[Ex] Claude Fichaux

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argueti
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[Ex] Claude Fichaux

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Claude Fichaux à  Lille

L'enfant de Sigolsheim, entraîneur des 18 ans du RCS, s'engagera ce matin au LOSC comme adjoint de Rudi Garcia. Une jolie promotion.

Son ami et ex-partenaire des SR Colmar et du FC Mulhouse, Marc Keller, l'avait fait venir au Racing en 2002. Sept années plus tard, l'ancien pro Claude Fichaux (40 ans), qui a d'abord entraîné les 16 ans, avant de s'occuper des 18 ans durant cinq ans, va quitter le RCS pour Lille où il est arrivé hier. Un départ précipité qui n'a pas laissé le temps aux dirigeants alsaciens de lui trouver un successeur. Le directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz assure que le poste sera pourvu avant ses vacances dans deux semaines. C. Fichaux deviendra ce matin le 2e adjoint de Rudi Garcia (Ndlr : le premier est Frédéric Bompard). Il retrouve ainsi un club dans lequel il a évolué comme joueur de 1990 à  1994.

Claude, comment s'est décidé votre départ pour Lille ?

Très vite. Rudi, que j'avais connu à  Saint-Etienne lorsque j'étais joueur et lui, adjoint de Robert Nouzaret, a été réintégré jeudi comme coach. Il m'a appelé vendredi après-midi pour me proposer de devenir son adjoint. Le soir, lors d'un repas au centre de formation, je m'en suis ouvert à  Jean-Marc Kuentz et Léonard Specht en leur demandant si le Racing accepterait de me libérer de ma dernière année de contrat. Tous deux ont considéré qu'ils ne pouvaient pas faire obstacle à  ce qui constitue pour moi une promotion. Jean-Marc me l'a confirmé officiellement lundi. Aujourd'hui (hier), je suis à  Lille. Nous sommes d'accord. Je signerai ce jeudi matin un contrat d'un an, plus deux en option. J'organiserai notamment une ou deux séances supplémentaires par semaine pour les jeunes pros.

Pourquoi seulement une année ferme ?

Parce que Rudi, qui me connaît certes très bien, a besoin de voir comment je travaille. C'est normal. Pour moi, c'est moins une question de durée que de challenge à  relever. Après 6 ou 7 ans à  la formation, je vais découvrir un autre rôle. Depuis quelques heures, je suis à  Luchin, un centre d'entraînement ultra perfectionné. C'est une opportunité que je ne pouvais pas refuser. D'autant que je reviens dans un club où je connais encore une bonne dizaine de personnes et une région où j'ai beaucoup d'amis hors foot. A moi d'être à  la hauteur.

Vous quittez l'Alsace et le Racing…

Je pars du RCS en très bons termes. Je n'oublie pas que c'est là  qu'on m'a donné ma chance, qu'on m'a permis d'apprendre ce métier. Vous savez, Gilbert Gress et Pascal Janin y sont bien revenus plusieurs fois. J'y reviendrai peut-être un jour.

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Re: [Ex] Claude Fichaux

Message par silex57 »

Je ne connais son nom que via FM manager ! ;)
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Keating
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Re: [Ex] Claude Fichaux

Message par Keating »

J'espère qu'il ne va pas emmener à  Lille les meilleurs jeunes Strasbourgeois, déjà  qu'ils ne sont pas nombreux ....
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argueti
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Re: [Ex] Claude Fichaux

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Claude Fichaux, de l’ombre à la lumière

Né à Colmar, ancien joueur professionnel du FC Mulhouse et du Racing Strasbourg, Claude Fichaux, aujourd’hui adjoint de Rudi Garcia au LOSC, a décroché avec Lille le titre de champion de France de football. Une belle récompense pour ce technicien de l’ombre.

La scène se passe le 21 mai dernier au soir, dans la salle de presse du Parc des Princes. Champion de France depuis quelques minutes seulement, après le match nul de son équipe face au PSG (2-2), Rudi Garcia est attendu par une meute de journalistes. Selon le programme officiel, l’entraîneur lillois doit en principe venir seul. Mais il débarque finalement flanqué de cinq petits hommes aux tee-shirts rouges et aux sourires en bandoulières. « Mon staff », lance alors fièrement le coach à l’assistance. « Si je ne suis pas venu tout seul, c’est pour une fois mettre en lumière tous ceux qui travaillent avec moi, poursuit-il. Ce sont eux qui ont permis aux joueurs de réaliser ce doublé. On est une vraie équipe, soudée. »

Tout est dit. Aux côtés du docteur, de l’entraîneur des gardiens, du premier adjoint, du préparateur physique et de Rudi Garcia, le Colmarien Claude Fichaux, 41 ans, est aux anges, comme en apesanteur. Ivre de bonheur, il tente de s’approprier chaque seconde et de réaliser l’exploit. Il n’y parviendra pas. Car ce n’est que le lendemain, perché sur l’autobus à impériale rouge qui traversait la cité lilloise dans une liesse indescriptible, que le 2 e adjoint de Garcia allait véritablement ouvrir les yeux. « Oui, c’est lorsque j’ai vu les dizaines de milliers de personnes chanter et danser dans les rues que j’ai saisi la portée de notre doublé coupe-championnat. Ce n’est que ce jour-là que j’ai compris ce qu’une équipe de foot pouvait apporter comme bonheur et comme fierté à une population. C’était juste énorme. Ça dépassait même le cadre du foot. D’un coup, Lille n’était plus cette ville que l’on dit bourgeoise et réservée par rapport à ses voisines du Nord comme Lens. C’était la folie à chaque coin de rue. »

Humble et réservé, l’ancien joueur du FC Mulhouse (1988 à 1990) et du Racing Strasbourg (2002-2003) ne prononcera pas le mot, mais c’était alors aussi pour lui une vraie récompense.

« Les mecs sont des acharnés de boulot »

Une conclusion presque logique après vingt années passées à sillonner le monde du foot pro et deux saisons à servir le LOSC. « Une chose est claire, c’est pour vivre des moments comme ceux-là que je me lève chaque matin et que j’essaye toujours de donner le meilleur de moi-même. Gagner un titre, c’est quelque chose de magique. Ça donne un sens à tout ce que l’on fait. Et c’est encore plus beau quand on a l’intime conviction que c’est mille fois mérité. »

Présent dans l’intimité du groupe lillois depuis l’été 2009, Claude Fichaux est forcément l’un des mieux placés pour mesurer le travail et les progrès accomplis par les Mavuba, Hazard, Rami et consorts. « Parce qu’ils sont tous potes et rigolent presque toujours lors des interviews, les joueurs donnent parfois l’impression d’être insouciants et de n’avoir gagné que sur leur simple talent intrinsèque, dit-il. Mais les mecs sont aussi des acharnés de boulot ! En deux ans, je n’ai jamais vu un joueur rechigner avant une séance athlétique ou tactique. C’est un signe fort. Le groupe a pris le pas sur les individualités. Ils ont avancé tous ensemble depuis trois ans et je crois que rien ne pouvait les arrêter cette saison. »

Responsable de la partie technique lors des entraînements, chargé d’entraîner les joueurs qui n’effectuent pas les déplacements et d’assurer la collaboration entre le centre de formation et le groupe professionnel, l’ancien milieu de terrain n’a jamais eu l’occasion de se tourner les pouces cette saison.

« Rudi Garcia sait gérer tous les paramètres »

Contrairement à d’autres techniciens de Ligue 1, « Rudi Garcia délègue beaucoup », explique-t-il, tout en assurant que le doublé lillois est « d’abord celui de Rudi ». « Ce qu’il a fait avec Lille depuis trois ans est une leçon pour tout le monde. Il a démontré qu’avec du temps et de la compétence, on peut arriver au sommet. Avec lui, on s’éclate et on apprend. Travailler avec un homme qui donne la priorité au jeu, à la percussion et à la technique, c’est d’abord un plaisir. En deux ans, je ne l’ai jamais entendu dire : ‘’ Ce week-end, on y va pour chercher le match nul ‘’. Il s’inspire beaucoup du foot espagnol et prône la verticalité dans le jeu. Et puis son management est, selon moi, proche de la perfection. Il est exigeant avec ses joueurs, sans jamais être dur. Il sait gérer tous les paramètres, sur le terrain comme en dehors. Franchement, c’est un exemple. »

Un exemple que le Haut-Rhinois s’attachera à suivre un jour ou l’autre à la tête d’une équipe professionnelle ? Pour le moment, il n’y songe pas. « Je suis très bien là où je suis. Je ne ressens pas l’envie d’être absolument dans la lumière. Je ne suis pas un carriériste. Le rôle du lieutenant fidèle me va tout aussi bien. » Le sergent Garcia peut dormir sur ses deux oreilles.

« Content pour Colmar »

Bien qu’« exilé » dans le Nord, Claude Fichaux garde un œil très attentif sur l’actualité alsacienne et plus particulièrement sur « ses clubs de cœur » (FC Mulhouse, SR Colmar et Racing Strasbourg). « Mon premier réflexe le matin est de filer sur internet et de lire la presse régionale, dit-il. J’ai été très heureux d’apprendre le maintien des SR Colmar en National. C’est un club qui bosse bien. Je suis évidemment beaucoup plus inquiet au sujet du Racing Strasbourg. Il y a à l’évidence des choses qui ne vont pas, même si je me garderai bien de donner un avis ou un conseil, étant donné que je ne maîtrise pas tout le sujet. J’en saurai plus dans quelques jours lorsque je verrai François Keller (l’actuel entraîneur de la réserve du RCS) à l’occasion du barbecue que nous organisons chaque année entre tous les anciens vainqueurs de la Gambardella en 2006. C’est notre petit rituel. Je vais aussi retrouver Grimm et Zerbini qui me donneront des nouvelles des SRC. J’ai hâte de revenir dans la région. »

Pierre Chatelus
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Its_me
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Re: [Ex] Claude Fichaux

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :Fichaux vogue à Lille

Adjoint fidèle de Rudi Garcia depuis 2009, le Colmarien Claude Fichaux s’épanouit au sein d’un LOSC à la progression exponentielle. « L’Alsace » a exploré son univers en milieu de semaine passée.

C’était les mardi 18 et mercredi 19 octobre, juste avant et sitôt après la défaite au Stadium Lille Métropole contre l’Inter de Milan en Ligue des champions (0-1), presque oubliée depuis avec le succès de dimanche contre Lyon (3-1). Après avoir convié « L’Alsace » à une découverte du domaine de Luchin, le centre d’entraînement du LOSC, et à la séance de lendemain de match, Claude Fichaux s’est confié en deux temps. Sans détour.

L’enfant de Sigolsheim, natif de Colmar, est l’adjoint de Rudi Garcia à Lille depuis le 25 juin 2009, chargé de la liaison entre le groupe pro et le centre de formation. L’ancien défenseur (426 matches de Ligue 1 et Ligue 2) a rejoint les Dogues à la demande du coach nordiste. Dans des circonstances plutôt inhabituelles. « À l’époque, Rudi avait été viré au terme de sa première année. Il a été réintégré un jeudi et m’a appelé le jour même. Le soir avait lieu le repas de l’association RCS. J’ai demandé à Léonard Specht (éphémère président du Racing de juin à août 2009) et Jean-Marc Kuentz (directeur du centre de formation) de me libérer de ma dernière année de contrat à Strasbourg (où il entraînait les U 18) . Léo a accepté en me disant qu’il ne pouvait pas me priver d’une telle opportunité. Il ne m’a pas fallu longtemps pour me décider. Ma femme avait passé quatre années en fac à Lille. Quand je lui en ai parlé, c’était réglé en un quart d’heure. »

Le Haut-Rhinois, ami d’enfance de Marc Keller, doit donc ce nouveau virage professionnel à la relation qu’il entretient depuis 1998-1999 avec Garcia. « Rudi démarrait sa carrière et était l’adjoint de Robert Nouzaret à Saint-Etienne où je jouais. Nous avons été champions de France de Ligue 2. Je ne l’ai côtoyé qu’un an. Mais nous sommes toujours restés en contact. Nous sommes proches sans être intimes. En 2009, mon prédécesseur, Pascal Plancque (récemment intronisé à Boulogne), n’a pas été conservé. Le poste était vacant. J’avais trois atouts : j’étais un ancien joueur du LOSC (1990-1994) , un ex-pro et je sortais de sept ans à la formation à Strasbourg. Rudi a pensé à moi pour un rôle qui m’occupe à 70 % chez les pros et 30 à la post-formation. »

Une fois encore, son avenir s’est dessiné au gré d’une rencontre. « La vie en est faite. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur durant ma carrière de joueur. Quand Marc m’a demandé en 2002 de venir au Racing encadrer la CFA et préparer ma reconversion, mon ancien club, Le Mans, me proposait le même challenge. Didier Notheaux voulait m’engager comme joueur à Valence. Mais j’ai préféré saisir l’occasion de revenir en Alsace et retrouver un ami d’enfance. Je ne remercierai jamais assez Marc de ce qu’il a fait pour moi à l’époque, ni Rudi de m’avoir fait venir en 2009. »

« J’ai eu une petite appréhension »

Le statut du club nordiste n’a d’ailleurs pas été un élément déterminant dans son dernier choix. « J’ai la chance d’exercer un métier où je prends beaucoup de plaisir. Et je peux le prendre avec des pros comme avec des jeunes. D’ailleurs, émotionnellement, la victoire du RCS en Coupe Gambardella 2006 est, à titre personnel, plus forte que celle de Lille en Coupe de France au printemps. Parce qu’à Strasbourg, j’étais coach n° 1. Quand tu es adjoint, tu t’appropries moins la victoire. C’est normal. En fait, en venant à Lille, j’ai été séduit par la perspective d’une nouvelle expérience. J’allais côtoyer à nouveau des pros. J’avoue avoir eu une petite appréhension. Car même un ex-pro comme moi doit se forger une légitimité. Mais j’ai très vite été rassuré par l’état d’esprit des joueurs qui sont de gros bosseurs, à l’image de la région. Je connaissais bien Rudi. Frédéric Bompard aussi, que j’avais croisé dans des stages d’entraîneurs. Mon adaptation dans le staff s’est faite très vite. Chacun connaît sa place et sait y rester. L’harmonie dans le travail contribue à l’épanouissement que je recherche et explique aussi la progression linéaire du club. »

Une progression qu’il espère accompagner le plus longtemps possible. Au moins jusqu’en 2014, terme de son engagement.

« Peiné pour le Racing »

Arrivé en 2002 au RCS comme joueur pour encadrer l’équipe réserve, Claude Fichaux, intime de Marc et François Keller, est un témoin attristé de la descente aux enfers du club phare de sa région natale : « Je reste très attaché au Racing. J’y ai passé sept très belles années à la formation. C’était comme une famille. Je suis sans doute l’un des plus peinés de voir ce qu’est devenu le club. Mais j’espère que François (Keller), Guy (Feigenbrugel, l’intendant) et Jean-Marc (Kuentz, directeur du centre), qui sont compétents et dévoués, vont récolter le fruit du travail qu’ils ont accompli depuis des années en étant ceux qui redresseront le RCS sportivement. »
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: [Ex] Claude Fichaux

Message par Kaniber »

dna a écrit :Claude Fichaux, du Racing à Lyon : «Une très belle histoire»
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Claude Fichaux, fidèle adjoint de Rudi Garcia, va retrouver la Meinau avec « un immense plaisir »
L’adjoint colmarien de Rudi Garcia à Lyon, Claude Fichaux, qui a achevé sa carrière de joueur et entamé celle d’entraîneur à Strasbourg, a suivi avec passion la renaissance du Racing. Il retrouvera samedi avec un plaisir intact une Meinau à guichets fermés.
Comme il s’y était engagé, Claude Fichaux a rappelé de Saint-Pétersbourg où l’OL s’est incliné mercredi en Ligue des Champions (2-0). C’était lundi en soirée, 48 heures avant un revers qui laisse néanmoins le club lyonnais maître de son destin.

L’adjoint, depuis 2009, d’un Rudi Garcia rencontré à Saint-Étienne en 1998-1999 a quitté le Racing il y a dix ans pour saisir l’opportunité que lui offrait à Lille le nouveau technicien rhodanien.

« Gagner pour raccrocher le wagon européen »

Son ami Marc Keller l’avait fait (re)venir en Alsace en 2002, à la fois pour encadrer la réserve à la toute fin de sa carrière de joueur et embrasser celle d’entraîneur au centre de formation. Coach des U16 en 2003-2004, puis des U18 jusqu’en 2009 (il a remporté la Coupe Gambardella 2006 avec la génération des Weber, Othon et Fanchone face à l’OL des Benzema et Rémy, 3-1), celui qui a joué avec le président strasbourgeois aux SR Colmar, puis au FC Mulhouse a suivi loin des yeux, mais près du cœur la renaissance d’un Racing dont il reste un fervent supporter.

Lyon après Lille, l’AS Rome et Marseille : votre carrière d’adjoint vous fait décidément tutoyer ce qui se fait de mieux…


Oui, je mesure ma chance d’évoluer dans des clubs de très haut niveau, qui disputent des compétitions de très haut niveau et peuvent viser les places d’honneur pour y participer à nouveau.

Comment avez-vous vécu la coupure entre la fin de votre aventure à Marseille en mai dernier et le début de la nouvelle à Lyon mi-octobre ?

Bien. Quand ça ne dure pas trop, tu n’as pas le temps de gamberger. Ça permet de passer plus de temps en famille. Cet été, j’ai profité de deux mois de vacances. C’est un luxe et c’est reposant après plusieurs saisons à 50 ou 60 matches. Nous avons pu faire plein de choses inhabituelles dans le monde du foot à cette période de l’année, comme rendre visite avec les enfants aux grands-parents en Alsace.

On ne reviendra pas ici en détail sur votre passage très commenté de l’OM à l’OL, mais c’est quand même un grand écart, non ?


On ne l’envisageait pas, mais dans une carrière se présentent parfois certaines opportunités. Lyon est une grosse institution française qui se qualifie chaque année ou presque pour l’Europe et y a toujours des ambitions, comme en championnat. Une institution défendue corps et âme par son président (Jean-Michel Aulas) , avec des objectifs élevés, mais atteignables parce que l’effectif est de qualité. Quand un tel club te sollicite, tu ne peux être qu’intéressé.


Réussir un résultat à Strasbourg est-il d’autant plus important que vous venez d’intégrer la première partie de tableau (9e , avec 10 points sur 15 depuis la nomination de Rudi Garcia) ?


Oui, car une victoire nous permettrait de remonter autour de la 6e place et raccrocher le wagon européen. Mais ce match est important aussi pour Strasbourg qui pourrait respirer un peu mieux encore.

Le Racing reprend des couleurs après un été compliqué par la Ligue Europa. J’ai connu ça à Lille, Rome et Marseille : quand ton groupe est restreint par les retours tardifs de sélection ou les blessures, tu peux te retrouver très tôt en surrégime.

« Avec Marc et François, on cherche un créneau pour se voir à Noël »

Les Strasbourgeois ont payé pour le savoir, mais ils se sont régénérés. Ils restent sur deux belles victoires, avec quatre buts à chaque fois (4-1 contre Nîmes et 4-0 à Amiens).

On ne viendra pas à la Meinau la fleur au fusil.

Avez-vous échangé avec vos amis Marc et François Keller avant cette rencontre ?


Par textos, mais uniquement pour raisons privées. On essaie de trouver un créneau pour se voir entre potes à Noël. La trêve sera courte et tout le monde a un planning chargé durant les fêtes (sourire).

Avoir vu le Racing aux portes de l’Europe huit ans après sa liquidation judiciaire doit vous ravir, vous qui y avez passé sept ans…


C’est vraiment une très belle histoire, couronnée par le sacre en Coupe de la Ligue au printemps. Pourvu qu’elle dure (rires) !

Après la liquidation, j’étais venu exprès de Lille pour le premier match à la Meinau contre l’AS Illzach-Modenheim (4-1 le 3 septembre 2011). François était coach. Marc et ses amis ont repris le club un an plus tard.

Ce n’est un secret pour personne : j’aime ce stade, j’ai beaucoup d’amitié pour les propriétaires du club et les salariés qui sont presque les mêmes qu’à mon départ. Comme toujours, j’y reviendrai samedi avec un immense plaisir.
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Re: [Ex] Claude Fichaux

Message par Kaniber »

dna a écrit :Claude Fichaux, un cœur alsacien
Sans club depuis son départ de l’Olympique Lyonnais en même temps que Rudi Garcia dont il était l’adjoint, le Colmarien Claude Fichaux, 52 ans, se ressource en Alsace, une région à laquelle il est viscéralement attaché.
Il y a comme ça, pour tout un chacun, des lieux où il fait bon venir souffler et trouver la paix lorsque la tête est pleine et les nerfs entamés. Pour Claude Fichaux, cet endroit béni, c’est sa terre natale : l’Alsace.
Au sortir d’une saison éprouvante avec l’Olympique Lyonnais, un club avec qui il se trouvait en fin de contrat et qu’il a fini par quitter il y a un mois en même temps que son fidèle acolyte Rudi Garcia, c’est donc dans son « refuge » alsacien, « à deux pas de Strasbourg », que l’entraîneur adjoint s’est posé voilà quelques jours. En solitaire, d’abord. Avant de le faire en famille, début juillet.
L’Alsace comme un besoin, donc. « Ou plutôt comme un appel auquel je ne sais pas résister », se marre-t-il, lui qui jure à sa femme depuis trente ans que « les prochaines fêtes de fin d’année se feront au soleil », mais qui finit immuablement avec un bonnet vissé sur la tête et un verre de vin chaud dans la main au marché de Noël de Strasbourg.
La montée en D1 avec le FCM, la Gambardella avec le Racing

Les odeurs, les lumières, l’atmosphère : il est des choses qui échappent encore aux nouvelles technologies. « Les réseaux sociaux me permettent de rester en contact avec de nombreuses personnes dans la région et de maintenir le lien avec ma famille. Mais pour retrouver les vraies sensations, là, il n’y a pas le choix, il faut venir sur place », poursuit le natif de Colmar, qui ne se connaît pas de véritables « passages obligés » dans la région. « Seulement des spécialités culinaires à honorer. »
Ses deux carrières - de joueur puis d’entraîneur - l’ont souvent tenu éloigné de l’Alsace. Mais elles y ont pris à chaque fois leur envol. Au FC Mulhouse de 1988 à 1990 en tant que footballeur, puis au Racing Strasbourg de 2002 à 2009 en tant que coach.

Deux épisodes « très forts » et forcément « à part » dans la mémoire du fringant quinquagénaire aux cheveux poivre et sel. « Monter en D1 avec le FCM (1989), le club qui m’a formé et lancé, puis gagner des années plus tard la Gambardella avec le Racing (2006), c’est tellement énorme en termes d’émotions... Or, moi, je ne suis dans le foot que pour cela : vivre des émotions. »
Parlez « victoires » ou « palmarès » à Claude Fichaux, il vous répondra « aventures » et « histoires d’hommes ».

Le jour de notre entretien, effectué en marge d’une rencontre avec des élèves de sports-études, c’est le message qu’il s’efforcera de faire passer à la jeunesse durant les deux heures d’échanges : « Ne pensez pas à ce que vous pouvez éventuellement devenir, ne pensez pas à l’argent que l’on gagne quand on est footballeur. Prenez du plaisir sur le terrain, éclatez-vous, partagez des moments. Je vous assure, au bout du compte, c’est cela qui reste… »
« Je ressens le besoin de couper et souffler »
Claude Fichaux en sait quelque chose. Deux jours plus tôt, il a été invité par ses anciens joueurs strasbourgeois pour fêter les 15 ans de la victoire en Gambardella. « Quentin Othon avait organisé un petit match et un barbecue pour nous retrouver tous ensemble. Et vous voyez, c’était un moment incroyable. Il y avait quelque chose de très émouvant à me retrouver là, au milieu de ces gamins devenus des hommes, des maris, des parents. On ne s’était plus vus depuis très longtemps, et pourtant, il y avait ce lien invisible entre nous, cette histoire commune. Les barrières sont tombées parce que cette fois, je n’étais plus leur coach. C’était touchant. »
Son enfance, ses racines, son amitié indéfectible avec Marc Keller, « avec qui j’ai grandi depuis l’âge de 10 ans », ses premiers émois de footballeur, c’est tout cela qui lie Claude Fichaux à l’Alsace. Pas étonnant de le voir y revenir aujourd’hui pour recharger les batteries.

« La saison a été difficile, je ressens le besoin de souffler », dit-il. « Jusque-là, j’ai même eu du mal à regarder des matches de l’Euro tant j’ai éprouvé l’envie de couper. J’ai besoin de cette première phase où je relâche complètement la pression. Je sais que la deuxième phase sera plus compliquée. Quand les clubs reprendront l’entraînement, je réaliserai un peu plus le fait que je n’ai actuellement pas d’employeur. C’est toujours une période délicate. Mais c’est déjà la troisième fois que je vis cette expérience avec Rudi (Garcia). Avec le temps, on prend tout cela avec un peu plus de philosophie. Et puis, là, je me sens bien. »

On se sent toujours bien à la maison.

Le joueur qui l’a le plus marqué
« Totti l’icône »
« Francesco Totti, c’est la classe ultime. En tant que joueur, évidemment, mais aussi en tant qu’homme. C’est un professionnel hors pair qui effectuait une préparation personnelle avant chaque préparation collective. Il était inconcevable pour lui de ne pas être prêt dès la reprise. À 40 ans, il était encore compétitif et ce n’était pas un hasard : son hygiène de vie était parfaite. C’est un type d’une grande ouverture d’esprit et d’une générosité incroyable. Avec tout le monde. Ses coéquipiers, ses dirigeants, les intendants du club, les supporters, les enfants, avec chaque Romain même. C’est pour ça qu’il est là-bas bien plus qu’un joueur de foot. C’est un phénomène, un Dieu vivant, une icône. Et sincèrement, c’est mérité. »
Le joueur le plus pro
« Depay est incroyable »

« Ça va peut-être en surprendre certains, parce que l’image qu’il renvoie en dehors des terrains peut paraître fantasque, mais je peux vous dire que ce garçon-là, à partir du moment où il pose un bout de crampon sur un terrain, ça devient une bête de travail, un compétiteur acharné, un perfectionniste. Lui, tu lui demandes de faire des pas chassés, il va te faire les plus beaux pas chassés du monde. Il est appliqué dans tout ce qu’il fait. Pour les joueurs qui sont autour de lui, c’est un exemple incroyable. En dehors des terrains, c’était peut-être autre chose. Après plus de quatre ans à Lyon, il ne causait toujours pas un mot de français, mais tout ce qui ne concernait pas directement le foot, ce n’était pas nos oignons. Memphis est un joueur de foot incroyable, qui peut réussir dans n’importe quel grand club. »
Son plus grand complice dans le foot
« Rudi ? Une grande amitié professionnelle »

« On s’est connu à Saint-Etienne lorsque j’étais un vieux joueur et lui un jeune coach. Le feeling est tout de suite passé. En 2009, il m’a demandé de le suivre à Lille et douze ans plus tard, on bosse encore ensemble. Il m’en a fait voir, du pays. Aujourd’hui, je ne peux pas avoir la certitude absolue que nous poursuivrons ensemble, mais il n’y a pas de raison que notre collaboration s’arrête. J’aime travailler avec lui. J’ai sa confiance, il a la mienne. Rudi et moi, c’est une grande amitié professionnelle. On a partagé des moments si forts : le titre de champion avec Lille, la victoire incroyable en demi-finale de la Ligue Europa avec l’OM, la demi-finale de Ligue des champions avec Lyon. L’OL, ça restera aussi une belle expérience, même si le sentiment de fin est un peu mitigé parce qu’on termine 4e et qu’on a la sensation de ne pas avoir pu vivre l’aventure à fond suite au Covid. D’ailleurs, je suis parti de Lyon sans connaître la ville… »
La phrase
« Je suis amoureux du Racing Strasbourg. Pour vous expliquer : je suis un supporter de ce club et un salarié de tous les autres. »
Claude Fichaux ne cache pas son amour pour le Racing, un club pour lequel il a joué durant une saison (2002-2003), et dont il a été ensuite l’un des entraîneurs chez les jeunes.
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