
Encore un sondage bidon ...
Eurosport a écrit :Elu meilleur gardien de L2 la saison dernière, Stéphane Cassard retrouve l'élite avec Strasbourg. Une montée qu'il aborde sans pression. Selon lui, le Racing aura même plus de facilité à développer son jeu en L1. Malgré le départ de Papin, les Alsaciens continueront à s'appuyer sur leurs jeunes.
STEPHANE CASSARD, comment se passe votre préparation ?
S.C. : Très, très bien. On a fait un stage d'une dizaine de jours à Megève, où on était déjà allé la saison passée d'ailleurs. On a bien travaillé. On est ravis de se retrouver et de passer des moments ensemble après la belle saison que l'on a vécue l'an passé.
Avez-vous été surpris par le limogeage de Jean-Pierre Papin ?
S.C. : Nous, on était en vacances quand ça s'est passé donc on a suivi ça de loin. Moi, j'ai l'habitude de dire que les joueurs sont là pour jouer et les dirigeants pour diriger le club. C'est à eux de prendre les décisions. Moi, je ne sais pas comment se sont passées les choses donc je n'ai pas forcement d'avis là -dessus. Ce qui est sûr, c'est que c'est à nous de nous adapter à ce changement d'entraîneur.
Son départ risque-t-il de perturber le groupe ?
S.C. : Je ne pense pas que ça pèsera sur le groupe car on était et on reste toujours un groupe très uni. On a déjà vu pendant notre stage que cela ne nous a pas perturbés car on a bien vécu ensemble pendant une année et là on est toujours sur la même dynamique de groupe. On reste très solidaires. En tout cas, je ne pense pas que cela perturbera notre saison, sincèrement.
On va encore parler de "Marseille de l'Est"...
S.C. : Oui... Ça va peut-être confirmer cette réputation là parce qu'il se passe souvent des choses à Strasbourg. Mais ça n'est pas que chez nous. On a vu qu'ils avaient également changé d'entraîneur au Mans (Rudi Garcia), Sochaux (Frédéric Hantz) aussi, Lyon (Alain Perrin) également. Je crois que c'est plus dû aux évolutions du football moderne où il y a beaucoup plus de changements qu'avant et beaucoup moins de stabilité parce qu'il y a une pression de résultats. Il y a aussi des présidents qui s'investissent de plus en plus. C'est ce qui fait qu'il se passe beaucoup plus de choses.
Avec Jean-Marc Furlan, c'est un style différent ?
S.C. : Chaque entraîneur à son style et on le voit. On connaissait la réputation qu'il avait à Troyes où il aimait produire du jeu. C'est vrai que, l'an passé, Troyes offrait un jeu très agréable mais, comme il nous l'a dit lui même, ils n'étaient pas assez efficaces dans les 18 derniers mètres. C'est pour ça qu'ils sont descendus. En tout cas, c'est ce qu'il nous a très bien expliqué. Donc on fait beaucoup d'entraînements à base de jeux. Pour résumer, c'est un entraîneur moderne.
Comme tous les promus, on imagine que votre objectif sera le maintien cette saison ?
S.C. : Oui ! Et le plus tôt possible sera le mieux. Il faudra pour cela s'appuyer sur la dynamique née après la montée. L'année dernière, on refusait l'idée de perdre un match. Cette année, il faudra afficher le même état d'esprit. On était quand même habitué à gagner beaucoup de matches. Durant la saison, je crois qu'on n'en a perdu que cinq matches (6 en fait, ndlr) et on a terminé invaincu à la maison. C'est quand même une belle performance. A nous de poursuivre sur cette dynamique.
Pourtant, ça commence fort avec un premier match contre Marseille...
S.C. : Oui mais ça n'est pas plus mal. On sera vite dans le bain. Et puis, il vaut peut-être mieux jouer les grosses équipes en début de saison. De toute façon, il faudra bien les jouer. Quand on regarde le calendrier, c'est la Ligue 1 donc il n'y a aucun petit match. C'est pour ça, pour vivre des gros matches tous les week-ends, que l'on a fait autant d'efforts la saison dernière pour retrouver l'élite.
Ces dernières saisons, Strasbourg a fait le yoyo entre la L1 et la L2. Que manque-t-il pour s'installer durablement dans l'élite ?
S.C. : Nous, c'est ce qu'on souhaite : de la stabilité et de la sérénité. Si on arrive déjà à se maintenir la première année, ce sera un bel objectif de rempli. Après, il faudra s'appuyer sur la bonne réserve de jeunes que possède Strasbourg pour continuer à grandir. Après, si on arrive à garder ces jeunes et à faire un recrutement intelligent, on devrait se maintenir.
Quelle sera la grosse différence entre les deux divisions ?
S.C. : En Ligue 2, c'est complètement différent. Le jeu est beaucoup plus fermé. L'an passé, on était favoris donc attendus partout. Pour développer son jeu, c'était très dur. Quand on jouait contre des équipes qui allaient vers l'avant comme Caen, Le Havre, Grenoble ou Metz, on a vu qu ça s'était pratiquement toujours bien passé, on a fait de bons résultats. Contre des équipes qui ferment le jeu, c'était plus difficile. En Ligue 1, on sera dans la peau du petit, de l'équipe qui remonte et on aura beaucoup moins de pression que l'année passée. Je pense que ce sera plus facile de développer notre jeu.
Strasbourg a remporté la Coupe Gambardella il y a deux ans. Ces jeunes peuvent-ils être la force du RCS ?
S.C. : Ils sont déjà dans le groupe avec nous. La plupart va découvrir la Ligue 1. Donc on aura cet avantage de présenter un peu d'insouciance. On le payera peut-être par un manque d'expérience mais je pense que ça ne peut que nous faire du bien. Cette année, il faudra qu'ils jouent le plus de matches possibles pour engranger de l'expérience et exploser lors de la saison suivante.
C'est pour cela pour vous avez recruté prioritairement des joueurs habitués à la Ligue 1 (Paisley, Fanchone) ?
S.C. : Tout à fait. Il faut encadrer tous ces jeunes. C'est clair qu'on a un groupe jeune. C'était déjà le cas la saison dernière. Mais le recrutement n'est pas terminé et je crois que les dirigeants cherchent encore des joueurs d'expérience.
A titre personnel, à 34 ans, avez-vous encore des choses à prouver en Ligue 1 ?
S.C. : Non, non. Je sors d'une bonne saison (il a été élu meilleur gardien de Ligue 2, ndlr). Moi je veux juste continuer à jouer et réaliser le plus de matches possibles. Et surtout prendre du plaisir car j'ai aussi connu des moments difficiles donc je vais savourer cette montée. Mais quand on retrouve la Ligue 1, on a simplement envie d'y rester et d'y jouer. Moi, je chercherai à prendre autant de plaisir que l'an passé et à être le plus régulier possible pour continuer sur ma lancée. Tout simplement.
Lorsque vous voyez Grégory Coupet prolonger à Lyon, ça vous donne des idées ?
S.C. : Oui, surtout que moi aussi j'ai prolongé d'un an de plus donc il me reste encore deux ans de contrat jusqu'en 2009. Comme le disait Greg d'ailleurs, tant qu'on se sent bien physiquement, il n'y a pas de raison d'arrêter. Pour un gardien, on se connaît vraiment bien avec l'expérience. A ce poste, l'expérience est primordiale. On aborde mieux les matches. On connaît bien notre corps. C'est important pour durer le plus longtemps possible. Mais surtout, tant qu'on prend du plaisir, il faut jouer.