
j'espere que le projet aboutira, j'ai aucune confiance dans la bande à fontenla.
Les locaux sont prêts
Henri Ancel, mandataire désigné par la Ville de Strasbourg pour fédérer investisseurs régionaux et actionnaires minoritaires, affirme que son dossier de reprise est bouclé.
Il souhaite ne pas ajouter au chaos ambiant, mais rassurer les amoureux du Racing. Alors que la nouvelle direction du club, tant décriée par le microcosme strasbourgeois, sera reçue demain à 11 h à Paris par la DNCG, Henri Ancel, mandaté par la Ville voici un mois, sort du bois. Il tient à faire savoir que son projet régional de rachat « est prêt » et que « nous pouvons agir rapidement si les choses tournent mal. »
Pourquoi communiquer avant le passage du RCS devant la DNCG demain et pas après ?
Pour faire savoir que nous sommes prêts à intervenir s’il le faut et que nous ne laisserons pas tomber le club si la DNCG le sanctionne lourdement ce mardi. Nous voulons aussi montrer à Alain Fontenla que nous sommes l’alternative la plus crédible, sauf si un investisseur capable d’injecter seul des dizaines de millions d’euros lui a fait une offre. L’important, c’est de sauver le Racing, d’être constructif, pas de jeter de l’huile sur le feu.
Encore faut-il qu’il vende…
Je sais. J’espère qu’il va tenir ses engagements devant la DNCG, venir à Strasbourg jeudi et vendredi comme annoncé et que je pourrai le rencontrer à cette occasion. Il doit comprendre que nous avons une solution et que l’environnement qui lui est hostile nous soutient. Mon souhait, s’il accepte de se retirer, est de faire en sorte qu’il parte par la grande porte.
Quel montant avez-vous réuni ?
Dans la mesure où certaines tractations sont susceptibles d’avoir lieu prochainement, vous comprendrez que je n’en dévoilerai pas les détails. Mais nous avons, sur une fourchette basse, réuni ce qu’il faut pour racheter les parts de Fontenla, pour un montant compris entre 1 euro et 1,6 million (1), à négocier avec lui, mais aussi assurer la trésorerie jusqu’en juin.
Avec combien d’investisseurs régionaux et actionnaires minoritaires ?
Entre trois et six. Leur rôle, leur identité et leur nombre dépendront du mode de gouvernance que nous mettrons en place si Fontenla vend. À terme, je ne souhaite pas qu’il y ait au Racing un président propriétaire, excepté si cet homme a la surface financière pour injecter beaucoup d’argent. Je veux bâtir une équipe de 3 à 6 investisseurs qui mettraient en place un président opérationnel à 100 %, du type Julien Fournier, ce qui ne veut pas dire que ce serait lui. La 2 e étape consisterait à maintenir le club et à le faire vivre jusqu’à la fin de saison. La troisième - à débattre encore entre nous -, à procéder à une augmentation de capital de 6 à 8 millions pour assurer la saison 2010-2011. Une locomotive puissante pourrait tirer le club vers l’avant.
Votre déclaration d’intentions ne peut-elle pas ajouter à la confusion ?
Au contraire. Les joueurs et le staff ont montré l’exemple contre Lyon et Laval. Ils ont réchauffé le cœur de tout le monde. Pascal Janin et son groupe doivent avoir une visibilité et travailler dans la sérénité. Avec cette déclaration, ils sauront que quoi qu’il arrive, le club ne coulera pas. Aujourd’hui, j’ai un slogan : « Tous pour le Racing et le Racing pour tous. » Le club n’appartient pas à un seul homme. Il est à tous les Alsaciens.
Recueilli par S.G.
(1) Laurent Ciup, autre candidat éconduit à la reprise du RCS, confiait dans l’une de nos précédentes éditions que Roman Loban, l’investisseur estonien qui avait racheté le club à Philippe Ginestet pour 1,6 million d’euros, l’avait ensuite revendu à Alain Fontenla en réalisant une substantielle plus-value.
Je ne suis pas le plus grand historien du Racing, mais c'est pas ce qu'on a eu il y a quelques années avec Gindorf ? Sauf erreur de ma part, cela n'a pas été une super réussite !une seule tête avec d'autres derrières qui ne sont mus que par l'intérêt du club à défaut d'ambition personnel à travers son image, là oui.
Ah bon, on a échappé fin de saison dernière à une relégation administrative ?L'Equipe a écrit :Menacé de relégation administrative et de dépôt de bilan, le club de Strasbourg repasse mardi devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), qui l'avait placé sous surveillance le 6 janvier, avec l'espoir d'affirmer la pérennité du club. Lors du précédent passage, le deuxième en trois semaines, la DNCG avait demandé au nouvel actionnaire majoritaire du club, Alain Fontenla, de combler le déficit prévisionnel de 3 millions d'euros à la fin de l'exercice. Pour gérer cela, le club avait recruté début janvier Luc Dayan, spécialiste en restructuration de clubs de football pour une durée de quatre mois. Ce dernier a depuis travaillé à une remise à plat des finances et du secteur administratif du club. Le club alsacien avait déjà échappé en fin de saison dernière à une relégation administrative, la DNCG se contentant de placer le club sous contrôle, lui interdisant d'augmenter sa masse salariale. Depuis, le Racing ne s'est séparé que d'Habid Bellaïd.