[12/13] 13ème J: Sarre-Union / Strasbourg - 1/0

[Its_me]

Super ...
Sarre-Union était sur une série de 8 défaites et un match nul !

[Kaniber]

Comme on là déjà dit on relance les équipes a la dérive

[alphons]

heureusement que les joueurs ont eu une discussion entre hommes lundi.......

[Tenor]

pour Sarre-Union, c'était pas contre le racing qu'il fallait chercher des points mais bel et bien contre des concurrents directs à la descente
vivement la trêve pour le racing, car la soupe à la grimace de la semaine passée pourrait carrément tourner au vinaigre

[Karim67100]

Voilà notre contribution pour la communauté

[Its_me]

Merci !
En tout cas on peut dire qu'on prend encore un but de merde ...

[Its_me]

La tête en bas

Sarre-Union s’est offert hier le scalp d’un Racing moribond. L’équipe d’Alsace bossue, son courage en bandoulière, n’a pas volé sa deuxième victoire de la saison. En perdant en marchant, les Strasbourgeois ont fait la démonstration que, dans leur tête, le mal est bien profond.

Le sommet du 67 n’a pas atteint… des sommets hier. Il s’est néanmoins achevé sur un verdict sensationnel. Le plus grand club de la région a mordu la poussière face à un microbe de la planète foot. Et il n’y a rien à redire.

Sarre-Union a fait preuve de suffisamment de patience, de rigueur et de solidarité pour faire renaître l’espoir après une longue période de disette. Les hommes d’Olivier Froemer n’avaient plus connu le goût de la victoire depuis plus de trois mois. Ils ont attendu un rendez-vous majeur, qui leur a assuré la plus grande affluence de la saison pour renouer avec le succès.

À ce train-là, ils vont finir par vouloir affronter les plus gros budgets de leur championnat chaque week-end, puisqu’avant Strasbourg, Grenoble avait pris la leçon cette saison.

« Pour se faire plaisir, en foot, il faut se battre »

En mettant fin à une série de neuf matches sans succès, l’impeccable capitaine Kerssane et ses coéquipiers se sont donc redonné des raisons d’espérer, le maintien se rapprochant à quatre points ce matin.

Leur entraîneur se refusait toutefois à grimper au plafond. « J’avais simplement demandé aux joueurs de se faire plaisir, indiquait Olivier Froemer, la deuxième victoire de la saison en poche. Et pour se faire plaisir, en foot, il faut se battre. Aujourd’hui, on a gagné un match de Coupe. Mais on sait aussi qu’il reste du boulot et qu’on a fait face à une équipe fébrile et dans le doute. »

Le Racing, effectivement, a été loin de son rang. Incapable d’organiser une offensive digne de ce nom, de se créer réellement des occasions avant de la jouer sur un mode désespéré dans les dernières minutes du match, il a semblé jouer en marchant, suffisant ou tétanisé par les contrariétés qui s’accumulent. François Keller avait décrété une révolution dans son onze de départ, titularisant Coulibaly et Golliard à la récupération, ou Sow en attaque.

Sichi et Pinaud, deux des plus en vue face à Yzeure, étaient sur le banc (pour des raisons disciplinaires ?), Sow devait participer aux inspirations offensives. Pendant un peu plus de 90 minutes, il n’y a pas eu l’ombre d’une idée de jeu dans les rangs strasbourgeois et le Racing a réussi à en prendre un face à une équipe qui marque à peine plus d’un but tous les trois matches.

Le président Marc Keller est venu remonter quelques bretelles dans les vestiaires, ce qui semble un minimum. Mais au terme d’une semaine où le changement de capitaine a succédé à quelques palabres et à des montées de températures à l’entraînement, le résultat est là et bien là : une défaite face à la lanterne rouge du championnat.

« On n’a pas fait le match qu’il fallait pour gagner, on s’est créé trop peu d’occasions, a constaté le numéro un du club qui doit mettre un mouchoir sur ses espoirs de montée. Il faut absolument que l’équipe retrouve du dynamisme. C’était nettement insuffisant de la part de tout le monde. »

Le président n’a pas voulu stigmatiser l’un ou l’autre. Le naufrage a été collectif. Sarre-Union a donné une leçon de jouer ensemble. Plus de 2 000 personnes, pour la plupart présentes une heure avant le coup d’envoi, ont pu rire de la nique faite à la logique.

Dans un froid à ne pas mettre un Buckenum dehors, le duel des deux meilleures équipes bas-rhinoises a d’abord ressemblé à une anti-publicité pour le football. Sarre-Unionnais et Strasbourgeois ont rivalisé dans l’imprécision, la frilosité et le manque d’inspiration.

La lanterne rouge a fait un peu moins peine à voir en se créant deux occasions, un tir de Belktati des 20 mètres, contraignant Duki à se détendre (12 e) et un coup franc platinien des 30 mètres de Chebake que Duki a dû écarter de sa lucarne (24 e).

Et l’incroyable a fini par arriver au terme d’une savoureuse action
L’encéphalogramme du Racing était d’une platitude glaçante. Perrin semblait le seul en mesure d’égayer la grisaille, sur un centre à ras de terre intercepté par Collas (17 e) ou sur une volée du droit, tentée depuis l’entrée de la surface, après qu’un coup franc de Noro a été contré (35 e).

Il n’y avait pas de quoi s’enflammer. Il y avait même franchement de quoi être déçu de la part de l’équipe de la grande capitale européenne. Les spectateurs pouvaient se consacrer aux trois cents litres de vin chaud, rapidement de l’histoire ancienne à la pause. Et Sarre-Union pouvait rêver à un improbable exploit, au chaud dans les vestiaires. À mesure que l’horloge avançait, il devenait de plus en plus évident, car le Racing était toujours aussi médiocre et Sarre-Union guettait avec de moins en moins de timidité l’occasion de contrer.

Si Collas n’était pas impérial sur une frappe de Coulibaly déclenchée des 20 mètres, Perrin était hors jeu au départ de l’action qui lui permettait de marquer dans le but vide (54 e). Et Sarre-Union y croyait encore un peu plus quand une lourde frappe de Belktati a contraint Duki à boxer des deux poings (70 e).

Et l’incroyable a fini par arriver au terme d’une savoureuse action où Tergou a fixé sur le côté gauche, pour transmettre à Schermann qui a glissé à Belktati qui a servi Oulahri. Le milieu pouvait se consacrer à un face-à-face avec Duki qu’il trompait en deux temps (71 e).

Le Racing était dans de beaux draps et devait y rester. De la tête, Genghini ne trouvait pas le cadre à moins de cinq mètres de la cage, alors que Perrin avait dévié un premier long ballon (81 e). Si Tergou (87 e) et Belktati (89 e) rataient le K.-O., Sikimic, de la tête, n’était pas loin d’arracher un nul presque immérité sur un coup franc de Zerbini, au bout du bout des arrêts de jeu.

« On a joué pour gagner, mais ça ne s’est pas vu »

Le Racing tombe de haut en concédant son troisième échec de la saison, le deuxième d’affilée qui le fait rentrer dans le rang. Il se retrouve plus près de la zone de relégation que de la montée et François Keller n’a pas été loin d’afficher une impuissance désarmante, tandis que ses joueurs défilaient à la sortie du vestiaire, sans guère déserrer les lèvres.

« Il faut trouver la solution le plus vite possible, expliquait l’entraîneur d’une équipe sans âme ces temps-ci. C’est une crise profonde. On a joué pour gagner mais ça ne s’est pas vu. Il me faut trouver la bonne formule, le bon état d’esprit. » Au regard du désastre sarre-unionnais, ce n’est pas gagné.

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Du côté de Sarre-Union

ISSAM CHEBAKE, arrière droit : « On a été très solidaire, je pense que notre victoire est méritée. Je pense à nos dirigeants, à Jean-Claude Zaun notamment qui est souffrant. On est tous allé chez lui deux heures avant le match. Maintenant, il faut enchaîner. »

SAMBA CISSOKHO, milieu récupérateur : « C’était peut-être mon dernier match ici, puisque j’ai trouvé du travail vers Lyon (il est ingénieur chimiste, ndlr). Je suis très fier de partir sur une bonne note. Si mes copains continuent ainsi, avec ces valeurs, je ne me fais pas de souci. Ils vont s’en sortir. »

VIANNEY SCHERMANN, milieu offensif : « Je suis très fier d’avoir battu plus fort que nous. C’est historique pour nous, mais aussi pour le club. Maintenant, il ne faut rien lâcher, continuer sur cette voie. »

KHALID KERSSANE, défenseur central et capitaine : « C’est bien pour le club et pour des dirigeants comme Roudy Keller. Mais, pour nous, ce n’est qu’une victoire, qu’un point de départ. Depuis que je suis arrivé (c’était son deuxième match), je sens que tout le monde a de l’envie. Désormais, il faut enchaîner. »

SOFIANE TERGOU, attaquant : « Cette victoire fait un bien fou, devant un public qui nous a sublimés. J’espère que ce match va nous relancer. »

LAHCEN BELKTATI, attaquant : « C’est génial et, en même temps, je suis… Strasbourgeois. Je suis heureux pour nous, on attendait une victoire depuis le 25 août. J’espère que le Racing remontera et que je retournerai vite à la Meinau voir des matches de Ligue 1. Je suis content pour nous, mais aussi pour les supporters et pour nos bénévoles qui avaient tout fait pour que ce match soit une belle fête. Finalement, elle est très belle. »

ROUDY KELLER, manager général :« Je n’y croyais pas, mes joueurs l’ont fait. Battre le Racing, c’est géant. Sarre-Union n’a rien à faire en CFA… mais va tout faire pour y rester. »

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Oulahri, le cinquième élément…

Il a été l'un des derniers à sortir de la douche, les cheveux forcément encore mouillés et les yeux toujours brillants.

« Je ne marque pas souvent, mais là c’est superbe, soupire Youssef Oulahri. C’est face à un grand club, dans un derby. Et puis mon but permet d’y croire encore. »

« On pense à plein de gens »

Quand il a marqué en deux temps – Ziman Duki avait repoussé sa première frappe –, le milieu de terrain de 22 ans a ensuite couru comme un fou « ne sachant pas vers où aller, ne sachant pas sur qui me jeter ».

Finalement, tout le monde finira par le rattraper, par l’étreindre surtout. « Quand on marque dans un tel match, on pense à plein de choses, à plein de gens en même temps. »

Alors, il a pensé à ceux qui l’aident toujours – « Mes deux frères et mon ami Slimane » –, à ceux qui l’ont formé du côté de Dijon, pas de loin de Chenôve, la ville où il est né.

« Je dois pas mal de choses à Stéphane Jobard, Pascal Braud ou Moulay Azzegouarh que j’ai tous eus au Centre de formation », dit celui qui a commencé le foot aux Cheminots de Dijon avant de passer neuf saisons chez le grand voisin du DFCO.

« Mon objectif est toujours de devenir professionnel, je n’ai que ça en tête et je n’ai jamais fait autre chose que du football. »

En Bourgogne, il n’a jamais vraiment eu sa chance, juste disputé un « bout de match amical », quand les Dijonnais étaient en Ligue 2.

Alors, pour revivre ça, il n’a pas hésité à se “perdre” dans ce coin d’Alsace qu’on définit Bossue, mais qui adore d’abord le ballon rond. Il est venu seul, « parce qu’il faut passer par ce genre d’étapes » pour y arriver, pour enfin voir le jour et signer un bout de papier qu’on nomme contrat professionnel.

Depuis le début de la saison, il est à l’ouvrage comme milieu récupérateur, œuvre avec plus ou moins de bonheur, plutôt moins jusqu’à hier après-midi. Puisqu’il n’y avait qu’un succès au compteur en douze rendez-vous.

« Avec Samba (Cissokho) et Rayan (Zaien), on a vraiment bien bossé », se réjouit Youssef Oulahri.

Hier, il a marqué le cinquième but (seulement) de la saison de son équipe en CFA, il est son cinquième buteur aussi. Le cinquième élément a rapporté quatre points.

« Je suis heureux pour ce club, pour ses dirigeants et pour Jean-Claude Zaun, l’un d’entre-eux, qui n’a pas pu venir car il était souffrant. On était tous passé chez lui avant le match pour lui faire la bise », sourit Youssef Oulahri.

« J’espère avoir donné du plaisir à tous ceux qui nous suivent. Battre le Racing, c’est quand même énorme. »

Et lui a touché au but…

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Sarre-Union respire, le Racing transpire

Khalid Kersanne (à g.) et Sarre-Union ont pris le meilleur sur David Ledy et une équipe du Racing bien trop frileuse. Jean-Marc Loos
Après une catastrophique série de 8 revers et 1 nul, l’US Sarre-Union a relevé la tête hier chez elle en infligeant sa 3 e défaite, la 2 e consécutive (1-0), à un RCSA à côté de ses crampons et rejeté à 7 points du nouveau leader mulhousien. L’entraîneur strasbourgeois François Keller n’hésite pas à parler de « crise profonde ».
Ludovic Golliard a beau avoir rendu son brassard de capitaine du Racing cette semaine, le défenseur central, aligné hier comme milieu récupérateur, ne parle jamais pour ne rien dire. A la sortie du stade omnisports de Sarre-Union où le Racing venait d’encaisser sa 3 e défaite - la 2 e de rang -, le Bisontin a été l’un rares Strasbourgeois à accepter de s’exprimer, même si, pour lui, il n’y avait « pas grand-chose à dire. » Il l’a tout de même dit en des termes sans équivoque. « Il faut que nous fermions nos gueules, nous nous fassions tout petits, nous nous mettions le cul par terre (sic) et nous enfilions le bleu de chauffe. Il faut assumer. C’est nous qui jouons, personne d’autre. »

Hier, la cabane est tombée sur le chien meinovien qui a surtout joué à la baballe et quitté l’Alsace bossue la queue entre les pattes. Sarre-Union n’avait gagné qu’une fois jusqu’ici et venait d’enchaîner 8 défaites et 1 nul. « C’était le match idéal pour se relancer », constate Marc Keller, président dépité qui s’est adressé aux joueurs sitôt cette nouvelle déconvenue. « Nous n’avons pas su le faire. »

Pas su ou pas pu ? Toute cette semaine, avant un 8 e tour de Coupe de France à la Meinau contre la lanterne rouge de Ligue 2, Sedan (dimanche à 15h), cette question va tarauder François Keller et ses hommes. Inutile de tourner autour du pot : dans un match d’un niveau globalement faible, les Racingmen sont passés à travers. Pourtant, leur entraîneur avait procédé aux changements annoncés. Thomas Martin et Vincent Guignery étaient restés à la maison. Anthony Sichi et Gauthier Pinaud ont fait banquette jusqu’au bout. Soient quatre des onze titulaires contre Yzeure.

Mais là où Perrin et les autres s’étaient offert une multitude d’occasions contre les Auvergnats, ils n’en ont eu que « très peu » (dixit Marc Keller) sur la pelouse de la lanterne rouge. A mesure que celle-ci retrouvait des couleurs, le RCSA s’est éteint. C’est vrai, il crut avoir ouvert le score à la 54 e lorsque Julien Perrin propulsa au fond un tir puissant de Coulibaly à 30 m que Collas n’avait pu maîtriser. Mais l’arbitre assistant avait au préalable levé son drapeau pour un hors-jeu de l’ancien Bisontin.

« Nous jouons comme une équipe qui doute »

Evidemment, si ce but avait été validé, la face du derby aurait pu en être changée. « Mais quand on ne marque pas, on s’expose à ce qui nous est arrivé : prendre un but sur la première occasion adverse », regrette Marc Keller.

Reste que ce but, le 5 e seulement de l’USSU en 13 journées, ne doit rien à personne. Il est le fruit du premier mouvement construit du match. Décalé à droite, Oulahri dut s’y reprendre à deux fois pour tromper un Duki qui s’était interposé sur sa première tentative, mais eut la malchance de repousser le ballon dans les pieds du Sarre-Unionnais (72 e).

D’ailleurs, sans ce même Duki, plus heureux dans ses interventions que contre Yzeure et décisif sur une frappe enveloppée de Tergou (87 e) et une sortie dans les pieds de Belktati (89 e), Sarre-Union aurait pu enfoncer davantage encore la tête du Racing sous l’eau. « On a joué pour gagner, mais ça ne s’est pas vu », se désole un François Keller hagard. « Il faut qu’on se réveille. Nous n’avons pas le bon état d’esprit. La crise est peut-être plus profonde que nous le croyions. Nous jouons comme une équipe qui doute. »

Une équipe que semblent maintenant effrayer ses propres fantômes. Au point d’en déstabiliser un Marc Keller « inquiet » pour la course à la montée. « Si on joue avec la peur ? Allons, allons, on est en CFA. Moi, je n’ai pas peur de monter en National. Nous sommes à Strasbourg, il faut assumer. J’ai parlé aux joueurs, mais ce n’est pas la peine de parler. Il faut gagner des matches. Inutile de faire 15000 réunions. »

Tout est dit. On avait le sentiment que tout l’avait déjà été cette semaine lors de l’explication de texte entre joueurs. Ça ne s’est pas vu non plus hier à Sarre-Union.

Froemer : « Ça fait du bien »

La situation précaire de l’USSU ne l’incite évidemment pas à danser la gigue, mais le coach sarre-unionnais Olivier Froemer l’avouait hier soir après la victoire de ses hommes : « Ça fait du bien. » Lui qui indiquait la veille que son club n’avait pas abdiqué dans la course au maintien en est plus que jamais convaincu : « J’avais demandé aux joueurs de se faire plaisir. Ils l’ont fait et m’ont fait plaisir. Ils ont notamment été exemplaires dans le replacement, un secteur où nous avions parfois fait n’importe quoi lors des matches précédents. C’était la clef de ce derby, avec un bon gardien. C’est un match qu’on craignait. Nous avions peur de prendre une valise. Mais nous avons été solides de la 1re à la 94e. En face, on a senti une équipe fébrile et dans le doute. C’est une bonne victoire, mais je ne vais pas m’enflammer. Aujourd’hui (hier), c’était comme un match de Coupe. Mais un championnat se joue sur la durée. Dans 15 jours, nous allons à Auxerre pour y confirmer. C’est le plus important. »