[06/07] 16ème CDF : RCS / Lille : 2-3
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L'Alsace a écrit :Lille, cette montagne
Le RCS, qui cherche son second souffle en Ligue 2, s'attaque à 20 h 45 à la Meinau en 16e de finale de la Coupe de France à l'un des épouvantails de la L 1, le LOSC de Claude Puel. Un sacré défi.
Un cap, un pic, une péninsule ? Non, une montagne. C'est ainsi que Jean-Pierre Papin, dont on ignore s'il est un lecteur assidu de Cyrano de Bergerac, qualifie le LOSC, visiteur de la Meinau ce soir (20 h 45) en 16e de finale de la Coupe de France. « Dans une saison, il faut des déclics. Et ce match peut en être un, car il peut nous servir à prendre conscience de notre capacité à renverser des montagnes. Lille en est une. » Devenu en six ans (depuis sa remontée en L 1 en 2000 et un 4-0 infligé au RCS de Claude Le Roy à la Meinau lors de la 2e journée) l'une des valeurs sûres du football hexagonal, le LOSC, d'abord sous la patte de Vahid Halilhodzic, ensuite sous celle de Claude Puel, n'a cessé de gravir les échelons. Le dernier - et pas le moins haut - reste cette formidable qualification pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, grâce à cette non moins formidable victoire face au Milan AC à San Siro (2-0). « C'est un match de gala, un test face à l'une des 16 meilleures équipes d'Europe (qui affrontera Manchester United en confrontation aller-retour fin février - début mars) », se réjouit Papin avant le duel de ce soir. « Les joueurs doivent être ravis de jouer une telle rencontre, sachant que nous n'avons pas perdu à la Meinau cette saison. Pour une fois, nous serons dans la peau du petit. Quand on connaît Claude Puel, contre qui j'ai joué et qui ne lâchait rien sur le terrain, on sait ce qui nous attend. Son équipe est, depuis 3 ou 4 ans, à son image. C'est un adepte du turnover, mais à la limite, j'aime autant qu'il aligne sa meilleure équipe. Le test n'en sera que plus probant. Réussir un coup serait génial. »
« Lille, le top du top après Lyon »
Freinés ces derniers temps en L 1 (3 points sur 12 lors des 4 dernières journées), les Dogues se sont qualifiés sans trop de problèmes lors de leur 32e à Metz voici quinze jours (2-0). De quoi mettre en garde un Racing qui n'en avait guère besoin. D'autant que le LOSC ne s'est plus incliné à la Meinau depuis le 28 septembre 1996 (3-0, un triplé de David Zitelli), sauf aux tirs au but le 21 décembre 2004 en 8es de Coupe de la Ligue par un froid polaire (- 10 °C). Hormis ce 8e perdu sur la route du sacre strasbourgeois cette saison-là , il reste sur 2 victoires et 3 nuls en Alsace. « Lille, c'est du très haut niveau, le top du top après Lyon », observe un Habib Bellaïd un brin admiratif. « Peter Odemwingie est l'attaquant le plus difficile qu'il m'ait été donné de marquer depuis le début de ma carrière pro. Ce match peut nous permettre de jauger notre niveau réel face à un LOSC qui, après Lyon, est la meilleure équipe française depuis cinq ans. » Ce pic de la saison strasbourgeoise ne devrait toutefois guère attirer plus de 12 000 spectateurs. Ce dont Claude Puel, qui se méfie de ce déplacement en Alsace, ne se plaindra sans doute pas. « Sur le papier, nous sommes favoris, mais uniquement parce que nous évoluons en L 1 », lâche le technicien nordiste, « Car pour le reste, Strasbourg dispose du plus gros budget de L 2 (Ndlr : 22 à 23 millions d'euros, tout près des 25 de la saison écoulée en Ligue 1). C'est une équipe de qualité qui n'aura rien à perdre. Pour nous, mieux vaut prendre un adversaire comme celui-là . Ça nous oblige à rester hyper concentrés. La Coupe de France est une priorité, au même titre que la Ligue des Champions et la L 1. » Pour Strasbourg, elle n'en est pas une. Mais dans l'optique de la rude bataille qui attend les Bleus lors des 17 dernières journées de L 2, une qualification constituerait un joli bonus pour la confiance.
Abou titulaire
Alors que l'infirmerie lilloise ne compte aucun pensionnaire (« ça prouve que les joueurs sont sérieux », dit Claude Puel, « même si ça ne signifie pas qu'ils ne le sont pas lorsqu'ils se blessent »), celle du Racing ne désemplit pas. Hervé Tum (cuisse), Yacine Abdessadki (cuisse), Emil Gargorov (reprise), Eric Mouloungui (adducteurs), Jean-Christophe Devaux (reprise) et Pascal Johansen (touché au mollet et en instance de départ) ne figurent pas dans le groupe de 17 retenus par Jean-Pierre Papin. Pas plus que Leyti N'Diaye (reprise) ou Gnoleba-Edgard Loué. Alors que Jean-Christophe Vergerolle, touché au genou, a été ménagé cette semaine, l'Egyptien Abou, dont le départ est souhaité par Jean-Pierre Papin, devrait être titulaire. « Depuis trois semaines, il a fait beaucoup d'efforts pour apprendre la langue et s'intégrer au groupe. C'est une possibilité », ne cache pas JPP. Le capitaine Guillaume Lacour, victime d'une béquille à Montpellier, sera sans doute ménagé. Si tel est le cas, le retour au 4-4-2 est probable, avec Yachir et Gasmi sur les côtés et Gameiro aligné en pointe aux côtés de M'Bodji.

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