[10/11] 36ème J: Luzenac / Strasbourg - 1/1

[Gotcha]

oui, le clap de fin va arriver, la guillotine rode.

pour moi, c'est à domicile que le racing a essentiellement merdé .... on a fait beaucoup trop de nuls à domicile cette saison. Et nuls à domicile = incapacité à imposer son jeu...

[D520]

Un peu plus près de l’enfer

Le Racing ne sera probablement pas en Ligue 2 la saison prochaine et ne fera certainement plus partie du monde pro par là même. En dépit d’une réaction après le repos, les hommes de Laurent Fournier ont concédé le nul à Luzenac, hier.

De notre envoyé spécial à Luzenac

Albert Gemmrich, a bien fait d’envisager le pire. Devant des présidents de clubs, le numéro un de la Ligue d’Alsace a répondu à une question pertinente. « Et si le Racing descendait en Division d’honneur, comment ferait-on ? ». L’élite régionale passerait à 15 clubs, a garanti l’ancien champion de France.

À petits pas

Il faut sans doute s’y préparer. Au regard de sa catastrophique situation financière, de la cacophonie qui règne à sa tête, le club plus que centenaire était tenu à bout de bras depuis trois mois par son équipe. En enchaînant un quinzième match sans défaite depuis l’échec à Cannes (1-0), Sikimic, Gurtner et les autres ont néanmoins mis fin à une autre série, celle de trois victoires d’affilée en déplacement. S’ils avaient relancé leurs chances de remonter et fait naître l’espoir, ils n’avancent plus qu’à petits pas depuis huit jours. Or Guingamp, victorieux sur la pelouse d’Alfortville (0-6), et Amiens, vainqueur de Rouen (2-1), filent grand train. Ils sont devant avec un match en plus à jouer. Hier, la bande à Fournier n’a pas fait preuve de l’indispensable supplément d’âme pour faire pencher la balance au regard du fonctionnement de son club ou plutôt de ses dysfonctionnements. Sur une pelouse drue, préparée pour organiser le piège dans un stade bucolique, petit royaume des Lilliputiens du foot, le Racing a d’abord sombré, complètement engoncé dans son costume de favori, complètement dépassé par l’envie de joueurs habitués à tenir tête aux gros du National. Pendant un mi-temps, Luzenac a imposé sa loi de la tête, des épaules, du cœur et de tout le reste. Pour battre la mesure, Guerbert, dont on devrait reparler à l’échelon d’au-dessus étant donné les convoitises dont il fait l’objet, avait des allures de Messi.

Apathie alsacienne

C’est sans doute (un peu) lié à son talent, surtout à l’apathie alsacienne. Le Racing n’existait pas, prenait de plein fouet le schéma tactique malin, construit pour exploiter un terrain beaucoup plus long que large. Noro avait beau darder quelques éclairs sur coups de pied arrêtés, à la réception, l’Ariégeois sautait plus haut, courait plus vite, voulait plus fort. « Notre début n’était pas comme on voulait », a admis Jocelyn Ahouéya, le meilleur Strasbourgeois hier. Pour le grand bonheur des visiteurs, l’isard n’a donné qu’un coup de corne significatif lors de son long temps fort. Dao a été à la réception d’un corner joué en deux temps de Guerbert et les Strasbourgeois étaient dans de sales draps, acculés sur leur but, sans guère d’idées dans un jeu un peu plus désorganisé par la sortie de Belvito, à moins que cela ne soit par l’entrée de Yenga, transparent. Le public de Paul Fédou se plaisait à rêver. Il a été douché par l’inefficacité de ses attaquants, combinée à l’opportunisme de Ledy à la réception d’un coup franc de Stéphane Noro au retour des vestiaires.

Sikimic a peur

L’idée d’un surprenant renversement de tendance a ressurgi jusqu’à l’expulsion de Mathlouthi. Si la perspective d’un KO a plané dans la dernière demi-heure, les deux combattants n’ont pas été départagés, chacun un point dans sa besace. Mais le -2 enregistré sur Guingamp et sur Amiens risque de plomber définitivement le panorama. Laurent Fournier tente de garantir l’impeccable mentalité de sa troupe pour les échéances à venir : « Il va falloir qu’on gagne nos cinq matches. On a envie, on va s’accrocher ». L’extra-sportif, néanmoins, ne manque plus de perler. « On est en retard, oui, c’est vrai, mais on est en retard sur tout, a fulminé le capitaine Sikimic, qui en a gros sur la patate comme ses copains. C’est juste sur le terrain qu’on est à l’heure. On se sent seul. Je me sens seul avec mon coach, nos supporteurs et mon équipe. J’espère que l’on va monter parce que le club et la région ne méritent pas de végéter en National. Mais j’ai peur. »

À force de tirer le diable par la queue, les dirigeants du Racing semblent n’avoir jamais autant approché leur club de l’enfer.

Fr.N.

[D520]

Un pied dans le vide

Malgré un 15 e match consécutif sans défaite, le RCS, tenu en échec hier à Luzenac (1-1), lâche du lest sur Amiens, en route vers une Ligue 2 que Bastia a déjà rejointe, et surtout Guingamp, qui a dynamité Alfortville (6-0). Avec trois points de retard et un match de plus à cinq rencontres de la fin, le RCS aura besoin d’un miracle pour monter.

Ce n’est pas encore une certitude mathématique. Mais en concédant hier à Luzenac son 2 e nul consécutif, le Racing n’a pas seulement abandonné deux points, il a aussi laissé derrière lui une partie de ses illusions et de ses rêves de retour immédiat en Ligue 2. Cette 36 e journée a confirmé l’inquiétude que Laurent Fournier exprimait à quelques minutes du coup d’envoi : dans le bouillant contexte strasbourgeois, l’entraîneur du RCS sait l’équilibre de son groupe d’une grande fragilité. Lui qui, depuis des mois, s’est efforcé de maintenir la cohésion dans son effectif contre vents et marées redoutait que le bel édifice sportif qu’il a tenté de préserver finisse par se lézarder. A fortiori à Luzenac où, avec Créteil, il avait été étrillé en début de saison passée (4-1).

L’entame du match va donner corps à ses craintes. Même si Nicolas Belvito a raté une tête qui aurait pu permettre aux Bleus d’ouvrir le score (6 e), Milovan Sikimic et les autres vont mettre genou à terre dès la 11 e. À l’origine, un centre de Guerbert ajusté de la gauche au 2 e poteau. À l’arrivée, une tête parfaitement croisée de l’ex-défenseur toulousain et bastiais Issou Dao, libre de tout marquage et qui se rappelle au bon – mauvais ? – souvenir d’un Racing avec lequel il avait été en contacts, sans suite, il y a quelques saisons.

Le Racing est logiquement mené, empêtré dans le quadrillage savamment tissé par la défense ariégeoise. Pour ne rien arranger, Nicolas Belvito, titularisé en pointe, se blesse tout seul au genou gauche et doit quitter prématurément le terrain, sans doute victime d’une rupture des ligaments croisés (16 e). Une fois seulement, sur une erreur d’appréciation du gardien local, parti à la pêche, le RCS va être en position d’égaliser. La flèche Mathlouthi devance la sortie hasardeuse de Grégori et, excentré côté gauche, redresse le ballon qui file entre les jambes de Mignotte, mais aussi le long de la ligne de but (40 e).

Encore un coup de pied arrêté

Comme souvent ces derniers temps lorsqu’il est en panne d’imagination, le club bas-rhinois va s’en remettre à un coup de pied arrêté. Après Alfortville (trois fois) et Créteil, c’est la 5 e fois consécutive. On joue la 48 e et Stéphane Noro va distiller sa 7 e passe décisive lors des 11 dernières journées. Opportuniste, David Ledy vient en couper la trajectoire de la tête pour marquer son 8 e but — le premier depuis le 5 mars contre Gueugnon — et remettre les siens dans le sens de la marche.

Malheureusement pour Fournier et ses hommes, un geste lourd de conséquences, qui traduit la nervosité d’un effectif livré à lui-même va intervenir à la 68 e. Repris par un défenseur luzenacien, Ali Mathlouthi s’écroule et est averti pour simulation. Il perd ses nerfs, s’emporte contre l’arbitre et est aussitôt exclu. Il devait rater la réception d’Orléans mardi pour une accumulation de cartons jaunes. Il manquera vraisemblablement deux autres matches, dont le choc de samedi prochain à Amiens.

Pour les Bleus, l’affaire se complique sensiblement. Elle aurait pu très mal tourner si le rentrant Malfleury avait mieux ajusté sa reprise du droit dans les 16 m (86 e). Malgré ce 15 e match sans défaite, le Racing perd le contact. Amiens, vainqueur de Rouen 2-1, est inaccessible, en route vers une L 2 qu’a déjà rejointe Bastia. Et Guingamp, qui a puni Alfortville sur un score de tennis (6-0), possède maintenant trois points d’avance, avec un match de moins.

Pour un RCS à qui il ne reste que cinq rencontres, ça ne sent pas bon. D’aucuns diraient que ça sent le sapin. C’était déjà le cas en coulisses. Ce matin, ça l’est presque aussi sur le terrain.

[argueti]

« On se sent seul »

À l’image du capitaine Milovan Sikimic, gagné par un sentiment d’abandon, le groupe sportif du RCS regrette d’être livré à lui-même. La colère commence à gronder dans les rangs et ça n’augure rien de bon pour la fin de saison.

Milovan Sikimic s’est arrêté de lui-même hier soir à la sortie des vestiaires du stade Paul-Fédou de Luzenac. « Je vais vous parler. J’ai quelque chose à dire. » Après quelques considérations sur le nul concédé par son équipe (1-1), le 2 e consécutif, le capitaine du Racing a lâché quelques formules qui en disent long sur son amertume et celle de ses coéquipiers, livrés à eux-mêmes depuis des semaines.

Le 7 février, lors de sa dernière visite à Strasbourg, le président Jafar Hilali avait, dans le vestiaire, promis aux joueurs d’être plus présent, tous les mercredis au moins. Depuis, il n’a plus jamais remis les pieds à la Meinau. Et la rancœur gagne ainsi peu à peu un effectif qui tente tant bien que mal, par ses perfs sur le terrain, de sauver ce qui peut l’être. « Comme le dit le coach, ça commence à me gonfler. Ici, nous savions ce qui nous attendait. Le nul n’est pas un mauvais résultat. C’est celui de la semaine dernière contre Créteil à la Meinau qui fait mal. Les autres ont gagné. Nous avons fait un faux pas. Notre retard de trois points est-il trop important ? Vous savez, au Racing, on est en retard sur tous les plans. On est juste à l’heure sur le plan sportif et on sait très bien qui est en retard… Avec mon équipe, mon coach, je me sens seul, nous nous sentons seuls. J’espère vraiment que nous allons monter, parce que ce club et cette région ne méritent pas de végéter en National. Mais j’ai peur. »

Bien sûr, les Bleus s’efforcent de faire bonne figure. Jocelin Ahoueya assure que ses partenaires et lui y croient toujours. « C’est une mauvaise opération, c’est sûr. Nous étions venus pour prendre les trois points. Avant la rencontre, nous avions pour objectif de remporter les six dernières rencontres. Nous allons tout faire pour gagner les cinq autres. Notre but, c’est de prendre 15 points. Nous resterons positifs jusqu’au bout et ne lâcherons rien. »

« Je sais que ce sera difficile »

Laurent Fournier tient un discours sensiblement identique, même s’il avoue une certaine déception. « Si nous avions joué à 11 jusqu’au bout, nous aurions pu l’emporter. En première période, nous n’avons pas été présents. Nous nous sommes fait bouffer dans les duels. Nous avons été surpris de l’agressivité et du jeu direct de Luzenac, alors que nous étions prévenus. Maintenant, nous allons essayer de battre Orléans mardi et nous verrons. J’espère que Créteil et Luzenac afficheront contre Guingamp la même motivation que contre nous. Peut-être devrons-nous gagner nos cinq derniers matches pour monter. Nous allons tout faire pour. Il faut s’accrocher. Nous allons combattre, nous battre, même si je sais bien que ce sera difficile. » À plus forte raison si les intérêts personnels des joueurs, abandonnés sur un bateau strasbourgeois en perdition, commencent à prendre le pas sur l’intérêt collectif. Si près de la fin de saison et compte tenu du contexte, ce serait presque naturel.

[Tenor]

oui, le clap de fin va arriver, la guillotine rode.

pour moi, c'est à domicile que le racing a essentiellement merdé .... on a fait beaucoup trop de nuls à domicile cette saison. Et nuls à domicile = incapacité à imposer son jeu...

c'est absolument vrai.
qui ne parvient pas à l'emporter à domicile ne peux pas créer un engouement
il n'y a jamais eu en cours de saison un semblant de supériorité sur les autres équipes,
c'est dommage d'avoir laissé échappé autant de points à domicile ce qui fait la différence en fin de parcours..
bien sûr, comme nous en avons l'habitude depuis plusieurs saisons, il y aura beaucoup de regrets...
et les saisons se suivent et se ressemblent...
depuis le match de CF à Ohlungen, j'avais dit que cette équipe joue bien, mais n'est pas faite pour le combat ...la suite me donne raison
James BLUNT était bien seul dans ce club, sans aucun soutien, ni du public, ni de ses employeurs

[fan_racing]

Pour moi, ça vient aussi et surtout du fait que Guingamp est non seulement un au moins aussi bon candidat à la montée que nous, mais en plus et SURTOUT qu'on a mis six mois avant de voir un joueur de niveau Ligue 2 confirmé débarquer au milieu de terrain. Tous les autres sont méritants dans l'ensemble, il n'y rien à dire de ce côté-là je trouve, mais ils sont quand même issus du CFA/CFA2. On a été obligé de courser une équipe aussi bonne que nous et qui avait 13 points d'avance.

Maintenant quand on parle des manquements à domicile, je suis en partie d'accord. Je serais juste un peu plus nuancé. Il y a quand même eu des matchs où l'adversaire n'a pas existé contre le Racing. Mais sur d'autres on s'est fait promener, et ça c'est plus gênant pour un candidat à la montée, même si c'est arrivé à Guingamp aussi. Contre Créteil ou Plabennec, on aurait pu perdre que ça n'aurait pas été immérité. On manque souvent grandement de tranchant sur les ailes (dès que Brahmia est là on sent tout de suite la différence) et surtout de réalisme. On a gaché vraiment beaucoup d'occasions servies sur des plateaux cette saison.

[FM17]

On est à notre place...Bastia et Guingamp ont une meilleure équipe que la nôtre. Amiens a été meilleur à la Licorne que nous à la Meinau...
Rien à voir avec la honteuse descente de l an dernier où on aurait jamais finir dans les 3 derniers...
Je pense néanmoins qu une remontée en L2 n aurait en rien changé les problemes du Racing...Peut être allons nous gagner du temps en repartant de zéro finalement.

[urotsukidogi]

Le problème c est que le zéro risque d en être un vrai de vrai avec rien du tout. Il faudrait vraiment un type ambitieux en tous cas avec une vision à moyen terme et une envie soutenjeu par un appui financier crédible même si il n est pas mirobolant. Evian profite plus aujourd'hui de l appui d image de Danone que réellement de sa manne financière. Monter une telle équipe n est pas délirant financièrement. La on voit ce que sont de vrais financiers.

[alphons]

.Peut être allons nous gagner du temps en repartant de zéro finalement.

repartir de dh a des avantages et des inconvenients.
- en dh il y aura des repreneurs, plus de dettes, plus de proces en cours
mais le racing sera en dh, ne jouera pas a la meinau, pertes des sponsors, perte du centre de formation, licenciements obligés d une grande partie du personel, perte du statut pro et aumoins 4 annees perte du statut professionnel.....

[argueti]

Depuis 5 ans (Ginestet si tu nous lis ...) le Racing a comblé ses dettes et ses déficits avec la vente de joueurs ...

A chaque descente ils ont été vendus ... moins cher que leurs valeurs.

Aujourd'hui, y a plus rien !

De tout façon y a pas d'alternative, c'est dépôt de bilan et fin 105 ans d'histoire ...