[09/10] Le Fil Rouge

[Its_me]

C'est typiquement le genre de chose qui me saoule en politique; le 1er objectif c'est de critiquer l'opposition

[argueti]

Des vacances sans repos ?

Après un voyage mouvementé au Havre, les Strasbourgeois sont partis en congés hier midi, sans savoir ce qui les attend à leur retour le 2 janvier.

C’est une situation sans précédent : alors que la trêve hivernale vient de débuter, le Racing est gouverné, dans toutes ses strates de responsabilités, par des têtes susceptibles de sauter et n’être plus là à la reprise. À défaut d’avoir encore été décapité, l’actionnaire majoritaire Alain Fontenla est invisible. Après avoir posé deux lapins aux actionnaires minoritaires jeudi et vendredi, le trader de la City londonienne s’était annoncé avant-hier au Havre. Personne ne l’y a vu. Ni son entraîneur Pascal Janin, ni son PDG Julien Fournier qui devait le revoir hier à Paris. Sans plus de succès (voir ci-contre).

Les deux hommes n’en savent du coup pas plus sur leur avenir. En désaccord profond avec Fontenla et la politique de recrutement que souhaite mener à la hussarde son avocat et éminence grise Ralph Isenegger, l’ex-secrétaire général de l’OM, démissionnaire potentiel, campe sur sa position : « Il n’est pas question que j’abandonne le club et le laisse en danger. Sauf si Alain Fontenla, qui est mon patron, me signifie mon congé, je reste en poste en attendant que la situation se clarifie. Je l’ai dit et le répète : mon cas est sans importance. Ce qui me préoccupe, c’est la pérennité du Racing, de ses salariés et ses supporters. » En quelques minutes au Havre, Julien Fournier a demandé à Pascal Janin de préparer la reprise le 2 janvier (1). Le coach a pourtant été officiellement congédié le jeudi 10 décembre par Alain Fontenla. Depuis, PJ, lui aussi tourmenté par le sort d’un club auquel il voue un profond attachement, ne cesse « de jouer des prolongations qui pourraient durer plus longtemps qu’estimé au départ. Le président m’a demandé de rester en poste. Lui comme moi devons assurer le quotidien. Nous ne pouvons pas arriver le 2 les mains dans les poches. D’autant qu’il y a un match important à préparer le 9 (Ndlr : contre Lyon à 20 h 45 à la Meinau en 32 es de Coupe de France). Nous avons donné aux joueurs des consignes, un programme d’entretien, en leur disant néanmoins qu’à leur retour, il y aurait peut-être de nouvelles têtes. Sans que nous en soyons sûrs d’ailleurs. »

« Que les joueurs se vident la tête »

Depuis hier, le coach est comme ses hommes : en congés. « Ce sont des vacances, mais je ne suis pas certain que ce soit du repos. Avec le président, nous avons convenu de nous entretenir régulièrement au téléphone. Il faut que ça avance, pour que la saison puisse reprendre normalement sur le plan sportif, que nous puissions préparer le mercato. De mon côté, j’ai demandé aux joueurs de se vider la tête, d’oublier pour un temps cette demi-saison passée dans le wagon de queue. De bien se reposer et de revenir avec beaucoup de volonté. Car si rien ne se passe comme prévu dans les bureaux, il ne faut pas oublier que ce n’est pas simple non plus sur le terrain. Nous ne sommes pas là après 19 matches par hasard. Nos lacunes sont récurrentes, notre force de frappe, trop légère. »

Des lacunes qu’il est pour l’heure bien en peine de combler, faute de savoir à qui s’adresser. « Je ne crois pas que beaucoup de clubs français aient vécu ce que le Racing traverse. Heureusement que ça n’arrive pas fréquemment, parce que ça ne sert ni le métier, ni le club. »

(1) Les joueurs sont convoqués à 15 h 45.

[Kriskool]

j’ai demandé aux joueurs de se vider la tête

Ca va être compliqué pour certains...

[urotsukidogi]

Ah bon moi qui pensait qu'ils avaient rien dans le crane

[argueti]

Le mois des embûches

Déjà peu reluisante depuis août et la reprise sportive, la situation du Racing s'est détériorée d'un coup d'un seul aux premiers jours de décembre. Jamais encore le club strasbourgeois n'avait connu pareille crise, avec une équipe au fond du trou et une direction décapitée. Et dire que le pire est peut-être encore à venir.

En cette période de cadeaux, propice à la fraternité et au partage, le Racing pourrait espérer un peu de répit et de condescendance. Magnanimes, quelques fidèles supporteurs ont même tenu à déposer des présents au pied du sapin meinovien. En revisitant avec humour et ironie certains jeux de société, classiques du genre, les internautes "stubistes" (*) ont brossé un tableau assez fidèle de la décrépitude dans laquelle se trouve leur club favori.

Fontenla a-t-il étouffé le Racing avec son col roulé ?

Dans le pastiche d'une enquête menée par la police de Londres, le joueur est ainsi invité à se lancer sur les traces du mystérieux Roman Loban, soit l'homme qui a racheté les parts du président Ginestet sans jamais se montrer. Alain Fontenla, lui, a droit à sa version de l'incontournable jeu qui consiste à ruiner ses adversaires par des opérations financières et apparaît dans celui où il s'agit de débusquer « l'assassin du Racing », entre la cuisine et la véranda. Le propriétaire, suspecté au même titre que Ginestet ou Proisy, est susceptible « d'avoir étouffé le club avec son col roulé taille XS. » Bref, on se gausse du Racing, tant dans les coulisses que sur le terrain. En ces temps troubles, l'humour est peut-être la seule arme qui puisse éviter de basculer dans la sinistrose ambiante. Toujours est-il que tous les acteurs du dossier devront vite se ressaisir après la courte trêve de Noël, histoire de sauver ce qui peut encore l'être. Revue de détails des échéances à venir.

Sans argent frais, le club court à la faillite

ÉVITER LA FAILLITE. - Au rythme où vont les choses, le Racing va au devant de graves ennuis. Épinglé par la DNCG le 15 décembre, le dossier Racing à la mode Fontenla contraint le financier à provisionner le compte courant de 3 millions d'euros avant le 6 janvier, date de la nouvelle audition prévue à Paris. Le supposé patron, porté disparu depuis deux semaines, a fait savoir qu'il assumerait ses obligations. Difficile, toutefois, d'accorder du crédit à un homme invisible qui, aux dires des petits actionnaires, verserait désormais dans la surenchère. Rachetées pour 1,6M€, les parts d'EuroRacing vaudraient deux à trois fois plus après un court détour par Londres. L'inflation, certainement... Quoi qu'il en soit, si les garanties ne sont pas réunies début janvier, la DNCG ne manquera pas de sanctionner le Racing. « Le risque immédiat, c'est d'être interdit de recrutement, redoute Dominique Pignatelli. Ce serait déjà catastrophique pour l'équipe. Mais le plus grave serait encore à venir. » Sans argent frais, le club court tout droit à la faillite, les traites ne pouvant plus être assurées dès fin janvier. Si Fontenla ne sort pas du bois, la logique du pire n'est pas à exclure.

Échéances importantes début janvier

A ce titre, l'assemblée générale d'EuroRacing, convoquée la veille du passage devant la DNCG, devrait permettre d'y voir plus clair. Raphaël Varone, dernier arrivé dans cette vaste farce en sa qualité de gérant de Racing Investissements, y sera attendu de pied ferme.

FÉDÉRER LES FORCES. - Les Alsaciens tentent d'avancer en rangs serrés pour échafauder un plan de reprise. La première pierre a été posée mercredi (lire notre édition d'hier), lors d'une réunion entre les actionnaires minoritaires significatifs et des repreneurs potentiels. Durant les fêtes, Henri Ancel - mandaté par la Ville de Strasbourg - empoignera son bâton de pèlerin et cherchera à quantifier les promesses des uns et des autres. L'idée est de présenter une solution unique et concrète à Fontenla sous une quinzaine de jours.

MISER SUR LES COMPÉTENCES. - Dans la tempête qui secoue le rafiot alsacien depuis le début du mois, seuls deux hommes font encore face. Sur le banc, Pascal Janin avale des couleuvres - il a été débarqué par Fontenla le 10 décembre - mais assume son rôle sans ne rien laisser transparaître.

Fournier peur jouer sa carte personnelle en cas de revente

Comme le retour de Jean-Pierre Papin s'apparente à un mirage, le coach moustachu devrait encore être à pied d'oeuvre, le 2 janvier pour la reprise. A force, il va finir par « s'incruster », comme il le soulignait l'autre vendredi. Dans les bureaux, Julien Fournier est, lui aussi, en sursis. Le PDG qui était initialement censé avoir Roman Loban comme patron, est livré à lui-même. En butte à la méthode de la troupe de Fontenla, le Varois a remis à plus tard son idée de démissionner. Il peut espérer jouer sa carte personnelle en cas de changement de propriétaire, les Alsaciens ne niant pas ses compétences.

PANSER LES PLAIES. - Sur le terrain, le Racing a fini l'année de manière pathétique, mardi au Havre (3-0), après une brève éclaircie quatre jours plus tôt aux dépens de Guingamp (2-1). Depuis la quatrième journée, les Bleus n'ont plus quitté la zone rouge.

Toujours en droit de rêver

Dix-huitièmes, à deux longueurs de Dijon, premier non-relégable, Lacour et les siens ne sont pas pour autant condamnés à une plongée en National. Encore faudrait-il, lors du cycle retour, se rebeller et hausser le niveau de jeu, d'une pauvreté affligeante depuis août. Comment ? « En recrutant des joueurs de qualité sur le front offensif », ne cesse de répéter Janin.
Sans argent dans les caisses ni patron aux commandes, le voeu de l'entraîneur risque de rester pieux. Mais en cette période de cadeaux, propice à la fraternité et au partage, on est toujours en droit de rêver.

(*) à lire sur www.racingstub.com le lien "Quand le Racing entre en jeu"

[Kriskool]

Ah bon moi qui pensait qu'ils avaient rien dans le crane

C'est bien ce que je dit...

[urotsukidogi]

descendez la page

[argueti]

Rétro en vidéo sur l'Alsace

[raphou96]

à 7 minutes 30 c'est marrant le discours de Fournier : "club structuré, il n'arrive pas sur des cendres un club bien géré".

Mais bon il faut le virer et faire venir Dayan

[argueti]

Le maire de Strasbourg Roland Ries tire à nouveau la sonnette d'alarme

Dans un communiqué envoyé le soir de la Saint-Sylvestre, le maire de Strasbourg Roland Ries s'est une nouvelle fois ému de la situation du Racing-Club de Strasbourg et a de nouveau fait appel à la Ligue de football professionnel (LFP), une semaine après avoir obtenu un premier soutien de sa part.

Réagissant aux derniers rebondissements qui ont touché le club alsacien ces derniers jours, M. Ries s'est étonné des revirements successifs de l'actionnaire principal Alain Fontenla et a regretté la valse des responsables à la tête du RCS, faisant référence au départ de Julien Fournier, président du Racing pendant seulement un mois, et à l'arrivée de l'homme d'affaires Luc Dayan pour redresser le club économiquement et sportivement.

Il a fait part de son inquiétude dans une deuxième lettre adressée le 30 décembre au président de la LFP, Frédéric Thiriez, espèrant qu’une rencontre puisse avoir lieu avec lui dès la semaine prochaine.

Roland Ries a part ailleurs à nouveau fait savoir que sa préférence allait vers une solution régionale en matière d'actionnariat du club, "sans fermer la porte à des participations extérieures éventuelles".

"Le Racing Club de Strasbourg n'appartiendra jamais totalement à un actionnaire exclusif. Il est le patrimoine de tous les footballeurs, de tous les amoureux du ballon rond et bien évidemment un élément constitutif de l'attractivité et de l'image de la Ville de Strasbourg", a-t-il conclu.

Le groupe professionnel du RC Strasbourg reprend l'entraînement demain après-midi, avec à sa tête l'entraîneur Pascal Janin, tout juste confirmé à son poste jusqu'à la fin de la saison par la nouvelle équipe dirigeante.

Luc Dayan, nouvel homme fort et futur président du Racing, doit se rendre pour la première fois à Strasbourg ce lundi pour rencontrer les salariés du club avant de donner une conférence de presse.