DNA a écrit :Encore dans l'urgence
A quelques jours du déplacement en Auvergne, le Racing est à  nouveau en proie à  de gros soucis d'effectif. Jean-Marc Furlan est contraint de recomposer une défense privée de Pelé, Jean-Alain Fanchone et Othon. Au stade Gabriel-Montpied, lundi soir, il s'agira d'innover.
Ceux qui ont pris place, vendredi dernier, dans les travées de la Meinau sont des privilégiés. Non seulement ils ont eu le bonheur d'accompagner Kandia Traoré sur le chemin de la rédemption - l'Ivoirien a été l'auteur du doublé qui a ramené Vannes à  la raison (2-1) -, mais en plus, ils ont assisté à  un événement inédit. En l'occurrence, cette septième journée de L 2 a permis à  Jean-Marc Furlan d'aligner son équipe-type.
 Jusque-là , les pépins physiques des uns et des autres - le petit orteil de Paisley, la fin de pubalgie de Cohade, etc. - avaient contraint le coach à  composer avec les moyens du bord. Notamment en défense, où il a souvent fallu parer au plus pressé.
 « Hormis ce match contre Vannes, je n'ai jamais pu aligner mes hommes de base dans ce secteur sensible, explique Furlan. Et encore, ça n'a duré qu'une heure... » Quand Jean-Alain Fanchone a quitté la ligne composée de Lacour, Pelé et Paisley en claudiquant, les plans de l'entraîneur strasbourgeois étaient à  nouveau chamboulés...
 En début de semaine, les nouvelles distillées par le staff médical n'étaient pas franchement rassurantes. Fanchone, qui souffre de la hanche (psoas), est invité à  se reposer durant trois semaines. Quentin Othon, son suppléant désigné sur le flanc gauche, est à  court de compétition après avoir soigné un ménisque douloureux.
 Pour ne rien arranger, Steven Pelé a lui aussi été rattrapé par les ennuis musculaires. « Depuis un bon mois, il se plaint du dos, raconte Furlan. Il a passé des examens qui ont révélé une lésion au niveau des vertèbres. Il va falloir le ménager. »
 Cette « petite fracture de l'apophyse transversale », aux dires du Dr Pietra, oblige le défenseur central à  couper ses efforts l'espace d'une dizaine de jours, histoire de « favoriser la cicatrisation. »
 Ajoutée au probable forfait de Mamadou Bah, qui souffre « des mêmes symptômes aux adducteurs que Cohade » avant sa pubalgie, selon Furlan, et à  la suspension de Chahir Belghazouani, cette défection implique un grand chamboulement dans la perspective du déplacement à  Clermont.
 « Pour l'attaque et le milieu de terrain, nous ne sommes pas dans l'urgence, admet Furlan. Gargorov sait jouer à  gauche (il avait débuté le match contre Vannes à  ce poste-là ), Zenke peut aussi prendre les couloirs. En défense, c'est plus problématique. »
 Dans ce secteur sensible, l'entraîneur général veut miser sur l'expérience et accorde sa confiance à  ses hommes liges. Il a ainsi convaincu Grégory Paisley de « rendre service à  l'équipe » en glissant sur le côté gauche. « Je l'ai briefé, il n'y voit pas d'inconvénients, c'est son poste de formation », dit Furlan, qui a écarté les recours Yann Schneider (CFA) et Abou.
 En ce qui concerne l'Egyptien, naturel n°3 derrière Fanchone et Othon, la porte est définitivement close. « Ce n'est pas de mon fait, mais du sien, argue le coach. Ce garçon est décourageant. Je ne sais même pas depuis combien de temps je ne l'ai plus vu à  l'entraînement... »
 En défense centrale, les choix de Furlan se dirigent vers la composition d'une paire inédite Ducrocq - Shereni. Séparément, chacun d'entre eux a déjà  évolué à  ce poste cette saison. L'alternative Anthony Weber, vu à  Dijon début août (1-3), ne devrait pas être retenue. Au-delà  d'un petit souci oculaire, conséquence d'un choc samedi dernier avec l'équipe réserve, le garçon de la Cité de l'Ill peine à  gagner la confiance de son coach.
 A Clermont, le visage du Racing sera méconnaissable par rapport à  sa dernière sortie. « On n'aura peut-être jamais été autant en danger, dit Jean-Marc Furlan. Mais il ne faut pas non plus craindre ce déplacement. A chaque fois que l'équipe a été recomposée, on s'en est plutôt bien sortis. » Pourvu que ça dure.