Excellente nouvelle. On est booké au poste de latéral gauche apparemment pour cette saison ! Entre un (très) expérimenté dos santos et un jeune (très) prometteur.
Jean-Alain Fanchone et Quentin Othon ont eu des vacances écourtés cette saison. Et pour cause, les deux joueurs ont été convoqués en Equipe de France des Moins de 19 ans pour disputer le Championnat d'Europe de la catégorie en Autriche. De retour à Strasbourg, ils reviennent avec nous sur la compétition.
Alors que d'autres profitaient des joies de la plage et du sable fin, Quentin Othon et Jean-Alain Fanchone ont eu droit à un été des plus studieux. En Autriche, les deux pensionnaires du Centre de Formation ont pris part avec l'Equipe de France à l'Euro dans des stades qui accueilleront à l'été 2008 le Championnat d'Europe senior.
« Une fierté »
Habitué des sélections de jeunes, Quentin Othon a été rejoint en Equipe de France des 19 ans par un de ses compères du Centre de Formation, Jean-Alain Fanchone. « Je suis arrivé à la fin de la campagne de qualification et Quentin m'a beaucoup aidé à m'intégrer dans le groupe » précise le cousin éloigné de James.
Fiers de représenter leur pays, il était également important pour les deux Strasbourgeois de porter haut les couleurs de leur club et de leur génération. « C'est toujours une fierté de représenter la France, mais aussi le Racing et le Centre de Formation » estime Jean-Alain. « La génération 1988 est très talentueuse. Nous étions deux à l'Euro, mais beaucoup d'autres auraient pu y être comme Manfred Ekwé-Ebélé, Julien Olivier, Mickà¤el Bergueira ou encore Jean-Christophe Lourde » s'empresse de compléter Quentin.
Une saine concurrence
D'un point de vue individuel, les deux pensionnaires du Centre de Formation étaient une fois n'est pas coutume en concurrence et se sont ainsi partagés le poste de latéral gauche. Après avoir disputé l'ensemble de la première rencontre face à la Serbie (victoire 5-2), Quentin Othon a cédé sa place à la 82e minute lors du deuxième match contre l'Allemagne à un certain Jean-Alain Fanchone. « C'a m'a fait marrer de remplacer Quentin. Plus sérieusement, être en concurrence avec lui est une fierté, il a plus d'expérience que moi et il me conseille beaucoup .» note Fanchone.
Titulaire contre la Russie (0-0), Fanchone a observé depuis le banc de touche la demi-finale face à l'Espagne (0-0, 4-2 aux t.a.b.). Dominateurs, les hommes de Guy Ferrier ont échoué à la loterie des tirs aux buts. « On pensait bien tenir les Espagnols, physiquement, on était au-dessus d'eux, notamment en prolongation » analyse Othon. Un Othon qui n'a pas fuit devant ses responsabilités au moment de la séance des tirs aux buts, loin de là . « Le pénalty, je le sentais bien (« c'est rare qu'il en loupe » coupe Fanchone), j'avais bien observé le gardien, mais c'est le foot » analyse avec beaucoup de philosophie le néo-professionnel.
« Place au Racing »
Quoiqu'il en soit, les deux Strasbourgeois ressortent grandis de cette compétition. Malgré cette cruelle élimination en demi-finale qui leur laisse « un petit goût d'inachevé » (dixit Othon), le bilan reste très positif. « C'était une très belle aventure qui nous a fait grandir dans la tête, ça ressemblait vraiment au monde professionnel. On a beaucoup appris dans l'enchaînement des rencontres et dans la récupération que cela implique, le rythme était très élevé » répondent-ils en choeur.
De retour à Strasbourg, Quentin a intégré le groupe professionnel. Un groupe que Jean-Alain souhaite découvrir cette année, comme ce mercredi où il a pris part à la séance dirigé par Jean-Marc Furlan. « C'est un vrai plaisir de s'entraîner avec les pros, maintenant, il faut continuer à travailler dur avec la CFA pour accumuler du temps de jeu ».
Les deux joueurs entendent bien « se servir de l'expérience de ceux qui sont devant, d'observer comment ils jouent pour mieux progresser. » Car, pour Othon, « place maintenant au Club ». « Si on travaille bien en club, on nous rappellera déjà en sélection » renchérit Fanchone. Peut-être pour le Festival Espoirs de Toulon, histoire de marcher sur les traces d'un certain Kévin Gameiro...