[09/10] 37ème J : Strasbourg / Le Havre - 1/1

[argueti]

Vaincre ou mourir

Le RCS, qui a arraché le nul dans les arrêts de jeu hier soir à la Meinau contre Le Havre (1-1) et est toujours 17 e, devra s’imposer vendredi prochain à Châteauroux s’il veut sauver sa tête en Ligue 2. Un nul pourrait lui suffire si Guingamp ne bat pas Ajaccio ou si Vannes perd à Metz.

Les données sont simples : vendredi prochain, pour le baisser de rideau en Ligue 2, le Racing devra gagner à Châteauroux ou y arracher un nul si Guingamp ne l’emporte pas face à Ajaccio ou si Vannes s’incline à Metz. Après le 37 e rendez-vous de ce vendredi, les Bleus peuvent déjà s’estimer heureux d’être encore en vie, même si un échec contre Le Havre ne les aurait pas envoyés dans la tombe. Ils n’en ont pas moins frôlé la correctionnelle et seul un magistral coup franc de Jean-Alain Fanchone après 3 minutes de temps additionnel leur a évité l’humiliation suprême. Si cette égalisation tardive ne change pas fondamentalement la donne, elle peut tout de même avoir une incidence sur le dénouement.

Très vite, ce pénultième match face à des Havrais pas venus pour faire du tourisme a reposé l’équation — synonyme d’inquiétude — que les Strasbourgeois n’avaient pas su résoudre lors de leurs derniers déplacements : comment, en l’absence de Nicolas Fauvergue, marquer des buts ? Ou, à tout le moins, déséquilibrer la défense adverse ?

Malgré le soutien d’un public qui a décrété l’union sacrée pour ce match de la peur, le Racing peine à s’approcher des buts normands. Il est même à deux doigts de se faire surprendre à la 22 e lorsque sur un contre havrais, Mendes, décalé sur la droite, frappe sèchement à ras de terre juste à côté du poteau gauche de Cassard.

Touché à l’ischiojambier, Albert Baning, qui, dans un premier temps, ne souhaitait pas tenir sa place, a décidé d’essayer. Mais l’homme en forme du RCS ces derniers temps va quitter le terrain après 25 minutes. Comme si l’infirmerie strasbourgeoise n’était déjà pas assez fréquentée… Mamadou Bah, à qui Pascal Janin avait préféré Farez Brahmia au coup d’envoi, entre alors en jeu et en scène.

Les Bleus tentent bien de secouer un peu le cocotier, mais tout ça reste timide. Une première frappe du gauche d’Othon met Vanhamel à contribution (31 e). Et de fait, le RCS va s’offrir sa meilleure occasion de la 1 re période sur… un tir raté de Jean-Alain Fanchone devenu un improbable centre. Brahmia, en embuscade au 2 e poteau, se précipite et redresse la course du ballon, mais le gardien belge du HAC a bien fermé son angle et repousse du pied (43 e).

Plus les minutes passent et plus les Bleus semblent avancer dans une impasse, pris dans la nasse de Havrais qui ne se découvrent pas d’un fil, mais vont savoir sauter sur leur seule occasion. En l’occurrence un une-deux Jovial – Fofana conclu victorieusement par le premier d’un tir croisé du droit à bout portant (61 e).

« Nous allons jouer notre peau »

Le désastre tant redouté par toute une région prend forme. Et encore l’arbitre Cédric Cotrel se montre-t-il bien indulgent sur une intervention litigieuse de Guillaume Lacour sur le même Jovial qu’il aurait pu sanctionner d’un penalty (69 e). Mus par l’énergie du désespoir – la seule chose qui leur reste – les hommes de Pascal Janin vont jeter leurs dernières forces dans la bataille. Sur un corner de Gueye, une tête de Sikimic rebondit sur le haut de la transversale normande (80 e). Dans la minute suivante, Maire échoue sur un Vanhamel encore une fois décisif.

Au moment où tout semble perdu, même l’honneur, Jean-Alain Fanchone va offrir un nul inespéré et miraculeux à des Bleus en mort cérébrale. Le latéral expédie, du gauche et des 25 m, une merveille de coup franc dans la lucarne gauche havraise (90 e + 3). « Nous allons jouer notre peau à Châteauroux, mais les Castelroussins aussi », doit bien constater Pascal Janin. « Tout le monde aura la pression. Que le meilleur gagne. »

La Berri de Papin ou le Racing de Janin risque fort de rester sur le carreau.

Stéphane Godin

[D520]

Une lueur d'espoir

Lors de son dernier match de la saison à domicile, le Racing était quasiment condamné à la relégation en National jusque dans les arrêts de jeu. L'égalisation de Fanchone a repoussé la terrible échéance, mais les Strasbourgeois restent sous la menace. Ils sont contraints de ne pas perdre à Châteauroux, dans une semaine.

En même temps que son tableau noir, son habituelle casquette et ses affaires pour le petit séjour dans le Berry, Pascal Janin sera bien inspiré d'apporter une calculette. L'avenir du Racing tient à des comptes d'apothicaire, car Lacour, Rodrigo et les autres n'ont pas gagné, hier. Ils ont même longtemps mérité de perdre, incapables d'enchaîner trois passes d'affilée et de proposer l'ombre d'une idée de foot.

« On s'est donné les moyens de se sauver »

Mais un coup franc de Fanchone, pendant les arrêts de jeu, a rallumé l'espoir d'un maintien, qui reste suspendu à un fil. « C'est le point de l'espoir, a considéré Stéphane Cassard, au coup de sifflet final. Il était important de marquer. On s'est donné les moyens de se sauver. » Dans six jours, le portier et ses coéquipiers joueront leur tête à Châteauroux. Une victoire leur permettrait de se maintenir, un nul d'espérer. Dans tous les cas, une défaite leur serait fatale (lire ci-contre). Longtemps, une forme de fatalité semblait s'être invitée, hier, sur le pré. Attendu le mors entre les dents au coup d'envoi, le Racing laissait la peur s'installer, après un quart d'heure prometteur. Sa faiblesse offensive sautait aux yeux. La façade du chef d'oeuvre en péril paraissait bien décrépie. Qui pour marquer, s'était-on interrogé la veille de la rencontre. A la pause, en dépit de trois (tout petites) escarmouches, le mystère demeurait entier. Ledy et Brahmia, guère soutenus par le milieu de terrain, subissaient les impacts. Les Normands pouvaient finalement jouer au petit trot. Et puis, rompant l'ambiance d'enterrement, le kop de la Meinau finissait par donner de la voix, au retour des vestiaires, pour donner une tonalité plus positive à un environnement fort silencieux. Cela semblait donner du coeur à l'ouvrage et rompre la torpeur générale. L'illusion durait une dizaine de minutes. Car Jovial se chargeait de plomber l'ambiance, de rapprocher un peu plus le Racing du crash. Il pointait alors au 18e rang du classement. Déjà très faibles à l'extérieur, les Strasbourgeois n'apparaissaient guère fringants, ni même méritants pour leur dernière à la maison. Au passage, l'arbitre fermait les yeux sur une intervention litigieuse pour stopper un énorme rush de Jovial. Enfin, il y eut bien l'expression de l'énergie d'un désespoir. Mais Vanhamel, en dépit d'une sortie hasardeuse, constituait un dernier rempart infranchissable. Parfois pris en grippe par le public alsacien, Fanchone ôtait finalement la venimeuse épine du pied en réussissant une merveille de coup franc « platinesque », son premier but de la saison. L'horizon se faisait un peu moins rouge sang. Le Racing quittait la zone vermillon en même temps qu'il arrachait un point presqu'inespéré.

« Une armée qui va au combat »

« On est toujours en dehors des trois dernières places, remarquait Janin dans les couloirs de la Meinau. Les pronostics ne vont pas nous être favorables (ndlr : le Racing demeure sur une série de quatre défaites en déplacement, sans avoir inscrit le moindre but). Mais il y aura autant de pression sur nos épaules que sur celles de nos adversaires. On va se mettre dans les conditions d'une armée qui va au combat. » Nul doute qu'en face, Jean-Pierre Papin, l'entraîneur berrichon, s'efforcera également de remonter ses protégés pour le dernier combat. Un an presque jour pour jour après avoir raté la montée à la Mosson, le Racing jouera pour ne pas descendre à Gaston-Petit. Quel triste perspective...

François Namur

[D520]

D'une insigne faiblesse

Face à une équipe havraise rajeunie et guère encline à bousculer son adversaire, le Racing s'est montré défaillant dans le jeu et l'esprit. Un comble pour une équipe censée laisser son coeur sur le terrain. Le vent de la révolte, qui a parcouru la Meinau dans les dix dernières minutes, laisse un âcre goût de gâchis.

CASSARD (***) : le premier ballon qu'il touche, c'est celui qui termine sa course au fond de ses filets, sur la frappe croisée de Jovial (61e'). Le gardien alsacien n'a pas eu à s'employer par la suite, les attaquants havrais se montrant peu remuants.
LACOUR (**) : le capitaine a longtemps paru sans ressort sur son flanc droit, multipliant les mauvais choix. A haussé le ton dans les dix dernières minutes.
MAIRE (****) : même si Mendes et Jovial, les deux attaquants havrais, l'ont joué détendu, le défenseur central s'est montré rassurant et combatif. Cette dernière vertu n'a pas été partagée par l'ensemble de ses coéquipiers.
SIKIMIC (****) : même s'il s'est laissé "jongler" sur le but de Jovial, le grand Serbe n'a jamais baissé les bras. C'est lui qui a initié la révolte dans les dix dernières minutes, se battant comme un damné aux avant-postes. Jusqu'à provoquer le coup franc salvateur. Dans l'esprit, le meilleur Strasbourgeois, et de loin.
FANCHONE (***) : une soirée en trompe-l'oeil pour le latéral gauche. Pas dans le coup le plus clair du temps, il est parvenu à éviter le désastre dans les arrêts de jeu, grâce à sa balle brossée sur coup franc.
BRAHMIA (**) : volontaire, à défaut d'être franchement percutant sur les ailes, le néo-pro se crée quand même la plus grosse occasion de la première période, en reprenant du plat du pied un centre de Fanchone (43e'). Remplacé par DE CARVALHO (66e'), que personne n'a vu sur la pelouse de la Meinau.
BANING (non noté) : meilleur Strasbourgeois en début de match. S'est même retrouvé en position favorable sur un centre au deuxième poteau de Lacour (11e'), sur lequel il s'applique trop. Touché, il cède sa place à BAH (26e', **), de retour de blessure et clairement en manque de rythme.
RODRIGO (**) : on est en droit d'attendre bien plus d'un joueur aussi expérimenté. S'il a récité sa partition sans fausse note à la récupération, le Brésilien n'a jamais haussé le ton, ni incité les siens à aller de l'avant. Assez décevant, à l'image de sa saison.
OTHON (**) : une bonne frappe du gauche à l'angle de la surface (30e') laisse augurer une soirée productive. Las, le meilleur passeur du Racing est rapidement rentré dans le rang, manquant cruellement de volonté.
GUEYE (**) : a remplacé poste pour poste Marcos, transparent mardi dernier à Guingamp. Dans un rôle de "neuf et demi", la révélation du début de saison n'a pas été plus efficace que le Brésilien. Trop jeune, trop tendre, trop mou, pas dans le rythme.
LEDY (**) : le petit avant-centre s'est démené comme un beau diable sur le front de l'attaque. Avec ses moyens. Ce qui ne pèse hélas pas bien lourd face à une défense de Ligue 2, encore moins quand les ballons exploitables se font rares. Remplacé par ZENKE (77e').

Séb.K.

* : mauvais match ** : match médiocre *** : match correct **** : bon match ***** : très bon match ****** : match exceptionnel

en gras , pour moi hier soir les 3 qui en voulait avec Brahmia

mais je n'ai pas compris pourquoi Othon a joué à droite et Brahmia à gauche !!!!
completement débile !!!

[argueti]

La vidéo

[L'homme de la vallée]

Vu que Châteauroux n'a d'autre choix que la victoire...

On va se faire bouffer. Papin jubilera.
Buengo & Co vont nous massacrer avec délectation.
J'espère que non mais vu notre parcours à l'extérieur j'y crois vraiment pas.

[silex57]

Ben on va peut être gagner justement vu notre parcours à l'extérieur

[Tenor]

Lorsqu'on est pas fichu de gagner un match sur une saison à l'extérieur, que l'on peine à gagner à domicile, que l'on s'écroule complètement en fin de championnat, que l'on ramène qu'un petit point par ci et par là avec l'aide de Dieu, non non et non avec notre troupeau de 30 chèvres sous contrats et un staff complètement isolé, la L2 est devenu un luxe pour nous.
Le classement reflète notre saison : les points, les buts marqués et encaissés, les reste ce n'est que maintenant de la supputation.
Il y a une certaine fable qui dit qu'il faut partir à temps, nous nous avons trop longtemps hiberné et le réveil est difficile.
Le club va descendre, pas les joueurs, car ils ne seront de toute façon quoi qu'il arrive plus là la majeur parti
Quels glands dans ce club et quelle risée. Perdre la montée en L1 à la dernière journée et l'année suivante descendre la dernière journée en National...voir plus bas encore.
Merci à Ginestet le fossoyeur du club

[Stan]

Ben on va peut être gagner justement vu notre parcours à l'extérieur

J'ai du mal à saisir la logique, mais soit !

[silex57]

Ben je suis optimiste, s'il faut gagner un match à l'extérieur c'est celui là !!

[argueti]

Dire qu'avec une victoire hier on en parlait même plus ...