Les Arbitres

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Franck Schneider, désigné siffleur d’élite

Arbitre amateur en temps normal, le Strasbourgeois Franck Schneider a été propulsé samedi dernier au cœur d’un des chocs de la Ligue 1 entre l’AJ Auxerre et le Paris SG, suite au remplacement par la Ligue de tous les arbitres pros. Retour sur cet incroyable baptême du feu.

Il aurait en principe dû passer son samedi soir « pépère » en famille, dans les Ardennes. Il l’a finalement passé au stade de l’Abbé Deschamps, sous les yeux de 12 000 spectateurs, entre les joueurs de l’AJ Auxerre et ceux du Paris Saint-Germain. Alors forcément, quand il a appris le changement de programme, l’arbitre alsacien Franck Schneider, qui officie généralement en 3 e division nationale, a d’abord cru à une bonne blague. « Et puis, au bout de quelques secondes, j’ai reconnu la voix du responsable, dit-il, dans un sourire. Il m’a alors expliqué que nous étions tous réquisitionnés pour remplacer les arbitres habituellement titulaires de Ligue 1*. J’ai vite retrouvé mon sérieux… »

À défaut de filer dans les Ardennes, le natif de Strasbourg s’est donc retrouvé dans l’arène. La grande, la belle, la prestigieuse. Celle dans laquelle tout arbitre rêve un jour d’entrer le sifflet au bec. « La Ligue 1, c’est le must, glisse-il. J’ai déjà sifflé en L2, mais ça n’a pas grand-chose à voir. Tout est différent et amplifié : l’environnement, la pression, le bruit, la vitesse du jeu. Pendant 90 minutes, c’est une grosse décharge d’adrénaline Oui, c’est ça, j’ai vraiment pris du plaisir. »

À 31 ans, cet ancien joueur du Sporting Schiltigheim et de Kronenbourg a suffisamment roulé sa bosse dans le milieu pour savoir que ce cadeau tombé du ciel aurait très bien pu être empoisonné. Une seule erreur d’appréciation et personne ne se serait gêné pour lui mettre le destin brisé d’Auxerre ou du PSG sur le dos. Sa prestation fut heureusement sans fausse note. « J’ai bien commis quelques petites erreurs, comme chaque samedi, mais aucune d’entre elles n’a eu d’incidence sur l’issue du match. Au final, j’étais plutôt content. Je me suis vraiment appliqué à rester moi-même et à ne pas surjouer. Changer ma manière d’arbitrer au prétexte que j’avais en face de moi des stars de Ligue 1 aurait été le meilleur moyen de passer à travers. Certains ont prétendu qu’on a davantage parlé avec les joueurs, qu’on a fait ceci ou cela, ce n’est pas mon cas. »

Les affaires, la réservation de l’hôtel, les questions de logistique : Franck Schneider n’a pas non plus touché à ses rituels d’avant-match. À l’exception toutefois du téléphone portable qu’il n’a pas souhaité décrocher. « Je ne pouvais pas l’éteindre car j’attendais des appels de collègues arbitres. J’ai pu voir qu’il vibrait beaucoup plus souvent que d’habitude. Mais il était évidemment impensable de donner la moindre interview avant ce match. Je suis resté dans ma bulle. »

Quelques instants avant d’entrer sur la pelouse, les mots de Youri Djorkaeff, présent sur les lieux en qualité de consultant télé, lui ont également fait du bien. « Il m’a dit de rester zen, de profiter de l’instant et de prendre du plaisir. Franchement, c’était sympa de sa part. » Les joueurs eux-mêmes y sont allés de leur petit mot d’encouragement. « Ils m’ont dit : ‘’ On va être avec vous m’sieur l’arbitre’’, rigole Franck Schneider. Bon, ça ne les a pas empêchés de râler au premier coup franc et de retrouver certaines de leurs habitudes. »

Fidèles à eux-mêmes, les milieux de terrain Makelele ou Pedretti ont donc levé les crampons dans les duels, l’entraîneur parisien Antoine Kombouaré a grogné sur son banc et le Brésilien Nene est tombé parfois à cause du vent. « Mais au final, on a fait notre petit match tous ensemble, résume-t-il, tranquillement. Le fait que personne n’a rien trouvé à redire au coup de sifflet final prouve simplement que toutes les familles du football peuvent s’entendre et cohabiter. »

Des étoiles et des souvenirs plein la tête, « à commencer par le but phénoménal de l’Auxerrois Chafni », l’homme en noir bas-rhinois s’apprête désormais à retrouver la relative intimité des matches de National, loin des lumières de l’élite. « Et je n’éprouve ni déception ni amertume, s’empresse-t-il de préciser. Chacun est sa place et il n’y a aucun problème là-dessus. Nous ne sommes pas meilleurs que les arbitres de L1. Nous n’avons pas leurs capacités ni leur expérience du haut niveau. Samedi dernier, j’ai simplement eu la chance de vivre un moment que je n’oublierai jamais. »

*Les arbitres professionnels, qui demandent une augmentation et plus de respect sur le terrain, ont voulu, le week-end dernier, retarder le début des matchs de L1. La Ligue les a fait remplacer par des amateurs.

le 09/03/2011 à 00:00 par Pierre Chatelus

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L’arbitre a tout faussé

Après avoir tenu la dragée haute à Guingamp durant 50 minutes, les Colmariens sont tombés hier soir pour la troisième fois d’affilée au Stadium (0-3). L’arbitre de la rencontre, qui a sifflé à sens unique au point d’être déterminant sur l’ouverture du score guingampaise, n’a malheureusement pas été à la hauteur de l’événement.

On joue depuis cinquante minutes lorsque le Colmarien Guillaume Créquit, victime d’un coup de coude, reste au sol dans le camp de Guingamp. L’arbitre du match, M. Perreau Niel, qui avait déjà interrompu les débats à deux reprises en première mi-temps alors que des joueurs bretons étaient également restés au sol, ne bronche pas et laisse jouer les visiteurs qui remontent le ballon. Giresse, dans la surface tente sa chance, mais trouve Perraud sur la trajectoire du ballon qu’il repousse malheureusement dans les pieds de Scarpelli. Ce dernier n’a alors plus qu’à ouvrir le score (0-1).

Ce but provoque le courroux des Colmariens qui se précipitent sur l’homme en noir (en jaune pour l’occasion). Ce dernier se retrouve les quatre fers en l’air avant de se relever et de dégainer un carton jaune en direction de Benoît Haaby, déjà averti à la 14 e. Dans la foulée, il expulse également Dédé Hermann, le préparateur physique des Verts. « On arrive à trois sur lui pour s’expliquer, raconte Cédric Liabeuf, et il tombe, tout seul, je le précise.Sans doute vexé de s’être emmêlé les pédales, il sort le carton jaune à Benoît, sans doute parce qu’il était au centre. Franchement, si on l’avait bousculé, il aurait sorti le carton rouge direct. C’est scandaleux. On bosse durant toute la semaine pour finalement se faire entuber. On ne veut peut-être pas de nous en National, mais on a encore quatorze matches et on a envie de continuer. »

Deux penaltys oubliés

Cette décision arbitrale n’était pas la première en défaveur des Alsaciens. Durant la première période, déjà, Régis Kittler et ses camarades avaient dû faire face aux décisions de M. Perreau Niel qui avait visiblement choisi son camp. L’entraîneur guingampais Gourvennec et ses hommes n’en demandaient pas tant. Dans son arbitrage à sens unique, il a notamment oublié deux fautes dans la surface de réparation, sur Liabeuf (32 e) et sur Souyeux (45 e) qui auraient peut-être mérité d’être sifflées. « Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour obtenir un penalty, poursuit Liabeuf. Tout le monde a vu la faute sauf l’arbitre. »

Sans complexe, les Verts étaient pourtant immédiatement entrés dans le vif du sujet. Sous l’impulsion d’un Guillaume Créquit qui a fait parler sa puissance dès l’entame du match, les hommes de Damien Ott se procurent la première grosse occasion, par le grand attaquant justement, dont la tête est déviée de justesse par Samassa (4 e). Créquit se met encore en évidence sur un débordement (26 e) et sur un tir en pivot que le gardien breton doit dégager en corner.

Comme face à Amiens, Rouen ou encore au Racing, les Colmariens butent face à la défense renforcée de Guingamp qui avait opté de jouer essentiellement le contre. « On a respecté notre plan de jeu, avoue Jocelyn Gourvennec. Le jeu de Colmar nous a gênés, mais on a été rigoureux et exigeants en attendant le contre pour marquer. » Car en première période, il n’y a pas grand-chose à signaler côté breton, si ce n’est deux tentatives de Charrier (8 e et 40 e) sans véritable danger pour Perraud. Celles de Souyeux (41 e et 45 e), côté colmarien, ont connu un sort identique, Samassa les accompagnant des yeux en sortie de but. « On est rentrés aux vestiaires avec un sentiment de cohérence, se souvient Damien Ott. On savait qu’il fallait tenir le 0-0 le plus longtemps possible et qu’on trouverait l’ouverture. »

L’influence d’un arbitre

L’En Avant, qui a néanmoins décidé de mettre un peu plus de pression après la pause, se procure deux grosses occasions par Scarpelli, dans les cinq mètres, dont le tir est repoussé par Perraud (46 e), et par Giresse, dont le ballon piqué sur une passe d’El Jadeyaoui passe de peu à côté (50 e).

Mais le meilleur était donc à venir lors de cette fameuse 51 e minute. « L’arbitre a été déterminant durant tout le match, note l’entraîneur des Verts, furieux. Il a eu trop d’influence sur le résultat, et ce n’est pas acceptable à ce niveau. On a tous vu qu’il est complètement passé au travers. C’est trop flagrant pour être vrai. »

La double sanction a évidemment plombé la fin de match des Colmariens qui ont souffert face à des Guingampais en supériorité numérique. Scarpelli est tout près de doubler la mise de la tête (64 e), ce qu’El Jadeyaoui, qui se joue de Meslien à droite, réussit en prenant Perraud à contre-pied en feintant un centre (69 e). Deux minutes plus tard, Holbein commet l’irréparable sur El Jadeyaoui dans la surface et le penalty est transformé par Giresse (0-3, 71 e) Sur l’action, l’arbitre sort un nouveau rouge à l’encontre de Kittler, qui venait sans doute de lui dire son fait. « À armes égales, notre prestation était cohérente, poursuit Damien Ott. Mais quand les règles du jeu ne sont plus les mêmes pour les deux équipes, c’est difficile voire impossible. »

La fin de match était pénible et alors que l’horloge indiquait 89 minutes et 50 secondes l’arbitre sifflait déjà la fin de la partie. Jusqu’au bout, ou presque, M. Perreau Niel aura donc été à côté de la plaque.

Hubert Himburg

LOLO tu en pense quoi de ces arbitres cette année en National .
il y a quand même de sacrés erreurs de jugements pour rester polis !!!!

il a arbitré en L1 lors de match Caen St-Etienne
selon les DNA papier , il n'a pas sifflé un pénalty indiscutable pour les verts ....
un stage de formation serait utile ....

[lolo]

Allez hop, tout le monde en stage:
l'arbitre pour siffler ou pas des pénalties
les colmariens pour apprendre à se tenir pendant un match, voire même pour apprendre le respect tout court...

[PoY]

lolo il aime pas colmar, il a trop peur qu'ils deviennent la 1ere équipe d'Alsace

[lolo]

Lolo n'aime pas le Colmar d'aujourd'hui, qui ne ressemble plus du tout au Colmar de la saison dernière. Nuance...
Y'en a qui ont pris le melon, et ça va vite se redégonfler en fin de saison...

[argueti]

C'est un trio arbitral turque qui a oeuvré ce soir à la Meinau.

Pour avoir discuté avec Pascal Fritz, le représentant de la LAFA, arbitre international de Futsal, c'est un programme d'échange de l'UEFA.

Le trio est jugé comme "prometteur" dans son pays et officie après dans d'autres pays sous les yeux de superviseurs et de caméras qui permettront de regarder leur match ensuite.

Vraiment un très bon arbitrage ce soir

[baskath]

Oui, l'arbitrage était plutôt bon ce soir. Il s'agissait tout de même d'un match plutôt facile à arbitrer je pense.

[Its_me]

Y'en a qui ont vu le résumé de Evian-Lorient hier soir ?
L'arbitrage était catastrophique ! C'est hallucinant de voir de telles prestations à ce niveau. Et dire que depuis cette année il officie aussi en Ligue Europe ...
Le nom de l'accusé ? Saïd Ennjimi !

[Stan]

Ennjimi est une tanche, c'est pas nouveau.

[Tenor]

en Allemagne ce n'est guère mieux sur ce que j'ai pu observer hier soir à la Sportschau...des incohérence, mais bon,
d'ailleurs un arbitre turc a fait une tentative de suicide dans son hôtel avant le match