Droits TV

[solari1]

Personne ne peut se permettre de pleurer aujourd'hui.

Tout simplement car tout les présidents étaient enthousiastes à l'idée du milliard.
Et ça grâce aux mégastars mondiales du PSG.

Aujourd'hui, plus de mégastars, donc plus question du milliard.
Fini l'hypocrisie et retour à la réalité.

La réalité c'est au final 500 M.
Ce qui est tout à fait acceptable au regard de la réelle valeur sportive de notre ligue 1.

De mon côté je n'ai jamais payé d'abonnements pour voir du foot.
C'est pas maintenant que je commencerai.

[Stan]

Si je comprends bien c'est beIN qui a la meilleure affiche chaque journée ?

Perso, j'ai beIN compris dans mon abonnement Canal. Vous pensez que ça va rester au même prix ?

Quant à DAZN si c'est bien de 35€ dont il s'agit ça me paraît excessivement cher pour ne même pas avoir tout le temps le PSG et l'OM, qui seront souvent diffusés sur beIN du coup. Bon quoi qu'il en soit ce sera sans moi.

[Gotcha]

pour la meilleure affiche, oui c'est ça stan.
Je ne pense pas que ça ait un impact sur le prix de l'abo. Enfin, j'espère pas.
Qui plus est, Bein a ajouté une clause pour avoir le droit de rétrocéder ce match à qui ils veulent.

Au final la ligue s'est encore couchée devant les desiderata du PSG et de nasser. Car elle martelait vouloir un seul diffuseur, au final c'est dispatché sur 2, et les tarifs pour avoir accès à tout seront excessifs pour tout fan de foot.

pour le prix de dazn, ça parle de 30€ / mois avec engagement et 40€ sans. On va attendre la commercialisation officielle de la part de dazn.

[Its_me]

En partant sur 35€ pour DAZN et 15€ pour BeIn, ça fait une belle somme de 500€ par an (je ne compte pas la trêve estivale) à sortir pour ceux qui veulent avoir accès à toute la L1...
Est-ce qu'à un moment ils réalisent ce que c'est 500 balles
Allez, en deux mois un abonnement IPTV serait rentabilisé.

[Kaniber]

Ça m'embêterait si Bein augmente l'abo, à cause du championnat Allemand.

[Gotcha]

En partant sur 35€ pour DAZN et 15€ pour BeIn, ça fait une belle somme de 500€ par an (je ne compte pas la trêve estivale) à sortir pour ceux qui veulent avoir accès à toute la L1...
Est-ce qu'à un moment ils réalisent ce que c'est 500 balles
Allez, en deux mois un abonnement IPTV serait rentabilisé.

Clairement
et y'a un autre point à prendre en compte, c'est le passage à 18 clubs en L1 ! Car au final ça fait pas moins de 74 matchs de diffusés en moins sur une saison, c'est pas négligeable....

Payer plus pour avoir moins, voilà le deal qu'on nous impose.

Après peut être que y'aura moyen d'acheter un abo et de le partager à d'autres sur DAZN, à voir en fonction du nombre de connexions simulatanés autorisées.

[Roswell Man]

Épilogue de la crise des droits TV de la Ligue 1: vers une nouvelle erreur de casting?

Pierre Rondeau — Édité par Émile Vaizand - 16 juillet 2024 à 7h30

Enfin! Après des mois de tergiversations, de doutes et de rumeurs, les dirigeants de la LFP ont enfin trouvé un diffuseur pour la Ligue 1. Ou plutôt deux diffuseurs, beIN Sports et un nouvel entrant, DAZN. Mais avec quelles conséquences pour l'écosystème?

Tout ça pour ça. 500 millions d'euros par an obtenus par la Ligue de football professionnel (LFP) jusqu'à la saison 2028-2029 pour la diffusion du championnat de Ligue 1. Bien loin du milliard tant espéré par son président, Vincent Labrune, qui n'avait cessé, dans la presse, d'annoncer fièrement cette valorisation du football français. Eh bien non, nous en sommes loin. Le football tricolore, malgré son marché, malgré son potentiel, malgré ses fans, ne vaut pas 1 milliard d'euros. Il se positionne bien loin des puissants championnats anglais et espagnol, tous deux au-delà du milliard.

Que d'erreurs ont été réalisées par les dirigeants de la LFP. Que de mauvais choix et de piteuses déclarations ont été faites par ces mêmes dirigeants. Pendant un peu moins d'un an, entre l'appel d'offres infructueux de l'automne 2023 et le 14 juillet 2024, date de l'officialisation de l'accord final, nous n'avons vu qu'amateurisme et absurdité. Revenons en détail sur ces évènements.

Du fiasco de Mediapro au désintérêt de Canal+
Pour rappel, la Ligue 1 française, la première division des championnats nationaux de football, avait beaucoup souffert du cataclysme Mediapro, lorsque le principal diffuseur avait fait faux bond au moment de la crise du Covid-19 et avait littéralement rompu son contrat. À l'époque, la LFP avait déjà réussi à négocier une valorisation des droits télévisés à plus de 1 milliard, précisément à 1,153 milliard d'euros.

Nous étions en 2018, les stars planétaires Neymar et Kylian Mbappé évoluaient encore en Ligue 1 et tout le monde était persuadé que le foot français pourrait concurrencer les ténors européens. On avait alors fait rentrer en grande pompe un nouvel acteur, Mediapro, venu directement concurrencer Canal+, père fondateur de la diffusion du football à la télévision, et le réseau qatarien beIN Sports (implanté en France depuis 2012).

En 2018, pour les droits télévisés de la période 2020-2024, la LFP avait pris une décision risquée, mais avantageuse financièrement. Elle s'était tournée vers le mieux offrant et non le mieux-disant. Elle a choisi Mediapro et mis sur le côté son partenaire historique, Canal+, qui certes proposait moins, mais garantissait la qualité et la diffusion large du foot sur le territoire. Grave erreur. Malgré le milliard contractuellement atteint, Mediapro, à travers sa chaîne Téléfoot, a été incapable de dégager des bénéfices, d'attirer suffisamment d'abonnés et d'équilibrer ses comptes, dès le mois de septembre 2020. Le diffuseur sino-espagnol a cessé toute diffusion quelques mois plus tard et Canal+ est revenu en sauveur.

Dans ce cas-là, vous me direz, la LFP allait récompenser son sauveur –rappelons que le foot français venait de subir coup sur coup la pandémie et la faillite de son principal diffuseur, avec des pertes estimées à 1,3 milliard d'euros– et confirmer Canal+ comme diffuseur principal, jusqu'en 2024. Avec ses 8 millions d'abonnés, son implantation en France et son expérience en programmation du sport, cela aurait permis au football français de se refaire une santé. Eh bien, pas du tout. Pour les saisons 2021 à 2024, le patron de la LFP, Vincent Labrune, a choisi la plateforme américaine Prime Video d'Amazon, malgré une proposition conjointe de Canal+ et beIN Sports.

Sur trois saisons, le football français s'est retrouvé valorisé, entre les droits vendus à beIN et au service de streaming américain, à 624 millions d'euros (332 millions payés par beIN, 250 millions payés par Amazon et 42 millions d'euros pour les droits numériques payés par Free). Quant à Canal+, bien que sous-traitant de beIN Sports à travers un accord de sous-licence avec la chaîne qatarienne, méprisée, rejetée ou simplement aigrie, la chaîne cryptée française a annoncé à plusieurs reprises ne plus vouloir se positionner sur le football français et a fait tapis sur les droits télévisés des trois coupes d'Europe de l'UEFA et sur le championnat anglais.

Il faut sauver le soldat Ligue 1, mais les diffuseurs historiques ne vont plus au front
Autre élément à prendre en considération dans ce traitement de l'information: l'arrivée du fonds d'investissement luxembourgeois CVC Capital Partners dans les parts du championnat de France. En 2021, après avoir subi des pertes colossales liées à la crise sanitaire et à la défaillance du diffuseur Mediapro, la LFP annonce la création d'une société commerciale et la vente de 13% de ses parts à ce fonds, pour la coquette somme de 1,5 milliard d'euros.

Les clubs récupèrent une grande partie afin de faire face à leurs dettes et leurs créanciers. Mais à partir de 2024, soit dès la saison prochaine (qui débute dans un mois, le 16 août 2024), le fonds luxembourgeois va récupérer, sur une durée indéterminée, 13% de l'intégralité des revenus de la LFP. Oui, mais il fallait sauver le soldat Ligue 1. Quitte à vendre son âme au diable?

Résumons: le football français a subi la crise conjoncturelle du Covid-19, a connu la faillite d'un diffuseur, a dû s'adapter d'une déflation du montant de ses droits (de 1,15 milliard à 624 millions d'euros), a vu l'arrivée d'un fonds qui a cannibalisé 13% de l'ensemble de ses revenus à vie et s'est mis à dos Canal+, son partenaire historique implanté sur le territoire.

En juin 2023, c'est le moment de négocier les prochains droits télévisés de la Ligue 1. On l'a rappelé, il faut de l'argent, parce qu'il y a souffrance et, en plus, il y a un fonds qui prendra quoi qu'il arrive 13%. Le président de la LFP, Vincent Labrune, annonce alors la couleur: «Nous visons aux alentours du milliard d'euros.» En septembre 2023, un appel d'offres est lancé, avec un prix de réserve sur les droits nationaux, fixé à 800 millions d'euros, et l'espérance de droits internationaux à 200 millions d'euros. En octobre 2023, l'appel d'offres est déclaré infructueux. Personne ne s'est positionné, personne. Littéralement personne.

Personne ne croit en la rentabilité d'un football français à 800 millions d'euros. Canal+ ne veut plus y aller, il a tout donné pour le foot européen et anglais. beIN Sports ne veut plus dépenser sans compter. Et Amazon, nouvel acteur, s'est rendu compte que même avec une offre mensuelle à 12,90 euros pour son Pass Ligue 1, il n'a jamais réussi à dépasser les 1,8 million d'abonnés.

Entre octobre 2023 et juillet 2024, il ne se passe rien. Hormis le groupe britannique DAZN (prononcez «Da Zone»), personne ne veut y aller, personne ne croit en la capacité de dégager des bénéfices par l'intermédiaire du football français. Les clubs ne peuvent pas construire de budget prévisionnel, ne peuvent pas dégager des fonds pour le mercato, tout est au point mort, rien n'avance.

Une probable nouvelle erreur de casting
C'est finalement le 14 juillet 2024, après des semaines de tergiversations, que la conclusion a lieu: ça sera DAZN pour huit des neufs matchs par journée, contre 400 millions d'euros, et beIN Sports pour l'affiche principale une fois sur deux, contre 100 millions d'euros. Les droits nationaux de la Ligue 1 française sont tombés à 500 millions d'euros, alors que tous les dirigeants espéraient le milliard. Quel succès…

Et ce n'est pas tout. Le modèle économique présenté par DAZN fait peur. Pour huit matchs sur neuf (et même pas la plus belle affiche, une semaine sur deux), en plus des droits de la Ligue des champions féminine et d'autres (maigres) disciplines, comme le championnat de France de basket dès la rentrée ou certains sports de combat, la presse a récemment annoncé une offre mensuelle de 30 à 40 euros par mois. Si l'on rajoute l'offre de beIN Sports, il faudra donc dépenser environ 50 euros par mois pour regarder la Ligue 1 française.

Rappelons qu'en 2020, la chaîne Téléfoot, celle de Mediapro, proposait 80% des matchs, un match de Ligue des Champions par journée et le catalogue Netflix pour 29 euros par mois et n'a jamais dépassé les 400.000 abonnés. Rappelons qu'Amazon, avec Prime Video à 6 euros par mois et son Pass Ligue 1 pour 12,90 euros mensuels, n'a jamais dépassé les 1,8 million d'abonnés. Et là, DAZN et beIN Sports se positionnent pour une cinquantaine d'euros par mois! Qui y croit sérieusement?

Les dirigeants de la LFP sont en train de tuer le football français, de l'invisibiliser. Ils ont perdu tout sens commun, n'ont pas conscience que les fans n'en peuvent plus de payer, n'en peuvent plus de changer d'abonnement tous les ans, n'en peuvent plus d'être pris pour des vaches à lait. L'épisode Mediapro n'a pas servi de leçon et ils s'en mordront les doigts. Nous annonçons l'échec et le flop de la chaîne DAZN en France sur les prochaines années. Vous l'aurez lu ici les premiers.

(Slate)

[D520]

entièrement d'accord avec cet article.
chaque mot est juste !!

[solari1]

Oui enfin c'est une vision d'une certaine justesse, qui ne fait aucune référence à l'hypocrisie totale du monde du foot professionnel français.

La LFP a ses torts bien évidemment, mais c'est la facilité de taper sur la LFP et Labrune.
Car c'est eux qui prennent les décisions.
Mais ce milliard tout les dirigeants des clubs français y ont cru.
Si Labrune avait choisi de continuer avec Canal plutôt que de miser sur Mediapro, il aurait été traité de "petit bras".
On lui aurait reproché son manque d'ambition, et de ne pas assez valoriser la Ligue 1.
La Ligue 1 valorisée par ses stars parisiennes.

Aujourd'hui, plus de stars parisiennes, et la Ligue 1 ne vaut plus grand chose.

Les dirigeants des clubs de Ligue 1 avaient eux aussi misés aveuglément sur cette manne financière.
Ils avaient qu'à être plus prudents.

Aujourd'hui, pour eux c'est tellement facile de taper sur la LFP et Labrune.
Qui certes ont eu les yeux plus gros que le ventre, mais comme tout les dirigeants des clubs.

[Gotcha]

entièrement d'accord avec cet article.
chaque mot est juste !!

Complètement en phase aussi.
Ce que je ne pige pas c'est que les présidents des clubs aient continué à faire confiance à Labrune après tous les épisodes catastrophiques précédents. Ca fait longtemps qu'ils auraient dû le dégager. Et cela aurait peut-être permis de retrouver une relation plus apaisée avec Canal.