort ». La belle aventure sportive terminée. Les alentours du stade de la Meinau sont devenus un champ de ruine. Et dire que longtemps, le club professionnel a signifié quelque chose de fort dans l’identité régionale. Du temps de sa splendeur, le train bleu amenait les supporters haut-rhinois jusqu’aux portes d’un stade bien rempli, vivant, enthousiaste.

Aujourd’hui, il n’y a plus rien ou presque. Il est vrai que l’offre de rachat présentée jeudi par Sébastien Graeff n’était pas encore connue de la plupart des participants à notre « sondage » hebdomadaire. Mais à travers deux ou trois courriels parvenus ce vendredi, on peut mesurer un certain scepticisme.

Bien que d’origine alsacienne, l’acheteur est inconnu. La vente n’est pas encore finalisée. On ne connaît pas la division dans laquelle évoluera le club la saison prochaine. Il n’y a pas de staff formé. Les joueurs et leurs entraîneurs qui ont repris le collier ont beaucoup de mérite tant demeurent d’incertitudes. Quel que soit le niveau où évoluera le club, il n’a pas assuré de recrutement durant l’intersaison. Que des départs !

« Vous vous rendez compte de l’ampleur du désastre, nous écrit l’un de nos lecteurs, quand on sait que le Racing risque de jouer au niveau de Sarre-Union alors qu’autrefois les supporters de ce club n’hésitaient pas à parcourir 200 km pour encourager les Bleus ! »
La Meinau est devenue un champ de ruines et, si reconstruction il y a, elle durera longtemps

Heureusement, nous disent nos lecteurs et internautes, la Ville de Strasbourg a retiré avant la débâcle son projet de rénovation de l’enceinte prévue pour l’Euro 2016 qu’organisera la France. Certains correspondants estiment cependant que, depuis le rachat du club par Jafar Hilali et sa descente aux enfers, la collectivité aurait dû réagir plus promptement, plus vigoureusement. Car l’orgueil ou la fierté régionales en ont pris pour leur grade dans l’attitude qu’ils considèrent comme ridicule et offensante du dirigeant londonien.

Nos lecteurs et internautes reprochent aussi au tissu économique alsacien son manque de mobilisation pour le club-phare porteur d’espoirs et image de marque d’une région volontiers conquérante. Ils ne comprennent pas l’attitude de Philippe Ginestet. Après l’échec de son projet d’Eurostadium, il a sacrifié le club en le vendant au plus offrant alors que des solutions locales pouvaient naître ou exister. À condition que les repreneurs s’unissent, bâtissent un projet ensemble et ne déchirent pas pour des questions de prestige et d’ambitions personnelles.

Plus largement, les 75% de répondants qui regrettent le Racing pensent que sa triste fin marquera plus largement l’enthousiasme des amateurs du ballon rond. Ils craignent que cela signifie la fin de la passion pour le football, une régression du nombre de licenciés du premier sport alsacien.

Il reste malgré tout un quart de personnes qui pensent le Racing éternel. Qu’il va rebondir. Le renouveau sera long, estime-t-on, coûteux en énergie et en argent.

D’autres considèrent qu’il faut repartir de zéro, tout reconstruire quitte à créer un nouveau club, avec un nouveau nom -car la marque Racing est discréditée- et des hommes nouveaux. Pour eux, Strasbourg reste une place forte du football professionnel français.

Bernard Delattre
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par PoY »

Et beh, quel article à la con :roll:
DNA a écrit :Près de 75 % de nos lecteurs et internautes estiment que Strasbourg ne sera plus jamais une place forte du football professionnel.
J'adore cette mentalité...
DNA a écrit :Internet : « Quand on voit ce que le Racing a déjà coûté au contribuable que nous sommes tous, ne vaudrait-il pas mieux confier le tout à une société privée qui gérerait tout cela un peu mieux ? » [ndlr : le Racing est une société privée depuis plus de quinze ans. C’est cela qui pose problème aujourd’hui dans la crise que connaît le club.]
Encore un qui aurait mieux fait de se taire :twisted:
DNA a écrit :Internet : « Qu’il coule ou non, le Racing est de toute façon déjà en état d’épave, un peu à l’image du football français. C’est d’autant plus rageant quand on sait que notre région possède un des plus grands potentiels de public footballistique. Il suffit de se remémorer les affluences quand le club tournait bien. »
Ah oui il est beau le potentiel du public... qui ne va aux matchs que quand l'équipe gagne :evil:
DNA a écrit :Aimé Fessel (Internet) : « Pleurons donc notre Racing et prenons le temps de repartir sous un autre nom pour montrer que nous sommes fiers de notre région, de notre football et de notre passé. »
(Je passe le Ginsdorf meme pas corrigé par le "journaliste")
Repartir sous un autre nom pour montrer qu'on est fier de son passé ? Y'a que moi qui trouve ca complètement incohérent ?? :roll:
DNA a écrit :Jean-Paul Cremmel (Internet) : « Je ne comprends pas qu’on n’entende pas les anciens comme Gilbert Gress ou Léonard Specht et les directeurs des entreprises alsaciennes pour reprendre le flambeau. »
MDR, oh oui encore un retour de Gress, s'il vous plait....
DNA a écrit :Bernard Hammann (Internet) : « Alors que le Racing survive m’indiffère. »
Ben alors qu'est-ce que tu viens la ramener, on s'en tape :twisted:
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Message par argueti »

:lol:
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par baskath »

Quand les journalistes ne savent plus quoi écrire, ils font des micro-trottoirs ou des articles comme celui-ci...
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par fab »

Dna a écrit :L’AG repoussée à 18 heures

Le dossier de vente du Racing a connu de nouveaux rebondissements cet après-midi. L’assemblée général qui doit entériner la vente du club à Sébastien Graeff est repoussée à 18 heures. Le temps presse


Après l’accord de principe trouvé tard hier soir, il restait aujourd’hui à régler quelques détails et à entériner la vente.

Cet après-midi, Jacky Kientz, qui représente le futur acheteur Sébastien Graeff, a voulu obtenir la signature de Dominique Pignatelli, l’actionnaire minoritaire qui avait finalement fait un geste mercredi après-midi, en abandonnant une partie de son compte-rendu. Or, Dominique Pignatelli a refusé de valider ce document écrit et les discussions ont été très animées. Il veut d’abord soumettre le texte à son avocat et à son expert comptable avant d’y apposer sa signature.

Le temps presse, car la DNCG, le gendarme financier, exige ce document. C’est Sébastien Graeff qui doit en effet le présenter, demain vendredi, lors de l’audience cruciale devant la DNCG, le gendarme financier du football français, qui doit examer l’appel interjeté par le Racing, après sa rétrogration administrative en CFA.

Dans ce contexte, une nouvelle fois très tendu, l’assemblée générale qui doit acter la vente du club à Sébastien Graeff a été décalée de 16h à 18h.
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par Tenor »

et qu'est ce qu'elle a dégagée cette assemblée générale ce soir :?:

en dehors des minoritaires je veux dire, les empêcheurs de tourner en rond ;)

il y avait une assoce qui voulait devenir actionnaire du club en collectant des fonds, elle ne pourrait pas rembourser M. PIGNOUFF :?:

il n'y a pas une sorte de FMF (fonds monétaire français) pour avancer du pognon pour sauver les clubs de la faillite :?: un peu comme on fait pour sauver la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande, l'Italie et la France :?: :lol:
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