Farnerud veut forcer sa chance
Recruté en novembre 2003, le jeune Suédois n'a pas encore justifié les espoirs placés en lui par le Racing. La blessure de Pagis lui offre l'occasion de confirmer son retour en forme samedi contre Rennes.
Il est arrivé à Strasbourg en novembre 2003 précédé d'une flatteuse réputation. International espoirs suédois, frère cadet du Monégasque Pontus (prêté l'an passé par Monaco au Racing), Alexander Farnerud était pisté par une ribambelle de clubs français (Marseille, Monaco, Rennes) et européens (Charlton, Stuttgart, le Bayer Leverkusen, la Lazio Rome). Mais l'assiduité du RCS, qui le draguait depuis plus d'un an, et la présence de Pontus sous le maillot bas-rhinois ont permis à Marc Keller et sa cellule de recrutement de l'attirer pour un montant raisonnable (environ 1 million d'euros versé à Landskrona, son club). Depuis, celui que l'on présentait comme une future star a vécu une décevante année 2004. 18 matches et 768 minutes de jeu durant le second semestre 2003-2004. 13 apparitions pour 314 minutes cette saison. Avec, pour seul bonus ou presque, le but de l'égalisation à la 84e à Saint-Etienne le 21 août, son premier et unique à ce jour en L 1 (1-1). Longtemps, le jeune Farnerud (20 ans) s'est laissé bercer par la douceur du cocon quasi familial qu'il avait reconstitué à Strasbourg avec Pontus et le 3e Suédois de la bande, Mickaël Dorsin, son coéquipier en sélection espoirs. Si on lui avait, alors, remis un bulletin scolaire, l'appréciation « du talent, mais peut mieux faire » y aurait été inscrite en gras.
« Le talent ne suffit pas »
À l'intersaison, le retour de son aîné à Monaco et le départ de Dorsin pour Rosenborg lui ont fait traverser une période noire. « Je n'avais plus personne à qui parler. C'est devenu dur moralement. Sans doute est-ce pour ça que j'ai accéléré mon apprentissage du français. » L'autre dimanche en CFA contre Vesoul (2-1), le prometteur Suédois a enfin rendu sa copie la plus aboutie (bonifiée par un but) et enrichi sa palette d'un engagement sans faille, lui qui dégageait jusque-là l'image d'un dilettante au courage en berne. Hasard des circonstances : la blessure de Mickaël Pagis dès la 18e minute samedi à Metz l'a relancé en L 1. Et l'indisponibilité de l'ex-Sochalien pour les 15 prochains jours va lui offrir l'opportunité, samedi contre Rennes, puis mardi face à Lille en Coupe de la Ligue, de faire ses preuves. « Après Vesoul, il a réalisé sa meilleure semaine d'entraînement », commente l'entraîneur Jacky Duguépéroux, « et à Metz, il a fait une entrée correcte. Il a intensifié les cours de français, ça facilite son intégration. Il est plus libéré et ça se ressent sur le terrain. Il a montré qu'on pouvait compter sur lui. Il a du talent, mais le talent ne suffit pas, surtout lorsque l'on est confronté à la concurrence d'un tandem Pagis — Niang. En termes d'intelligence de jeu, technique et tactique, il n'a rien à envier à personne. Mais au haut niveau, la différence se fait sur la gnac. Et s'il est en train de franchir un palier dans ce domaine, c'est tout bénéfice pour lui et pour nous. Avec la blessure de Mouloungui et le départ de Mphela, j'en ai fait mon 3e attaquant. Il préfère jouer 20 minutes devant dans l'axe que 90 sur les côtés. C'est son choix. Ces deux prochains matches, il va pouvoir montrer à son poste de prédilection ce qu'il sait faire. » Ce repositionnement a incontestablement jeté les bases de son renouveau : « Antoine Kombouaré m'a fait jouer à droite, à gauche, au milieu, devant. Je n'arrivais pas à trouver mes repères. C'était dur dans la tête. J'ai toujours dit que je préférais jouer devant. C'est là que je peux donner ma pleine mesure. Depuis l'arrivée de Jacky, je joue toujours au même poste. Contre Metz, ça s'est bien passé. J'ai prouvé que je pouvais jouer dans cette équipe. Mais avant les deux prochains matches, j'ai, c'est vrai, un peu l'impression que c'est pour moi le moment ou jamais. J'essaie de ne pas y penser. Car c'est le meilleur moyen de me rater. »
« Je n'ai pas pensé à partir »
Utilisé avec parcimonie par Antoine Kombouaré, puis par Jacky Duguépéroux, Alexander Farnerud, sous contrat au Racing jusqu'en juin 2008, n'a pourtant jamais songé à quitter l'Alsace. Pas plus qu'il n'avait pensé connaître une mise en route aussi compliquée sous le maillot strasbourgeois. « Quand j'ai signé ici, l'équipe tournait bien et était bien classée. Pontus et Mickaël étaient avec moi. Mais l'équipe a changé, l'entraîneur aussi et nous sommes aujourd'hui mal classés. Pas les conditions idéales pour s'imposer. Malgré tout, je n'ai jamais pensé à partir, à rentrer au pays. Mes séjours en sélection espoirs m'ont fait du bien et m'en font toujours. Ici, je sais que je progresse grâce à l'entraînement. Simplement, peut-être suis-je trop gentil sur un terrain. Je dois m'habituer à devenir plus agressif, dans le bon sens du terme. Le coach m'a demandé de redoubler d'efforts. La concurrence est rude, mais mon premier objectif est d'être bon pour accroître mes chances de jouer. »
La banderole de cicouche a aidé d'apres moi. Sachant comment il est timide, il ne l'a pas dit mais la surement fortement pensé ...
Les inscriptions au forum sont rouvertes 
) qu'il est en rôdage, lâche les chevaux!!!!!!!! 
