[Ex] Yacine Abdessadki

[Pinon]

Exactement

[argueti]

Par rapport à  ses derniers matchs, il était clairement plus dans le tempo en totu cas

[fab]

Je trouve qu'il joue assez juste, qu'il a des belles inspirations mais que la réalisation est plus approximative.

Mais quand meme en bonne forme hier soire, dans ce role ingrat de milieu offensif qui est censé faire la derniere ou l'avant derniere passe

[télésupporteur]

j'ai trouvé son match plutôt moyen devant une équipe fantôme en milieu de terrain

[FM17]

Devant Sall il a plutôt joué propre...

[argueti]

Vraiment trop perdu en n°10 à  l'exterieur ...

[NéRiK]

Perdu depuis bien longtemps...Ca devient chiant de le voir sur le terrain.

[fan_racing]

Et un match de paumé en plus. Lors des naufrages collectifs, j'ai tendance à  critiquer le tout plutôt que le cas par cas, mais lui ça fait bien trop longtemps que ça dure, et ça fait aussi bien trop longtemps qu'on le dit. Qui d'autre mettre à  la place, Johansen n'est-il pas encore totalement mort

[Pinon]

« Préparés à  lutter »

Yacine Abdessadki n'est pas inquiet. La deuxième défaite de suite, enregistrée samedi soir à  la Meinau devant Sochaux (0-2), n'a pas mis le doute dans l'esprit du numéro 10 du Racing. Il affirme qu'il fallait s'attendre à  ce genre de baisse de régime, vue le manque d'expérience du groupe.
Mais que ce groupe dégage aussi une force mentale qui lui permettra de décrocher son maintien.

- Comment expliquez-vous la succession de cycles, positifs et négatifs, qui rythment la saison du Racing ?
- Il y a du potentiel dans ce groupe, certes. Mais il y a aussi des lacunes. Nous ne sommes pas réguliers, c'est un fait. Nous ne parvenons pas à  être constants sur la durée. Il y a plein de choses qui entrent en compte pour expliquer ces hauts et ces bas. Cela dit, nous savions, en début de saison, que nous traverserions des phases de moins bien, des coups de mou. Nous n'avons pas l'expérience requise pour être constant sur la durée, hélà s. C'est cette expérience qui nous fait défaut. C'est aussi pour cela que l'objectif du début de saison était le maintien et rien d'autre. Nous avions conscience que nous ne pourrions certainement pas faire mieux que cela.

- Pourtant, plusieurs joueurs ont une grande expérience de la Ligue 1...
- Oui, mais le groupe n'a pas d'expérience de vie ensemble. Les individualités ont de l'expérience mais le groupe vit ensemble depuis peu de temps. Or, c'est cela qui fait la différence.

« Je défends beaucoup »

- Physiquement, quel est l'état du groupe ?
- Nous réalisons de bons entraînements, de bonnes semaines de travail. On travaille dur. Nous ne sommes pas à  l'abri d'un coup de mou sur un ou deux matches, c'est évident. Mais la différence avec d'autres grosses cylindrées c'est que, lorsqu'elles sont moins bien, elles continuent à  gratter des points, alors que nous, nous perdons. C'est ça aussi l'expérience. Plus ce groupe vivra ensemble, plus nous saurons gérer les périodes de moins bien.

- A titre personnel, comment jugez-vous vos récentes prestations ?
- Je me défonce sur le terrain. Physiquement, je me sens bien. Mais je dépends du collectif. Si le collectif fonctionne bien, mes prestations s'en ressentiront, forcément. On me dit que je ne suis pas décisif, que je ne marque pas. Or, j'estime beaucoup défendre et je ne peux pas être au four et au moulin. Je ne me cherche pas d'excuses, mais je dit juste que c'est difficile. Je tente de mettre mes qualités physiques au service de l'équipe et donc je défends beaucoup, mais cela se fait au détriment de mon efficacité offensive.

« Nous avons confiance en nos qualités »

- Les nombreuses rotations en attaque influent-elles sur votre jeu, aussi ?
- Pour être performant, et vu mon poste actuel, j'ai besoin d'automatismes avec les joueurs qui sont devant moi. Maintenant, il y a certainement des raisons pour que les attaquants tournent autant.

- àŠtes-vous inquiet de voir que les concurrents dans la lutte pour le maintien sont des formations comme Rennes, Paris, Lille, etc. ?
- Franchement, nous avons confiance en nos qualités. Sur le papier, c'est vrai que les autres formations sont plus impressionnantes que nous. Mais la réalité du terrain est bien différente.

- Pensez-vous être plus préparé à  lutter pour le maintien que ces autres formations, habituées à  jouer le haut du classement ?
- Oui, je pense. Nous avons une grosse force mentale. Tout au long de la saison, nous avons montré que nous savions réagir quand la situation l'exigeait. Et puis, la grande différence, c'est que nous sommes préparés à  lutter jusqu'au bout. Depuis le premier jour, nous savons que c'est ce qui nous attend cette saison.

[Pinon]

« Un souci collectif »

Même s'il estime que comme d'autres cadres, il pourrait apporter davantage, Yacine Abdessadki lie la mauvaise passe du RCS à  un problème plus global.

Yacine Abdessadki n'a jamais été du genre à  se défiler. Il sait qu'il n'échappe guère aux critiques depuis quelque temps. Entre sa maladie et des soucis personnels, l'international marocain n'a pas vécu que des moments faciles dans les deux mois qui ont précédé Noël. Revenu depuis dans le onze de départ, le milieu strasbourgeois n'a pas retrouvé l'aisance qui avait de lui l'un des joueurs les plus efficaces du RCS ces dernières années (6 buts, 4 passes en L 1 en 2004-2005, 3 buts, 7 passes en L 2 en 2006-2007).
Certains sifflets ont même accompagné sa sortie samedi à  la 70e. S'il ne fuit pas ses responsabilités, l'ex-capitaine du RCS assure se sentir bien dans ses crampons. « Physiquement et psychologiquement, je me sens bien. J'essaie de faire mon autocritique. Je sais que je suis moins décisif que ces dernières années. Mais j'estime aussi que je fais preuve de beaucoup d'activité. Mon rôle a changé. Il me faut organiser le jeu et défendre. J'ai le cÅ“ur pour courir aux quatre coins du terrain. Mais il n'est pas évident d'être derrière et devant à  la fois. Surtout que mon objectif n'est pas seulement d'assurer quelques passes faciles et de défendre comme un chien. Il est d'apporter plus. J'en ai conscience.»

« L'expérience commune nous fait défaut »

Au-delà  de son cas, l'international marocain estime que le RCS rencontre surtout un souci collectif. « Nous, les cadres, ne sommes pas irréprochables. Nous avons du mal à  être au top individuellement. Mais nous péchons aussi sur le plan collectif. Nous n'avons pas encore tous les automatismes pour exploiter au mieux les qualités de chacun. Personnellement, j'avoue que dans ce rôle d'organisateur nouveau pour moi, les changements réguliers en attaque ne m'aident pas. »
Ces automatismes à  parfaire encore (Ndlr : Jean-Marc Furlan souscrit à  cette thèse et estime que « les joueurs d'une équipe reconstruite à  50 % ont toujours besoin de se connaître mieux, même après huit mois »), Yacine Abdessadki les associe à  un manque d'expérience. Un argument vraiment recevable, au regard du passé individuel des hommes de base de Furlan (1) ? « Le foot n'est pas une science exacte », rétorque-t-il. « Ce n'est pas parce qu'un mec a joué 500 matches en L 1 qu'il va se fondre automatiquement dans le moule, même s'il est placé dans les meilleures conditions. En fait, l'expérience commune nous fait défaut. »
Pas question pourtant, dans l'esprit du milieu alsacien, de sombrer dans la sinistrose. « Nous avons fait un faux pas contre Sochaux. Nous sommes partis à  la dérive sans savoir vraiment pourquoi. Mais nous avons toujours su réagir dans les moments critiques. Et celui-ci n'est pas si critique (sourire). Avec 32 points, nous sommes dans les temps. Mais il faut casser notre série de deux défaites (0-1 à  Lorient et 0-2 contre Sochaux) comme nous avons su casser les précédentes. Il n'est nul besoin de nous jeter la pierre. Nous sommes assez grands pour nous remettre en question. »

(1) Cassard (224 matches de L 1), Dos Santos (281), Paisley (203), Abdessadki (103), Lacour (125), Rodrigo (107), Johansen (159), Bellaïd (39, mais aussi 31 en L 2 et quelque 100 matches pros au total), Cohade (48, 35 en L 2 la saison passée, lui aussi à  plus de 100 matches pros), Mouloungui (60, même remarque que pour les deux précédents).