Fanchone, «son» Mans
L'ailier strasbourgeois retrouvera demain (20 h) à la Meinau son club formateur. Il raconte l'évolution d'un MUC que le monde du foot ne prenait guère au sérieux il y a quatre ans, lors de sa première accession en L 1.
C'est fou la vitesse à laquelle les choses – le regard des gens surtout – peuvent évoluer. À l'été 2003, le Mans UC 72 accède pour la première fois de son histoire en L1. Dans une ville où le basket est roi, les « footeux » sont encore traités avec défiance. La France du foot elle-même regarde avec une condescendance amusée ceux que, quatre ans plus tard, James Fanchone, le néo-Strasbourgeois qui a porté les couleurs mancelles durant dix ans, appelle « les petits Sarthois avec leurs rillettes du terroir. »
La perplexité des observateurs sera légitimée par les faits : en fin de saison, le MUC reprend l'ascenseur, dans le sens de la descente cette fois. Mais alors qu'il comptait 9 longueurs de retard sur le premier non-relégable à 7 journées de la fin, il n'a échoué que pour un malheureux point. Peut-être, dans cette folle remontée, a-t-il jeté les bases de lendemains plus souriants. L'année suivante, il est sacré vice-champion de L 2 et retrouve l'élite. 13e en 2006, 11e l'an passé, il émarge pour l'heure au 7e rang, sous les ordres de Rudi Garcia, bombardé successeur d'un Frédéric Hantz parti à Sochaux.
Romaric et les autres n'ont plus rien à voir avec leurs timides prédécesseurs de 2003-2004. James Fanchone était du lot. « Nous découvrions la L 1. Nous admirions les stades et regardions nos adversaires jouer. C'était une année d'apprentissage. Mais depuis, même si à l'échelle du foot français, le MUC reste un petit club, il a grandi. Il se pérennise petit à petit. Les dirigeants ne font pas n'importe quoi. Leurs achats de joueurs sont réfléchis. Financièrement, le club est stable. Tout le monde dit que Le Mans est une ville de basket, mais il y a un potentiel pour le foot. Longtemps, le public s'est déplacé au stade Léon-Bollée pour voir jouer Marseille, Lyon ou Paris. Je crois que désormais, il vient soutenir ses joueurs. »
« Je ferai abstraction de mes attaches »
Strasbourgeois depuis cet été, Fanchone a toutefois tourné la page. « J'ai joué dix ans au Mans. J'y ai gardé beaucoup d'attaches, mais j'en ferai abstraction, que je joue ou non (voir ci-contre). J'ai gardé de fréquents contacts avec Marko Basa et Tulio de Melo (auteur de 5 buts en 8 journées). Je sais qu'il faudra s'attendre à beaucoup d'engagement des Manceaux. C'est une équipe solide, bien regroupée, avec de fortes individualités. Une équipe qui a retrouvé de la fraîcheur mentale et est plus libérée avec Garcia qu'avec son prédécesseur. Les joueurs sont bien dans leur tête. J'aurai des amis en face, mais je suis Strasbourgeois et j'ai envie de gagner avec le Racing. »
À ses yeux, Le Mans dispose encore d'une grosse marge de progression. « Une qualification européenne assiérait encore sa notoriété. Mais surtout, la construction d'un nouveau stade, en projet pour 2009 (Ndlr : une enceinte flambant neuve d'environ 25 000 places), lui permettra de franchir un cap. C'est ce qui lui manque encore. »
[Ex] James Fanchone
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