[05/06] 2ème J: Lyon / RCS - 1/0

[matt57]

Même pas peur

Après avoir été tenu en échec par Auxerre à  la Meinau, le Racing se rend ce soir à  Lyon, champion en titre et toujours épouvantail de la Ligue 1. Ça s'annonce au moins délicat.

« Si je devais jouer au Loto Sportif, je cocherais le 2, une victoire de Strasbourg, donc. C'est ce qui rapporterait le plus », sourit Jacky Duguépéroux. On en profite pour lui souhaiter d'arborer le même sourire ce soir vers 23h du côté du stade de Gerland et de ses habitants malheureusement plus portés sur les ballons que sur les petits « bouchons » du coin. Et c'est dommage.
Dans ces conditions, aller à  Lyon s'apparente plus à  un acte de résistance qu'à  un gentil et doucereux voyage d'agrément. « On me dit qu'il vaut mieux affronter les Lyonnais maintenant. Mais les jouer en août, en septembre, en octobre ou n'importe quand ne change pas grand chose à  mes yeux. L'OL reste le grand favori de ce championnat », ajoute le technicien strasbourgeois.

Force tranquille

Lors de la première journée d'ailleurs, les joueurs de Gérard Houllier étaient allés s'imposer dans la Sarthe, difficilement à  première vue, mais presque tranquillement à  l'analyse.
« Au Mans, ils ont fait juste ce qu'il fallait pour gagner, reprend Jacky Duguépéroux. On sent cette équipe capable de s'adapter à  n'importe quel adversaire. Elle me rappelle le Milan AC que nous avions affronté en coupe d'Europe. Tout le monde avait pensé que nous étions passés tout près d'un exploit. Alors que les Milanais avaient simplement géré leur affaire au lieu de nous surclasser comme ils en avaient la possibilité. Cette équipe lyonnaise est semblable. »

Essien et la gueule boudeuse

Et même la gueule boudeuse de Mickaël Essien lors de la séance photos en milieu de semaine n'a pas modifié le visage enjoué de l'armada proposé par Jean-Michel Aulas - il faut tout le temps le citer quand on parle de l'OL - et Gérard Houllier. Un sacré casting avec John Carew et ses 193 centimètres de haut, comme recrue vedette. Tout sauf rien.
Surtout quand, de plus, on retrouve Govou, Malouda, Wiltord et Juninho dans les parages du Norvégien. De quoi surclasser n'importe quel importun de l'hexagone.

Souvenir

Et puis, en parlant de surclassement, on se souvient aussi du match de la saison passée au même endroit où onze, puis vite dix, Strasbourgeois avaient passé leur temps à  écoper, à  écoper encore, à  écoper toujours. Ça avait donné un tout petit et très honorable 1-0 au tableau d'affichage, mais les Lyonnais avaient frappé 24 fois au but contre 1 tentative (largement hors-cadre d'ailleurs) côté alsacien.
Le Racing, dans tout ça, va tenter de tenir, de procéder en contres, de ne « pas partir la fleur au fusil » comme le souligne Jacky Duguépéroux, mais va essayer aussi de ne pas trop subir.

Réussir : mode d'emploi

« Il faudra être solide défensivement, et essayer de ressortir les ballons proprement. Nous n'avons pas à  avoir peur. Pour tout joueur, ce sont des matches excitants à  jouer qui doivent permettre de nous faire progresser », espère le même homme.
Donc, les Strasbourgeois vont devoir éviter d'avancer sur la pelouse le «trouillomètre» à  zéro. Parce que s'ils se mettent sur le reculoir, ils ne verront jamais le bon bout du couloir. Celui qui mène à  la lumière. A Lyon, elle est devenue une denrée rare pour les invités...

edit Arg : Mettez vos articles en forme SVP

[matt57]

Faire le dos rond

Ce soir à  Gerland, face au quadruple champion de France, le Racing n'aura pas grand-chose à  perdre. Ou inversement, tout à  gagner. Si, si, c'est possible de revenir de Gerland sans défaite dans la musette.

ETAT D'ESPRIT. - Depuis le début de la semaine, Jacky Duguépéroux s'évertue à  ignorer la montagne. Ou du moins à  la contourner. Non, défier Lyon en son antre n'a rien d'insurmontable.
« On ne va pas commencer à  avoir peur dès la deuxième journée, rappelle le technicien strasbourgeois. Et puis le Racing n'a pas ramené que des mauvais souvenirs de ses déplacements à  Lyon. Moi, par exemple, j'y ai vécu mon plus beau moment de footballeur. »
Il est vrai que « Dugué » avait été du déplacement victorieux dans le Rhône (0-3), à  l'occasion de la dernière journée de la saison 1978/79. Celle qui avait assuré le titre aux Bleus. La saison suivante, le Racing s'y était encore imposé. Depuis, plus aucune trace de victoire n'est à  recenser...
Les temps ont changé. Et il faudra que Duguépéroux fasse preuve d'une sacrée force de persuasion pour inculquer un état d'esprit de vainqueurs à  ses protégés.
CULTURE. - Depuis maintenant quatre saisons, Lyon écrase tout sur son passage. Pourtant, les candidats supposés à  sa succession repartent en campagne le coeur vaillant et la poitrine gonflée. Las, à  la fin de l'année, c'est toujours Lyon le champion...
Monaco, Paris, Marseille (pour la forme) sont censés mettre un terme à  cette hégémonie. L'OL, lui, n'en a cure. L'infatigable président Aulas a su instiller sa culture de la gagne à  tous les employés d'une entreprise du spectacle devenue multinationale. Une réussite sportive à  « l'italienne » qui finit par agacer. Pas grave, puisque c'est Lyon qui gagne.
DANGERS MULTIPLES. - Jacky Duguépéroux a assez bien résumé la complexité de la situation. « Ça ne sert à  rien de réserver un traitement spécial à  Carew, explique l'entraîneur. Si je mets deux gars à  son marquage, il en manquera un face à  Govou, Wiltord ou Malouda. Soit des joueurs aussi dangereux que lui. »
Bref, à  Lyon, le danger vient de partout. A gauche, à  droite, dans l'axe et de loin, la force de percussion est assez ahurissante. Les Bleus qui ont foulé la pelouse de Gerland l'an dernier ne peuvent avoir oublié. Va falloir tenir et faire le dos rond, les petits gars.
SURPRISE. - Si Jacky Duguépéroux a tenu jeudi à  organiser sa séance d'entraînement à  huis clos, c'est qu'une petite surprise se cache dans son chapeau. Comme en avril dernier à  Bordeaux, il pourrait avoir la tentation de vivifier son milieu de terrain en lançant Lacour et Boka, ses habituels défenseurs latéraux. Dans ce cas, Deroff devrait retrouver une place de titulaire en défense. Une option qui avait porté ses fruits puisque le Racing avait dominé les Girondins (0-2).
Avec la suspension de Pagis et la non sélection de Gmamdia - encore jugé à  court de forme -, Alexander Farnerud devrait être lancé seul en pointe. A moins que l'audace ne dicte un choix plus offensif, avec la titularisation de Le Pen à  ses côtés...
RETROUVAILLES. - Celles entre Sidi Keita et Caçapa s'annoncent glaciales. Rappelons que l'an dernier, le jeune Malien avait fracassé le genou du Brésilien dans un geste plus maladroit que méchant. Il n'empêche. Le Strasbourgeois avait provoqué l'ire des caciques du ballon rond et écopé de deux mois de suspensions. Pour l'exemple.
« J'ai tourné la page, je me suis excusé à  plusieurs reprises, j'ai mûri, je ne veux plus y penser », dit Keita. Le jeune milieu de terrain devra toutefois garder son sang-froid quand le public le huera et que les Lyonnais le titilleront. L'occasion, en effet, de montrer qu'il a grandi.

edit Arg : Idem

[Kanté]

bon et bien statistiquement si l'on considère les matchs d'hier soir... on devrait perdre ou au mieux faire nul car les 3 victoires à  l'extérieur (moyenne par journée de championnat) sont déjà  atteintes... enfin la 1ere journé eil y en a eu 4 dc deux fois 4 d'affilé me semble peu probable... tout est réuni pour que notre compteur de buts reste à  0 et de points à  1 j'espère me tromper

[Alex Barotchais]

la non titularisation de gmamdia.... là  je me suis completement planté j'aurais mis ma main au feu du contraire..

[kawn]

Je serais sans doute au Toon's Bar ce soir pour voir le match, aurais-je la chance de croiser certains kneckes d'inforacing ?

et pour ceux qui ne savent pas ou ça se situe :
Bar Toon's
77 av Vosges 67000 STRASBOURG
03 88 24 28 92

J'ai eu la confirmation qu'ils de la retransmission du match.

[Manu]

Un miracle à  Lyon = Stade comble contre Monaco ?

[argueti]

D'apres moi contre Monaco ça risque d'etre bien rempli ...

Un sacré plat de résistance

Ce soir (20 h 45) dans la capitale des Gaules, le Racing va entrer en résistance et tenter d'éviter une 9e défaite consécutive en L 1 face au quadruple champion de France lyonnais.

Jacky Duguépéroux se plaît à  le répéter : les statistiques sont faites pour être démenties. Mais l'entraîneur strasbourgeois et sa troupe vont devoir dépenser des trésors d'ingéniosité, d'abnégation et de talent ce soir (20 h 45) à  Gerland s'ils veulent inverser une tendance terriblement négative face à  l'Olympique lyonnais. Depuis la saison 2000-2001, le RCS a affronté Lyon à  huit reprises en L 1 pour autant de défaites. Un grand huit infernal doublé d'un goal-average effrayant : 18 buts encaissés, 1 seul inscrit (par Ulrich Le Pen le 1er décembre 2002 – défaite 2-1). A Gerland, le bilan est plus pathétique encore: 8 défaites lors des 9 dernières visites (1 nul 0-0 en 1999-2000) et plus la moindre victoire depuis le 24 août 1979 (et un doublé de Roland Wagner – 2-0). Lors de l'inoubliable mois de mai précédent, le RCS de Gilbert Gress et Jacky Duguépéroux y était déjà  allé chercher le seul titre de son histoire (3-0). « Mon meilleur souvenir », reconnaît volontiers l'actuel coach alsacien. Bref, le quadruple champion de France Lyon, déjà  lancé sur les bons rails par ses succès sur Auxerre (4-1 lors du Trophée des Champions) et au Mans (2-1 en ouverture de la saison), a de quoi faire peur. Surtout avant la réception de l'AS Monaco dimanche prochain à  la Meinau. « Le calendrier est ainsi fait et alors ? », ironise le défenseur tunisien du RCS, Karim Hagui, «l'an passé, il semblait plutôt facile et nous avions pourtant attendu la 11e journée pour remporter notre première victoire. Ça ne veut rien dire.»

« Les plus beaux matches à  jouer »

Point positif : ces deux dernières années, le Racing n'a cédé que d'extrême justesse face à  l'armada du président Jean-Michel Aulas. Quatre revers 1-0, dont l'un dans les arrêts de jeu à  Gerland le 21 novembre 2003 (penalty de l'ex-Strasbourgeois Peguy Luyindula après une main de Fabrice Ehret). « En 2004-2005, nous avons montré à  deux reprises que nous étions capables de bien défendre face à  Lyon », n'a pas oublié Duguépéroux, « Cette fois, nous devrons non seulement réitérer cette performance défensive, mais aussi faire une meilleure utilisation du ballon. Nous n'y allons pas pour subir, ni pour éviter une raclée. Sinon, ce n'est même pas la peine de se déplacer. Il faut s'y rendre sans peur. C'est le rêve de tout footballeur de disputer des matches comme celui-là . » Pour Jean-Christophe Devaux (natif de Lyon), Nicolas Puydebois (né à  Bron, en région lyonnaise) et Guillaume Lacour (formé, puis rejeté par Lyon), le choc de ce soir marquera les retrouvailles avec l'OL. Pas pour l'autre ex-Lyonnais, Christian Bassila, en instance de départ. « C'est toujours palpitant de jouer chez le champion de France, a fortiori quand il s'agit de son ancien club », admet Lacour, qui a fêté ses 25 ans mardi, « Quand on est footballeur, ce sont les plus beaux matches à  jouer. L'OL est performant à  tous les postes. Plus que ses individualités, son collectif impressionne. Il est compétitif et complémentaire. C'est sa grande force. Mais si nous respecterons les Lyonnais, nous ferons tout pour contrecarrer leurs plans. A Gerland, nous pourrons juger de notre capacité à  contrarier les grandes équipes. » Vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Strasbourg il y a tout juste trois mois et redevenu doublure de Grégory Coupet à  Lyon, Rémy Vercoutre s'attend à  un match délicat. « Nous nous heurterons sans doute à  un bloc compact avide de placer quelques banderilles. Mais comptez sur nous pour ne pas prendre le Racing de haut : à  Lyon, qu'on affronte Manchester ou Strasbourg, la concentration et la motivation sont les mêmes. » Au RCS, inutile d'insister sur ces deux vertus : quand on s'en va défier le quadruple champion de France dans son antre avec un tel passif, elles viennent naturellement.

Sans Gmamdia

Jacky Duguépéroux n'était pas chaud depuis le milieu de semaine et s'en est finalement tenu à  sa première impression. Hier, l'entraîneur strasbourgeois, qui a emmené 16 joueurs à  Lyon, a laissé à  Strasbourg sa dernière recrue, Haikel Gmamdia. L'attaquant international tunisien, arrivé avec « un petit excédent pondéral », selon son coach, s'entraînera ce matin en compagnie de Mickaël Pagis (suspendu), sous la férule du préparateur physique Michel Dufour. « Je préfère qu'il soit opérationnel à  100 % et bénéficie d'une semaine supplémentaire avec ses partenaires pour apprendre à  mieux les connaître. L'aligner à  Lyon ne serait pas lui rendre service. Lui-même reconnaît n'être pas au top. Nous avions pris cette décision ensemble il y a deux jours. » Trois changements interviennent dans le groupe: Eric Mouloungui, Yves Deroff et Salim Arrache remplacent Christian Bassila, Rudy Carlier et Pagis. En l'absence de son capitaine, Jacky Duguépéroux n'avait pas, hier après-midi, encore désigné le porteur du brassard à  Gerland. Jean-Christophe Devaux, capitaine occasionnel durant les matches amicaux, et Ulrich Le Pen sont les deux candidats les plus plausibles. A moins que Cédric Kanté, délesté du tissu à  l'intersaison, ne le retrouve. Tactiquement, le coach dispose d'une foule de solutions. Il devrait opter pour un schéma en 4-3-2-1, avec le tandem Le Pen – Diané en soutien d'Alexander Farnerud, positionné en pointe unique comme à  Nice l'an passé où le Suédois avait été brillant. Le trio Pontus Farnerud – Keita – Johansen serait chargé de balayer l'entrejeu. En défense, Boka, qui avait terriblement souffert l'an passé face à  Govou, et Kanté semblent en balance pour le poste de latéral gauche. L'hypothèse de voir Lacour intégrer le milieu de terrain et Deroff retrouver sa place de latéral droit paraît peu probable. « Ce serait une façon d'accepter de subir », glisse d'ailleurs « Dugué ». A Lyon, Gérard Houllier a, comme il l'avait laissé entendre, misé sur la stabilité. L'équipe victorieuse au Mans est inchangée. Seul Juninho réintègre le groupe, à  la place de Clément sur le banc.

Voila la revue de presse

[urotsukidogi]

Je vois pas à  quel match JD fait référence quant il parle du milan AC, ce serait pas plutôt de l'inter?

[kawn]

Il parle sans doute du match contre le MilanAC de Weah et Simone qui était venu gagner sans briller à  la Meinau, euh, en 95 ou 96, je ne sais plus.
Il faut également noter que JD est là  depuis 79, et que même sans être directement entraineur des Pro, il a du voir un paquet de match à  la Meinau et s'identifier à  son (notre) racing.

[urotsukidogi]

Ah moi je pensais qu'il parlait des matchs ou il était entraineur des pros c'est pour ça