[11/12] Le Fil Rouge

[fab]

Ollé-Nicolle «séduit» par Strasbourg


En balance avec Alain Michel et Noël Tosi pour succéder à Laurent Fournier sur le banc du RC Strasbourg, Didier Ollé-Nicolle s'est entretenu ce jeudi à Paris avec le président du club alsacien, Jafar Hilali. «Il ne s'agissait que d'une première approche, tempère le technicien. Mais au niveau humain, l'entretien s'est très bien passé».

«Prendre la tête d'un club et participer à sa reconstruction, je l'ai déjà fait avec Valenciennes ou Clermont».

Libre depuis son limogeage de Neuchâtel Xamax en mai dernier, Ollé-Nicolle se dit «très intéressé» par le projet qui lui a été présenté. «Prendre la tête d'un club et participer à sa reconstruction, je l'ai déjà fait avec Valenciennes ou Clermont. C'est une idée séduisante». Contacté par l'AJ Auxerre avant la nomination de... Laurent Fournier à la tête du club bourguignon, il a fait de son retour en France «une priorité».

«Ça devrait aller vite»

Désormais suspendu à la décision d'Hilali, l'ancien entraîneur de Nice espère être fixé dans les prochains jours. «Ça devrait aller vite car il y a une saison à préparer et pas de temps à perdre». En cas de réponse favorable, il s'assurera une dernière fois que «tous les ingrédients sont bien réunis pour refaire de Strasbourg un grand club et pour pouvoir travailler en toute liberté. Ça peut être quelque chose de passionnant».

Et ben, il ne sait pas bien dans quel pétrin il va se fourrer celui-là...

[baskath]

Ce qui est étonnant dans tout ça, c'est "le projet qui m'a été présenté"... Ca voudrait dire qu'il y en a un ? Je n'ose y croire ?
Et présenté par qui ? Hilali ? Ce serait d'autant plus bizarre...

[silex57]

Ouais c'est étonnant cette info. Autant je comprend que le challenge de relancer le racing puisse être motivant, mais faudrait savoir qu'Hilali veut relancer quelque chose et plus encore qu'il le puisse.

[fan_racing]

Oyé Nicolle, c'est qui encore celui-là ?

[argueti]

Reprise mercredi avec Jacky Canosi

L’avenir du Racing a beau être plus qu’incertain, sportivement, il s’agit bien de se remettre en route. On dira, au cas où. Au cas où dans les jours qui viennent, Jafar Hilali parvenait à trouver un repreneur en même temps qu’une porte de sortie. Bref, au cas où le club pouvait in extremis repartir en National.

À l’origine, la reprise avait été fixée au mercredi 29 juin. Ce sera donc le cas. Avec qui ? Avec les hommes encore présents car encore sous contrat. À commencer par l’ancien adjoint de Laurent Fournier, Jacky Canosi, logiquement sollicité par Jafar Hilali pour prendre en charge les premiers entraînements. Dans l’attente, si besoin était, de l’arrivée d’un nouvel entraîneur évidemment.

Côté joueurs, les huit pros encore sous contrat, de même que les 12 stagiaires de la génération 92 au sein du centre de formation, sont convoqués.

Jacky Canosi avait déjà encadré le 25 mai dernier la journée de mise à l’essai des dix joueurs de tous horizons appelés par Jafar Hilali et son supposé futur directeur sportif, Adil El Barkaoui. Essais dont on ne sait rien de plus à ce jour.

[Tenor]

20 joueurs de niveau semblable suffiront pour entamer le CFA ou le CFA 2, donc l'équipe existe, c'est déjà pas si mal

[argueti]

Une reprise dans le brouillard

Comme prévu, les Strasbourgeois retrouveront l’entraînement mercredi à 10 heures sous la coupe de Jacky Canosi, l’adjoint d’un Laurent Fournier parti à Auxerre. Treize pros et huit stagiaires sont convoqués à 9 h 30. Ils restent liés au RCS, pourtant rétrogradé en CFA, tant que l’appel interjeté contre cette sanction n’aura pas été examiné par la DNCG fédérale (1).

Jafar Hilali restera donc dans l’histoire du Racing comme l’homme qui a « sauvé le club » (2), mais aussi réussi l’exploit sans précédent de l’envoyer à deux reprises en CFA en moins d’un an. Depuis la fin de la saison 2010-2011, le RCS, 4 e de National, est au point mort. À l’agonie. Financièrement, c’est une évidence. Sportivement, ça l’est aussi. Il a perdu son entraîneur Laurent Fournier (voir ci-dessous), laissé partir ses joueurs libres, dont nombre de pièces maîtresses (Billy Ketkeophomphone à Sion, Ali Mathlouthi à Lens, Yohan Betsch à Metz, Alexi Peuget à Reims, David Ledy, Stéphane Noro, Milovan Sikimic, Nicolas Belvito, Bill Tchato, Stéphane Pichot, tous sans club pour l’instant), et en a libéré un autre de son année de contrat (Régis Gurtner à Boulogne).

Deux des éléments les plus prometteurs du centre de formation, que le propriétaire londonien a refusé de prolonger avant le 30 avril, ont trouvé refuge dans de grosses écuries : Tristan Do à Lorient et Marco Rosenfelder à Lens où ils ont tous deux signé un premier contrat pro jusqu’en 2014.

Évidemment, le club, qui vient d’être rétrogradé administrativement en CFA, n’a recruté personne. Mais les treize pros encore sous contrat reprendront tout de même l’entraînement à la date prévue, mercredi en l’occurrence (Ndlr : ils sont convoqués à 9 h 30 pour 10 h) : Loïc Damour (2013), Quentin Othon (2013), Jean-Alain Fanchone (2013), Farez Brahmia (2013), Boubacar Kébé (2012), ainsi que les huit qui bénéficient d’une prolongation d’une saison en cas de maintien du statut pro, Julien Outrebon, Benjamin Genghini, Tristan Mbongo, Samir Hadji, Marcio, Yannick Yenga, Jocelin Ahoueya et Pacho Donzelot. Tous seront cependant libres si le professionnalisme à Strasbourg s’éteint avant la mi-juillet.

Huit stagiaires sont également attendus pour la reprise : le gardien Vauvenargues Kéhi, Raphaël Gherardi, Brian Amofa, Yann Benedick, Yohan Wachter, Charles-Elie Laprevotte, David Viana et Nouha Dicko. À sa demande, Bill Tchato, en quête d’un club, sera lui aussi présent.

« Nous sommes tous dans la même merde »

La rétrogradation en CFA ne change pour l’instant rien à la situation contractuelle des Bleus. « D’aucuns nous ont appelés, comme Quentin Othon », détaille le vice-président de l’UNFP (3) Jean-Jacques Amorfini, « La réglementation est claire : tant que l’appel interjeté par le club n’aura pas été examiné par la DNCG fédérale, les joueurs seront sous contrat à Strasbourg. C’est cruel, parce qu’ils peuvent très bien se retrouver sur le carreau à la mi-juillet, mais c’est ainsi. »

C’est donc en plein brouillard sur leur devenir que les Bleus se retrouveront mercredi. « Les joueurs et leurs agents ne cessaient de m’appeler, parce qu’avec le départ de Laurent, je suis le dernier interlocuteur sportif. J’ai fini par solliciter Jafar Hilali pour savoir ce que nous devions faire », raconte Jacky Canosi, l’adjoint sous contrat jusqu’en 2012, promu coach intérimaire au gré des circonstances. « Les joueurs et moi sommes professionnels et ne devons pas nous mettre à la faute. Nous subissons. La rétrogradation ? Nous nous y attendions. Peu m’importe les responsabilités. Ce que je vois, c’est qu’aujourd’hui, un club, des gens et des joueurs sont en souffrance. A priori, les salaires de juin seront payés (voir par ailleurs). Pour le reste, on avisera au jour le jour. On a attendu un an, on n’est plus vraiment à une semaine près, même si ce mercato estival est compliqué et que toute semaine perdue altère nos chances de retrouver un club si le Racing met la clef sous la porte. Nous sommes tous dans la même merde. Deux matches amicaux sont prévus : le 6 juillet à 19 h à Saint-Avold contre Metz et le mercredi 13 à Niederbronn-les-Bains face à Sochaux. Mais pour que ces matches soient maintenus, il faut régler les questions d’assurance. Avec Pascal Camadini (le coordinateur sportif sous contrat jusque fin août) , nous nous pencherons plus précisément sur ces matches d’avant-saison dès lundi. Quoi qu’il puisse arriver, nous allons attendre gentiment et nous comporter dignement jusqu’à la décision finale. »

La dignité, le groupe sportif en a fait preuve toute la saison 2010-2011. Alors que s’ouvre la suivante, il ne lui reste déjà plus que ça.

Tous coincés

Certains Racingmen ont des contacts précis et même des offres fermes auxquelles ils ne peuvent répondre favorablement. Au risque de se retrouver chômeurs dans quinze jours.

Depuis un mois, il y a de l’inquiétude dans la voix. Quelques Racingmen appellent de temps à autre la presse pour s’enquérir de l’évolution de la situation. Car leur avenir personnel est intimement lié à celui d’un club avec lequel ils seront sous contrat tant que le statut pro sera maintenu. S’il l’est…

D’aucuns s’inquiètent d’autant plus qu’une fois le verdict définitif connu, sans doute pas avant quinze jours, les portes qui s’étaient ouvertes devant eux se seront peut-être refermées. Julien Outrebon est de ceux-là. Depuis longtemps (« L’Alsace » du 1 er juin), Le Havre (Ligue 2) lui fait les yeux doux. Le club normand doit incessamment lui adresser une offre ferme. « C’est ma piste la plus sérieuse, mais à condition d’être libre. Pour l’instant, je suis sous contrat avec Strasbourg. Comme mes coéquipiers, mes vacances n’ont pas été sereines. »

L’entraîneur des gardiens David Klein est dans une situation encore plus pénible. Depuis la fin mai, il a trouvé un terrain d’entente avec Valenciennes – où il a joué – pour devenir le nouvel entraîneur des portiers du centre de formation. Son bail de trois ans est prêt. Mais le Mulhousien est lui aussi bloqué et sera présent mercredi à la reprise du RCS.

Chez les jeunes, un premier contrat pro de trois ans attend le meneur de jeu de la réserve, Raphaël Gherardi, chez le champion de France Lille. L’attaquant Yann Benedick a, lui, deux offres en main : un premier bail pro de trois ans à Reims (L2) et un contrat stagiaire d’un an, avec deux années pros derrière, à Nancy.

Du côté des pros, le milieu béninois Jocelin Ahoueya est en contacts avancés avec Guingamp (Ndlr : l’entraîneur breton Jocelyn Gourvennec l’a appelé), mais aussi deux clubs promus en D1 suisse, Lausanne et le Servette Genève. Farez Brahmia est suivi par Le Havre (qui vient aussi de se renseigner sur David Ledy, libre). Tristan Mbongo a été approché par trois clubs de National, Créteil, Beauvais et Paris FC. « Mais à mesure que les jours passent, ces pistes se refroidissent », regrette son agent Kemo Barro.

Genghini : « C’est inconfortable »

Même inquiétude chez Sébastien Ewen, le conseiller de Loïc Damour qui, malgré sa participation au festival U21 de Toulon jusqu’au 10 juin, ne bénéficiera pas d’un rab de congés et sera là mercredi. « C’est la galère. De nombreux clubs suivent Loïc : quatre en L1, deux en Premier League, trois en D2 anglaise, 1 en Écosse, six ou sept en L2. S’il avait été libre, il aurait déjà signé à Cologne où son essai début mai a été concluant. Mais personne ne veut débourser un centime pour un joueur peut-être gratuit dans quinze jours. J’ai contacté la DNCG, l’UNFP et la commission juridique de la Ligue pour casser le contrat de Loïc. J’ai essuyé un refus. Les choses traînent et la carrière de gamins comme Loïc est contrariée. »

S’il n’a pas vraiment cherché de porte de sortie, le milieu Benjamin Genghini avoue ne pas baigner non plus dans la félicité. « Le feuilleton dure depuis un mois. C’est long et inconfortable. Nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir. Ça devient de plus en plus difficile à supporter, surtout si au final, le club met la clef sous la porte et nous nous retrouvons en galère mi-juillet. »

(1) Direction nationale du contrôle de gestion.
(2) Déclaration de l’actionnaire majoritaire sur « France 3 Alsace » le 9 juin.
(3) Union nationale des footballeurs professionnels.

Stéphane Godin

[D520]

L’otage exécuté ?

Sauf s’il trouve un repreneur dans les deux semaines, le président Jafar Hilali semble plus que jamais déterminé à mettre à exécution son noir dessein : envoyer le navire ciel et blanc par le fond.

« Nous sommes le 26 juin 2011 et le Racing est retenu en otage à Londres depuis maintenant 569 jours. Nous avons une pensée pour ses salariés, joueurs et techniciens. » C’est ainsi que pourrait débuter chaque matin la chronique d’une mort annoncée, celle du démantèlement méthodique d’un club qu’orchestre depuis le 4 décembre 2009, en Mozart de la finance (1), son président Jafar Hilali.

Voilà maintenant plus d’un an et demi que l’omnipotent patron du Racing – à défaut d’être omniprésent, du moins à Strasbourg – tient l’environnement alsacien par la partie la plus sensible de son anatomie. La barbichette, bien sûr ! Et qu’il se délecte de ce jeu de potaches du niveau des blagues dont il est coutumier, sur l’air de : « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette. Le premier qui me fera une offre de rachat aura une tapette. » Une tapette à rats, sans nul doute, pour chasser ceux qui hanteraient la Meinau et ont récemment conduit la direction londonienne à dénoncer la convention de location du stade pour insalubrité.

En rejetant il y a quinze jours la proposition de Frédéric Sitterlé, puis en faisant tourner en bourrique le Haut-Rhinois lors des dernières tractations de ce début de semaine, Jafar Hilali a fermé la porte à la solution la plus crédible - la seule vraiment ferme – qui aurait pu permettre de franchir l’obstacle de la DNCG. Au lieu de ça, ses budgets folkloriques ont été retoqués et le Racing a payé jeudi une première rançon à sa propre prise en otage, au prix fort d’une deuxième relégation en CFA en moins d’un an.

Après la saisie-arrêt de ses comptes par le fisc (« L’Alsace » d’hier), le club est dans le coma. J. Hilali espère toujours une solution miracle. Mais les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler et rendent le rachat du RCS toujours plus problématique. Le budget 2010-2011 n’est pas équilibré. Celui de 2009-2010, conclu - faut-il le rappeler - sur un déficit de 1,23 million, ne l’était pas non plus. Cette fois, il manque 1 million, malgré l’abandon de 3,4 millions en compte courant promis par Hilali.

Mais la maladie incurable dont souffre le Racing tient moins à son bilan comptable qu’à son déficit de trésorerie. Malgré des subventions presque doublées (2), le rachat des bâtiments du centre de formation par la Ville qui a permis à la SASP (3) de récupérer ou épargner 1,2 million et la braderie de la clause Kévin Gameiro à Lorient (pour 1 million au lieu des 2,5 que le RCS aurait pu percevoir moins d’un mois plus tard), le club est proche de la cessation de paiement.

Un investissement initial de 6 millions au moins

Depuis des mois, particulièrement les trois derniers, l’obsession de l’actionnaire majoritaire est d’honorer les salaires. D’où certaines impasses faites sur les charges patronales ou la TVA. Mais ce petit « jeu » ne peut durer éternellement. Le fisc et les huissiers se sont chargés de le rappeler cette semaine. Ne serait-ce que pour juin, 314000 euros de TVA ne seront pas payés. Les impayés seraient compris entre 600 et 700000 euros. Un montant à ajouter aux « quatre à cinq millions » que la DNCG demandera de garantir pour démarrer 2011-2012, comme indiqué par un proche de l’instance nationale dans notre édition de jeudi.

Avec le prix d’achat exigé par Hilali (1,6 million tout de suite, plus deux bonus de 1,5 million pour une montée en L2, puis en L1), l’injection immédiate de liquidités dépasserait ainsi les 6 millions. Hors risques prud’homaux, évidemment, dont le total avoisine 12 millions (4 sans l’affaire Chilavert) et dont les premiers verdicts tomberont début septembre.

« Le risque est non seulement financier, mais aussi sportif, parce que le club a pris un retard considérable dans la construction d’une équipe compétitive », analyse un proche du dossier. « Il ne faut pas oublier que si la Ligue accepte le maintien du statut pro, ce qui n’est de loin pas acquis, ce sera pour la 2 e et dernière année. De fait, un repreneur éventuel, qui devrait s’acquitter de montants colossaux, pourrait être tenu pour responsable dans un an de la mort du football professionnel à Strasbourg, alors même qu’il n’aurait pas pu préparer correctement la saison. Y aller aujourd’hui serait suicidaire. »

D’autant plus d’ailleurs que même si cette substantielle rançon de 6 millions et des poussières était réunie, personne n’aurait la certitude de pouvoir empêcher l’exécution de l’otage Racing avant qu’elle ne soit remise.

(1) C’est ainsi qu’il s’était lui-même présenté en juillet 2010 devant la Direction nationale du contrôle de gestion.
(2) Celles des collectivités avaient pour l’essentiel été gelées en 2009-2010 lorsque le club était – déjà – en plein conflit avec son environnement.
(3) Société anonyme sportive professionnelle.

Stéphane Godin

[télésupporteur]

Monsieur Godin, je vous invite à voir, sinon à revoir le sens du mot "otage"

[argueti]

Le Bulletin météo décalé de Baptiste : "La mort du football tel qu’on le connaissait…"

Beaucoup d’émotions cette semaine sur la planète sport notamment en Tennis. Voir Virginie Razzano fouler le gazon de Wimbledon pour rendre hommage à son compagnon Stéphane Vidal, décédé d’une tumeur au cerveau, quelques semaines auparavant : un grand moment pour la Française qui remporte son match et rend un dernier hommage à son ex-entraineur et compagnon. Razzano a malheureusement perdu ensuite au second tour face à la numéro 1 mondiale Caroline Wozniacki. Elle peut désormais prendre des vacances bien méritées pour faire le vide dans sa tête et revenir plus forte dans quelque temps. Entre mes révisions du bac, j’ai pu observer un grand moment de tennis pour la Pologne. Lukasc Kubot (n°93) élimine tour à tour Karlovic (et son service venu d’ailleurs !) puis Gaël Monfils (plus de détails sur l’article de Stéphane). L’an passé on avait Lu (pas la marque de gâteau) , cette année c’est donc Kubot qui se hisse en huitième de finale face à Feliciano Lopez ! Enfin un joueur qui bouscule les têtes de séries lors de cette édition. Monfils montre une nouvelle fois la difficulté des Français à passer la première semaine lors des tournois du grand chelem. À quand la révolte des joueurs et joueuses français(es)… L’attente risque d’être encore longue !

Parlons un peu de rugby maintenant avec le Stade français. Le club principal de la capitale (avec le Racing Métro 92) présente un déficit budgétaire de plusieurs millions d’euros qu’il doit combler avant lundi, date donnée par l’intransigeante DNCG. Max Guazzini, symbole du club qu’il a amené vers des sommets est désemparé. Il décide donc de laisser les clés à Bernard Laporte pour trouver un repreneur. Malheureusement, celui trouvé par Laporte la FACEM (pour ne pas la citer !) a escroqué les Parisiens. Une escroquerie qui pourrait bien plonger le club dans une terrible descente dans le monde amateur. Une triste nouvelle pour les amateurs de Rugby. En plus de cela, l’État a annoncé qu’il soutenait le Stade français, en déclarant en suivant ne pas pouvoir débourser un centime.. Même son de cloche pour la mairie de Paris et son maire, Bertrand Delanoë, souvent présent au match. Un nouveau club professionnel qui devra probablement se reconstruire comme Montauban ou encore le RC Strasbourg dans le football. Les repreneurs se font de plus en plus rares désormais et les clubs devront faire plus attention à leurs finances si ils ne veulent pas vivre les mêmes mésaventures que les clubs déjà touchés...

Passons au foot désormais. L’Olympique Lyonnais a enfin officialisé son entraineur local, Rémi Garde. Ex-Joueur et entraineur des jeunes de l’OL, Garde aura donc pour mission de ramener le club vers les sommets. Pas de diplôme d’entraineur pour lui, pas d’argent pour recruter et des départs à la chaine : est-ce bien raisonnable pour préparer une saison où l’on affiche clairement l’envie de récupérer le titre de champion …Vendre Bastos, Toulalan, Cissokho , Diakhaté et Delgado pour acheter Ndinga : est-ce bien judicieux ? Terminé les gros sous et les grands joueurs : Remi Garde mise sur la jeunesse lyonnaise ! Suffisant pour la Ligue 1.. ? Probablement. Avec des jeunes comme Clement Grenier, Benzia , Lacazette , Kolodziejczak , les Gones peuvent construire une équipe performante autour de Gourcuff , Lisandro , Lovren … À voir lors de ce début de saison . Une chose est sure : pour la Ligue des Champions, cet effectif risque de montrer rapidement ses limites à moins que le coach Rémi Garde se révèle être un entraineur pour les grands rendez-vous ? En tout cas, la saison lyonnaise s’annonce pour moi extrêmement floue !


Le RC Strasbourg définitivement coulé par son président, Jafar Hiali...

Toujours dans l’univers footballistique, comment ne pas parler du RC Strasbourg. Le club alsacien relégué en CFA pour faute de repreneur financier. Un nouveau président, Jafar Hilali, qui refuse de mettre un centime de sa poche : c’est « moche » pour un président de club. C’est là qu’on voit que l’amour pour ce club n’existe pas pour lui et que le seul intérêt est financier pour cet homme d’affaires. Pourquoi avoir choisi un homme comme cela plutôt qu’une personne qui aime le club. On le voit dans tous les autres clubs (Lyon avec Aulas, Lens avec Martel) , les présidents vivent pour leur club et font tout pour que le club reste sain financièrement. Alors, pourquoi avoir embauché un homme d’affaires intéressé par le foot qui a mené depuis novembre, ce club à la dérive. Pire on parle même d’une disparition du RC Strasbourg, comme Gueugnon la vécut il y a quelques mois de cela. Certes Gueugnon avait à sa tête des gens qui aimaient le club (la famille Vairelles), mais pourquoi Strasbourg a fait confiance à une personne venue de nulle part... Enfin la DNCG en a décidé comme tel, Strasbourg jouera au minimum en CFA. C’est la mort d’un grand club de football français et d’une institution qui a vu passer jeune, certain très bon joueur comme Niang , Gameiro , Leboeuf ou encore Wenger qui a dirigé la formation en 1981.Hélas , le club s’en va dans les profondeurs du foot français avec un stade de 30 000 places et une structure de club équivalente à la Ligue 1 .. Espérons que le club se restructurera rapidement autour de personne de confiance, amoureux du club et pouvant apporter un minimum de soutien financier pour rebasculer de l’amateurisme au professionnalisme.

Passons maintenant de l’autre côté de la planète, direction Qatar. Et oui on en parle de plus en plus, mais le Qatar s’installe petit à petit dans le monde du ballon rond. Cela avait commencé avec l’annonce du pays organisateur pour la Coupe du Monde 2022 : bien évidemment le Qatar l’avait emporté face notamment aux États-Unis et au Japon. Mais pourquoi choisir un pays, ou le foot n’est pas une tradition et où l’équipe nationale n’est que 92e au classement FIFA. Encore un choix magistral de la FIFA : probablement.. L’intérêt financier du Qatar est capital dans le choix du pays organisateur. Alors qu’aucune infrastructure n’est construite et que le Qatar ne connaît presque pas le monde du foot, la plus grande instance du foot choisit ce pays comme pays hôte. Mais le Qatar l’a bien compris : il doit s’éveiller petit à petit au ballon rond. Leur apparition sur le nouveau maillot de Barcelone en lieu et place de l’Unicef montrait une nouvelle fois que le Qatar développait une stratégie d’approche très culottée pour un début. Mais la suite est encore pire ! Tout le monde le sait, les Qataris ont débarqué à Paris dans le but de construire un grand club dans la capitale française : plutôt audacieux comme projet (voir article de Martin). Mais leur dernière folie est encore plus déroutante. Comment la LFP a pu accorder des droits TV à une chaine comme Al Jazeera ? Le football est décidément un sport entaché par l’appât du gain et de l’argent où seul le bénéfice compte. Comment voulait vous perpétuer la tradition en diffusant des matchs sur des chaines cryptés comme Canal + ou Al Jazeera. C’est la mort du football tel qu’on le connaissait (oui, nous pouvons désormais parler au passé !) et la naissance d’un football dominé par l’argent des étrangers... Pourquoi aucune révolte ou réactions fortes d’anciennes gloires du football tardent à arriver ? Serait-il eux aussi attiré par les millions de dollars qu’apporte le Qatar ? Bien sûr certains diront que le football français en a besoin pour rivaliser avec les plus grands clubs, mais l’image du pays se ternit. Pourquoi ne pas utiliser la culture foot présente en 1998 par exemple ou l’argent n’était pas une question d’actualité et pourquoi ne pas avoir des dirigeants capables de mener un club vers des sommets comme a pu le faire Jean Michel Aulas avec Lyon , il y a quelques années. Toutes ces questions sont sans réponse et le Qatar continue petit à petit son opération séduction auprès du foot mondial pour bien préparer la coupe du monde 2022.

C’est sur cette note amère que se termine ce nouveau bulletin météo décalé. Je vous donne rendez-vous dimanche prochain même jour, même adresse.

Article réalisé par Baptiste Duprat | Images : L'Alsace/AFP/Getty Images

Incroyable histoire aussi que celle du Stade Français !