ce n'est pas parce que l'on a rien à dire qu'il faut se taire

L'Alsace a écrit :Le club veut ouvrir son capital à des investisseurs régionaux et extérieurs
La décision a été prise d'ouvrir le capital du Racing-Club de Strasbourg aux investisseurs régionaux et extérieurs, a fait savoir cet après-midi le nouvel homme fort du club alsacien, Luc Dayan, au cours d'une conférence de presse.
"C'est un chantier qui devrait être lancé à partir du mois de février", a précisé l'ancien président de Lille et Nantes, missionné par l'actionnaire majoritaire du RCS, Alain Fontenla, pour restructurer le club strasbourgeois.
Le but, à terme, n'est pas de revendre le club mais d'augmenter les fonds propres du Racing, en d'autres termes sa capacité d'investissement.
Le projet aura sans doute du mal à séduire les investisseurs régionaux, déjà lancés dans le montage d'un projet de reprise du club alsacien depuis trois semaines, avec le soutien des élus strasbourgeois ainsi que de la Ligue de football professionnel.
L'Alsace a écrit :« On ouvrira le capital »
Après avoir voulu vendre, puis s’être ravisé, Alain Fontenla souhaite maintenant intégrer de nouveaux investisseurs.
Pour la 2 e fois en moins d’une semaine, Luc Dayan, chargé de restructurer le Racing jusqu’au 30 avril par Alain Fontenla, est venu parler stratégie hier après-midi devant la presse. Une longue intervention dont n’a transpiré qu’une information majeure. « Nous allons ouvrir le capital à des investisseurs locaux ou extérieurs », a annoncé le nouveau bras armé du trader londonien.
C’est évidemment la suite logique des tribulations d’un Français de Londres en Alsace. Après l’achat le 4 décembre, la volonté de vendre une semaine plus tard, une rétractation le lendemain, voici donc l’ouverture de capital. « La finalité n’est pas pour Alain Fontenla de revendre ses parts à terme, mais d’augmenter les fonds propres du club. » Autrement dit : sa capacité d’investissement. « C’est un chantier qui va s’ouvrir début février. »
Dayan se prépare ainsi à rencontrer prochainement les investisseurs régionaux susceptibles de s’impliquer dans le club. On lui souhaite bien du courage, puisque ces derniers, sous l’égide de la mairie et de son représentant Henri Ancel, ont monté leur propre projet de rachat pour mettre un terme au flou qui entoure le RCS depuis l’accession au pouvoir de Fontenla. Quant aux potentiels financements extérieurs, personne n’a oublié que Luc Dayan avait failli racheter le PSG en janvier 2006 pour le compte d’un fonds d’investissement qatari, d’un pool d’investisseurs français et de la banque Morgan Stanley. Les prochaines semaines diront si Dayan, qui avait personnellement approché Philippe Ginestet cet été pour être la tête de pont d’un projet de reprise, joue un double jeu.
Durant sa longue intervention, l’ancien médecin a tout de même distillé quelques infos complémentaires :
1. Les conditions financières de Pascal Janin, engagé comme adjoint en juin, ont été revues à la hausse. Le coach possède désormais le statut de n°1.
2. Cyril Serredszum arrivera en début de semaine prochaine comme adjoint (voir ci-dessus).
3. Sur un plan sportif, le club souhaite donc renforcer le staff, la DNCG n’ayant pas imposé de contraintes budgétaires sur ce poste. La relance de la formation sera une priorité. La masse salariale joueurs (11 millions) devra être abaissée et « le départ de joueurs de moins en moins indispensables » entériné. Selon Dayan, la vente des éléments cotés de l’effectif ne serait plus une obligation. « Mais s’il y a des propositions intéressantes pour un joueur, nous verrons. »
« La classe et l’élégance »
Dans son large panorama, Luc Dayan s’est aussi livré à deux sorties un brin théâtrales. Il a d’abord expliqué que l’abandon de compte courant consenti par Alain Fontenla (3,8 millions d’euros) pour satisfaire aux exigences de la DNCG avait quelque chose de chevaleresque. À ceci près que cet abandon coïncide avec l’argent laissé par Philippe Ginestet dans le club. Fontenla n’a donc fait une croix – avec clause de retour à meilleure fortune sans doute – que sur les fonds d’un autre. « Avec le montage financier mis sur pied lors du contrat de cession, rien ne le lui imposait », martèle Dayan. Et d’expliquer sans rire et en substance que le Racing a une chance inouïe de n’être pas tombé sur un escroc. Vraiment rassurant.
Il a donné en pâture aux médias le supposé salaire mensuel de Julien Fournier, président directeur général en instance de départ ( « 35 000 euros sur un contrat de trois ans »), mettant au passage en doute ses compétences ( « cherchez quel a été réellement son parcours à l’OM »), avant d’ajouter : « Je l’aime bien, Julien. » Heureusement. Qu’en serait-il s’il ne l’aimait pas. La grande classe et l’élégance, vraiment. Dayan affirmait hier soir que le départ de Julien Fournier était réglé. On imagine aisément qu’en prenant connaissance des déclarations de celui appelé à devenir son successeur, le Varois, qui ne dit mot depuis l’annonce de son éviction le 28 décembre, sera tout disposé à signer une délégation de pouvoir que les nouveaux propriétaires tentent, en vain, de lui arracher depuis bientôt quinze jours.
L'Alsace a écrit :Ouverture du capital : 30% à un million d'euros ?
Après l’annonce vendredi par Luc Dayan d’une prochaine ouverture de capital « aux investisseurs locaux et extérieurs », on commence à en savoir plus sur les intentions d’Alain Fontenla. Ce dernier souhaiterait en fait ouvrir le capital de Racing Investissements, la société rachetée par l’homme d’affaires londonien à Philippe Ginestet et qui possède 70 % des parts d’EuroRacing, elle-même propriétaire de la SASP à 78 %. Selon nos informations, Fontenla chercherait à vendre 30% de RI contre un million d’euros. Hier, le bruit a couru que Frédéric Sitterlé, patron alsacien de la société « The Skreenhouse factory », pourrait entrer dans le capital. « Faux », dément-il. « Le seul projet qui ait du crédit à mes yeux est celui organisé par la mairie de Strasbourg et son mandataire Henri Ancel. A ma connaissance, personne, parmi ceux qui participent à ce projet, n’acceptera de souscrire à une ouverture de capital. Notre position est ferme : nous voulons racheter les parts. Il y a une vraie cohésion entre nous. » « Qui acceptera de débourser 1 million pour être minoritaire à 30 % et n’avoir rien à dire ? », complète l’un des autres membres du dossier alsacien, « Soyons sérieux. »
DNA a écrit :Le plan alsacien
Henri Ancel a constitué un tour de table pour proposer à Alain Fontenla un plan de reprise du Racing avec des investisseurs locaux prêts à débourser immédiatement de trois à cinq millions d'euros. L'organigramme envisagé s'appuierait sur un conseil de trois à cinq personnes et un dirigeant exécutif.
A l'aube d'une nouvelle semaine décisive pour le Racing, l'idée d'un salut est née sur le terrain à la faveur du bon résultat obtenu face à Laval (4-1). Celle d'un retour au calme dans les coulisses n'est pas complètement à exclure.
Une offre qui assurerait à Fontenla une sortie « élégante »
Avec une bonne dose d'optimisme, la possibilité d'un retour à un peu de transparence peut même être envisagée. En tout cas, l'existence d'un intérêt est confirmée. Dans le sillage du nébuleux processus qui a transféré le pouvoir sur le club de Philippe Ginestet à l'inconnu de Londres, Alain Fontenla, Henri Ancel avait décidé d'organiser une alternative locale à la démarche a priori financière et plus lointaine en vigueur.
Proche de l'équipe municipale, il avait rassemblé juste avant Noël des investisseurs potentiels, des représentants des actionnaires minoritaires dans un hôtel d'Illkirch pour dessiner un plan de reprise*. Il avait demandé quelques semaines pour se dévoiler. Il l'a fait hier, au moins partiellement.
« Je peux vous annoncer qu'au niveau des investisseurs régionaux qui avaient participé à la première réunion, il y a la possibilité d'acheter les actions qu'Alain Fontenla détient au Racing, explique-t-il. Avant le passage devant la DNCG, qui est programmé mardi, et même si certains jugent qu'il aurait mieux valu attendre, il faut savoir que l'on est présent et prêt ».
Dans le détail, la démarche consiste en une offre formulée au propriétaire actuel qui, acceptée, lui assurerait une sortie « élégante ». Henri Ancel a eu vent de la venue de Fontenla en Alsace, jeudi ou vendredi. Il espère pouvoir le rencontrer.
« Il est réjouissant que l'équipe a gagné vendredi, poursuit le spécialiste en levée de fonds. De la même manière, j'espère qu'il n'y aura aucun problème mardi, par rapport aux finances du club. Mais il faut savoir qu'après un tour de table, six investisseurs ou actionnaires sont prêts à investir trois à cinq millions d'euros tout de suite, pour reprendre le club ». Cela ne correspondrait pas à la somme destinée à l'actuel propriétaire, plutôt estimée à son investissement initial d'1,6 millions d'euros, mais à l'argent immédiatement disponible pour boucler l'achat et le budget de la saison actuelle.
Un capital du club en mesure d'être renforcé de six à huit millions d'euros à l'été 2010
Le projet local ne se limite pas à des échéances à court ou moyen terme. Le pool d'investisseurs n'est pas amené à demeurer figé, de gros sponsors actuels n'excluant pas d'entrer dans la danse à la faveur d'un petit coup de pouce. Le capital du club est en mesure d'être renforcé de six à huit millions d'euros à l'été 2010 afin de nourrir l'ambition pour la prochaine saison. Et l'organigramme laisse la possibilité d'intégrer de nouvelles bonnes volontés.
« Dans la pratique, le club fonctionnerait autour d'un board de trois à cinq personnes qui désignerait un dirigeant en charge de gérer les dossiers au quotidien, conclut Ancel. Et dans cet esprit, il ne sera jamais question d'exprimer la moindre animosité à l'encontre d'Alain Fontenla. Les épisodes de ces dernières semaines ont montré que les possibilités de se développer sont plus nombreuses quand plusieurs personnes sont concernées ». La perspective de voir siéger le résident londonien au conseil d'administration en tant qu'actionnaire minoritaire n'est même pas écartée.
Il reste que le porteur du projet local a également choisi de conserver quelques atouts dans sa manche. L'identité des six premiers éléments du noyau dur n'a pas été révélée. On a beau respecter un plan en bonne et due forme, il est toujours conseillé de garder un mystère quant à la capacité de ses batteries à l'heure de la bataille