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Richert est quand même completement à coté en ce moment, rien que samedi avec le nombre de dégagements en touche ...L'Alsace a écrit :Sochaux a touché le fond
Jamais entrés dans le match, les Sochaliens en sont sortis humiliés par une modeste équipe de Panionios qui n'en attendait pas tant, hier soir (0-2). « Désormais, il faut un électrochoc » a constaté Frédric Hantz qui annonce du changement.
L'heure est grave. Plus que la perte de son match aller de Coupe UEFA, hier devant le modeste Panionios, c'est la manière avec laquelle les Sochaliens ont erré, hier sur la pelouse de Bonal, qui fait dire que ce FCSM est au fond du gouffre. Sortis du championnat pour se lancer dans leur campagne européenne, les hommes de Frédéric Hantz avaient l'occasion de laisser doutes et bégaiements aux vestiaires pour tenter de se remettre sur les bons rails. Mais, désormais, le mal est bien pire qu'un simple doute. Les Jaune et Bleu ont laissé se glisser dans leur esprit cette angoisse qui risque, malheureusement de les tenailler encore pendant un moment. Pas une seule seconde, hier sur leur terrain, Richert et sa troupe n'ont fait illusion. Aucun engagement physique digne d'une joute européenne, des carences techniques impressionnantes, et une errance collective qui rappelle, on aimerait bien se tromper, les heures les plus noires du club. Même Teddy Richert, le solide, s'est laissé gagner par la fébrilité, relâchant dans son but ce ballon frappé de l'intérieur du pied droit par Djebbour (27e). L'international algérien formé à Auxerre, qui n'avait jamais marqué en UEFA, s'était promis de réussir sa première à Bonal. C'est fait. Avec ce coup en plein cÅ“ur, il a fait mettre genoux à terre à des Sochaliens, incapables d'user un adversaire opportuniste mais certainement pas talentueux. C'est dire combien le FC Sochaux est mal. « Le premier but est significatif, explique Frédéric Hantz. Une action qui reste longtemps dans notre camp avec un ballon que l'on ne dégage pas. On a toujours eu un temps de retard. Dans le jeu, le match. On n'a jamais pu présenter un caractère solide ». Frédéric Hantz a bien essayé de changer un peu la mentalité des siens après la pause en injectant du sang neuf. Quercia et Dagano sont entrés au milieu de cette « fantaisie » sochalienne pour, eux aussi, vivre en « live » l'humiliation. Elle est venue très vite sur un corner direct du pied gauche de l'Argentin Fernandez. Le ballon a filé devant Perquis, Djebbour et tout ce petit monde pour mourir au second poteau dans le petit filet (54e). Incroyable mais vrai.
« J'espère qu'on a touché le fond »
Avec deux buts de retard, le match retour du 4 octobre devrait relever de l'anecdote. Mais Frédéric Hantz va avoir d'autres chats sochaliens à fouetter dans les jours, les heures à venir en songeant au déplacement à Rennes, dimanche. « Je pense qu'il est important maintenant de prendre des décisions, de faire des changements. Il faut une réelle remise en question, passer aux actes. Le groupe a été incapable de se faire mal, de se remettre en question. Aujourd'hui, c'est donc à moi de réagir. » Et d'ajouter : « Je n'ai pas de haine, de colère. Il y a de très bons joueurs mais certains ont du mal mentalement à se faire violence, à inverser le cours des choses, d'une dynamique. Je n'accepte pas la situation. Il faut un électrochoc. Devant Panionios, on a vraiment touché le fond. Disons que… j'espère qu'on a touché le fond et que l'on va rebondir. » Si à la fin du match le président Plessis et le coach sochalien ont vu les supporteurs demander leur démission, leur vÅ“u ne sera pas (encore) exaucé. « Face à cette situation, je n'exclus pas de passer la main, même en cours de saison », a pourtant déclaré Plessis. « Quand on est entraîneur, on est préparé à ce genre de situation, a rétorqué Hantz. Personnellement, je ne vais pas démissionner. J'ai reproché à mes joueurs de manquer de mental, je me dois de faire preuve d'un mental dur. Je ne baisse pas les bras. »
Gilles Santalucia
