DNA a écrit :« C'était magique ! »
Quinze ans après la nuit folle de la remontée, Jacky Paillard n'a rien oublié. Auteur d'un doublé contre Rennes, l'ex-milieu de terrain strasbourgeois incarne en quelque sorte un trait d'union entre les belles images du passé et l'instantané de demain.
Il est des choses qui ne s'oublient pas. Dans la mémoire collective des supporters strasbourgeois, la date du 13 mai 1992 est imprimée à jamais. Ce jour-là , le Racing jouait son avenir, sa vie et un peu plus encore sur un match. C'était contre Rennes, dans une Meinau remplie jusqu'aux cintres. Après quatre saisons passées à mariner dans les limbes de ce qui s'appelait alors la Division 2, l'espoir de retrouver la lumière s'offrait à lui. L'attente était d'autant plus grande que les deux saisons précédentes s'étaient terminées en eau de boudin. Tour à tour, Nice et Lens avaient brisé le rêve au moment d'aborder l'ultime obstacle : les barrages.
« Pour rentabiliser ton arrivée, marque ! »
Une formule cruelle, à la vie à la mort, mais terriblement grisante pour qui en sort victorieux. Ce soir-là , le Racing était parvenu à chasser ses vieux démons. Sa prestation, après l'encourageant nul ramené de Bretagne à l'aller (0-0), fut énorme. La tête décroisée de Cobos, l'égalisation magistrale de Le Dizet, et surtout la frappe flottante venue d'ailleurs de Stephen Keshi, ont participé à la légende de cette nuit magique. Plus diffus, en revanche, sont les souvenirs du doublé de Jacky Paillard. Lui, le petit Mayennais pas habitué à marquer, qui est venu sceller le triomphe (4-1). A l'évocation de cette soirée, la voix de l'ex-milieu récupérateur s'anime. « Bien sûr que je m'en souviens, dit celui qui a porté durant trois saisons le maillot bleu. Le décalage de Marc Keller sur le premier, le centre d'Yvon Pouliquen sur le second... Un truc de fou. Surtout que c'était un contexte particulier, face à Rennes, le club qui m'avait envoyé balader une saison plus tôt. Je me souviens aussi que Gilbert Gress m'avait chambré : "Pour rentabiliser ton arrivée, marque ! » Aujourd'hui, Jacky Paillard a coupé les ponts avec le petit monde du ballon rond. A 44 ans, l'homme tient le Bo'Bar, petit restaurant qui donne sur la place Victor Hugo, à Toulouse. « Je suis resté dans la ville où j'ai terminé ma carrière, poursuit-il. Après avoir raccroché, j'ai rejoint un petit club dans le Gers. Puis j'ai tout arrêté. » Malgré la distance, à la fois géographique et temporelle, l'ex-international se tient informé. « Je m'intéresse à l'actualité de tous les clubs où je suis passé, précise-t-il. Je sais que le Racing dispute ce vendredi son match de l'année ! » Même si elle est tentante, Paillard ne risque pas une comparaison entre les deux événements, distants de quinze ans. « Non, c'est vraiment différent, explique celui qui était arrivé à Strasbourg pour suppléer Ivan Hasek, à la carrière contrariée par des blessures récurrentes. Moi, je découvrais la D2, et ce n'était pas une partie de plaisir. Il y eu des matches à couteaux tirés, dans des endroits improbables.... »
« Rien ne vaut cette soirée-là »
« Avec le système des barrages, c'était beaucoup plus dur, poursuit-il. Là , le Racing va affronter une équipe de Metz qu'il connaît par coeur. Le Stade Rennais, il était en D1. On ne savait pas trop à quoi s'attendre. Il y avait un vrai aspect dramatique dans cette double confrontation. » Si le contexte a évolué, le fond, finalement, reste inchangé. Le Racing de Papin aborde ce sommet avec la même envie que celui de Gress quinze ans plus tôt. « Je n'ai pas de conseils à donner, si ce n'est celui de ne rien changer aux habitudes, dit Paillard, qui semble restituer les consignes de l'époque : "Ne pas se prendre la tête, rester serein, jouer tranquillement son football". » Si d'aventure, les Bleus parvenaient demain à emballer la partie et parvenir à leurs fins, ils devraient à leur tour se constituer un joli chapelet de souvenirs. « J'ai joué quelques matches de Coupe d'Europe, j'ai été international, notamment avec Papin, mais rien ne vaut cette soirée-là , conclut Paillard, toujours heureux d'évoquer le bon vieux temps quand Keller ou Hasek passent par Toulouse. C'était magique ! » Il est des choses qui ne s'oublient pas.
Sébastien Keller
[Ex] Jacky Paillard
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mon meilleur souvenir a la meinau.
IL y a avait tout dans ce match d'abord 1 ambiance phenomenale..
J'etais en quart de virage A 19H coup d'envoi a 21H le 1/4 de virage plein a craquer... j'ai jamais vu le stade aussi plein...
L'intensite excellente A 1 but a 1 le stade retenait son souffle et des que le 2eme bt fut inscrit le stade se mit a chanter comme 1 seul homme!
40 000 "chanteurs" on devait se mettre les mains sur les oreilles tellement c'etait fort!!
j'espere un peu revivre cette ambiance demain...
IL y a avait tout dans ce match d'abord 1 ambiance phenomenale..
J'etais en quart de virage A 19H coup d'envoi a 21H le 1/4 de virage plein a craquer... j'ai jamais vu le stade aussi plein...
L'intensite excellente A 1 but a 1 le stade retenait son souffle et des que le 2eme bt fut inscrit le stade se mit a chanter comme 1 seul homme!
40 000 "chanteurs" on devait se mettre les mains sur les oreilles tellement c'etait fort!!
j'espere un peu revivre cette ambiance demain...
- Keating
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Le match entier est sur dailymotion
Retrouvez la frappe de dingue de Keshi et Keller qui se jette sur le ballon avec les mains pour ne pas le perdre
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- FM17
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J Y ETAIS AUSSI...j ai encore la cassette du match diffusé sur Antenne 2 avec Vautrot au micro...on me voit sauter par dessus le grillage à la fin et courir sur le terrain avec l écharpe du Racing...Seb T. a écrit :J'y étais, quel match !!!
Malade avec 39° de fièvre au coup d'envoi, j'ai fini dans la fontaine Place de l'homme de fer à deux heures du mat, rond comme un potiron...
Vade retro Rudi Garcia...bouh t'es moche quand tu chouines