Le SO n'est pas mort ... enfin quoi queSO a écrit :Mail de J HILALI à L'Equipe & DNA 03.05.2011
Bonsoir François,
Je me permets de mettre Monsieur BARROSO de L'Equipe en copie et je voulais également te dire que cet échange sera également mis sur le site du Club après la publication dans les DNA.
Tu trouveras ci dessous, en rouge, les réponses à tes différentes questions. Merci de bien vouloir les retranscrire en état et dans leur intégralité afin de respecter mon point de vue et mon droit de réponse face toutes les critiques que je reçois actuellement.
Cordialement,
Jafar
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Depuis quelques semaines, la SASP que vous présidez, et l'Association, dirigée par Patrick SPIELMANN, s'opposent en une guerre ouverte. L'Association a clairement indiqué son souhait de trouver un arrangement après la dénonciation de la convention. Elle est prête à consacrer une partie de sa trésorerie exceptionnellement positive (de l'ordre d' 1 million d'euros) à aider le secteur pro mais à condition de trouver un accord. Pourquoi refusez-vous tout accord, voire toute discussion, alors que la Municipalité vous y enjoint ?
« L’Association a dénoncé la convention voilà plus d’un mois dans le seul but de nous faire du chantage au numéro d’affiliation, comme elle l’a fait auparavant avec les dirigeants précédents et avec nous l’an dernier, pour que l’on subventionne le Centre de formation au niveau qu’elle le souhaite. Nous avons averti à plusieurs reprises Monsieur SPIELMANN (de visu, par téléphone, par emails et par LRAR) que l’on n’acceptait pas ses méthodes. L’Association ne cherche pas à aider la section pro, c’est une évidence. Dès le départ, j’ai proposé la solution qui aurait arrangé tout le monde et évité tout ce cirque sur la place publique : le transfert de cet argent (294 K€ + 73 K€ pour les kinés + 300 K€) en échange d’un solde de tout compte qui aurait réglé les erreurs du passé (bizarrement validées par les Commissaires aux Comptes, dont notamment Jean-Brice de TURCKHEIM, du Cabinet MAZARS, qui semble, de plus, être le conseiller de Monsieur SPIELMANN) dues à la non refacturation à la SASP de ces employés mis exclusivement à la disposition du Centre. Encore une fois, ma proposition a été rejetée et nous devons malheureusement passer par la voie légale pour devoir arbitrer. La justice, à la différence des politiques, se basera sur la convention et les faits. Nous attendons déjà une première réponse ce mardi. A titre d’informations, l’Association : - ne nous a jamais invités à aucune réunion de travail sur la nouvelle convention ; - ne nous a jamais demandé ce que l’on souhaitait intégrer dans la nouvelle convention. Comble du ridicule, ils nous ont proposé, à 1 jour de la date butoir, la même convention, pourtant floue d’après leurs propres dires, pour une année supplémentaire, avec les mêmes termes et conditions. Au final, leur seule revendication n’a rien à voir avec les intérêts du Centre et du Club : ils souhaitent avant tout qu’il n’y ait pas de poursuites judiciaires à leur égard contre les malversations (abus de bien sociaux) qu’on a dénoncé. Quant à la municipalité, elle ne propose aucune solution équitable. Elle est même paradoxalement devenue le principal problème dans ce dossier en s’obstinant à aller dans le sens de certains intérêts locaux, contre les intérêts du Racing, et en voulant jouer un rôle d’arbitre que personne à la SASP ne lui a demandé. Nous avons l’impression que les erreurs n’ont pas été retenues suite à l’appel surréaliste du « Tire-bouchon », qui nous a obligé à choisir à contrecœur un président sympathique mais complètement « has-been » qui a fait le choix de garder Pascal JANIN (malgré ses fautes professionnelles) et qui a composé l’essentiel de l’équipe de la première partie de saison.
A quoi sert-il de garder un centre de formation avec un budget de 2,5 millions d’euros qui correspond au budget des trois quarts des clubs en National ?
J’ai proposé à Alain DREYFUS, honorable Président du FC Mulhouse, d’utiliser dorénavant le Stade de l’Ill, qui est entièrement pris en charge par la Ville de Mulhouse. Il a accepté l’idée. J’ai été jusqu’à proposer une association intelligente pour créer un grand club alsacien que je souhaite renommer Racing Club de Strasbourg-Mulhouse, avec un centre de formation à Strasbourg et un stade gratuit à Mulhouse pour accueillir notre équipe première. A quoi sert-il de jouer à la Meinau alors que tout le monde sait que c’est un gouffre financier, qui coûte plus de 2 millions d’euros (dont 500 K€ uniquement pour l’entretien de la pelouse) ?. Il s’agit d’une réalité économique qui pénalise forcement la qualité de l’équipe première. Pas un seul club en National ne paye ou n’entretient son stade évidemment à part à Strasbourg. Alain FONTANEL est un énarque brillant, mais il ne faut pas oublier que la politique sportive de la Mairie parle d’elle-même. Nous ne cherchons pas à polémiquer sur ce point, mais nous souhaitons que les ingérences du politique dans la SASP, qui n’est plus dans le giron public, cessent une fois pour toute. Je ne parle même pas de la sortie saumâtre dans la presse de Monsieur Robert HERRMANN qui a dû oublier au passage sa gestion passée du dossier Racing. En pourtant, je reste convaincu qu’ils que les élus veulent bien faire. »
Comment pouvez-vous ne pas laisser apparenter votre position de principe, d'être remboursé des salaires de quatre salariés pour une somme annuelle de 300 000 euros, à un désir d'aboutir au dépôt de bilan pour faire incomber à l'association la responsabilité de la faillite ?
« Nous ne demandons pas à l’Association de nous aider, mais de nous rembourser ce qu’elle doit à la SASP. Nous n’avons jamais souhaité aller au dépôt de bilan. Avec les 7 millions que j’ai investis comment pourrait-on imaginer cela ? Comme je le dis souvent à Laurent FOURNIER, nous pensons que la montée en Ligue 2 est encore possible. Il faut y croire. Moi, j’y crois. Nous avons dès le départ pris le soin d’alerter tout le monde sur la politique de Patrick SPIELMANN dans ce dossier, qui coïncide bizarrement avec le retour de Léonard SPECHT dans le Conseil d’Administration de l’Association. Nous connaissons parfaitement les tenants et les aboutissants du Club et de l’Association. L’un ne peut aller sans l’autre. Nous avons toujours fait preuve de mesure et n’avons jamais cherché à mettre la pression sur dans ce dossier, mais nous avons décidé de ne pas non plus nous laisser faire non plus.»
En dépit de l'improbabilité d'une remontée, les salaires du mois d'avril, des joueurs et des autres employés, seront-ils payés ?
« Il n’y de plus aucun rapport de causalité. Nous allons assurer la trésorerie jusqu’à la fin de la saison comme nous l’avons expliqué à nos Commissaires aux Comptes. La troisième procédure d’alerte sera levée, comme les autres, dans les prochains jours. C’est maintenant la troisième procédure d’alerte qui sera une nouvelle fois levée comme vous le verrez ces prochains jours. Ce Club a encore beaucoup de richesses, même si le défaitisme règne chez beaucoup de personnes qui ne comprennent absolument rien à de ce qui se passe dans ce Club. Je pense notamment aux UB90, groupe de jeunes manipulés, qui cherchent depuis le début de la saison à envoyer le Club en dépôt de bilan, et qui sont devenus la honte du football alsacien. Heureusement qu’il existe d’autres familles de supporters supporteurs dans ce Club. »
Moult fournisseurs déplorent le non-paiement de nombreuses prestations. Votre absence de Strasbourg, assez mal perçue par le groupe de joueurs, ne doit-elle pas être apparentée à une forme de fuite ?
D’après Milovan SIKIMIC, les joueurs se sentent seuls, alors qu’ils ont le coach, le staff, les vrais supporters, le Directeur Général et moi-même derrière eux. C’est un peu fort non ? A la place de Laurent, je n’aurai pas pris SIKIMIC comme Capitaine, mais bref, il fait comme il veut. Notre implication est de 300 % dans ce Club. La critique est facile, mais nous sommes là et bien là. Il existe quelques légers retards de paiement, mais le nécessaire sera fait, notamment quand Patrick SPIELMANN cessera de bloquer les fonds en accord avec notre budget prévisionnel. En tant que nouveaux propriétaires, nous refusons de cautionner les graves erreurs du passé. Je reste convaincu qu’une solution va être trouvée rapidement. Nous ferons tout pour empêcher un dépôt de bilan du Racing, même si nous devons être les seuls à vouloir sa survie. »
La convocation devant la DNCG, mercredi, devrait aboutir à la rétrogradation du Club. Avez-vous des solutions pour l'empêcher ?
« Mais de quelle rétrogradation parlez-vous ? Nous sommes simplement, au même titre que Grenoble, convoqués pour faire un point sur cette situation abracadabrantesque. Le Club a encore beaucoup d’actifs qui vont nous permettre d’assurer sa pérennité. »
Le refus de signer des contrats d'aspirant, de stagiaire etc. avec des jeunes prometteurs du club ne constitue-t-il pas la preuve de votre désengagement en cours au Racing ?
« Mais absolument pas. Nous avons clairement dit à l’Association que nous ne pouvions pas envisager de financer une année supplémentaire le Centre de Formation. Nous avons proposé des solutions de financement lors d’une réunion de travail au mois de janvier qu’ils n’ont malheureusement pas voulu approfondir. A partir d’un moment, il faut qu’ils assument leur position. Que les choses soient claires, nous ne sommes pas la banque du Centre de Formation. Pour votre information, en 15 ans ce Centre a couté 45 millions d’euros et n’a rapporté que 28 millions d’euros. C’est à la LAFA de s’occuper de la formation des jeunes de la région. Que fait Albert GEMMRICH à part critiquer comme tout le monde la direction actuelle ? Trop c’est trop. Ce travail dans le Club, il fallait le faire. Tout le monde le sait et jamais personne n’a osé s’attaquer au mal profond de ce club. »
La somme de 10 millions d'euros que vous avez estimé pour vendre le club est-elle bien raisonnable ?
« Ce qui est navrant, mais symptomatique, est que les seuls alsaciens qui souhaitent racheter le Racing voudraient le faire après une liquidation judiciaire. Depuis mars 2011, l’une de mes sociétés financières, Carousel Finance SA détient 100 % de F.C. Football Capital Ltd, la holding de contrôle de la SASP. J’invite donc les investisseurs à discuter directement avec moi, sans passer par la Mairie, car il n’y a pas de droit de préemption avec Carousel Finance SA que je suis disposé à vendre. Concernant la somme de 10 millions, ce n’est rien d’autre que : - les 7 millions que j’ai déjà investis, dont 3,5 millions d’euros de compte courant que nous pensons abandonner, ce qui n’est pas encore fait car cela dépendra de mon accord lors d’une prochaine AG, nécessaire afin d’équilibrer les comptes du Racing pour cette saison sportive afin de maintenir le Club au moins en National ; - la plus-value sur Kévin GAMEIRO qui rapportera potentiellement plus de 3 millions ; - le potentiel vente de joueurs que nous estimons à plus de 4,3 millions ; - la marque qui est estimée à 1,8 millions d’euros, etc.
Mais où est donc le prix exorbitant ?
Manchester United est valorisé à plus d’un milliard d‘euros. Ne pensez-vous pas que le RCS, avec tout le travail que nous faisons depuis notre arrivée et tout l’argent investi pour sauver ce patrimoine européen, malgré l’abandon à l’EURO 2016, ne vaudrait pas au moins 1 % de ce club anglais ? Il faut respecter les investisseurs, même s’ils sont différents, car je sais que c’est le non-dit de toute cette histoire. »
Merci d’avance, Jafar
J'adore la première partie ... mais

                
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