[Ex] Pascal Johansen

[Keating]

Je n'ai pas vu "Lyon-Metz", quelqu'un a vu la prestation de Pagalou ? Comment était-il ? Prêt à  nous faire suer lundi soir ?

[fan_racing]

Match correct. Sans apporter un énorme plus, il n'a pas trop mal tiré son épingle du jeu contre Lyon non plus. Ses passes étaient rarement mauvaises. Par contre, il est encore un peu juste physiquement pour tenir 90 minutes je pense.

[lunada]

Il est effectivement encore juste physiquement, et a logiquement décliné en seconde période après avoir fait une bonne première période, en étant d'ailleurs à  l'origine de la passe délivrée à  Mendy qui ramène le second but.

Il faut dire qu'il relevait de blessures et faisait son premier match ( après une brève apparition contre Troyes ) avec l'équipe de Metz.
Aux dires des forumois messins il apporte incontestablement un plus de par son aisance technique et la qualité de ses passes.
Gravelaine le considère comme le métronome de l'équipe.

Ces mêmes forumois estiment d'ailleurs, à  l'issue de ce match, qu'il devrait être un titulaire indiscutable.

[urotsukidogi]

Johansen aime bien être indiscutable....

[silex57]

Johansen choisi surtout ces matchs et si les messins se basent sur le match contre Lyon ou le derby contre le Racing ils risquent d'être déçus si Johansen joue contre Vannes ou Tours. Il risque de ne pas y montrer le même visage ....

[Seb T.]

C'est même certain...

[Stan]

Ca sent le gros match pour lui lundi.

Allez je dis un but et une passe décisive.

[argueti]

Coeur bleu, peau grenat

Après sa longue histoire d'amour avec le club strasbourgeois, qui s'est mal finie comme (presque) toutes les histoires d'amour, Pascal Johansen porte le maillot frappé de la Croix de Lorraine. En dépit d'un début de saison tronqué par les blessures, le Colmarien se sent bien à  Metz.
D'un de nos envoyés spéciaux à  Metz

Il ne se départira jamais de ce petit côté aussi horripilant qu'attachant. Pascal Johansen, enfant de Colmar et du Racing, continue d'inspirer l'envie de lui adresser une bonne claque en raison de cette tendance à  afficher son identité de garçon doué pour le football. En même temps apparaît vite le souhait de le prendre dans ses bras, comme un petit gamin en manque d'affection.

L'entraîneur messin connaît son Jojo par coeur

Le milieu de terrain n'a pas changé. Il a l'oeil pétillant quand il décide de parler, ce qu'il fait rarement pour ne rien dire. Ça tombe bien. Avant un Metz - Racing, pour lui qui en a joué un paquet, alors que les équipes lorraine et alsacienne se disputent les meilleures places en haut de la L 2, il y en a, des choses à  dire. Il a la même manière de traîner les pieds, de baisser la tête pour mieux surprendre l'adversité ou l'interlocuteur. Assurément, lundi, il aura ce souci de harceler son vis-à -vis et de chercher l'ouverture qui doit déséquilibrer le camp d'en face. Et resurgiront des images d'un soir de janvier 2000, quand il s'est agi d'enquiquiner Frédéric Meyrieu, le Messin, pour une première chez les pros sous le signe de la victoire. « J'ai découvert le haut niveau avec un Racing - Metz, alors, évidemment, c'est un match marquant pour moi, explique-t-il. C'est un de ces matches qu'on aime jouer. » Le dernier en date n'a pas été mal. Artisan de l'exploit lorrain sur le terrain de Lyon mardi dernier (1-3) en Coupe de la Ligue, trois jours après une claque reçue à  Dunkerque, avec la réserve (4-1), Johansen arrive lancé, encore une fois dans le sillage de ces récurrents paradoxes. Le milieu de terrain n'a pas changé. Mais il a finalement bigrement changé. Car sa naturelle peau ciel et blanc a pris un ton grenat. Lundi, il s'agira de sa première en L 2 dans sa nouvelle maison lorraine. Depuis l'été, Yvon Pouliquen ne s'est pas arraché les cheveux devant un processus d'intégration compliqué. Le joueur a passé plus de deux mois à  soigner une cheville, à  digérer son changement de casaque et à  préparer l'expression de son plus séduisant visage de footballeur, technique, tonique, racé, improbable sous ses 175 centimètres et 68 kilos. Mais l'entraîneur messin connaît son Jojo par coeur. D'ailleurs, sans Pouliquen, il n'y aurait pas de Johansen en Lorraine. Le Colmarien se trouvait dans une impasse. Encore que. « Je me suis retrouvé chômeur, mais cela ne m'a pas pesé, explique celui qui a pu se consacrer à  des vacances comme monsieur tout le monde et disputer un match avec les anciens de Colmar. Tu es évidemment soulagé quand tu retrouves du travail après une parenthèse de trois mois. Mais Metz n'est pas un choix par défaut. Je retrouve des mecs comme Yvon, Strasser, Chapuis, avec qui je m'entends bien, un club avec des structures de L 1 et je ne suis pas loin de chez moi. »

« Ce n'est pas mon match »

Moult séquences alsaciennes marquent assurément son quotidien. « Exilé » 160 kilomètres au nord-ouest, il continue à  digérer un passé récent qu'il s'efforce de faire passer. Reste aujourd'hui l'irrépressible sensation d'avoir participé à  « un gros gâchis la saison passée ». « Contrairement à  2004-2005, où c'était très mal parti, il y avait tout ce qu'il fallait pour s'installer en L 1, il y avait un fonds de jeu, on s'éclatait sur le terrain, considère-t-il. Après une défaite contre Nice (0-1), j'ai été écarté après un mauvais match. » C'est alors la rupture avec un coach, qui dessine une déchirure dans le lien à  son club de presque toujours. Pendant deux mois et demi, les apparitions sont sporadiques. « Il me rappelle dans le groupe, pour un match au Parc, à  huit journées de la fin, et me demande de tout donner, explique-t-il pour éclaircir ses comportements de fin de saison. Après, à  Nancy, on sombre. Pour le match à  Caen, dans ma tête, en fin de contrat, je ne suis plus là . » Plutôt que la gestion sportive de Jean-Marc Furlan, c'est le verdict rendu par le coach qui continue de laisser entrouverte la cicatrice. « J'avais l'amour du maillot strasbourgeois, lâche-t-il sans monter sur ses grands chevaux. J'avais refusé de partir à  l'hiver 2007, alors qu'on était en L 2, alors qu'on avait tout fait pour me faire partir. Dès lors, me rendre responsable de la descente, alors qu'en tant qu'ancien, avec Abdessadki, on était extrêmement concerné par le club... » A trente ans, à  l'aune de son parcours tortueux de dix ans au Racing, ponctué d'allers-retours, de phases d'admiration ou de disgrâce, Pascal Johansen incarne une forme d'antinomie. Il souhaite affranchir le match de sa petite personne. « Je n'ai pas l'intention de fanfaronner si on gagne, conclut-il. Ce n'est pas mon match. » Cela risque de l'être un peu quand même.

François Namur

[argueti]

Johansen n'a pas oublié

Le Colmarien, passé cet été du Racing à  Metz, ne cache pas son envie de réussir un truc ce lundi (20 h 45) à  Saint-Symphorien. Il en profite pour dire sa vérité sur son départ de Strasbourg.

Il a beau s'être éloigné de 150 km, être passé sous la bannière grenat qu'il a si souvent combattue, Pascal Johansen garde toujours un Å“il sur le Racing, même si son aventure s'y est terminée en queue de poisson au printemps, dans l'incompréhension la plus totale avec son entraîneur Jean-Marc Furlan. Après deux mois de chômage, le Colmarien a signé fin août pour deux saisons chez le rival lorrain. Victime d'une entorse de la cheville gauche quelques jours après son arrivée, il a rechuté lors de sa première apparition sous le maillot du FCM, face à  Troyes en 16esde Coupe de la Ligue (3-1). « Pagalou » a encore pris son mal en patience pendant plus d'un mois. Après avoir joué 70 minutes en CFA samedi dernier à  Dunkerque (défaite 4-1), il a été titularisé par Yvon Pouliquen mardi lors de l'exploit lorrain à  Lyon en 8es de Coupe de la Ligue (3-1). Il avoue attendre avec une certaine impatience le derby de lundi (20 h 45) à  Saint-Symphorien.

Pascal, les pépins physiques qui ont empoisonné votre début de saison sont-ils enfin derrière vous ?

Oui. Tout va bien. J'avais déjà  eu de bonnes sensations à  Dunkerque. Ça s'est bien passé à  Lyon. Pour un retour en pros, je ne pouvais pas rêver mieux. J'ai eu la chance que l'équipe soit bien. Mes blessures et ma longue indisponibilité ont décuplé ma motivation. Aujourd'hui, je suis soulagé, content de rejouer. J'ai beaucoup d'envie.

Et vous voilà  fin prêt pour retrouver le Racing que vous avez quitté cet été sur une mauvaise impression…

J'avoue que j'avais coché la date. Mais j'ai surtout coché celle du match retour à  la Meinau en avril. Si ce retour est repoussé au lundi, il tombera la veille de mes 30 ans. J'ai le temps de m'y préparer.

« Une brebis galeuse ? Ça me fait rigoler »

On vous imagine revanchard…

Je n'ai ni haine, ni amertume. Mais Strasbourg est quatre points devant et nous avons impérativement besoin de gagner. En tant qu'ancien du RCS, je serais vraiment peiné qu'il ne remonte pas. J'espère pouvoir l'affronter en Ligue 1 l'an prochain. Mais si ça doit se jouer entre lui et nous, je préfère évidemment que Metz monte.

Même pour un Alsacien pur souche qui disait à  son arrivée en Lorraine que ça lui ferait tout drôle de revêtir le maillot grenat ?

Pour me faire drôle, ça m'a fait drôle. Mais on s'habitue à  tout (rires). Plus sérieusement, je me sens bien ici, avec un coach (Yvon Pouliquen) qui me connaît et que je connais. Avec lui, je me contente d'être moi-même. Ça suffit. Sa présence me permet de ne pas me poser de questions inutiles, car je sais ce qu'il attend de moi. Je ne me prends pas la tête.

Moins qu'avec Jean-Marc Furlan à  Strasbourg ?

Je n'ai rien contre l'entraîneur Furlan. C'est une personne intelligente qui fonctionne beaucoup à  la psychologie. Mais qu'il se permette de dire à  la presse, après trois mois de présence au club, que je suis avant tout un problème pour moi-même, j'avoue avoir du mal à  comprendre. Il me parlait sans cesse de mes névroses. Je dois donc être névrosé (sourire). J'ai mon histoire. Chacun a la sienne. Et j'ai pour habitude de ne pas mélanger vie privée et football. C'est d'ailleurs souvent quand ma vie personnelle a été le plus difficile que j'ai été le meilleur sur le terrain. Parce que le foot était un exutoire. Tu peux très bien être performant une heure et demie par semaine tout en ayant des soucis. J'ai cru qu'il allait être le premier mec avec lequel j'allais pouvoir avancer. Nous étions capables de bien nous entendre. Ça s'est surtout mal passé sur la fin. Je n'ai rien contre l'entraîneur, mais je n'ai pas apprécié ses déclarations après mon départ.

Lesquelles ?

Il a voulu mettre sur le dos de Yacine (Abdessadki) et moi une grande partie de la responsabilité de la descente. Je suis arrivé au Racing en 1997, Yacine en 1998. On ne peut pas dire que nous étions les moins concernés par l'avenir de ce club. J'étais en fin de contrat et je n'avais qu'une envie : poursuivre à  Strasbourg en L 1. C'est facile de tirer sur des joueurs qui ne sont plus là . Quand j'ai lu dans la presse nationale, même si nos noms n'ont pas été cités, que Yacine et moi étions des brebis galeuses, j'ai trouvé ça facile. Lorsqu'on descend après onze défaites consécutives, tout le monde a sa part de responsabilité : le coach, les joueurs, les dirigeants. Ses déclarations sont tombées alors que j'étais au chômage. J'ai une réputation et c'était la solution de facilité de se décharger sur moi. Toute la saison dernière, on a tenté de préserver la soi-disant unité du groupe. On a vu le résultat. Parfois, il vaut mieux se rentrer dans la gu…, se dire les choses, casser un vestiaire en deux pour au moins provoquer une réaction et non glisser inéluctablement vers la L 2. Ça ne peut pas faire de mal. Une brebis galeuse, moi ? Ça me fait rigoler, parce que je n'avais pas de problèmes avec les joueurs. Ou alors ils se sont bien gardés de me le dire. J'ai mes sautes d'humeur et mon caractère et je ne suis pas toujours facile à  vivre pour les autres. Personnellement, ces propos de Furlan, je m'en suis moqué. Mais mon entourage a été touché. À quoi peuvent-ils servir quand le mal est fait ? Dans le foot, on n'est pas obligés de se tirer dans les pattes, non ?

Recueilli par Stéphane Godin

[fab]

Il a joué ce soir?