Direction Nationale de Contrôle de Gestion (DNCG)

[Roswell Man]

Verdict le 9/12 pour Grenoble.

[urotsukidogi]

Le cauchemar va-t-il se poursuivre à Grenoble ? Déjà enlisé dans une crise sportive grave - le club relégué de Ligue 1 cet été est bon dernier de L2 -, Grenoble doit faire face à une situation financière alarmante. Selon L'Equipe de samedi, la DNCG a demandé aux actionnaires de verser 5 millions sur un compte bloqué avant jeudi, qui correspondrait au budget prévisionnel du club isérois. Le GF 38 pourrait se retrouver en dépôt de bilan. La seule solution pour l'éviter semble être la reprise totale ou partielle du club.

Si c'était le cas c'est sauvetage d'une équipe en L2 supplémentaire ou montée d'une national, la première solution je crois

[argueti]

Le poids des litiges

Au moment même ou presque où se déroulera l’assemblée générale de la SASP, le RCS devrait prendre connaissance aujourd’hui du verdict de la DNCG. Les procès en cours aux Prud’hommes influeront-ils sur sa décision ?

Après son audition le 25 novembre, le Racing devrait donc être fixé aujourd’hui - au plus tard demain- sur son sort. La DNCG doit, selon les dirigeants bas-rhinois, rendre son verdict, à la lumière des documents et éclaircissements qu’elle leur avait réclamés il y a quinze jours. A-t-elle exigé d’eux une garantie financière du même ordre que celle qu’elle a demandée à Grenoble (Ndlr : 5 millions d’euros à verser sur un compte bloqué avant jeudi) ? A priori, non, de source proche de la LFP.

Le 10 novembre en conseil de surveillance, Jafar Hilali avait annoncé l’abandon potentiel de 2,8 millions de son compte courant d’associé pour équilibrer - si besoin - le budget 2010-2011. Mais le dossier présenté deux semaines plus tard devant le gendarme financier de la Ligue évoque un abandon de 2,55 millions (dont 150 000 serviraient au recrutement de trois joueurs au mercato). Pour compenser, Hilali a intégré à l’exercice 2010-2011 un bonus de 309 000 euros sur la vente de Magaye Gueye à Everton (Ndlr : si l’international espoirs dispute 15 matches officiels avec le club anglais) et 270 000 liés au litige avec l’Espanyol Barcelone sur son ancien attaquant Thievy Bifouma.

Suffisant pour convaincre la DNCG ? À voir. Car on peut se demander si celle-ci sera encline à faire preuve de clémence à l’égard d’un club aux prises avec de multiples litiges prud’homaux non provisionnés. En complément des informations données dans notre édition du 25 novembre, voici la liste des procès prud’homaux générés par les propriétaires londoniens depuis leur arrivée le 4 décembre 2009 (entre parenthèses, les montants exacts réclamés par les plaignants) : Julien Fournier (ancien président, 1,783 million), Pascal Janin (ex-coach, 290 000), Valérie Bonjour (ex-assistante de direction, 175 000 euros), Jean-Claude Thiry (ex-préparateur physique, 173 000 euros). Ces trois derniers font l’objet d’une procédure de licenciement pour faute grave.

Trois licenciés économiques aux Prud’hommes

À ces conflits déjà connus s’ajoutent désormais les procédures lancées par trois des six salariés licenciés économiquement cet automne et déjà dédommagés à ce titre. Thomas Azan (chargé des relations presse et webmaster), Catherine Cassel (billetterie) et Jean-Pierre Cochet (ex-directeur financier) contestent les critères qui ont conduit à leur départ et espèrent à eux trois 410 000 euros de réparation.

Outre ces risques d’un montant global de 2,83 millions, d’autres litiges antérieurs courent toujours : Jose Luis Chilavert (8 millions, dont 704 000 provisionnés), Noureddine Bouachera (100 000 euros, sans provision), Jean-Marc Furlan (470 000 euros, dont 288 000 provisionnés) et Gilbert Gress (460 000 euros, sans provision). Soit un risque potentiel de 11,86 millions, même si tous les plaignants n’obtiendront évidemment pas la totalité de leurs demandes.

L’ex-président Luc Dayan a par ailleurs intenté une action en justice contre les dirigeants londoniens du Racing et table désormais sur 250 000 euros d’arriérés d’honoraires et de dommages-intérêts.

S.G.

[urotsukidogi]

Bon ça sent le "on va l'avoir dans l'cul" gros comme une maison cette histoire

[PoY]

Jme demande comment les ex-salariés décident du montant qu'ils vont demander, parce que ca me semble énorme....

[Its_me]

Pour ce genre de licenciement, ils peuvent demander l'équivalent de la prime de précarité (10% de tout ce qu'ils ont gagné durant leur contrat) ainsi que l'équivalent des salaires qu'ils auraient touchés jusqu'à ce qu'ils retrouvent un boulot similaire (dans la prog informatique c'est estimé à 3 mois), plus un préjudice moral qui varie en fonction de l'ancienneté.

[argueti]

Après y aura des jugements, ces montants c'est le max. Pas sur que ça arrive très souvent ...

[argueti]

Un Noël sans provisions

L’assemblée générale de la SASP (1) RCS a mis hier en évidence une sous-évaluation des provisions sur risques liés aux procès prud’homaux en cours. Selon le commissaire aux comptes, 4,6 millions qui auraient dû être provisionnés ne l’ont pas été.

Jafar Hilali était attendu ce mercredi à la Meinau. D’abord pour évoquer la situation du centre de formation. Ensuite pour participer à l’assemblée générale de la SASP Racing au salon des présidents. Mais le 4 e président de l’ère londonienne n’est pas venu. Officiellement pour « raisons personnelles ». Officieusement pour un rendez-vous lié au projet de nouveau stade. Mardi, il était d’ailleurs en Suisse pour approfondir avec la société helvétique HRS le projet de cette dernière, alternative à celui monté par l’entreprise allemande de BTP, Max Bögl. Les deux dossiers tourneraient autour d’un coût de construction d’environ 85 millions d’euros. Sans, a priori, tenir compte des aménagements extérieurs. Le financement serait pour l’essentiel public (70 millions pour les collectivités, 15 pour le privé).

Quelle qu’ait finalement pu en être la raison, l’absence de Jafar Hilali a fait mauvais effet auprès des actionnaires minoritaires alsaciens, de moins en moins nombreux à assister aux AG. « On nous a parlé de raisons personnelles. Je veux bien le concevoir », note ainsi Dominique Pignatelli. « Mais sur le plan symbolique, il n’est pas normal que le président du directoire n’assiste pas à ce grand moment démocratique de la vie d’un club que constitue l’assemblée générale. Au-delà de ça, certains documents fournis étaient incomplets et, parfois, erronés. Nous n’avons même pas reçu les rapports des commissaires aux comptes. »

En l’absence de Hilali, Alain Fontenla, président du conseil de surveillance, et Christophe Cornelie, président délégué, ont mené les débats. Sans convaincre leur auditoire. « En tant qu’ancien président du conseil de surveillance, je suis très triste », fulmine Patrick Adler (vice-président de l’époque Egon Gindorf), « il n’y a aucune note d’espoir. »

« Je suis très déçu », lui fait écho Michel Wild, le représentant de Gindorf et de la société Eurodirect, « Nous savons tous que le club est dans une situation financière pas très brillante. Les problèmes restent entiers. Ils sont les mêmes depuis un an. Les Londoniens n’arrivent pas à s’intégrer et nous n’arrivons pas à leur faire confiance. Les dissensions sont énormes. Les échanges ne sont jamais constructifs. Je m’inquiète, parce que je pense que les provisions pour litiges ont été insuffisantes et sous-évaluées. Tout ça n’est pas très sérieux. »

1,247 million de déficit en 2009-2010

Ces provisions pour litiges ont de fait constitué le thème principal de cette énième AG 2010. Selon nos informations (« L’Alsace » d’hier), le risque maximal encouru par le RCS dans les procès prud’homaux engagés contre lui s’élève à 11,86 millions d’euros. Le club n’a provisionné que 1,65 million. « Le commissaire aux comptes Jean-Brice de Turckheim a estimé lors de l’AG que 4,6 millions de risques réels n’avaient pas été provisionnés », dévoile l’ancien président délégué Jean-Luc Herzog.

En réalité, depuis le licenciement en juin 2009 de Jean-Marc Furlan, qui réclame 470 000 euros (Ndlr : 288 000 ont été provisionnés), le Racing n’a plus provisionné le moindre litige. Il a même clos 2009-2010 sur un déficit de 1,247 million. Léonard Specht et Dominique Pignatelli ont voté contre ces comptes 2009-2010. Les autres Alsaciens se sont abstenus. « J’ai regretté que ce passif n’ait pas été comblé par un nouvel abandon de compte courant des propriétaires londoniens », fait observer Pignatelli. Des abandons qui, toutes périodes confondues, s’élèvent à 7,44 millions d’euros, avec clause de retour à meilleure fortune. Autrement dit : remboursables à plus ou moins long terme.

La DNCG s’est sans doute penchée sur ces éléments. Plus, évidemment, sur le budget prévisionnel 2010-2011. Hier soir, son verdict n’était toujours pas tombé. Ce devrait être pour aujourd’hui.

Stéphane Godin

Seulement sur les 12M y en a presque 8 pour Chilavert, ce qui n'arrivera d'après moi jamais ...

[PoY]

« Je m’inquiète, parce que je pense que les provisions pour litiges ont été insuffisantes et sous-évaluées. Tout ça n’est pas très sérieux. »

Oui et les litiges pré-londoniens, n'ont pas été plus provisionnés que ca par Ginestet ou autres (Proisy pour le litige Chilavert) non plus, alors bon
Je veux bien qu'ils soient pas doués les londoniens, mais au bout d'un moment faut ptet arrêter de tirer à boulets rouges sur l'ambulance, déjà qu'elle a 3 pneus de crevés...

[urotsukidogi]

Malheureusement c'est un état de fait. Franchement on va voir exactement ce qu'en dit la DNCG mais je ne vois pas comment on pourrait remonter la pente. Même avec une hypothétique montée en L2, on ne trouvera jamais assez de rentrées pour faire face à tout ce qui doit nous arriver. Le club est mort je le crains.