Jafar Hilali

[argueti]

les joueurs disent être en osmose avec fournier
ils étaient aussi en osmose avec janin

Tu sors ça d'où ?

[télésupporteur]

relit les commentaires de l'année dernière

[argueti]

Pas dans la réalité je te l'assure

[argueti]

« Un bilan match après match »

Jafar Hilali a accepté de rompre le silence. Le président assume ses méthodes, se dit obsédé par les résultats et n'envisage pas un échec dans l'opération remontée.

- Pouvez-vous expliquer ce qui a inspiré vos envies de changer d'entraîneur avant de tourner casaque, tandis que votre équipe avait commencé 2011 par deux victoires en trois rencontres en déplacement ?
- Je n'ai pas du tout la même analyse des résultats. Ce qui a vraiment changé la donne dans mon esprit, cette semaine (ndlr : la semaine dernière), c'est la défaite de Cannes. Il y a le résultat, mais il y a surtout la manière dont ce match a été perdu (1-0). Ma responsabilité est énorme par rapport au club, à ses salariés, à la ville. La question posée est la suivante : les joueurs ont-ils conscience de l'importance de la montée ? En jouant comme à Cannes, il était évident que non. On me parle de Rodez, de Poissy. Mais il est presque normal à mes yeux que Strasbourg gagne sur ces terrains. Ce n'est pas un exploit.

«Le problème et la solution, ce sont les joueurs»

- Finalement, la victoire en Coupe de France vous a fait complètement changer d'avis. Ne s'agit-il pas d'un comportement de girouette ?
- Samedi, ce n'était pas le même match qu'à Cannes. Nos joueurs étaient plus forts. Et pourtant, c'était les mêmes sur la pelouse. J'ai été fier d'eux. Et d'un autre côté, ça m'a foutu les boules. En mettant sur la sellette Laurent Fournier, on se retrouve avec un résultat comme ça. C'est comme si les joueurs ne couraient pas pour Strasbourg mais pour leur entraîneur. Au final, le problème, ce sont les joueurs. Et la solution, ce sont les joueurs. Sur le terrain, à part Jocelyn Ahouéya, tous étaient là pour le premier match de la saison face à Évian en Coupe de la Ligue.

- Considérez-vous que c'est tenable de diriger le Racing en recourant à des menaces extrêmes pour obtenir des résultats ?
- Mon objectif, c'est la montée. Mes méthodes ne plaisent peut-être pas en Alsace. Mais je suis prêt à m'asseoir sur deux ou trois valeurs pour que les objectifs soient atteints. Peut-être que je suis cynique. Mais Aulas ne l'est-il pas ? J'ai peut-être perturbé la vie du groupe, mais n'y a-t-il pas la qualification au bout ?

- Auriez-vous brandi la menace du limogeage de Fournier sans jamais vraiment l'avoir envisagé ?
- J'ai rencontré Peter Zeidler, mais aussi Gérald Baticle à Lille. Avant hier (samedi), je n'étais pas sincèrement convaincu de la capacité du coach à emmener le Racing en L 2. J'assume la méga-pression imposée sur le groupe. Elle ne doit pas retomber car il y a deux matches capitaux dans la semaine pour envisager la montée. Il y a eu de grosses discussions ces derniers jours. Après Cannes, c'était tendu. Comme tout le monde en Alsace, j'avais une boule au ventre. Je ne concevais pas que les joueurs aient pu aller au casino. Samedi, j'ai vu un bon état d'esprit sur le terrain, avec un coach qui a les joueurs derrière lui. Le stress peut être salutaire. Je n'en étais pas convaincu avant.

« Les sentiments n'ont jamais fait gagner un match »

- Mais vos décisions interviennent depuis Londres. Votre absence au club ne nuit-elle pas à leur légitimité ?
- J'assume aussi l'environnement anglo-saxon dans lequel j'évolue. Laurent Fournier voulait de la concurrence dans son groupe. Je le mets en concurrence avec d'autres. Je le maintiens jusqu'à la fin de saison, mais il y aura un bilan match après match. Il comprend ma démarche. C'est un vrai pro. Et franchement, dans la marche du club, à part en situation de crise, le rôle du président est secondaire. Il n'y a plus d'intermédiaire entre moi et les salariés du Racing, c'est vrai. La solution d'un président-salarié n'a rien apporté sauf peut-être en termes de communication. Je suis le principal actionnaire, mais les résultats sont le fait du staff technique et des joueurs. S'ils décrochent des trophées, je ne jouerai pas au parasite, la victoire leur appartiendra. Ma conception du rôle de président peut poser problème, mais c'est comme ça. Je sais que le Racing suscite encore beaucoup de sentiments, mais les sentiments n'ont jamais fait gagner un match.

Propos recueillis par Fr.N.

[silex57]

Ben au risque d'en fâcher quelqu'uns moi j'adhère à ce discours !

[Gotcha]

la vache, il se compare avec Aulas, on est foutus ... !

sinon, si j'étais président, moi aussi apres le match de cannes j'aurai viré l'entraineur car c'était pas permis de placer une compo pareillement défensive sur le terrain et de n'avoir aucune occaze du match....

maintenant, j'apprécie aussi de lire un discours un peu ambitieux, ça change des soupes à moustache et plessis....
avoir de l'ambition c'est bien, mais ça veut pas dire qu'il faut réagir dans l'urgence systématiquement, là niveau Com c'était catastrophique et on a encore été la risée de la france...

[urotsukidogi]

Je suis très géné vis à vis de cette interview, déjà parce que j'ai beaucoup de mal avec le niveau de langage proposé '"ça me fout les boules" etc..) mais surtout par le fond.
Le niveau de jeu à Cannes était nul, absolument vrai, les joueurs se sont battus face à Evian, là je dis attention, à Cannes 9 défensifs, 2 défensifs, contre Evian, l'équipe était beaucoup plus équilibré et là c'est ça passe ou ça casse. Bref si la conclusion est bonne, l'analyse est mauvaise, la seule bonne raison de virer Fournier c'est la compo du match face à Cannes, il a merdé sur la tactique et c'est bien là la seule chose que contrôle un entraineur.
En plus le "on le maintien jusqu'à la fin de l'année"" suivi de "on fera un bilan match par match" c'est parfaitement crétin. La varie bonne réaction c'est "j'ai dit à l'entraineur que je ne voulais plus voir une compo et un non match comme à Cannes, il sait que si cela se reproduit on en tirera les conséquences" Là t'es clair argumenté et on peut te suivre dans cette démarche.
La gestion à distance on s'en fout effectivement, les résultats c'est le sportif qui les obtient.
Par contre sa remarque sur Pacy et Rodez c'est normal qu'on gagne ces matchs là, on ne peut que le rejoindre (et regretter que le passage à la DNCG cet été n'aie pas été mieux préparé).
Attention à ce type qui balance des vérités mais dont le cheminement logique est foireux, un jour cela le conduira à des conneries irrécupérables.

[Maneo]

Peut-être maladroit dans sa communication et sa gestion. Mais pas vraiment éloigné de dures réalités !

[Tenor]

Tout à fait d'accord avec URO

[télésupporteur]

et si c'était simplement le comportement d'un patron