[Ex] Marc Molitor

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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Manu
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[Ex] Marc Molitor

Message par Manu »

MARC MOLITOR
Par Olivier Paquereau

Une fois par mois, l'Equipe.fr va à  la rencontre d'une ancienne gloire du football tricolore. Que fait-il ? Quel contact a-t-il gardé avec le monde du ballon rond ? Quel regard porte-t-il sur le football d'aujourd'hui ? A l'affiche ce mois-ci, Marc Molitor (54 ans), l'ancien attaquant de Strasbourg et de Nice.

SA CARRIERE
Marc Molitor est né le 21 septembre 1949 à  Strasbourg. Il découvre la D1 avec le club alsacien le 6 août 1969, alors qu'il n'a pas encore 20 ans, face à  Rouen et marque ce jour-là  le but de la victoire à  la dernière minute (3-2). Pour sa première saison chez les pros, il totalise 17 buts, en 34 matches, et fera aussi bien l'année suivante. Le 15 novembre 1970, il connaît sa première sélection en équipe de France, contre la Belgique au Heysel et réussit un doublé (2-1). En 1971, il accompagne Strasbourg en D2. Le Racing n'y reste qu'une saison et Molitor se distingue en marquant 40 buts ! Une performance qui lui vaut d'être encore appelé chez les Bleus, un fait rare pour un joueur évoluant à  ce niveau. Marc Molitor quitte l'Alsace en 1973 et rejoint l'OGC Nice. Sa première année azuréenne est plus que convaincante avec 16 buts marqués. La même année, Nice dispute la Coupe de l'UEFA. Molitor réussit un doublé contre le FC Barcelone (3-0) puis un quadruplé contre le Fenerbahce Istanbul (4-0). En 1976, à  seulement 26 ans, il décide de mettre un terme à  sa carrière.




«Marc Molitor, que devenez-vous ?
Je suis kinésithérapeute à  Nice. C'est une activité que j'ai commencée dès l'arrêt de ma carrière de footballeur. En fait, j'ai suivi des études pendant que je jouais. Je m'entraînais le matin et j'allais en cours l'après-midi. Au bout de trois ans, j'ai eu mon diplôme, mais j'ai continué à  jouer pendant encore quelques années. Mais le foot de mon époque n'était pas très glorieux, au niveau financier. Il était très difficile de mettre de l'argent de côté, les clubs étaient instables, il arrivait même que certains disparaissent. Et puis, dans ma famille, mon père n'était pas chaud pour que je sois professionnel. Alors, j'ai décidé de raccrocher assez tôt. Je me suis établi comme kiné, puis j'ai passé des diplômes pour devenir osthéopathe et acupuncteur. Sinon, pour l'anecdote, je donne aussi un coup de main à  mon épouse, qui gère un hôtel, avec ses frères, à  Saint-Martin-Vésubie, dans la région niçoise. On y reçoit de temps en temps les joueurs de l'OGC Nice lorsqu'ils viennent préparer des matches importants.



«Pas l'âge d'or du foot, à  mon époque»

Qu'est-ce qui a précipité votre départ à  la retraite ?
Cela a été un concours de circonstances. Mon contrat avec Nice touchait à  sa fin, mais le club avait une option pour me garder. D'autres équipes sont venues se renseigner sur moi, mais le président de l'OGCN m'a dit qu'il souhaitait me conserver néanmoins. Alors j'ai laissé tomber les contacts. Sauf que l'entraîneur, Vlatko Markovic, avait décidé d'engager un autre avant-centre ! Alors je me suis retrouvé sans rien. Et quand j'ai voulu recontacter les équipes qui étaient venues vers moi, il était trop tard, tout le monde avait bouclé son effectif ! J'ai décidé d'arrêter. Cela a été une décision prise sur un coup de tête. Bon, si on m'avait offert un pont d'or, j'aurais pu continuer encore quelques années. J'ai eu un peu des regrets, par la suite. Si j'étais resté, j'aurais pu prétendre à  une place pour disputer la Coupe du monde en 1978. Mais cela s'est passé ainsi. Et puis, de toute façon, j'avais décidé de monter mon cabinet de kiné, j'avais une clientèle à  trouver. Finalement, ma reconversion a été facile et c'est tant mieux. Car, quelquefois, on entend parler d'anciens joueurs qui n'arrivent pas à  trouver une autre activité.



Mais n'avez-vous pas eu envie de continuer à  jouer, en amateur, par exemple ?

Non, j'ai été benévole dans un petit club, quand mon fils y jouait, mais c'est tout. Je ne pouvais pas me permettre de continuer à  jouer et de risquer une blessure. Car j'en ai vu des joueurs qui étaient massacrés quand ils évoluaient dans une équipe amateur. Moi, j'étais un attaquant, c'était un poste à  risque. Au même moment, j'avais mon cabinet à  monter. Une blessure m'aurait empêché de bien préparer ma reconversion. C'est la raison pour laquelle je n'ai jamais pratiqué certaines activités, comme le ski. Un salarié peut s'y autoriser, mais pas un indépendant. Au début, quand j'ai arrêté, j'ai regretté un peu la pratique du jeu, le plaisir qu'on avait à  jouer au foot, à  mon époque.



Et devenir le kiné d'une équipe pro ? Cela n'a jamais été un projet ?

Je n'ai jamais voulu. Cela me paraissait trop instable. J'ai fondé une famille, créé un cabinet, je n'avais pas envie de déménager à  nouveau. Monaco m'a fait une offre, mais, à  l'époque, c'était mal payé. On n'était pas à  l'âge d'or du foot, vous savez. Et puis, je n'avais pas envie de repartir tous les week-ends à  gauche et à  droite. Je regarde tout cela de loin. Quand l'OGC Nice vient dans l'hôtel de mon épouse, je vais voir un peu ce qui se passe au niveau des soins. Je donne un ou deux tuyaux, mais cela s'arrête là . Et puis, je suis un peu resté dans le milieu du sport, tout de même, mais comme praticien. Au travers de mes clients qui pratiquent un sport, je retrouve un peu du collectif, de la jeunesse, de la compétition, des matches à  enjeu.



«Explosion financière et médiatique»

Mais suivez-vous encore l'actualité du foot ? Qu'en pensez-vous ?
Je retiens surtout l'explosion financière et médiatique, par rapport à  mon époque. Quand je jouais en équipe de France, le match n'était pas toujours retransmis. Une fois, avec Nice, nous avons rencontré le FC Barcelone. Le match n'a été diffusé qu'à  23 heures, en différé. Aujourd'hui, avec Canal Satellite, on peut voir n'importe quel match ! Il y a trente, trente-cinq ans, les sponsors n'avaient pas encore compris l'importance du sport. Ensuite, il y a eu la notoriété de Saint-Etienne qui a un peu aidé. Sinon, une année, quand j'étais à  Strasbourg, il n'y avait que 13 joueurs pro dans l'équipe et quelques amateurs. On jouait quasiment tous les matches en entier, alors que maintenant les attaquants de pointe sont sortis au bout d'une heure de jeu. Quand j'étais en sélection, il n'y avait qu'un médecin et un kiné dans l'encadrement. Aujourd'hui, il y a des adjoints, des préparateurs physiques... Je n'oublie pas non plus qu'à  mon époque, on faisait les voyages en train et cela paraissait interminable. Maintenant, les joueurs sont dans leur lit à  minuit.



De votre carrière, que reste-t-il désormais ?

J'ai pris un peu de recul, au niveau des souvenirs. Je vois ça de manière un peu moins passionnée, mais toujours avec de la tendresse. J'ai joué des matches en inscrivant des beaux buts. Je me souviens de ma première sélection contre la Belgique, cela faisait vingt ans que la France ne l'avait pas battue. Il y a eu aussi mes buts en Coupe de l'UEFA avec Nice, les quatre que j'ai inscrits contre Fenerbahce. Je me souviens également d'un match avec Strasbourg, à  Marseille, en 1971. Nous avions perdu, ce qui nous avait condamné à  la D2 alors que l'OM devenait champion de France. Nous étions en pleurs, tandis que les Marseillais faisaient la fête. Même si je n'étais pas du bon côté, je suis content d'avoir vécu ça.»
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Hans
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Message par Hans »

De l'avis de tous les dirigeants de l'époque, c'était vraiment un pauvre gars ce Molitor. Gros fouteur de merde, qui voulait se faire traiter comme un prince ... :roll:
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Message par astroboy »

bah vu ses stats il le pouvait :lol:
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Message par Hans »

oue enfin on peut être bon, sans prendre ses dirigeants pour des cons ...
Tu penses pas ?
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Message par astroboy »

Oui surement,

Mais je prefere un mec bon est tres con que un mec sympa nul :lol: surtout pour le racing ;)
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Message par Its_me »

C'est cool, avec Chapuis on a trouvé à  la fois nul et con ... :lol:
Faut juste tourver exactement l'inverse maintenant.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Kaniber
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Re:

Message par Kaniber »

Hans a écrit :De l'avis de tous les dirigeants de l'époque, c'était vraiment un pauvre gars ce Molitor. Gros fouteur de merde, qui voulait se faire traiter comme un prince ... :roll:

Il y eu des rumeurs pas très très joli de ça part ,mais bon il marquait des buts
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