Jean-Marc Furlan

[argueti]

« Il va falloir nous marcher dessus »

S'il se refuse à  considérer l'accession déjà  acquise, l'entraîneur strasbourgeois estime que la solidarité de son équipe, 2 e de L 2 avec trois points d'avance à  trois journées de la fin, est un argument capital pour résister au retour des poursuivants.

Jean-Marc Furlan est d'ordinaire plutôt stoïque sur son banc de touche. Mais vendredi à  la Meinau contre Amiens (2-1), alors que son équipe s'est retrouvée à  10 dès la 10 e après l'expulsion de Steven Pelé, l'entraîneur strasbourgeois a donné de lui une image qu'on lui connaît peu. Debout, encourageant ses hommes de la voix et du geste, le coach alsacien a souffert avec eux pour préserver une victoire « capitale » face à  des Amiénois inspirés, excepté dans la finition.
À trois journées de la fin, le Racing, 2 e, compte trois points d'avance sur le duo Metz-Tours, en attendant le déplacement de Montpellier chez le vainqueur de la Coupe de France, Guingamp, ce mardi. Ce joker, le coach bas-rhinois sait que son groupe va le défendre bec et ongles, avec la force de caractère qui l'anime cette saison.

Jean-Marc, rarement on vous avait vu vous agiter autant dans votre carré, près du banc de touche, que vendredi contre Amiens…

(sourire) Bah, vous savez, gesticuler ne sert jamais à  grand-chose et je n'en suis pas partisan. Avec l'ambiance et les cris du public, les joueurs n'entendent rien, même quand vous hurlez. Mais compte tenu de la tournure des événements, j'ai flippé tout le match. Eux aussi sans doute. C'est pour ça que j'ai jugé nécessaire d'être beaucoup plus avec eux. Après l'expulsion, ils ont continué à  harceler les Amiénois très haut, comme ils le font d'habitude, alors que ce n'était plus possible. Nous n'avons pas préparé la saison pour faire bloc et contrer. Notre équipe est taillée pour prendre le jeu à  son compte, pas pour seulement défendre. Mais exceptionnellement, au regard des circonstances, il fallait le faire contre Amiens.

Rarement aussi un match avait atteint une telle intensité cette saison…

àŠtre réduit à  dix pendant plus de 80 minutes, c'est toujours compliqué et très stressant. La donne change complètement. Toutes les stratégies sont mises à  mal. Il faut compenser par une débauche d'énergie physique et nous ne sommes pas les mieux armés dans ce domaine. Ça nous a souri parce que l'équipe évolue sur une dynamique collective sans faille et est animée par l'envie des joueurs de réussir ensemble.

« Mon équipe me scotche »

N'oublions pas qu'Amiens est l'une des équipes les plus performantes à  l'extérieur (Ndlr : derrière Lens et Strasbourg) en 2009.

Votre groupe continue-t-il de vous étonner par son implication ?

Un entraîneur souhaite toujours que ses joueurs le surprennent mentalement. Et là , mon équipe me scotche. Contre Montpellier lors de la 1 re journée (1-0), alors que nous avions terminé la saison précédente par 11 défaites, face à  Boulogne (1-0) juste avant Noël après une série sans victoire (défaites à  Metz et contre Guingamp, puis nul à  Amiens), à  Guingamp après trois journées d'insuccès (échecs à  Lens et Tours, puis nul contre Metz) et maintenant à  10 contre 11 face à  Amiens, elle a su répondre présent. Depuis le déplacement à  Guingamp, les joueurs ont pris vraiment conscience de l'importance des matches. Et ils ne se dégonflent pas, ni dans la volonté, ni dans le jeu.

Du coup, ils continuent de faire la course devant…

Pour l'avoir vécu avec Troyes l'année où nous nous sommes maintenus, je sais combien il est important de posséder deux ou trois points d'avance sur ses poursuivants. Ça vaut aussi quand on joue la montée. Il est toujours préférable d'être dans la peau du lièvre plutôt que dans la peau de ceux qui le chassent. Je ne veux pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, mais les autres vont devoir nous marcher dessus pour venir nous chercher.

Recueilli par Stéphane Godin

[FM17]

Mon 10000è post rien que pour toi Colgate !

[télésupporteur]

c'est plus encore qu'un coup de foudre

[FM17]

t étais pas encore au ...courant ?

[argueti]

Decourrière aura le choix

Francis Decourrière ne devrait pas avoir de mal à  trouver un successeur à  Antoine Kombouaré, dont le départ au Paris-SG est quasiment acquis. Selon les informations de L'Equipe, le président de Valenciennes a reçu une trentaine de propositions ces derniers jours. Parmi celles-ci figureraient notamment celles de Jean-Marc Furlan (Strasbourg), Elie Baup (Nantes), Laurent Fournier (libre), Laurent Roussey (libre), Daniel Sanchez (Tours), Franck Dumas (Caen) et Francis Gillot (Sochaux). Le dirigeant devrait entamer des discussions dès lundi.

[Its_me]

Si en plus ils peuvent nous racheter la dernière année de contrat de Furlan, ce serait le must !

[argueti]

Le libre choix

De Monaco à  Guingamp, en passant par Valenciennes, le nom de l'entraîneur strasbourgeois circule un peu partout ces derniers jours.

Jean-Marc Furlan est un homme libre. Dans une semaine au plus tard, il sera aussi un entraîneur libre. Contraint et forcé si le Racing ne va pas chercher sa montée vendredi à  Montpellier. Par choix si son équipe composte dans l'Hérault son billet pour l'étage supérieur. Dans ce cas, il pourra honorer en 2009-2010 sa 3 e et dernière année de contrat avec un RCS de retour en L 1 comme tirer un trait sur cette année de bail pour migrer vers des cieux à  ses yeux plus valorisants. Le 7 février, au lendemain d'un nul arraché dans la douleur à  la Meinau contre Brest (2-2), J.-M. Furlan et Philippe Ginestet ont passé un contrat moral et échangé leurs paroles d'hommes. L'entraîneur s'est engagé à  partir sans indemnité s'il échoue dans sa mission (la remontée). Mais s'il la mène à  bien, il pourra soit poursuivre l'aventure à  Strasbourg, soit y mettre un terme sans que son président ne réclame d'indemnité de transfert. Avant même un épilogue que tout le monde espérait hier, mais qui interviendra le 29 mai, le nom du coach bas-rhinois a commencé à  circuler. A Nice, Bastia et Dijon d'abord. Valenciennes s'intéresse aussi à  son profil pour pourvoir au remplacement d'Antoine Kombouaré, en partance pour le PSG que quitte Paul Le Guen. Mais le catalogue des pressentis à  VA, parmi lesquels l'ex-coach parisien Laurent Fournier, est fourni. Seul Guingamp semble avoir posé des jalons auprès de l'entraîneur du RCS, a priori en concurrence avec Le Guen. Malgré le sacre en Coupe de France et la qualification pour l'Europa League, En Avant n'a toujours rien proposé à  son coach Victor Zvunka. A Monaco, où le Brésilien Ricardo, en fin de contrat, n'a pas été reconduit, le nom de Furlan suscite un certain intérêt. On sait que Marc Keller, de retour à  son poste de directeur général un an après l'avoir quitté, l'apprécie. En 2003, il a failli le recruter à  Strasbourg pour succéder à  Ivan Hasek, avant d'opter pour Antoine Kombouaré. Les deux hommes n'en ont pas moins gardé une estime réciproque. Moins bien placé semble-t-il que ses présumés rivaux (Le Guen, Guy Lacombe, Christian Gourcuff ou l'Ecossais John Collins, ancien de l'ASM), Furlan possède sur eux l'avantage d'être nettement moins gourmand financièrement. Un argument pas négligeable pour une ASM appelée à  faire quelques économies. Mais certains obstacles se dressent sur son chemin. Un, le standing du club de la Principauté s'accommoderait mal de recruter un technicien de Ligue 2. Or, jusqu'à  vendredi au moins, Furlan émarge toujours à  ce niveau. Deux, depuis son départ de Strasbourg en 2006, Marc Keller se montre toujours réticent à  l'idée de débaucher un membre du Racing. Cette seule réticence peut s'avérer rédhibitoire.

Et s'il restait ?

Alors que d'aucuns le jugent en partance, un peu prématurément sans doute, JMF n'a jamais écarté l'hypothèse de rester. Certes, il a souvent répété « qu'un projet vaut surtout par la relation forte entre un président et un entraîneur », accréditant ainsi chez les observateurs la thèse d'un départ tant ses relations avec Philippe Ginestet ont rarement été simples. Mais il ne manque jamais non plus une occasion de rappeler « que plus un entraîneur passe de temps dans un club, plus il en maîtrise les rouages et y est efficace. » A projet égal, J.-M. Furlan, qui a aimé partager cette saison la vie d'un groupe en osmose, pourrait ainsi préférer demeurer en Alsace où il a toujours confié se plaire. Hier soir encore.

La rumeur Rohr circule à  la Meinau ...

[supppourtjs]

Oui mais son discours sur FBA hier soir, était une sorte de conclusion global à  cette saison, presque un adieu à  mon sens.

[Phapha]

Si on ne remonte pas, il aura plus de mal à  se caser. Une motivation supplémentaire pour vendredi prochain !

[Seb T.]

Rohr serait une très bonne chose, sinon, Gilbert Gress cherche un club...