moi je dis que c'est un mauvais résultat face à une équipe qui n'a gagné que 2 matches sur 7
et nous aurions dans nos rang un buteur qui a préféré signer au racing qu'en L2
rumeur
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L'Alsace a écrit :Un nul frustrant
Bien mieux dans le jeu que lors de ses précédentes sorties, le RCS a dû se contenter du nul - son premier - hier à Dijon, face à une réserve du DFCO étouffée durant toute la deuxième période (0-0).
Anthony Sichi s’est excusé à trois reprises dans le vestiaire après le coup de sifflet final. L’ancien Orléanais s’en voulait et s’en veut sans doute encore. Car dès la 8 e minute hier après-midi à Dijon, le milieu offensif du Racing aurait pu débloquer un match que ses partenaires et lui n’ont jamais réussi à déverrouiller par la suite.
Mais le Strasbourgeois, idéalement servi par une passe aveugle de David Ledy, a buté sur le gardien bourguignon Luca Passoni, sorti à toute vitesse. « Je lui ai dit qu’il n’avait pas besoin de s’excuser, parce qu’il n’a tout de même pas fait exprès de ne pas marquer », le dédouane son entraîneur, contraint de consoler le méridional, mais pas seulement. « J’ai dû remonter le moral de certains joueurs abattus de n’avoir pas gagné pour les 150 supporters qui les avaient soutenus du début à la fin. »
Pourtant, Ludovic Golliard et les autres n’ont pas ménagé leurs efforts pour aller chercher un cinquième succès en six journées. Sans succès précisément. Ils avaient vaincu sans convaincre lors de leurs derniers matches. Ils n’ont pas gagné celui-ci, au terme de leur prestation la plus cohérente depuis un bon mois. La faute à un manque de réalisme illustré par un deuxième duel perdu face à Passoni, cette fois par Gauthier Pinaud qui s’était fait la belle sur l’aile gauche (39 e).
Sans être brillantissime durant les 45 premières minutes, le Racing a assez aisément maîtrisé les débats. Mais il lui manque encore une étincelle que va lui apporter Adel Benchenane, entré à la pause à la place d’un Steven Keller victime un peu plus tôt d’une semelle sur le tibia gauche et contraint de céder sa place . « J’avais pour consigne de prendre la profondeur dans le dos de la défense pour l’étirer », raconte le Mulhousien, lancé au poste d’avant-centre.
« On a retrouvé une vraie équipe »
Le RCS monte alors en régime. Les vagues bleues déferlent. Ne manque que la finition. Joris Ursch allume bien un énorme pétard du droit à 25 m, mais sa fusée achève sa course sur le sommet de la transversale d’un Passoni battu (51 e). Jusqu’au bout, les hommes de François Keller vont pousser. Mais la réussite les fuit. « Nous avons été trop attentistes en première période, mais l’entrée d’Adel nous a permis de trouver de la profondeur », observe le technicien, « Nous avons ensuite été plus entreprenants et volontaires. On prend deux points à l’extérieur, avec le sentiment, surtout, d’en avoir perdu deux, mais aussi la conviction d’avoir proposé un contenu bien supérieur à celui de la semaine passée à Duttlenheim. Maintenant, il faut se tenir prêts pour répondre présent quand la réussite reviendra. »
Hier, les Bleus ont vainement couru après et dû se contenter de leur premier nul. C’est aussi la première fois en neuf matches officiels qu’ils ne marquent pas. Mais Benchenane veut voir plus loin que cette stat sèche. « On retiendra l’état d’esprit. Chacun s’est défoncé pour l’autre. Sur nos derniers matches, le groupe avait manqué de cohésion. Là, on a retrouvé une vraie équipe. Nous étions tous solidaires. C’est le point positif. » Plus important sans doute que les deux rapportés de Côte d’Or qui relèguent le RCS à un 7 e rang un peu trompeur, puisqu’il compte un match en moins. Dans un classement ultra resserré, le derby contre Schiltigheim le samedi 5 novembre (18 h) à la Meinau vaudra son pesant de cacahuètes.

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La L1 j y crois encore
DNA a écrit :Moral touché
Tout au long d’une partie qu’ils ont nettement dominée, les Strasbourgeois se sont démenés pour ouvrir le score. Si la réserve de Dijon a tremblé, les filets de la cage bourguignonne sont restés irrésistiblement figés. Et les joueurs s’en veulent…
Même après une semaine d’entraînement sur la surface, il n’est jamais facile d’apprivoiser un terrain synthétique, de surcroît face à une équipe qui y évolue systématiquement. Les Strasbourgeois ont pourtant dompté la pelouse, l’adversaire et… l’environnement, rendu profondément accueillant par les 150 supporters alsaciens présents dans l’atypique stade des Poussots.
Il a manqué au Rating une qualité dont a fait preuve l’ASIM le 25 septembre dernier (0-2) dans cette même enceinte : un froid réalisme. Rétrospectivement, la première opportunité des Bleus, intervenue relativement tôt dans la rencontre (9 e), a constitué une sorte d’alerte à retardement. Il ne fallait pas voir, dans ce duel remporté par le gardien dijonnais Luca Passoni face à Anthony Sichi, le signe d’une ouverture du score à venir, imminente, simplement repoussée de quelques minutes.
Le constat est paradoxal : sans jamais se décourager en apparence, les hommes de François Keller ont pu nourrir, au fil des occasions vendangées, le sentiment qu’ils n’y arriveraient jamais.
« Si je la mets, ce n’est plus le même match »
Sichi, lui, a constamment gardé dans un coin de la tête cette offrande de David Ledy qu’il n’a pas su convertir. « Si je la mets, ce n’est plus le même match, gronde le milieu strasbourgeois. Je m’en veux. Je ne sais pas à quoi est due cette absence de réalisme. Peut-être un manque de confiance. » La supériorité technique affichée par les joueurs du Racing devrait pourtant être de nature à décupler leur estime d’eux-mêmes. Excellent sur son flanc gauche, Gauthier Pinaud a inquiété à trois reprises le portier dijonnais : sa tentative de balle piquée (38 e) s’est d’abord heurtée à un gant ferme ; sa reprise du gauche à bout portant (47 e) a ensuite fui le cadre ; son centre-tir du droit (86 e), pour conclure, a été dégagé des deux poings par le dernier rempart bourguignon.
Dans la même veine, Joris Ursch a lui aussi pris ses responsabilités, au moment où il a expédié ce missile du droit (51 e), à 25 mètres du but dijonnais, sur la transversale… David Ledy, enfin, a dévissé son plat du pied au cœur de la surface de réparation (59 e), alors qu’il semblait plus simple de toucher la cible que de la rater. Faut-il, dans ces circonstances, que les joueurs se lancent dans une séance d’auto-flagellation, après une confrontation aboutie débouchant sur une… mauvaise opération comptable ? Le coach, François Keller, répond par la négative. Il s’efforcera, cette semaine, de persuader ses protégés, très abattus au terme de la partie, qu’ils sont dans le vrai.
« J’ai eu peur dans les cinq dernières minutes, parce qu’on n’a pas su concrétiser nos temps forts, concède le technicien. Mais de là à s’excuser trois fois, comme l’a fait Anthony Sichi… ça va, il ne l’a pas fait exprès ! Dans le vestiaire, j’ai dû remonter le moral à tout le monde. » Irréprochable dans l’état d’esprit, l’ancien Istréen n’en démord cependant pas : « Avec un but, on réalise le match parfait. » Et de livrer une confession dans laquelle réside sans doute le nœud du problème. « Il y a peut-être un peu trop de pression sur nous, on n’a pas l’habitude. » Tant qu’elle ne saura pas mieux appréhender les attentes placées en elle, cette jeune équipe n’évoluera jamais complètement libérée.
Amaury Prieur

