[10/11] 41ème J: Strasbourg / Bayonne - 2/0

[Tenor]

si j'ai bien compris, tout le personnel qui travaille pour la sécurité est gratos ...quel enculé

si j'étais le conseiller du préfet, je reverrai ma position vite fait bien fait, et lui enverrai la facture

[PoY]

dans l'administration il y a d'autres chats à fouetter et des réunions dont la teneur sont d'une toute autre importance

Oui comme "Qui paiera l'apéro demain à 11h30 ?"

[Tenor]

également,... Tssst SVP, merci

[D520]

dans l'administration il y a d'autres chats à fouetter et des réunions dont la teneur sont d'une toute autre importance

Oui comme "Qui paiera l'apéro demain à 11h30 ?"

non, non : c'est: "quelle est l' entreprise qui pourrait nous inviter à manger demain ???"

[Tenor]

[argueti]

http://www.rcstrasbourg.fr/

C'est quoi cette photo d’hélicoptère

[Pinon]

Merci au stub d'avoir fait un imprime écran du SO

Message aux supporters

Mes chers Supporteurs,

Toutes les garanties que j'ai souhaité pour assurer votre sécurité m'ont été radieusement offertes. La sécurité sera assurée par la présence de 46 stadiers qui acceptent d'effectuer la prestation pour 1'euro symbolique.

De plus,afin de mieux vous protéger, nous aurons le renfort de la police Nationale qui mettra a disposition a titre exceptionnel 50 de ses agents.

Dans ces conditions,j'ai donné mon accord pour que le match contre Bayonne n'ai plus lieu a huis clos.

J'ai donc le plaisir de vous annoncer la réouverture de la billetterie.

Nous espérons dorénavant un match a guichet fermé.

Venez tous nombreux pour nous soutenir

Allez les Bleus

Jafar Hilali

[urotsukidogi]

Passer du huis clos au guichet fermé. Il manque vraiment pas d'air celui là.

[fan_racing]

Dans les deux cas les guichets seront fermés ... ou pas.

[argueti]

Ouvrez les portes !

Pour garder une chance d’accéder à la Ligue 2, les Strasbourgeois n’ont d’autre alternative que de forcer le verrou d’un Aviron Bayonnais qui joue sa survie, ce soir (20 h) dans une Meinau ouverte au public. La menace de huis clos brandie par le président Jafar Hilali a fait pschitt.

C’est le dernier round. Le seul à même de permettre au Racing de rester debout une semaine encore au moins. Peut-être même un peu plus si Laurent Fournier et sa troupe réussissent l’impossible, l’impensable, l’incommensurable exploit d’aller chercher « le sacré Graal » de l’accession en Ligue 2, alors que leur président Jafar Hilali a tout fait pour leur savonner la planche cette semaine.

Contrairement à ce que souhaitait l’homme d’affaires londonien, le dernier match de la saison, ce soir (20 h) contre Bayonne, premier relégable, ne se jouera pas à huis clos. La Meinau sera bien accessible à un public plus que jamais désireux de pousser son équipe vers une 20 e et dernière victoire, dût-elle être inutile si Guingamp bat Rodez dans le même temps et ne perd pas à Rouen le vendredi 27.

L’entraîneur strasbourgeois, qui, mardi, avait dit sa façon de penser au directeur général Christophe Cornelie, éminence grise de Hilali à Strasbourg, a accueilli la nouvelle avec soulagement hier peu après 20 h, même s’il n’avait jamais douté de cet heureux dénouement. « Je suis super content pour les joueurs et les spectateurs. Ils vont pouvoir être à 200 %. Le danger de perdre sur tapis vert était réel. J’ai été membre durant deux ans de la commission de discipline de la Ligue et je sais que les sanctions peuvent être très sévères. Mais quand je l’ai dit aux dirigeants, personne n’a voulu m’écouter. »

Jafar Hilali a fini par entendre raison, si tant est que l’expression puisse s’appliquer à son irrationnel comportement. Pendant cinq jours, le propriétaire du Racing a réussi à transformer l’avant-match d’un Strasbourg – Bayonne de National en réplique des bouillants PSG – OM des années 1990. À écouter le président, on aurait même fini par croire que le RCS s’apprêtait à accueillir les hordes de hooligans de l’Etoile Rouge de Belgrade venus tout casser à la Meinau en décembre 2005 un soir de Coupe UEFA.

« Une discussion musclée »

Le bon sens l’a donc emporté, sans doute un peu aidé par la persuasion des autorités (voir ci-dessous). En politique diplomate, l’adjoint aux finances de Strasbourg, Alain Fontanel, se contente d’évoquer « une discussion musclée (Ndlr : avec Hilali). Ce qui compte, c’est le résultat. Les supporters pourront être là. Les associations se sont engagées à bien se comporter et ont appelé à venir le plus nombreux possible pour fêter l’entraîneur, l’équipe et, pourquoi pas, la L2. On peut espérer 10 000 spectateurs. »

La Meinau va ainsi pouvoir vivre une fête que Jafar Hilali, honni par le public alsacien, aurait gâchée sans état d’âme s’il n’avait craint, sans doute, que sa responsabilité pénale ne soit engagée en cas d’incidents graves. « Malgré le déploiement d’un dispositif de sécurité renforcé, il n’y a pas de raisons de dramatiser, ni de s’inquiéter », assure désormais Alain Fontanel. « Les associations de supporters seront présentes dans le calme. »

Hormis Hilali, qui en a vraiment douté ? Sûrement pas l’élu municipal qui, depuis plusieurs semaines, assiste aux matches avec sa fille de deux ans dans les bras.

Bref, à moins d’une nouvelle gesticulation du président-propriétaire dans la journée, on va enfin parler foot aujourd’hui. Pour un match aussi vital pour le club, ça aurait dû être le cas toute la semaine. Mais Jafar Hilali, qui ne s’y entend guère en matière de ballon rond, a voulu bâillonner le public contre les Bayonnais et probablement cru que pour jouer à guichets fermés, il fallait fermer les guichets.

Heureusement que son entraîneur et ses joueurs, à l’irréprochable comportement professionnel cette saison, savent, eux, parfaitement ce qu’ils ont à faire…

Tout ça pour ça

Après une réunion d’une heure hier à l’hôtel du préfet, les autorités ont obtenu que la rencontre de ce soir ne se joue pas à huis clos.

« Tout ça pour ça », « Beaucoup de bruit pour rien » : le cinéma et le théâtre, dont les titres ci-dessus se réfèrent aux œuvres du réalisateur Claude Lelouch et de l’auteur anglais William Shakespeare, sont une mine d’or inépuisable pour qualifier la tragi-comédie mise en scène depuis le week-end dernier par Jafar Hilali. Pendant cinq jours, le président du Racing aura une fois encore réussi à faire diversion et passer au second plan le dernier match de la saison de son club, décisif dans la course à la montée en Ligue 2.

Mais dans la grande partie d’échecs qu’il avait entamée avec les instances administratives et sportives pour obtenir le huis clos, l’homme d’affaires londonien, souvent si habile à manipuler les gens comme des pions, a perdu la partie. Mal protégé dans sa tour de Londres, le roi Jafar 1 er (1), qui avait emprunté ces derniers jours la diagonale du fou, a été mis mat hier soir par les autorités. Les amoureux du football à Strasbourg auraient pourtant tant aimé qu’il soit brillant.

Au terme d’une réunion d’une heure à l’hôtel du préfet entre Alain Fontanel, adjoint aux finances de la Ville, Christophe Krebs, directeur de la sécurité du RCS, le directeur départemental de la sécurité publique et le directeur de cabinet du préfet, la menace de huis clos a été levée.

Même si Alain Fontanel a indiqué à la sortie que « sans l’accord de Jafar Hilali, il n’aurait pas été possible au propriétaire du stade (la mairie), ni à l’autorité préfectorale de faire ouvrir les portes, puisqu’il y a un vide juridique en la matière », le « boss » de la City a reculé. Et pas seulement parce que la Fédération avait menacé de donner match perdu au Racing, si son actionnaire majoritaire persistait. Sans doute lui a-t-il aussi été subtilement suggéré que sa responsabilité pénale serait engagée si le huis clos unilatéralement orchestré par ses soins entraînait des troubles à l’ordre public. Un argument frappant.

La Meinau sera donc ouverte au public. Le service d’ordre sera assuré par 46 stadiers – qui œuvreront bénévolement - et une cinquantaine de policiers. Dans les tribunes, les supporters n’apercevront ni Hilali, ni son directeur général Christophe Cornelie, ni aucun dirigeant influent, tous aux abonnés absents (en fait, pas abonnés du tout). Dans quel autre club que Strasbourg une telle scène serait-elle imaginable pour un match aussi capital ?

Jafar H., l’homme qui n’a pas vu une rencontre à la Meinau depuis un an et demi qu’il est propriétaire et n’y a plus mis les pieds depuis plus de trois mois, ne signera son retour ni en hélicoptère (2), contrairement à ce qu’il avait laissé entendre le week-end dernier, ni en Mini Cooper fluo, comme une rumeur incongrue l’a suggéré hier.

Avant l’épilogue sportif de ce soir, il aura à nouveau prouvé qu’il est bien le Sergueï Bubka (3) de la provocation, capable d’aller toujours plus haut. Son nouveau record n’est pas près d’être battu, sauf peut-être – sûrement ! – par lui-même. Car nul ne connaît ses limites.

(1) Comme il s’est lui-même surnommé dans un mail récent adressé au président de l’association support RCS Patrick Spielmann.
(2) Il a poussé hier la « provoc » à son comble en illustrant avec une photo d’un hélicoptère survolant le Stade de France le communiqué officiel publié sur le site internet du Racing pour annoncer la levée du huis clos. CQFD.
(3) Le plus grand perchiste de tous les temps fut le premier à franchir six mètres. L’Ukrainien a battu 35 records du monde et détient ceux en plein air (6,14 m) et en salle (6,15 m) depuis bientôt 20 ans.

Où acheter les billets ?

La billetterie de la Meinau sera ouverte dès 9 h 30 et fermera à midi. Mais pour assurer le relais au stade, une caisse sera ouverte dans la foulée. Cinq ou six le seront avant la rencontre. Par ailleurs, les 45 points de vente, dont la liste est disponible sur www.rcstrasbourg.fr, sont déjà approvisionnés. La vente de e-tickets sur le site du club fonctionne également. Le RCS suggère fortement aux candidats spectateurs d’acheter leurs billets en prévente pour éviter l’engorgement des caisses avant le coup d’envoi.

Stéphane Godin