Les agents verreux sont une chose mais il y a aussi les parents qui doivent jouer un rôle dans tout celà ...
Où est l'intérêt sportif d'un gamin de 18 ans qui n'a rien d'une future star mondiale du ballon rond d'aller jouer en Série C italienne...???
Je crois que les parents ont un rôle important à jouer, ils doivent avoir conscience que leur fils n'a que très peu de chances de s'imposer à l'étranger, surtout à cet âge...
Et pourtant, on ne peut pas dire que ce sont les exemples qui manquent...
Moi, je suis convaincu que les parents sont manipulés par certains agents, et ce, bien avant que le joueur lui même soit influencé...
[Ex] Yannick Imbs
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Re: [Ex] Yannick Imbs
Il fera parti de l'effectif de reiperstwiller la saison prochaine.
Sans la liberte de blamer il n'y a point d'eloge flatteur.
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Re: [Ex] Yannick Imbs
DNA a écrit :Imbs et Meyer aux SRC ?
L'information vient du nord du Bas-Rhin : Yannick Imbs et Cédric Meyer, deux des joueurs les plus en vue de Reipertswiller (3e en division d'honneur), rejoindraient les SR Colmar en CFA l'an prochain. Formé au Racing Strasbourg, Yannick Imbs, 23 ans, est un milieu de terrain offensif plus à l'aise à droite mais qui peut également évoluer à gauche. C'est aussi le meilleur buteur de la DH avec 13 réalisations. C'est enfin un joueur jugé très prometteur lors son passage au centre de formation du Racing ...
L'histoire est en marche ...
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Re: [Ex] Yannick Imbs
Je me demande combien gagne ce type de joueur tous les mois ...
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Re: [Ex] Yannick Imbs
voilà ce que peut toucher un joueur de national, donc on peut extrapoler sur la CFA
Donc un juste milieu pour la CFA: prime de match + boulot (qui permet de s'entrainer) au sein de la municipalité ou d'une boite privée associée.
Bref, si un joueur de foot n'est pas "pro", c'est pas non plus mirobolant
Dans mon club en alsace (niveau en dessous de la DH) on voyait des joueurs qui voulaient venir si on lui trouvait un boulot (un vrai)ça va de "rien" officiellement en étant purement amateur mais le joueur touche souvent un salaire avec un "faux boulot" en mairie par exemple (éducateur; gardiennage, etc...) où le joueur ne donne que quelques heures de son temps pour un emploi plus ou moins fictif. dans ce cas, le salaire n'est pas bien haut (1500€ environ). Les primes sont là pour mettre du beurre dans les épinards.
Ensuite il y a les contrats "fédéraux", contrat "quasi-pro" plutôt que "semi-pro" d'un an . Ces contrats ont un minima (smic) mais pas de maxima. Mais les contrats fédéraux tournent le plus souvent entre 1500 € et 3000 €.
il y a enfin les contrats pros pour les clubs ayants ce statut: en national, ils peuvent monter à 4000, 5000€ grand maximum.
A Créteil, club professionnel (un des plus gros budget de National), les plus gros salaires pros tournent à 4000-4500 €; la plupart autour de 3000 € mais certains ont des contrats à 2000 €/mois.
Donc un juste milieu pour la CFA: prime de match + boulot (qui permet de s'entrainer) au sein de la municipalité ou d'une boite privée associée.
Bref, si un joueur de foot n'est pas "pro", c'est pas non plus mirobolant
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
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Re: [Ex] Yannick Imbs
Moi je verrai bien des joueurs du RCS ( sans trop d'avenir pro actuellement) en fin de contrat allez au SRC pour les renforcer.
Sans la liberte de blamer il n'y a point d'eloge flatteur.
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Re: [Ex] Yannick Imbs
J'ai toujours trouvé un parfum de scandale à ces emplois "fictifs" pour les sportifs.
DU FOIN POUR NOS VACHES LE BERRY INDEPENDANT!!!
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Re: [Ex] Yannick Imbs
dna a écrit :Yannick Imbs (FV Kehl)
50, sacré numéro !
Pas conservé par le SC Schiltigheim, pas assez désiré par l’AS Erstein, Yannick Imbs a repris le chemin de l’Allemagne. Il a juste franchi le Rhin à Strasbourg, pour retrouver la pelouse bosselée de Kehl qu’il avait fréquentée de 2009 à 2011, l’histoire d’une promesse tenue.
Le 5 juillet dernier, il avait presque certainement soufflé sur ses 32 bougies, l’une s’éteignant après l’autre. Ce jour-là, le vent lui avait été favorable. Contrairement à sa carrière souvent balayée de contrariétés. Et ce rêve derrière lequel on s’épuise à courir presque aveuglément, sans jamais vouloir se réveiller vraiment.
« Je voulais prouver à certains qui j’étais »
« Le ballon était ma vie. Même à 25 ou 26 ans, je me voyais devenir footballeur pro. Je ne savais pas quel sens donner à ma vie, dit-il avant de sourire. J’étais un âne. En fait, j’étais insouciant, trop gentil et trop naïf. Mon tour n’est jamais vraiment venu. »
Quand il avait 15, 18 ou 20 ans, Yannick Imbs avait tout pour réussir. Des courses déroutantes, qui ont toutefois fini par le dérouter lui-même, une accélération impressionnante sur les pelouses, qui a fini par devenir de l’impatience en dehors du rectangle vert.
« En 2005, même si le Racing ne m’avait d’abord proposé qu’un contrat amateur, alors que j’espérais autre chose, j’aurais dû accepter au lieu de partir en Italie. »
De l’autre côté des Alpes, la poisse le poursuivra aussi. Il avait fini par séduire les dirigeants de Spal Ferrare (série C), où Fabio Capello avait fait ses débuts, mais il avait mentalement craqué, « trop seul, pour la première fois de ma vie ».
Quand le club avait obtenu l’homologation de son contrat, il était déjà rentré chez lui à Erstein, le rêve brisé en mille morceaux, « totalement écœuré ».
Il avait alors rencontré Jennifer sa future épouse, fini par rejouer, en Pyramide B d’abord, « juste avec les copains », puis à Reipertswiller. Des kilos en trop, et une promesse en bouche.
« Je repartais de zéro, je voulais simplement prouver à certains qui j’étais. »
Très vite, Kehl s’intéressera à lui, puis le SV Sandhausen, un contrat professionnel confortable à la clé, mais tout aussi vite une nouvelle désillusion. « Je n’avais pas la confiance du coach, j’ai résilié mon contrat en janvier alors que j’aurais pu le prolonger. Mon plaisir est de jouer, pas de remplir mes poches. Inconsciemment, je me suis relâché en atteignant mon objectif de reconnaissance. »
Six mois plus tard, le SVS fêtera sans lui sa montée en 2. Bundesliga. Depuis janvier 2012 (hormis un court passage par le FR Haguenau), il était au SC Schiltigheim.
Retour à Kehl, dans son jardin
Un quinquennat achevé par une montée en National 2, « pas forcément une belle saison pour moi », puisque ternie dès son entame. « J’ai eu le malheur de perdre mon père, Thierry, mon meilleur supporter », souffle Yannick Imbs les yeux rougis d’émotion, ses joues s’embarrassant vite de son trop-plein.
Le SC Schiltigheim ne le conservant pas – « José Guerra voulait me garder, pas le nouveau coach venu avec ses idées et ses joueurs » –, Erstein ne le convaincant pas, Yannick Imbs est retourné à Kehl, presque en pèlerinage.
« Après le décès de mon père, je voulais prendre une année sabbatique, arrêter le foot complètement même. Et puis, parce qu’il n’aurait pas aimé ça, je suis revenu au stade de l’Aar. Puis quand les dirigeants de Kehl m’ont appelé, j’ai dit oui. Mon père considérait ce stade comme son jardin, il y adorait les gens, l’ambiance. Je me devais de signer ici pour lui offrir ce plaisir. »
Il raconte qu’il est heureux d’avoir enfin trouvé un emploi stable à la Ville de Strasbourg « comme coursier auprès des écoles », à rendre de menus services à tous. « J’espère être titularisé, ce serait superbe. »
Ce 23 septembre, il était aligné d’entrée au Rheinstadion, mais il n’a pas ajouté un troisième but personnel en Verbandsliga (N3), face au SC Stadelhofen (1-1). « Ça fait mon quatrième match d’affilée sans toucher un bon ballon », râle Yannick Imbs avec bonne humeur. Sur une pelouse bosselée, ses coéquipiers avaient surtout « les yeux collés sur le gazon », à ignorer indéfiniment ses appels comme ses courses.
Lui couve surtout du regard Lindsay, « ma princesse de presque sept ans », Jennifer (forcément) et Christine sa maman, sans oublier sa chère Marie-Thérèse, la mère de son père.
Claude, le supporter de Schiltigheim, est venu le voir comme souvent. « C’est un affectif. Quand on l’aime, il vous le rend au centuple », avise ce dernier.
À Kehl, Yannick Imbs n’a demandé qu’une faveur, celle de porter le numéro 50. « Mon père est décédé subitement à cinquante ans, la veille de son anniversaire. Pour moi, il aura toujours le même âge, il restera mon meilleur ami, mon premier supporter. »
Désormais, il porte son père au dos de son maillot, à le faire suer ou à le faire pleurer. Il le transporte sur toutes les pelouses de Verbandsliga. Avec la sensation de ne pas être seul à marquer, de ne pas être seul à courir vers un but et faire sa vie.