[10/11] 34ème J: Alfortville / Strasbourg - 1/3

[argueti]

L'équipe qui devrait débuter demain : Gurtner, Donzelot, Outrebon, Sikimic, Pichot - Peuget, Damour, Ayoueha (ou Betsch) - Brahmia, Mathlouthi, Yenga (ou Noro)

[D520]

Gare au piège

Le Racing aborde en grandissime favori son 33 e match de championnat. À la poursuite des trois premiers, il n’a d’autre alternative que de l’emporter à Colombes, au stade Yves-du-Manoir, où l’accueille l’avant-dernier, Alfortville.

Comme le championnat National, qui vient de perdre un concurrent en route (lire ci-dessous) n’est pas à une anomalie près, la bande à Laurent Fournier évolue, ce soir, dans l’un des plus mythiques stades de l’Hexagone. Or, son hôte y est un discret locataire temporaire, brinquebalé au gré des créneaux horaires libres.

Initialement, Alfortville avait souhaité programmer le coup d’envoi de son rendez-vous avec le Racing à 18 h. Mais un entraînement de rugbymen a perturbé ses plans.
Là où l’Italie a battu la Hongrie

C’est donc à partir de 20 h que quelques dizaines de curieux tenteront d’animer les travées d’une enceinte ramenée à 14 000 places après un record d’affluence de plus de 63 000 qui remonte à plus de quarante ans.

Après le stade de Merville de la Courneuve, Alfortville reçoit à Yves-du-Manoir où l’Italie a battu la Hongrie en finale de Coupe du monde le 19 juin 1938 (4-2). Mais c’est bel et bien au présent que se conjuguent les échanges de ballons pour les Strasbourgeois.

Avant-dernière du National, l’Union de la Jeunesse Arménienne est à l’image du sport dans la capitale, pas loin d’un champ de ruines où fleurissent tant d’espoirs.

Car l’ancien Strasbourgeois, Cédric Moukouri, et ses copains n’ont pas été loin d’afficher un visage séduisant au match aller. Ils en avaient pris quatre à la Meinau. Mais ils auraient pu atteindre la pause avec trois buts d’avance sans une immense prestation de Régis Gurtner dans le but alsacien.

Cela fera une belle jambe aux banlieusards, à l’heure des bilans, forcément négatifs puisqu’une relégation en CFA, un an après l’avoir quitté, constitue l’avenir assuré d’une équipe qui n’a remporté aucun match à domicile.

Il ne faut pas le nier. Ne pas gagner sur la pelouse du condamné serait du plus mauvais effet. Cette semaine, Laurent Fournier n’a pas manqué de mettre la pression sur son groupe, décevant lors de sa dernière sortie, en dépit de la cinquième victoire d’affilée, contre Pacy (1-0).

Le profil de l’adversaire semble nourrir une obsessionnelle méfiance. « C’est une équipe bien meilleure que Rodez ou Bayonne, prévient le coach. Même si elle n’a peut-être pas de culture collective, il y a du talent. » Ces jolis manieurs de ballons auront le souci de se faire plaisir puisque fondamentalement il n’y a plus d’enjeux pour eux.

Côté strasbourgeois, le meilleur tripoteur de la bande est incertain. Stéphane Noro n’a guère forcé depuis samedi dernier. Le quart d’heure offert après avoir relayé Belvito a renforcé l’idée d’une dépendance à son égard. Néanmoins, il faudra peut-être faire sans lui, mais avec Brahmia, qui a gagné sa place à la faveur d’intéressantes entrées en jeu depuis un mois.

Sur une série de douze matches sans défaite, le Racing peut compter sur quelques ressources. À six semaines de sa fin de saison, jamais en position plus favorable dans sa quête du podium, il n’est pas l’heure de subir le coup de la panne.

François Namur

[argueti]

Le podium, salut des copains ?

Grâce à l’osmose d’un groupe toujours tenu par les résultats, alors que tout, au club, se lézarde, le RCS peut, s’il signe son 6 e succès d’affilée à 20 h à Colombes contre Alfortville, presque condamné à la relégation, grimper pour la première fois sur le podium du National. À condition que Guingamp laisse des plumes à Fréjus.

Qui arrêtera le Racing ? Sur le terrain, personne n’a pu stopper net la bande de Laurent Fournier depuis son échec à Cannes le 15 janvier (1-0). Tout au plus Bastia (1-1), le Paris FC (0-0) et Gap (1-1) l’ont-ils freinée. Mais ses neuf autres adversaires ont tous mordu la poussière, notamment les cinq derniers.

Depuis trois mois, le Racing est sur le remonte-pente. Le voilà revenu à un point de Guingamp — avec certes un match de plus — dont le déplacement à Fréjus/Saint-Raphaël à 19 h ne s’annonce pas moins périlleux que celui de Milovan Sikimic et les siens une heure plus tard dans le mythique stade Yves-du-Manoir à Colombes, théâtre de la finale de la Coupe du monde 1938 et fief des rugbymen du Racing Métro 92.

Dans le sillage d’un Laurent Fournier qui insiste sur « les 10 ou 11 points de retard » que comptait le RCS sur Guingamp mi-janvier (Ndlr : en fait, 14 après l’échec à Cannes), le vice-capitaine Stéphane Pichot met en perspective le retour canon des Bleus qui viennent de grappiller 30 points sur 36. « Nous sommes revenus de très loin et faisons maintenant peur à certaines équipes. Amiens, exempt ce week-end, ne sera sans doute pas très serein si Strasbourg et Guingamp s’imposent à Alfortville et Fréjus. Tout reste ouvert. »

C’est indiscutable. Et pour un Racing qui peine à entrevoir un coin de ciel bleu à travers le nuage de cendres créé au-dessus de la Meinau par l’attitude volcanique de son président Jafar Hilali, en éruption contre l’association support, ça ressemble déjà à un miracle. « J’y crois », martèle l’entraîneur alsacien. « Je ne suis pas confiant, mais je me dis qu’il y a la possibilité. »

Même les succès étriqués de son équipe (1) ne le déstabilisent pas. « Nous sommes à l’arrache depuis le début. C’est peut-être pour ça que nous décantons souvent les matches sur la fin. Nous savons que nous devons être pleinement concentrés pour exister. Cette semaine, j’ai mis les gars en garde. Alfortville n’a pas gagné un match à domicile (6 nuls, 9 défaites) et il va bien falloir que sa série s’arrête un jour. J’espère juste que ce ne sera pas contre nous. On sait que ça va être très compliqué, qu’il va nous falloir être à 300 % et ne rien lâcher. »

Adepte d’un discours souvent musclé, le technicien strasbourgeois est encore monté d’un cran dans ce registre ces derniers jours. « À chaque fois que j’ai dit à mon groupe que c’était bien, comme récemment à Fréjus, le match suivant a été moyen. Il reste six semaines avant la fin. Nous devons être dans l’agressivité, développer une forme de méchanceté. Parce que nous sommes là pour atteindre un objectif encore bien lointain il y a deux mois. »

Un objectif à la fois si loin et si près qui fait dire au coach bas-rhinois que « le championnat n’est pas fini. Rouen et même Cannes peuvent revenir. Lors de ses deux derniers matches à domicile, Alfortville (qui vient de s’imposer 4-0 à Bayonne) menait 2-1 contre Amiens, avant de s’incliner 4-2, puis n’a perdu que 2-1 sur un penalty à la 85 e contre Rouen. Toutes les équipes ont des problèmes contre les petits. À nous d’être dans le même état d’esprit qu’à Guingamp, Niort ou Fréjus. »

Ce matin apparaît cependant dans le viseur des Bleus l’opportunité de se hisser sur le podium pour la première fois si Guingamp est freiné tout à l’heure à Fréjus. La fin de saison s’annoncerait ainsi plus que jamais sportive. Et pas seulement dans le grand capharnaüm des coulisses.

Brahmia titulaire

Laurent Fournier avait prévu de fournir hier à chacun de ses joueurs une clef USB contenant un résumé - préparé par le coordinateur sportif Pascal Camadini - de leur prestation individuelle contre Pacy-sur-Eure samedi dernier (1-0). Mais le coach du Racing a renoncé à ce dessein. « Je la leur donnerai après Alfortville, pas avant, parce que je ne voulais pas ruiner le moral de certains (sourire). »

Pour le déplacement en région parisienne, le coach du RCS a retenu 18 joueurs, partis hier après-midi en bus. Un groupe sans surprise, privé de Ledy (entorse de la cheville) et des habituels « sacrifiés » par l’ancien international : Mbongo, Hadji et Marcio. Sur son onze de départ, l’entraîneur hésite entre deux options, conditionnées par la présence – ou non – d’un Stéphane Noro toujours titillé par son ischio droit. Si le meneur de jeu est apte, Fournier dessinera un schéma en 4-3-1-2, avec une triplette de récupérateurs Damour – Peuget – Betsch et un duo d’attaque Brahmia (titularisé après deux belles entrées en jeu) – Mathlouthi qui sera associé dans tous les cas de figure. Derrière, Pichot pourrait repasser à gauche à la place de Tchato, Donzelot récupérant sa place sur le flanc droit.

Mais si Noro doit se contenter d’une place sur le banc, Ahoueya, qui a souffert des abdos cette semaine, sera aligné à la récup avec Damour et Peuget, Yenga ou Ketkeophomphone complétant le trident offensif.

À Alfortville, qui a changé deux fois de coach cette saison et a un pied et demi en CFA, l’ex-pro du Racing Cédric Moukouri sera capitaine. « Alfortville est une équipe bien meilleure que Rodez ou Pacy », juge Laurent Fournier. « Ses joueurs ont du talent, mais manquent peut-être de culture collective et partent un peu dans tous les sens. »

(1) Neuf sur 15 par un but d’écart, 4 par deux buts, 1 par trois (3-0 à Rodez) et 1 par quatre (4-0 à l’aller contre Alfortville).

Alfortville – Strasbourg à 20 h au stade Yves-du-Manoir à Colombes. 34 e journée de National. Arbitre : Hakim Ben El Hadj.

Alfortville : Raphose – Silva Nascimento, Kimbembe, N’Diaye, Sofikitis – Pinto, Nakkaa – Moukouri (cap), Boudjemaa, Taïbi – Doumbia. Remplaçants : Reine-Adelaïde, Saci, Beauregard, Diomandé, Quenum (g). Entraîneur : Azzeddine Meguelatti.

Strasbourg : Gurtner – Donzelot, Outrebon, Sikimic (cap), Pichot – Damour, Ahoueya ou Betsch, Peuget – Noro ou Yenga – Brahmia, Mathlouthi. Remplaçants : Yenga ou Noro, Betsch ou Ahoueya, Tchato, Ketkeophomphone, Belvito, Genghini, Kéhi (g). Entraîneur : Laurent Fournier.

[Bou]

Strasbourg mène 1-0, mais Guingamp aussi

[Bou]

Frejus-Guingamp 1-1

[fab]

pour l'instant on est 3eme...

guingamp a fait match nul.

ce serait bien de planter un 2eme but histoire de gérer tranquille la 2eme mi-temps

edit: bon ben 2-0 . mathlouti

[fab]

et putain: 1-2 (moukouri)

[D520]

1-3 yes

[argueti]

Le Racing a signé ce soir son sixième succès consécutif et son treizième match sans défaite (33 points sur 39 possibles) en battant Alfortville par trois buts à 1, avec un doublé de Ali Mathlouthi.

Après le nul de Rouen et la défaite de Cannes, les deux derniers tickets pour la montée se joueront entre Amiens, le Racing et Guingamp. La fin de saison s'annonce palpitante.

[Roswell Man]

J'ai passé toute la soirée au resto sans pouvoir suivre le match. J'étais tellement nerveux que je n'ai même pas eu l'idée de courtiser la jolie brunette (une bombe made in Italy) assise en face de moi. La vie est cruelle, mais ma patience a été récompensée. Bravo au Racing, bravo Juju, bravo Mathlou