[10/11] Le Fil Rouge

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« Je n'y crois plus beaucoup »

Jean-Claude Plessis, le quatrième président en moins d'un an, ne se donne guère de chance de passer Noël, ni même le mois de novembre, à la tête du club strasbourgeois. A ses yeux, Jafar Hilali ne devrait pas tarder à assumer seul le pouvoir au Racing.

- Aujourd'hui, quelle est votre position au club alors que bruissent les rumeurs de votre prochain départ ?
- Cette après-midi, je suis dans mon bureau, je travaille avec le directeur sportif, Jean-Luc Witzel. Comme je l'ai indiqué lors du match à Pacy, pour me démettre de mes fonctions, il faut respecter certaines procédures. Si je dois m'en aller, il faut notamment que le conseil de surveillance en soit informé.

« Pas fâché, mais pas d'accord »

- Estimez-vous néanmoins que les conditions sont réunies pour que votre départ soit envisagé ?
- Avec l'actionnaire principal, Jafar Hilali, on n'est effectivement plus d'accord sur la gouvernance. A priori, une décision devrait être prise la semaine prochaine, en tout cas avant la fin du mois. Jafar Hilali veut-il prendre d'une façon légale la présidence ? J'ai cette impression. Ce n'est pas la peine d'être deux pour occuper ce poste. J'ai essayé de le conseiller du mieux que je pouvais. S'il doit y avoir divorce, cela se fera calmement et facilement. Entre nous, il n'y a pas d'enfant.

- Considérez-vous que ses initiatives récentes sont bénéfiques pour la marche du Racing ?
- Concernant le petit jeu politique qui s'est organisé (ndlr : Jafar Hilali a notamment rencontré Philippe Richert, président de la Région Alsace il y a quelques semaines), j'en ai été totalement exclu. Ensuite, il y a cet épisode avec les supporteurs. Il aurait plutôt fallu s'assoir autour d'une table. Là, ça s'invective par mél, on s'envoie des texto... On ne règle pas les conflits internationaux via internet. Il n'y a pas de raison que cela soit le cas pour résoudre un problème comme celui-là. Je ne suis pas fâché avec Hilali mais je ne suis pas d'accord avec certaines de ses récentes décisions. D'un autre côté, c'est bien lui le patron.

- N'avez-vous pas l'impression que dans l'épisode l'opposant aux UB90 il montre une ignorance totale du foot ?
- Il a pu mesurer l'ingratitude des gens. Il a dépensé beaucoup d'argent (ndlr : ses investissements sont estimés, pour l'instant, à un peu plus de sept millions d'euros) et il a encore l'intention d'investir. Quand on n'a pas d'expérience, et cela se forge en deux ou trois années de présence, on peut se retrouver à réagir de la sorte. Ceux qui t'insultent un jour te portent en triomphe le lendemain. Il faut prendre du recul.

- Vous évoquez une présence plus sensible de Jafar Hilali dans l'organigramme du club. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
- Dans sa tête, c'est clair. Il a envie d'être président. Je ne peux pas l'en empêcher. Mais d'un autre côté, il doit se reposer sur quelqu'un, au quotidien. Il doit avoir une représentation permanente, une présence du matin au soir. Comme je n'ai pas l'habitude de partager le pouvoir...
Je suis très triste en fait, par rapport à la situation. J'y ai cru. Je pense avoir choisi un bon entraîneur, je trouve les Strasbourgeois très sympas, j'ai été reçu à bras ouverts et je ne regrette pas de me retrouver entre le marteau et l'enclume.

- Pouvez-vous envisager un changement de tendance et revenir à la tête du club avec une totale légitimité ?
- Je n'y crois plus beaucoup. J'ai encore des bonnes relations avec Hilali, mais je ne souhaite pas partir sur une poutre avec du goudron et des plumes.
D'un autre côté, même si je ne suis pas d'accord, je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain. Mais force est de constater qu'il y a une incompréhension totale entre Hilali et l'environnement.

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LE QUART VIRAGE RESTE OUVERT. - Après avoir envisagé de fermer le quart virage - où les UB90 ont l'habitude de prendre place - en raison des slogans hostiles à Jafar Hilali proférés lors de la victoire face à Fréjus-St-Raphaël (2-0), le Racing a décidé de faire machine arrière.
Au regard du comportement irréprochable de ses suiveurs à Ohlungen, lors du match de Coupe de France, dimanche, le principal actionnaire ne concrétisera pas la fermeture pour trois rencontres de la tribune, annoncée le 9 octobre. Face à Alfortville, les UB90 pourront donc encourager leurs favoris depuis leur tribune habituelle.

TCHATO ATTEND TOUJOURS. - Le défenseur latéral Bill Tchato attend toujours son bon de sortie de la Fédération du Qatar pour être qualifié. Le directeur sportif, Jean-Luc Witzel, ne désespère pas de voir le joueur qualifié pour la rencontre de samedi.
« La FFF envoie tous les jours un mail à son homologue qatarie. il suffit d'une réponse de trois lignes... Pour essayer de faire avancer le dossier, je vais contacter Bruno Metsu (ndlr : ancien entraîneur de la sélection du Sénégal, notamment). Il a de bons contacts là-bas et ça pourrait aider », a indiqué le directeur sportif.

MATCHES DÉCALÉS. - Trois matches ont été officiellement décalés. Samedi, le Racing jouera à 17h (et non 18h) face à Alfortville, à la Meinau. La rencontre a été avancée suite à une demande de l'UJA, qui souhaite rentrer directement après le match en train.
Quant à la rencontre face à Amiens, programmée le samedi 27 novembre, elle a été avancée au vendredi 26. « La demande émane du club d'Amiens et nous avons répondu favorablement », a expliqué Jean-Luc Witzel.
Enfin, la rencontre du 22 décembre, à Bayonne, a été avancée au 8 décembre pour épargner un déplacement supplémentaire au Racing... et permettre aux joueurs d'être en vacances dès le 18 décembre. Les Strasbourgeois joueront le samedi 4 décembre à Rodez et resteront dans le Sud-Ouest pour s'entraîner avant d'affronter Bayonne, le mercredi suivant.

BLESSÉS. - Francisco Donzelot, touché lors du match face à Ohlungen, pourrait reprendre l'entraînement dès aujourd'hui. Victime d'une béquille au-dessus du genou, le latéral était sorti en début de seconde mi-temps. Il devrait être opérationnel pour la rencontre de samedi. Ce qui ne sera pas le cas de Tristan Mbongo, touché à la cuisse, qui devra certainement patienter encore une quinzaine de jours avant d'être à nouveau d'attaque.

[Keating]

Je félicite les UB pour le coup ! Leur calme a été récompensé, et ça ferme le bec à ceux qui demandaient une réponse violente !

[baskath]

Tout à fait ! Ca a permis de calmer les esprits... Espérons que ça tienne un peu...

[urotsukidogi]

Hilali va jouer au chat et la souris avec tout le monde pendant encore pas mal de temps, bref on a encore une direction qui pense à autre chose qu'au sportif

[Its_me]

L’enjeu avant le jeu

Alors qu’il n’a que trop parcimonieusement séduit depuis le début de saison, le RCS se satisfait ces temps-ci d’engranger les points. Ballotté une heure par Alfortville avant-hier, il a su faire preuve d’un froid réalisme pour signer son 4 e et plus large succès (4-0).

C’est une première en 2010-2011 : le Racing, 12 e du National après la 14 e journée, est ce matin plus proche du trio de tête que de la zone rouge. Avec 19 unités au compteur (en 13 matches), il pointe six longueurs derrière le 3 e, Cannes, mais huit devant Gap, 17 e et premier relégable.

Avec sept points récoltés lors de ses trois dernières rencontres, il a accompli un bond sensible vers l’avant, même s’il n’a gagné que deux places. La semaine passée, Laurent Fournier confiait espérer atteindre le cap des 32 points à la trêve hivernale. Pour tenir cet objectif, ses joueurs devront donc en rafler 13 sur leurs 7 dernières rencontres 2010 de championnat. Soit une moyenne de près de deux points supérieure à la leur jusqu’ici (1,46).

Le pari semble d’autant plus osé que pour trois réceptions (Luzenac, Amiens et Rouen), Milovan Sikimic et ses partenaires devront se déplacer quatre fois (Créteil le 5 novembre pour la prochaine journée, Orléans le 13 novembre, Rodez le 4 décembre, puis Bayonne le . Or, depuis son succès à Guingamp lors de la 34 e journée de Ligue 2 2008-2009 (2-1 le 1 er mai 2009, doublé de Mamadou Bah), le RCS n’a plus gagné à l’extérieur : L 2 et National confondus, il a cumulé 27 matches sans succès (15 défaites, 12 nuls - respectivement 2 et 4 cette saison). « Depuis le début, nous n’avons pas enchaîné deux victoires (*) », pointe le gardien Régis Gurtner, héros du large et plus que flatteur succès de samedi contre Alfortville (4-0). « Une série est le seul moyen de gagner vraiment des places. Mais il faudra jouer autrement que contre Alfortville. Nous avons manqué d’agressivité en première mi-temps. Nous nous sommes faits bouger et avons ouvert la marque contre le cours du jeu. Ensuite, nous avons connu une réussite maximale. Mais nous n’allons pas faire la fine bouche. »

Gurtner : « Le groupe a envie d’avancer »

Laurent Fournier reconnaît lui aussi que son équipe a eu « la chance de marquer alors qu’Alfortville s’était procuré beaucoup d’occasions. Les Alfortvillais avaient fait ch… Amiens et Rouen. Ils en ont fait autant avec nous. Mais j’avais demandé à mon équipe d’être réaliste et elle a su l’être. Je ne peux rien dire là-dessus (sourire) . Je ne suis pas obnubilé par le beau jeu. Je veux surtout que nous progressions. »

Comme il l’avait promis, l’entraîneur bas-rhinois a accordé deux jours et demi de repos à ses hommes. Ils ne reprendront l’entraînement que demain (15 h 30) pour préparer leur 6 e tour de Coupe de France à Reipertswiller samedi (17 h). Et si, comme le dit Fournier, « tout n’a pas été parfait », Gurtner veut croire son équipe sur la bonne voie. « Nous bossons bien à l’entraînement. Le discours du coach est écouté et nous faisons abstraction au maximum de ce qui se passe en coulisses. Le groupe a envie d’avancer. Samedi, les remplaçants ont prouvé qu’on pouvait compter sur eux et ça tire tout l’effectif vers le haut. Nous allons nous efforcer de rester invaincus jusqu’à Noël et nous dresserons alors un premier bilan. »

De son succès sur Colmar à son nul contre Plabennec, le Racing avait déjà enchaîné cinq matches sans défaite (2 victoires, 3 nuls). Ça ne lui avait pas suffi à recoller au peloton de tête. Au moins s’en est-il depuis rapproché. Mais peut-il, sur le jeu moyen qu’il développe depuis 13 matches (à quelques exceptions près), vraiment prétendre à mieux ? La même question n’avait cessé de revenir sur le tapis en 2006-2007 lorsque le RCS version Jean-Pierre Papin vainquait plus qu’il ne convainquait. Il avait tout de même fini par remonter en Ligue 1.

Stéphane Godin

(*) En championnat. Car entre le succès en Coupe de France à Ohlungen (3-0, 5 e tour) l’autre dimanche et celui face à l’UJA, le RCS vient d’en aligner deux.

Le chiffre : 413

Depuis le but du Beauvaisien Yoann Tribeau, à la 37e le 2 octobre au stade Pierre-Brisson (défaite du Racing 2-1), Régis Gurtner et Vauvenargues Kéhi (qui l’a remplacé en Coupe de France à Ohlungen) ont gardé leur cage inviolée depuis 413 minutes, soit près de sept heures (un peu plus même, en tenant compte des arrêts de jeu), toutes compétitions confondues. À Ohlungen, « Vauve » Kéhi a évité l’égalisation sur deux parades décisives. Avant-hier contre Alfortville, « Reg » Gurtner a permis à son équipe de ne pas sombrer en première période. « Nous avons deux très bons gardiens », admet volontiers Laurent Fournier, « qu’ils nous sauvent certains matches, c’est bien pour eux et pour l’équipe. »

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Un banc déterminant

Habituellement, ils sont remplaçants. Mais samedi, à la Meinau, Ahoueya, Marcio et Hadji ont tous trois apporté leur écot à la victoire du Racing, face à Alfortville. Passage en revue.

AHOUEYA EFFICACE. - Depuis le début de la saison, le Béninois venue du FC Sion (Suisse) avait plutôt déçu. En mal d'impact physique, peu inspiré dans ses transmissions... le milieu récupérateur n'était pas au niveau, même face à des "petites" équipes comme Ohlungen.

Positionnement plus offensif

Mais samedi, face à Alfortville, Ahoueya a enfin réalisé une mi-temps intéressante. Entré à la 46e, au relais d'un Mathlouthi touché à la cuisse, le milieu, en position plus offensive, a semblé à son aise. Et surtout, il s'est montré efficace en mettant au fond le ballon transmis par Marcio, pour le deuxième but strasbourgeois.
De quoi mettre en confiance le petit milieu de terrain et - qui sait ? - de lancer enfin une saison 2010/1011 où il est actuellement cantonné au banc des remplaçants.

MARCIO LIBÉRÉ. - Face à Alfortville, le défenseur central brésilien devait a priori s'asseoir sur le banc. Mais avec le forfait de dernière minute de Stéphane Pichot, Francisco Donzelot, qui devait évoluer plus haut qu'à son habitude, a du redescendre en défense. Et en l'absence d'Alexi Peuget, suspendu, le Brésilien a finalement du "dépanner", en étant titularisé à côté de Damour, dans un rôle inhabituel de milieu récupérateur.
Ouverture millimétrée

Pas vraiment convaincant en première mi-temps, où l'habituel défenseur central a eu du mal à trouver ses marques, Marcio a beaucoup mieux négocié la seconde. Positionné un poil plus haut, il a fini par se montrer décisif, en offrant à Ahoueya une ouverture millimétrée sur le 2-0.
« En deuxième mi-temps, Marcio s'est libéré et le ballon qu'il donne, dans l'intervalle, peu de joueurs savent le faire en National. C'est précieux », a indiqué Laurent Fournier à l'issue de la rencontre.

De bonne augure pour la suite...

HADJI BUTEUR. - Maladroit devant le but, transparent... tels étaient les qualificatifs qui revenaient à chaque fois que Samir Hadji mettait les pieds sur le terrain depuis le début de saison. A se demander si l'attaquant, venu de l'équipe de CFA de Nancy, avait vraiment le niveau requis pour jouer en National.
Samedi, face à Alfortville, il a enfin fait taire les critiques, en ouvrant son compteur but en championnat - il avait déjà scoré face à Ohlungen en coupe de France - et en délivrant une merveille de centre sur le quatrième but strasbourgeois, inscrit par Ledy.
Reste désormais au longiligne et discret avant-centre à prouver qu'il peut avoir l'étoffe d'un titulaire, surtout que son grand gabarit peut - et doit - servir à offrir une alternative, quand l'équipe a besoin d'un point de fixation en attaque.

[télésupporteur]

De bonne augure pour la suite...[

bravo, même les journaleux s'y mettent

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À l’heure du changement

Les propriétaires londoniens introniseront cet après-midi leur 4e président en onze mois. Jean-Claude Plessis démissionnera et s’effacera au profit de l’actionnaire majoritaire, Jafar Hilali.

« M. Hilali, partez s’il vous plaît. » Les Ultra Boys 90, section la plus active de supporters du Racing qui fêtera son 20 e anniversaire lors de la venue d’Amiens le vendredi 26 novembre à la Meinau, ont campé sur leurs positions hier soir en déployant cette banderole désormais récurrente. Depuis la vraie-fausse fermeture du kop annoncée par l’actionnaire majoritaire du RCS au lendemain de la victoire contre Fréjus le 8 octobre, la rupture entre ceux qui comptent deux décennies de présence dans les gradins et celui qui, malgré leurs suppliques, prendra la présidence cet après-midi (15 h 30) en conseil de surveillance est définitivement consommée.

Plessis : départ total ?

Pour sa première journée aux manettes d’un club que ses comparses et lui se sont offert le 4 décembre 2009, l’homme d’affaires londonien, attendu au stade en fin de matinée, aura un planning bien rempli. Car avant son intronisation, le propriétaire du Racing va devoir réunir le directoire, avec Jean-Claude Plessis et le président délégué Christophe Cornelie, pour acter la démission de l’ex-patron du FC Sochaux. Ce dernier sera resté en poste un peu plus de sept mois. Un record sous l’ère « anglaise », tant les règnes de ses prédécesseurs, Julien Fournier et Luc Dayan (tous deux en procès avec les nouveaux dirigeants), furent éphémères.

Contrairement aux bruits qui couraient depuis quelque temps, J.-C. Plessis pourrait ne pas entrer au conseil de surveillance, encore moins en prendre la présidence à la place de l’autre Londonien Alain Fontenla. Hier soir, après une rencontre - sa dernière - qu’il n’avait vue qu’à moitié (Ndlr : l’avion qui devait le ramener en Alsace est tombé en panne et a eu du retard), le futur ex-président a tenu dans les salons un discours qui ressemblait fort à un adieu définitif. Les dernières discussions sur son avenir au club, si tant est qu’il en ait encore un, auront lieu aujourd’hui. Mais sa démission de la présidence, annoncée dans ces colonnes dès le 3 octobre, pourrait se doubler d’un départ pur et simple.

Une fois cette question tranchée, Jafar Hilali rencontrera dans l’après-midi Alain Fontanel, l’adjoint aux finances de Strasbourg, et Patrick Pincet, le directeur de cabinet du maire Roland Ries, pour leur exposer son projet de nouveau stade, comme il en avait adressé la requête lundi (« L’Alsace » d’hier). Avant ou après le conseil de surveillance ? L’information n’a pas filtré hier soir. Ce conseil est en tout cas très attendu, puisque y seront étudiés les comptes prévisionnels 2010-2011 révisés au 15 novembre pour présentation à la DNCG (1) dix jours plus tard. Un budget où tous les postes - les boulons plutôt - ont été serrés. Particulièrement celui des déplacements, en dépassement, déjà, de 50 000 euros.
S.G.

(1) Direction nationale du contrôle de gestion.

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Le Racing pourrait changer de président aujourd'hui. Ce n'est pas assuré. Le processus conduisant au remplacement de Jean-Claude Plessis par Jafar Hilali peut être modifié par des contacts renoués avec l'équipe municipale.

Si la corbeille présidentielle a sonné creux hier soir, pour le rendez-vous face à Luzenac, aujourd'hui, les dirigeants devraient être de sortie, à la Meinau, comme à ses abords. L'avion présidentiel bloqué à Toulouse par une panne, le sursitaire Jean-Claude Plessis n'en était pas moins attendu dans la soirée, hier.
Sa présence se révèle indispensable pour la passation de pouvoir en gestation ces dernières semaines. Ce qui est sûr, c'est qu'un conseil d'administration de la SASP qui gère le centre de formation intervient en fin de matinée, auquel le président devrait assister.
Dans l'après-midi, c'est un conseil de surveillance, en charge du club pour son volet professionnel, qui a été convoqué. Il devrait entériner le changement de numéro un. Les UB 90 ont eu beau afficher leur traditionnelle banderole « Monsieur Hilali, s'il vous plaît, partez » dans leur quart de virage, il n'en est, a priori, pas question.
Jafar Hilali succédera à son président-salarié. Encore s'agit-il de savoir quand exactement. Le calendrier de la journée n'était pas tout à fait clair en la matière, hier soir. En effet, la possibilité d'un rendez-vous avec la Mairie, dans l'espoir de relancer la candidature de Strasbourg pour l'Euro-2016 en même temps que la construction éventuelle d'un nouveau stade, était évoquée par Jean-Luc Witzel, le directeur sportif, dans les travées de la Meinau.
Si le contact était renoué entre les élus de la Mairie, de la CUS et les dirigeants du Racing, le changement de président serait repoussé de quelques jours.