Nouveaux Actionnaires ?
- silex57
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
Maintenant que tu le dis, c'est pas faux !
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- argueti
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
L'Alsace a écrit : Deux jours pour savoir
Après en avoir dessiné mardi une première esquisse, les investisseurs alsaciens ont formulé hier une offre officielle de rachat aux propriétaires du RCS. Ils ont donné à Jafar Hilali et Alain Fontenla jusqu’à ce vendredi minuit pour donner leur réponse.
L’interminable feuilleton du rachat du Racing est-il proche de son épilogue ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : avant demain minuit, les candidats régionaux à la reprise du club seront fixés sur les intentions réelles des propriétaires, Alain Fontenla (85 % des parts de Racing Investissements, la holding de tutelle) et Carousel Finance (15 % de RI).
Comme il l’avait annoncé la veille, Frédéric Sitterlé, désigné négociateur au nom du conglomérat alsacien, a en effet transmis hier une offre officielle aux patrons du RCS. Offre placée sous le sceau de la confidentialité et que Henri Ancel, médiateur nommé par la Ville de Strasbourg, se refuse logiquement à détailler, sans en dissimuler l’esprit : « Nous avons formulé une proposition à même de répondre aux attentes des propriétaires. Depuis que Jafar Hilali (président de Carousel) a pris en main les négociations, nos relations se sont améliorées. Le dernier clash remonte à l’AG du 17 février avec Alain Fontenla. Hilali a, lui, toujours manifesté la volonté de trouver une solution. Nous voulons que Fontenla et lui puissent bénéficier d’une sortie par le haut, ce que nous avons toujours dit. Ils ont acheté une entreprise. Ça s’est mal passé pour eux. Ce n’est pas une raison pour enfoncer le clou. Ils ont des exigences plus raisonnables et qui nous paraissent légitimes depuis que Hilali gère directement le dossier. »
Les Alsaciens prêts à payer les frais annexes
Cette offre de rachat s’articulerait autour de trois axes, dont certains déjà dévoilés par Ancel et Sitterlé dans ces colonnes, avant même que ne soit rédigé le document officiel. Les Alsaciens sont disposés à racheter les parts de Racing Investissements à leur prix d’achat à Philippe Ginestet (1,6 million). Ils le sont aussi à rembourser le compte courant d’actionnaire (3 millions) injecté par Fontenla et Carousel. En principe au 30 juin, puisque la DNCG a consigné ces 3 millions jusqu’à cette date. Mais ces derniers jours, Ancel n’excluait pas un paiement anticipé de tout ou partie de cette somme. « Comme je l’avais déjà annoncé, nous leur avons donné une garantie bancaire de ce montant », lâche juste le médiateur. En contrepartie, les investisseurs régionaux n’auraient qu’une exigence : que les propriétaires leur fournissent une garantie de passif sur les litiges qu’ils ont initiés depuis leur arrivée le 4 décembre et qui, a priori, se limitent au licenciement du PDG Julien Fournier.
Enfin, les Alsaciens auraient désormais intégré l’idée de prendre en charge les frais annexes (Luc Dayan, Benoît Rousseau, Hervé Seck ?) déjà honorés par Fontenla et Carousel Finance, sous réserve de justificatifs. « Dans l’intérêt supérieur du club », justifie H. Ancel qui ne confirme cependant pas le montant de 300000 euros évoqué dans ces colonnes dès notre édition de samedi.
La balle est donc aujourd’hui dans le camp de Jafar Hilali et Alain Fontenla. Depuis la toute première réunion des Alsaciens à Illkirch le 23 décembre, le dossier de revente ne cesse de jouer les prolongations. Les jambes sont lourdes et les esprits, las. En acceptant l’offre régionale avant demain soir et en sifflant ainsi la fin de la partie, les deux hommes d’affaires s’en sortiraient sur une opération quasiment blanche, sans perte financière. Une sorte de nul à l’extérieur, dans un environnement hostile. Or, en football, c’est bien connu : un nul chez l’adversaire est toujours un bon résultat.
Dans le bon sens
Futur actionnaire de premier plan si le processus de vente aboutit, Frédéric Sitterlé est sur la même longueur d’ondes qu’Henri Ancel. Comme le médiateur, le patron blodelsheimois de la société parisienne « The Skreenhouse Factory » estime que le camp alsacien a accompli hier un geste de bonne volonté : « Si j’en crois les échos que j’ai eus des deux dernières réunions (Ndlr : l’AG d’EuroRacing mardi et le CA de la SASP hier – voir ci-dessous), les choses s’apaisent. C’est bien. Notre offre va dans le sens des propriétaires. Nous sommes toujours dans l’optique d’une conciliation. Nous apprécions qu’ils aient ouvert la porte d’une vente. En retour, nous faisons un pas dans leur direction. Je suis convaincu que c’est le pas qu’ils attendaient pour que l’opération soit possible. Nous le faisons vers eux, mais aussi dans l’intérêt du club et de ses salariés qui sont au coeur de nos préoccupations. »
AG, acte 4 le 24
Le conseil d’administration a convoqué hier une assemblée générale de la SASP (1) Racing pour le 24 mars à 14 h. Cette 4 e AG en moins de quatre mois portera sur la révocation de certains administrateurs et la nomination de nouveaux.
Sur le papier, tout est désormais sur les rails. Le conseil d’administration de la SASP, qui s’est réuni hier après-midi, a, comme prévu, suivi à la lettre la procédure. Alors que les négociations battent leur plein pour la cession du Racing à un pole d’investisseurs alsaciens (voir ci-dessus), il a anticipé une issue rapide en convoquant une assemblée générale le mercredi 24 mars à 14 h à la Meinau.
Pour cette 4 e AG depuis le 4 décembre, soit moins de quatre mois, l’ordre du jour sera à peu près le même que celui de la précédente, le 17 février : révocation d’administrateurs et nominations de nouveaux. Quel que soit l’épilogue de tractations qui durent maintenant depuis deux mois et demi, cet ordre du jour ne devrait pas être bouleversé. De deux choses l’une : ou la vente aura été conclue et l’équipe Fontenla - Hilali pliera officiellement bagage ; ou elle aura échoué et dans ce cas, les trois derniers administrateurs alsaciens (Dominique Pignatelli, Léonard Specht et Thierry Wendling), qui n’avaient accepté de demeurer en place que parce que les discussions se poursuivaient, rendront leur tablier.
Hier, dans un climat aussi dépassionné que celui de la veille lors de l’AG d’EuroRacing, holding de tutelle du RCS, le CA n’a accouché que de trois véritables infos : 1. La tenue de la prochaine AG le 24 mars ; 2. La démission de Jafar Hilali de son mandat d’administrateur et la cooptation de sa société Carousel Finance (représentée par… Jafar Hilali) pour le remplacer ; 3. Le report de la question liée à la rémunération du nouveau directeur général Christophe Cornelie.
Cornelie reste bénévole
« Compte tenu du contexte et des négociations en cours, Christophe a considéré que la question de sa rémunération était hors de propos », indique Olivier Kachkach, administrateur et représentant de Carousel Finance. « Il restera bénévole jusqu’à ce que la situation soit clarifiée. »
Les neuf administrateurs étaient présents ou représentés hier à la Meinau : du côté des propriétaires, Cornelie (qui possédait un pouvoir d’Alain Fontenla), Kachkach (qui avait récupéré celui de Carousel) et Abdelzak Begga ; dans le camp des Alsaciens, Léonard Specht et Dominique Pignatelli (mandaté par Thierry Wendling) ; au milieu, le président Luc Dayan, novice dans la direction d’un CA.
La séance a duré deux heures, dont une bonne partie à éplucher les 4 procès verbaux des AG précédentes. Les comptes au 31 décembre 2009 ont été votés. « Les Alsaciens se sont abstenus, en raison de certaines zones de flou qu’avaient relevées les commissaires aux comptes », dévoile D. Pignatelli. « De toute façon, ces comptes à mi-saison ne veulent rien dire. Ce qui importe, c’est la situation au 30 juin 2010. Nous nous sommes également abstenus sur la cooptation, pour la raison que nous ne savions pas si elle était conforme aux statuts. »
« Elle l’est », rétorque O. Kachkach, « Il faudra simplement qu’elle soit validée lors de la prochaine AG. D’ici au 24 mars, une issue aux négociations aura été trouvée, dans un sens ou dans l’autre. Ça nous laisse trois semaines. »
Les Alsaciens ont laissé beaucoup moins de temps aux propriétaires pour se décider.
Stéphane Godin
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
Peut être le jour J ?L'Alsace a écrit :Ancel « plutôt optimiste »
Après l’offre formulée mercredi (« L’Alsace » d’hier) par les repreneurs alsaciens aux propriétaires du RCS Alain Fontenla et Carousel Finance (représentée par son président Jafar Hilali), les négociations se sont poursuivies ce hier. Si aucun accord n’a été trouvé, les pourparlers semblent avancer dans le bon sens, selon le médiateur nommé par la Ville Henri Ancel. « Jafar Hilali réclame des éclaircissements sur certains points techniques, ce qui est normal. Mais les échanges sont serrés, mais se déroulent dans un bon climat. Je suis plutôt optimiste, plus que ces derniers jours. J’aimerais obtenir une signature de la vente avant la date butoir de ce vendredi minuit. Si nous avons imposé ce délai, ce n’est pas pour faire pression sur les propriétaires, mais juste parce qu’une réunion entre investisseurs alsaciens est prévue ce samedi à Strasbourg. Frédéric Sitterlé vient spécialement de Paris pour y prendre part. Si un accord n’intervient pas avant, je serai dans l’obligation de l’annuler. »
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
Ce qui est quand même étonnant dans toute cette histoire c'est que Hilali et consorts ont acheté n'importe comment mais veulent pleins d'éclaircissements pour vendre.
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- argueti
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
Le pigeon ne pas se faire pigeonner à son tour ...
On comprend mieux la vitesse de la vente de Ginestet ...
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
DNA a écrit :De l'ordre du détail
Hier soir, les deux parties en négociation pour le rachat du Racing étaient tout près d'un accord. Seuls quelques points de détail sont encore à régler. Les repreneurs se réunissent aujourd'hui pour envisager la deuxième étape du processus.
Hier, on pouvait guetter les embrassades, quelques poignées de mains voire des « tope la » le long de la pelouse de la Meinau. Car les dernières heures ont permis aux protagonistes de se rapprocher et d'envisager une solution qui paraît chaque jour un peu plus inéluctable.
Les négociations entre, d'un côté, Carousel Finance - propriétaire du Racing avec Alain Fontenla, écarté des discussions pour un comportement contrariant - et, de l'autre, un pool d'investisseurs régionaux (*) organisé par Henri Ancel, semblaient être entrées dans leur phase terminale dans la journée.
« Sur le fond du deal, on est d'accord »
Une ère de trois mois, ponctuée de coups de théâtre, de revirements, de portes qui claquent et d'acteurs qui s'effacent en coulisses, touche à sa fin. A la Meinau, hier soir, Christophe Cornelie et Olivier Kachkach ont encore répondu présent. « Sur le fond du deal, on est d'accord, a expliqué Frédéric Sitterlé, en première ligne ces derniers jours. On a envoyé une lettre, une offre finale, il y a eu quelques allers-retours. Jafar Hilali (ndlr : qui négocie pour Carousel Finance) a demandé des garanties. Mais ils font preuve d'ouverture. » Avant minuit hier, soit l'heure butoir définie par les Alsaciens pour accepter la dernière offre, un accord définitif était dans l'air, sans devoir être finalisé toutefois. Du côté londonien, on s'est néanmoins montré plus mesuré quant à son imminence. « Il n'y aura pas de commentaires ce soir pour ne pas faire capoter le processus, a indiqué Olivier Kachkach, l'un des membres de Carousel Finance, administrateur du club. Mais ça échange bien. On pourrait aboutir à une solution dans les prochaines heures. » Dans tous les cas, le ciel semble être au grand bleu dans les discussions entre les deux camps. « On a choisi d'aller dans le même sens qu'eux, considère Frédéric Sitterlé, qui a regagné Strasbourg depuis Paris pour assister au match Racing - Angers, avec des montants qui restent les mêmes néanmoins. »
« A condition qu'il n'y ait pas de cadavres... »
1,6 millions pour le rachat du club et le remboursement des 3 millions d'euros immobilisés sur le compte du club constituaient la mise de départ minimale. « Ça discute quant aux modalités de remboursement de ces 3 millions, précise Dominique Pignatelli. L'échéancier proposé pour échelonner les versements n'a pas encore été approuvé par les propriétaires. » La somme totale de 4,6 millions d'euros serait assortie des frais engagés afin de faire face au fonctionnement du club depuis le 4 décembre. En ce sens, les « cas » Dayan et Fournier seraient assumés par les acheteurs. « A condition qu'il n'y ait pas de cadavres dans les placards », précise tout de même Sitterlé qui envisage toutefois la suite : « On se retrouve entre actionnaires et investisseurs, samedi (ndlr : aujourd'hui) pour organiser cette reprise. Parce que l'acquisition, c'est une chose, mais assurer la pérennité d'une entreprise, c'en est une autre. » Sur le point d'asseoir la base de la fusée, les locaux envisagent la construction du deuxième étage. « Il faut assurer le développement du club à moyen et à long termes », conclut Frédéric Sitterlé. Et envisager un avenir un peu plus serein, après la cacophonique période en passe de s'achever.
Fr.N.
* : outre Frédéric Sitterlé, Dominique Pignatelli, Egon Gindorf, Robert Lohr, Philippe Bohrer et Robert Mosser constituent le camp des candidats à la reprise
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
Dna
Oui, mais non
Alors que l'on s'orientait vers un accord définitif vendredi, pour une reprise du Racing par un pool d'investisseurs régionaux, Jafar Hilali, qui négocie pour les propriétaires, a refusé la dernière offre. Les ponts sont rompus.
Peu après minuit, dans la nuit de vendredi à samedi, un nouvel épisode est intervenu dans le trépidant parcours du Racing de ces derniers mois.
Un peu plus de deux heures après que la bande à Janin a mordu la poussière face à Angers, c'est comme si l'équipe strasbourgeoise avait perdu une deuxième fois.
Frédéric Sitterlé, en première ligne pour mener à bien les négociations avec Jafar Hilali, son homologue dans le camp des propriétaires, en vue d'une reprise du club, a reçu un mél.
« Nous prenons acte
de leur refus de vendre »
En raison de la proposition jugée « déséquilibrée », sa dernière offre a été refusée. « Ils ont donné un certain nombre d'explications qui ne sont pas recevables, explique le jeune chef d'entreprise. J'ai un peu de mal à comprendre. Sur tous les points, nous leur avons donné satisfaction. Et ils sont revenus à de nouvelles exigences pour finalement signifier leur refus ».
Ces dernières heures, de nouvelles volontés en provenance du camp des Londoniens sont donc apparues et ont fait capoter l'affaire, selon les Alsaciens. L'échéancier dans le remboursement des trois millions d'euros immobilisés sur le compte courant du club semblait constituer un point d'achoppement. Le pool des investisseurs alsaciens était prêt à consentir un remboursement plus précoce.
Dans les échanges, de nouveaux desiderata se sont ensuite ajoutés, le maintien d'une présence dans le capital du club, un poste d'administrateur dans le conseil d'administration, un droit de préemption sur les actions ou... une loge gratuite pendant cinq ans. Une version contestée par Alain Fontenla, qui est sorti de son silence hier (lire ci-dessous).
Frédéric Sitterlé s'est résolu à jeter l'éponge. « Nous prenons acte de leur refus de vendre, explique-t-il. C'est une déception, un vrai regret et, aujourd'hui, on est inquiet pour le club, pour les salariés, pour les supporteurs, car la situation peut se détériorer. »
A quelques points de la zone rouge, devant des tribunes aux quatre cinquièmes vides, avec un effectif réduit de moitié à l'été en raison des fins de contrat, le club alsacien est en sursis. Il le demeurera sans un investissement significatif lors du prochain intersaison. Le pire est peut-être à venir.
Olivier Kachkach s'est contenté de souligner hier : « Si on devait consentir à cette vente, on le ferait à contre-coeur, et seulement en tenant compte de l'environnement ». L'utilisation du conditionnel n'a jamais été aussi inspirée dans une communication officielle.
Mais l'administrateur doit se préparer à un accueil de plus en plus frais. Avec cette conclusion (définitive ?), le camp des locaux a l'impression d'avoir été roulé dans la farine depuis plus d'un mois. Certains d'entre eux n'ont pas manqué de hausser le ton dès hier (lire ci-contre).
Trois administrateurs ont
décidé de démissionner
Le temps risque bien de virer à l'orage. Les trois administrateurs de la SASP, représentant du courant local, Léonard Specht, Thierry Wendling et Dominique Pignatelli, ont décidé de démissionner du conseil d'administration, en « signe de protestation », précise l'un d'entre eux. D'autres mesures seraient également à l'étude.
Or, chez les vendeurs qui ne veulent plus vendre, l'idée de reprendre des discussions lundi est envisagée. En fait, la perspective de négocier avec un autre éventuel repreneur a peut-être conduit à cette issue. Encore que l'on garantit qu'aucune autre piste n'a été explorée pour l'heure. « Le problème, c'est le versement de l'argent, explique-t-on du côté de Carousel Finance. On ne désespère pas que la négociation aboutisse ».
Le problème, finalement, c'est que le Racing n'en finit pas de désespérer par le comportement incohérent de sa direction. Depuis trois mois maintenant, il existe moins sur le terrain que par ses coulisses pathétiques. Dans trois mois, il ne sera peut-être plus rien.
François Namur
Édition du Dim 7 mars 2010
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
DNA
ce mec ne doute de rien
j'adore comme il retourne la situation !!« Confronté à un système mafieux »
Alain Fontenla s'explique sur la rupture des négociations avec les repreneurs du club. Pour l'homme de Londres, le problème est que les repreneurs locaux n'ont pas les moyens de payer.
- Alain Fontenla, un nouveau rebondissement est intervenu au Racing avec votre refus de vendre le club. Quelle est votre version ?
- Tout d'abord, vous admettrez une première évidence. Avec l'environnement qui s'est organisé depuis début décembre, je me retrouve avec une vente forcée. Entre les exigences de la DNCG, la pression exercée par la municipalité et la constitution d'un pool d'investisseurs locaux, je n'aurai d'autre choix que de vendre. D'ailleurs, depuis le début des négociations, on m'a répété que je n'avais pas le choix. Bon, j'accepte d'ouvrir les discussions, mais c'est pour entendre une liste de menaces qui n'en finit pas.
- C'est-à-dire ?
- On m'a dit que la DNCG serait inflexible. On m'a dit que la subvention municipale ne serait pas votée, ce qui n'est pas loin du chantage aux fonds publics si je ne m'abuse. On m'a indiqué que l'Association refuserait l'engagement du club en championnat et on a ajouté que si ça ne suffisait pas, la DNCG demanderait cinq millions d'euros de garantie à la prochaine échéance. Pour finir, mes interlocuteurs menacent de mettre l'entreprise Racing en dépot de bilan, parce que leurs accointances avec le tribunal de commerce les autorisent à l'envisager.
Toutes les semaines
il y a un nouveau problème
Que des amoureux du Racing envisagent le dépôt de bilan pour arriver à leurs fins au club, je trouve ça curieux. Il récupérerait le club pour zéro euro, sans plan social, sans avoir la nécessité de licencier.
- Qu'en concluez-vous ?
- Que j'ai l'impression d'être confronté à un système mafieux alors que je suis l'actionnaire légal d'une société de droit français. C'est assez exceptionnel. D'ailleurs, il y a une anecdote à propos des banderoles à la Meinau. L'un de mes interlocuteurs m'a annoncé leur présence ou non dans les travées.
- Considérez-vous qu'il y a un point de non retour ?
- Écoutez, toutes les semaines, il y a un nouveau problème. Il y a d'abord eu Cornelie, ensuite, le problème c'était Seck, puis c'était Fontenla. Maintenant, c'est Hilali. Quel que soit l'interlocuteur, il y a un problème.
- Il n'y a pas de problème selon vous ?
- Le problème, c'est que mes interlocuteurs n'ont pas d'argent. S'ils payent les trois millions d'euros que j'ai immobilisés pour assurer le budget de la saison, l'affaire sera vite réglée. L'argent n'est pas là, je gère la saison prochaine, je ferai tout pour éviter le dépôt de bilan, même si ce n'est pas évident vu les difficultés du club.
Mais, pour l'instant, on ne cesse de dire que je suis un mytho, que je suis un Kachkar ou un clown, mais je vois qu'en face de moi, personne n'est prêt à dépenser de l'argent. Et je n'ai pas vu l'ombre d'une garantie bancaire. On dit que je suis un fantôme. Mais les fantômes ne sont peut-être pas dans le camp que l'on croit.
- Envisagez-vous d'autres pistes ?
- Il y a un contact, avec une solution locale, quelque chose de sérieux, pas quelqu'un qui mégote sur 20 ou 30 000 euros. Mais rien ne garantit que cette solution aboutisse. Et il faut que cela se fasse vite.
- Etes-vous inquiet ?
- Moi, je m'en remettrai, quoi qu'il arrive. Je vais survivre à cet épisode. Mais je ne suis pas sûr que les salariés du club soient dans la même situation. Et cela ne me fait pas plaisir.
- Avez-vous des regrets d'avoir repris le Racing ?
- Dans les conditions où ça s'est fait, oui. Un interlocuteur dans le monde du football m'a indiqué qu'avec le quart de ce que j'ai investi, j'aurais eu droit au tapis rouge et à l'accueil du maire.
Propos recueillis
par Fr.N.
Édition du Dim 7 mars 2010
ce mec ne doute de rien
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
DNA
Ça suffit »
Henri Ancel, médiateur de la Ville, est amer devant l'impasse des négociations.
- Finalement, Carousel Finance et Jafar Hilali ont repoussé la dernière offre formulée par le pool d'investisseurs que vous avez organisé. Quel est votre sentiment ?
- Une grande tristesse. Je suis abattu. On a accédé à toutes leurs demandes, à chaque nouvelle exigence, j'ai invité les investisseurs à faire un effort. Les propriétaires du club ont demandé 300 000 euros pour les frais liés à leur présence à la tête du club, on a accepté. Ils ont douté de l'apport d'argent, on a apporté des garanties bancaires. Ils ont réclamé un échéancier plus serré, on l'a organisé.
Même au niveau de la garantie du passif, alors qu'ils avaient vraiment « mal acheté », on a fait de gros efforts. Maintenant, ils veulent conserver 1 ou 10 % et jouir d'une loge. Ça suffit. Il vaut mieux arrêter les frais. A chaque fois, Jafar Hilali venait avec de nouvelles exigences.
- Comment interprétez-vous cette évolution ?
- C'est comme s'ils ne voulaient pas vendre, ou, en tout cas, pas à nous. Serait-ce du racisme anti-alsacien ? Sont-ils là pour se faire de l'argent ? Ont-ils d'autres contacts ? On n'en connaît pas plus sur leurs intentions depuis leur arrivée. Il faut admettre qu'avec Jafar Hilali, les échanges sont cordiaux. On parle de reprendre les discussions lundi. Mais pour quoi faire ?
«Tuer le club»
- Quels sont les moyens de réagir pour vous ?
- Il n'y en a pas vraiment. Maintenant, ils vont devoir assumer. De mon côté, je vais demander à ce que la subvention municipale ne soit pas versée. La LNF sera également informée. Et on veillera également à faire en sorte que l'environnement du foot dans son ensemble soit au courant.
- Etes-vous inquiet ?
- On se souvient de ce qui aurait pu arriver si Julien Fournier n'avait pas été là au mois de janvier (ndlr : lors du mercato, l'effectif de Janin a failli accueillir des joueurs en provenance de clubs exotiques). Tous les amoureux du foot ont de quoi s'alarmer. C'est comme s'ils voulaient tuer le club. Désormais, chacun sera dans son rôle. L'association, qui peut exprimer ses réticences, peut très bien refuser d'inscrire le club en championnat. On n'en est pas là.
Carousel Finance devra maintenant songer à mettre les compteurs à zéro avec un déficit de sept millions d'euros à assumer en fin de saison. Cette structure va peut-être décider de vendre tous les joueurs pour en engager d'autres. Pour l'heure, ce sera sans nous.
Recueilli
par Fr.N.
Édition du Dim 7 mars 2010
- supppourtjs
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Re: Nouveaux Actionnaires ?
Ras le bol de cette situation, un jour oui, un jour non, cela devient de plus en plus irrespirable, ce club est entrain de mourir.
Sans la liberte de blamer il n'y a point d'eloge flatteur.