[11/12] Le Fil Rouge

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Dénouement le 7 juillet ?

Une AG extraordinaire de la SASP est convoquée jeudi prochain, à 16h, à la Meinau. Son objet : révoquer certains administrateurs (dont Christophe Cornelie) et en nommer de nouveaux. Plus tôt dans la matinée (à 11h) se réunira aussi une AG d’EuroRacing à Paris.

Bref, tout est organisé pour effectuer une passation de pouvoir dans les règles entre Jafar Hilali et un nouveau propriétaire.

Mais d’ici là, encore faut-il qu’un repreneur sorte (ou ressorte) du bois et trouve un accord avec Hilali.

« S’il y a un repreneur, cette journée sera décisive. Sinon, ça ne changera rien du tout », a résumé hier Dominique Pignatelli.

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Un groupe de 19 pour reprendre

Dix-neuf joueurs étaient présents, hier matin, pour la reprise de l’entraînement. Voici la liste des présents… et des absents.

u Gardiens : Vauvenargue Kéhi, Jérémy Bahloul.

u Défenseurs : Quentin Othon, Julien Outrebon, Francisco Donzelot, Samuel Yohou, Yohan Wachter.

u Milieux de terrain : Jocelyn Ahoueya, Raphaël Gherardi, David Viana, Godfred Bekoe, Benjamin Genghini, Brian Amofa, Charles-Elie Laprevotte.

u Attaquants : Yan Benedick, Nouha Dicko, Yannick Yenga, Farez Brahmia, Tristan Mbongo.

u Absents : Samir Hadji, Marcio et Jean-Alain Fanchone n’ont pas pris part à la séance. Les deux premiers ne se sont pas présentés, quant à Fanchone, il soigne des douleurs aux abdominaux.

Et aussi

David Ledy, Milovan Sikimic et Bill Tchato ont fait un footing de leur côté, aux abords de la Meinau. « Je vais demander l’autorisation qu’ils s’entraînent avec le groupe », a indiqué hier Jacky Canosi.

Cyriaque Rivieyran pourrait aussi rejoindre le groupe aujourd’hui, après un essai en Suisse.

Boubacar Kébé, lui, est toujours à l’essai à Boulogne-sur-Mer (Ligue 2)

Amicaux ou pas ?

Jacky Canosi est revenu hier sur les matches amicaux que devrait disputer le Racing à partir de la semaine prochaine.

« Si ce soir (hier) je n’en sais pas plus sur l’avenir du club, j’annule tous les matches amicaux prévus », a annoncé l’ex-adjoint de Laurent Fournier.

Le match face à Metz, prévu mercredi prochain, est en suspend. Tout comme celui que le Racing devait disputer face à l’ASIM à Hésingue.

Entraînements

Jacky Canosi a prévu de maintenir deux séances par jour jusqu’à samedi (à 10h et 16h30).

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Une reprise en pointillés

Les joueurs du Racing ont repris l’entraînement hier matin, sous la direction de Jacky Canosi. Une reprise compliquée, alors que tout le club est dans l’incertitude concernant son avenir proche. Dans la tourmente, les joueurs tâchent de rester positifs.

Il est écrit que rien ne sera épargné au Racing. À tel point que même la météo s’est mise au diapason hier matin, déversant une belle averse sur la tête des joueurs qui ont foulé la pelouse du Krimmeri pour la première fois de la saison 2011/2012.

De quoi plonger les dix-neuf présents dans une ambiance de circonstance, maussade et floue.

« Il faut être positif quoi qu’il arrive, lance néanmoins Jocelyn Ahoueya, qui arbore son inévitable sourire. O n est sous contrat, on doit s’entraîner et faire comme si de rien n’était ».

« Il faut que ça se décide vite »

« C’est difficile, mais il faut se battre, ajoute Farez Brahmia dans la même veine. On est pros, on doit faire notre métier tant qu’il n’y a rien d’officiel concernant l’avenir du club ».

Cette attitude – volontaire et plutôt optimiste – est partagée par beaucoup de joueurs, notamment les jeunes pousses qui découvrent le groupe professionnel. À l’instar du milieu de terrain David Viana, 19 ans.

« On est tous dans l’attente et on espère que ça va se régler, explique-t-il. Mais pour moi, évoluer avec les pros est un rêve ».

Idem pour l’attaquant Yan Benedick, auteur d’apparitions sporadiques en National à l’automne dernier. « On attend, pour l’instant on est bloqué. Mais revenir ici, avec les pros, c’est agréable », pose-t-il.

Malgré les sourires, l’incertitude règne toujours autant sur l’avenir des Strasbourgeois. « C’est certain qu’il faut que cela se décide vite, que ça se décante enfin, ajoute encore Brahmia, parce que le mercato avance et que l’étau se resserre si jamais on doit partir. Mais ma priorité est de rester ici ».

« Je veux que les joueurs sachent. C’est une question de respect »

Pour d’autres, comme Loïc Damour, l’objectif est avant tout de se préparer en vue d’un éventuel départ, si le statut pro était perdu. « J’essaie de positiver, on sera bientôt fixé », souligne le milieu de terrain, qui a déjà annoncé son désir d’aller voir ailleurs.

En attendant, personne ne se projette au-delà de la semaine prochaine, y compris Jacky Canosi, l’entraîneur des Ciel et Blanc.

« Jusqu’à lundi, je vais me concentrer sur le terrain, mais j’ai envie d’être fixé rapidement et je veux que les joueurs sachent enfin. C’est une question de respect. Chez les pros comme chez les “92” (les stagiaires âgés de 19 ans, ndlr), certains sont sollicités et je ne veux pas leur dire d’attendre pour qu’ensuite des opportunités leur passent sous le nez. Pour l’instant, tous les clubs dégraissent et je ne veux pas que les gars se retrouvent sur le carreau ».

Certains le sont déjà plus ou moins, comme David Ledy, Milovan Sikimic et Bill Tchato, tous présents hier… en marge du groupe, puisqu’ils ne sont plus sous contrat avec le Racing (lire ci-contre).

« J’ai des contacts sérieux avec Fréjus », explique ainsi Sikimic, l’ancien capitaine. En attendant qu’ils se concrétisent, le Serbe entretient sa forme à Strasbourg. Idem pour Bill Tchato, même si « pour l’instant, c’est le chômage », comme il l’explique en grimaçant.

Comme leurs compères autorisés à évoluer sur le pré, Ledy, Sikimic et Tchato ont encore un mince espoir de rester strasbourgeois… si une vente se finalise rapidement.

« Être dignes »

« Mais on ne pourra pas attendre une éternité, précise encore Jacky Canosi. Il faut que des gens à la tête du club, que ce soit le propriétaire ou un repreneur, prennent leurs responsabilités. Il y a les joueurs, mais aussi les employés, qui sont dans une situation précaire. »

Et l’entraîneur de souligner que de son côté, il a demandé à ses joueurs d’être « dignes », de ne pas « gâcher leur image » et « de rester pro ». Bref, tout l’inverse de ce qui se passe actuellement à la tête du club.

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Hilali au tribunal !

Le propriétaire du RCS Jafar Hilali a répondu hier en fin de matinée à la convocation du juge commissaire désigné par le Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, Jean-Pierre Wolf. Mais il n’en a pas moins zappé le conseil de surveillance de l’après-midi où les salariés ont attendu en vain des éclaircissements sur un avenir très sombre.

La nouvelle est tellement énorme que le personnel du Racing va tomber des nues à la lecture de la presse aujourd’hui : hier matin, Jafar Hilali était à Strasbourg ! Assigné par le juge commissaire nommé en fin de semaine passée par le Tribunal de Grande Instance, Jean-Pierre Wolf (comme révélé par « L’Alsace » mardi), le propriétaire londonien a été « invité » à s’expliquer sur la situation financière désastreuse de son club. Une convocation sans délai qui accrédite un peu plus la thèse d’un dépôt de bilan rapide.

Après cette entrevue, J.-P. Wolf va désormais rédiger un rapport et le transmettre à la présidente du TGI. S’il estime qu’un doute sérieux sur la continuité d’exploitation de la SASP Racing (1) existe - comment pourrait-il en être autrement en l’absence de repreneur ? -, l’actionnaire majoritaire devra se présenter à une audience de dépôt de bilan, toujours programmée un lundi. Le délai est-il trop court pour que celle-ci ait lieu dès ce lundi 4 juillet ? Difficile à dire. Au pire, elle pourrait être repoussée le 11. Un redressement judiciaire, voire une liquidation, serait alors inévitable.

Sous haute tension nerveuse depuis que la menace d’une cessation d’activités a commencé à prendre corps, les salariés apprendront avec stupéfaction que leur patron n’a pas daigné faire un - tout petit - crochet par la Meinau pour s’adresser à eux, comme il l’aurait pu s’il avait assisté au conseil de surveillance de l’après-midi. Naturellement, aucun membre du directoire n’était présent : ni Hilali, reparti de Strasbourg comme il y était venu - incognito donc -, ni Christophe Cornelie, le directeur général. Par procuration, J. Hilali a néanmoins fait valider l’abandon de son compte courant pour 3,4 millions, exigé par la DNCG, moyennant les conditions suivantes : il récupérera 1,5 million au 1 er juillet suivant la remontée en Ligue 2 et 1,5 million au 1 er juillet suivant le retour en Ligue 1. Les 400 000 euros restants ont été abandonnés avec clause de retour à meilleure fortune. Ils seront eux aussi récupérables dès que les finances du RCS le permettront. Cet abandon conséquent sous conditions alourdit évidemment la note pour un repreneur tenté de racheter le club avant dépôt de bilan.

Comme ils l’avaient indiqué le matin dans nos colonnes, les actionnaires minoritaires, à qui le propriétaire a demandé de renoncer à leur compte courant pour équilibrer le budget 2010-2011, ont refusé, tout en spécifiant qu’ils étaient prêts à réétudier la question si le club changeait d’actionnaire majoritaire. Un geste de bonne volonté que Jafar Hilali interprétera comme un geste de défiance à son égard. « On est dans le brouillard le plus total, le fog londonien », résume avec un sens aigu de la formule Michel Wild, représentant de l’ex-président Egon Gindorf. « Les délégués des salariés ont posé des questions auxquelles personne n’a répondu, puisque les organes de gestion du club n’étaient pas là(2). »

Représentant le personnel, le kiné Eric Moerckel et le coordinateur sportif Pascal Camadini n’ont pu que le constater avec une pointe d’amertume. « On ne comprend pas l’absence de notre patron », s’interroge le premier, « On aimerait qu’il vienne parler aux salariés désemparés, simplement, humainement. Les employés ne sont pas là pour juger qui sont les bons ou les mauvais, mais ont besoin de réponses sur leurs incertitudes, leurs préoccupations pour leur avenir. Il y a une mésentente entre l’actionnaire principal et les minoritaires. Mais nous n’y sommes pour rien. Seul M. Hilali peut nous donner des réponses. Les secteurs administratif et sportif s’inquiètent pour leurs emplois, y compris ceux de la filiale Racing Espace Vert. Nous ne cherchons pas à polémiquer, mais à comprendre. Nous allons nous réunir ce jeudi comme nous le faisons régulièrement pour formaliser ensemble les questions que nous allons envoyer par écrit au propriétaire. J’ai demandé un peu d’empathie à M. Hilali. »

Cette empathie dont Jafar Hilali aurait pu faire preuve hier après-midi. Il a préféré s’éclipser et se défiler.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.

(2) Sept des dix membres du conseil étaient présents : Olivier Kachkach, Abdelzak Bega, Lakhdar Messoussi, Léonard Specht, Michel Wild, Jacky Kientz, Jean-Luc Witzel. Seuls manquaient à l’appel le président Alain Fontenla, disparu depuis des mois, l’invisible Pierre Bucaille et le représentant de l’association RCS, Thierry Wendling.

[argueti]

Préparer la paix

Au lendemain de l’annonce du prochain rachat du Racing à Jafar Hilali par Sébastien Graeff, l’heure de pacifier un environnement agité depuis plus de dix-huit mois a sonné. Les liens avec l’association sont en voie de normalisation, mais Dominique Pignatelli, actionnaire minoritaire, entend faire valoir ses droits.

Après des mois de brouhaha, voire de n’importe quoi, il ne fallait pas espérer que les affaires du Racing se règlent en une poignée de mains, ni même en un trait de plume. Jafar Hilali a trouvé un acheteur en la personne de Sébastien Graeff, prêt à un gros effort financier. Les deux hommes se sont entendus sur les modalités de la transaction (1,6 million d’euros + 3 millions de bonus en cas de montée jusqu’en L1). Il reste un environnement à normaliser. Et ce n’est pas gagné d’avance dans un club qui voue comme un culte à la crise.

Avant d’évoquer des comptes courants qui chiffonnent, il s’agit d’abord de s’occuper d’incontournables affaires courantes. Pour conserver son statut pro, le Racing doit s’organiser autour d’une convention qui lie la section professionnelle, dont Jafar Hilali est le président jusqu’au 7 juillet, et l’association, avec qui les relations ont été fort tendues ces derniers mois. Celle en vigueur prenait fin... jeudi. « On a compris jeudi après-midi que ce n’était pas la priorité de Jafar Hilali, raconte Patrick Spielmann, le président de l’association. On a transmis au président un document, très proche de ce qui régissait les relations entre les deux entités. N’ayant eu aucune réponse, on l’a transmis à tous les protagonistes, la préfecture, Jeunesse et Sport et la FFF ».

Le texte qui a fait autorité pendant des années est redevenu d’actualité. Il pourra faire l’objet d’une nouvelle négociation, une fois le club vendu officiellement à Sébastien Graeff. D’autres sujets sont en suspend du côté du centre de formation. Jean-Marc Kuentz, son directeur, ou François Keller, l’entraîneur de la réserve, sont en fin de contrat. Patrick Spielmann espère bien les reconduire. « Ils savent que leur contrat sera renouvelé, considère-t-il. Leur fidélité après ce que le club a traversé témoigne de leur motivation. »

Il s’agit non seulement de se préserver un avenir, mais aussi de réparer quelques dégâts du passé. Si Tristan Do (Lorient) et Marco Rosenfelder (Lens) n’ont pas attendu la fin de l’incendie pour envisager ailleurs la suite de leur carrière, d’autres pépites prometteuses en fin de contrat pourraient être rattrapées par la manche, comme Cyriaque Rivieyran, Junior N’Tima, Joris Ursch et Mohamed Gouïda. « On espère être porté par l’élan d’espoir naissant», conclut Patrick Spielmann.

« Il faut se montrer un peu patient »

Il reste toutefois un processus de vente à entériner. Si l’accord de principe a été trouvé, Bernard Graeff, le père du futur repreneur, se refuse à aller plus vite que la musique. « Il y a des actionnaires minoritaires avec des droits, explique-t-il. Je ne suis pas au courant des dernières évolutions. Il faut se montrer encore un peu patient. Si un des minoritaires dit non, cela aura servi à quoi de commenter ceci ou cela ? »

Un minoritaire est peut-être tenté de dire non. Dominique Pignatelli accueille l’intérêt pour le Racing de Sébastien Graeff avec « un a priori favorable ». « Mais il n’est pas question pour moi de payer des erreurs que je ne peux pas avoir commises puisque j’ai été écarté de la gestion du club », explique le chef d’entreprise qui se refuse pour l’heure d’abandonner son compte courant, plus d’un million d’euros. Il n’est pas question pour le patron d’Intergraphics de mettre des bâtons dans les roues du nouvel investisseur pressenti : « Je n’ai pas de position tranchée, mais je n’ai pas à payer les pots cassés non plus. Je dis chapeau bas dans sa volonté de s’engager. Mais lors de son précédent passage, Sébastien Graeff avait claqué la porte en 2004 et on lui avait rendu son apport. »

Il n’est pas sûr que dans le même cas, Dominique Pignatelli récupère l’intégralité de sa mise. Si un mariage de raison reste envisageable, il s’agit tout de même d’enlever quelques épines dans le bouquet de la belle.

François Namur

[urotsukidogi]

Ah ben voilà c est plus clair à présent il veut se casser et récupérer sa mise

[Tenor]

c'est ce que j'ai toujours soutenu, et tant qu'il y a des investisseurs de ce genre, le racing n'avancera pas d'un iota

bon, faut reconnaître que c'est louable l'effort qu'il financier qu'il avait mis à disposition mais il savait aussi qu'en étant minoritaire il courait le risque de ne plus voir l'investissement consenti, eh oui

il ne va pas bloquer le processus de reprise

[télésupporteur]

dépôt de bilan il perd tout
acceptation des conditions de graeff il perd aussi tout, mais gagne le titre honorifique de sauveur du racing
quel choix

[Tenor]

magnifique

[alphons]

pignatelli avait tout le loisir de desavouer la politique de ginestet, et de partir...il ne l a pas fait

et il ne peut pas comparer la situation a l epoque et celle d aujourd hui.

en cas de depot de bilan il voulait avec specht reprendre le club en cfa pour pouvoir recuperer son argent.

si j etais graeff je serai intransigeant ou pignatelli abandonne son argent pour meilleur fortune ou je ne reprendrai pas le club.
pignatelli essaye simplement de sauver une partie de sa mise, mais il n a aucune carte entre les mains, aucune.