[05/06] 1er Tour UEFA retour : RCS / Grazer AK : 5-0

[Pinon]

L'équipe de Graz AK a découvert, ce mercredi en fin d'après-midi, le stade de la Meinau lors d'un entraînement à  huis-clos. Les Autrichiens disposaient de la pelouse strasbourgeoise de 18h à  19h (photo). A l'issue de cette séance, l'entraîneur, Walter Schachner, s'est exprimé devant les journalistes français.

« Notre victoire en championnat contre l'Austria Vienne (1-0), le week-end dernier, nous a redonné le moral, a confié le coach autrichien. D'autant que nous avons vu la défaite du Racing face à  Toulouse... Pour ce match retour, la situation n'est pas facile pour nous car Strasbourg possède deux bus d'avance. Les Strasbourgeois ont montré de la qualité à  l'aller, tandis que nous, de notre côté, nous avons réalisé notre pire match depuis longtemps. Si Strasbourg joue comme il y a quinze jours, ce sera très difficile pour nous. »

[Manu]

On annonce un bus d'Autrechienne en chaleur demain : Tous à  la meinau

[Frantz]

Très choli cheu te mot che toi tire

[NéRiK]

Qui c'est qui va au match ce soir?

Vous vous rejoignez ou après le match?

[argueti]

Normalement la bache y sera

[alphons]

pour avoir lu ce matin die kleine zeitung....journal de Graz.....je vous informe que le GAK croit vraiment encore en leur chance....entre 30 et 40 % de chance de se qualifier......

il ne faudra pas les sous estimer...

[NéRiK]

Tout à  fait tout reste à  jouer. Mais je verrais mal un accident, en tout cas j'ai pas envi d'y croire.

[lolo]

A portée de main

Victorieux à  l'aller (0-2) de l'AK Graz, le Racing a toutes les cartes en main pour oublier, au moins temporairement, ses déboires domestiques. Reste à  réussir l'entame de match pour ne pas trembler inutilement et ne surtout rien compromettre.


Vue en début de saison comme une respiration, la coupe d'Europe est aujourd'hui au-delà  de ça. Tellement au-delà  qu'il y a désormais une espèce d'urgence à  être à  l'heure à  ce rendez-vous.
Graz, Lisbonne, Parme, Middelsborough, Vladivostok ou Pétaouchnock, finalement peu importe. Ce qui compte maintenant, c'est de pouvoir quitter un temps l'atmosphère irrespirable du championnat. S'évader pour souffler un peu, reprendre des forces. Et trouver celles de repartir surtout.
Ce qui sous-entend que ces escapades, cette Europe buissonnière doivent être immédiatement profitables et rentables. Pour ne pas en être privé d'abord. Pour ne pas en faire un long chemin de croix ensuite, si l'affaire dure un peu comme c'est attendu.

Les temps sont durs

Car à  l'aller, au Arnold Schwarzenegger Stadion, les coéquipiers de Pagis avaient su réaliser le match parfait dans l'absolu en coupe - qu'elle soit d'Europe, de France, de Ligue ou de quartier -à  l'extérieur.
En marquant, par leur capitaine, avant que la première minute de jeu ne soit éteinte. Puis en enfonçant le clou, par Lacour, alors que M. Jara, l'arbitre tchèque de la rencontre, avait le sifflet aux lèvres et allait renvoyer tout le monde aux vestiaires pour un quart d'heure de repos.
2-0 à  l'aller chez l'adversaire, ce n'est pas si courant, rarement accidentel et en tout cas jamais anodin. Il fut même un temps où ce genre de victoires sur d'improbables terrains des pays de l'est ou aux confins de contrées exotiques étaient célébrées au 13 h et glorifiées par des voix radiophoniques qu'on aurait dit venues du tréfonds de l'espace.

En parfaite position

C'était avant la toute puissance de la télé, la multiplication des matches et l'avènement de ce championnat d'Europe de l'élite qu'est objectivement la « Champion's League ». C'était quand le champion du Luxembourg avait autant de droits que celui du Calcio et bien plus de poids que le 3e de la Bundesliga.
Aujourd'hui, que Strasbourg aille l'emporter 2-0 en Autriche, ne fait pas bouger une oreille hors des frontières alsaciennes et n'intéresse pas les télés et guère les radios autres que régionales. Le foot a évolué et les temps sont durs pour ceux qui ne peuvent suivre le rythme.
Reste que même si l'environnement a changé, la performance demeure. Le Racing l'a emporté 2-0 à  Graz, champion d'Autriche il y a moins de deux ans et tombeur de Liverpool à  Anfield, et est en parfaite position pour se qualifier. Ici, il n'y a que cela à  retenir.

Dans le genre nurse poméranienne

L'essentiel pourrait donc, doit donc avoir été réalisé il y a quinze jours. Dans des circonstances d'ailleurs assez similaires puisque les Strasbourgeois étaient alors, grosso modo, en aussi mauvaise posture qu'ils le sont ce matin, on ne va pas chipoter pour un point de plus ou de moins.
Ce qui a changé, en bien, c'est le fond de jeu. Et c'est paradoxal quand on regarde le classement de dire que le Racing a plus de certitudes qu'alors. Dans le genre nurse poméranienne, l'AK Graz a fait son effet.

Convaincants

En se rendant dans la capitale de la Styrie tellement fière de son héros body-buildé qu'elle en a baptisé son stade, l'équipe Strasbourgeoise était en effet au seuil de la douleur physique. Avec pour base de réflexion trois matches effroyables à  Metz (0-0), face à  Bordeaux (0-0) et à  Paris (0-1), autant dire pas grand chose.
C'est que depuis leur action de Graz, les hommes de Duguépéroux ont enchaîné les prestations convaincantes. Face à  une belle équipe de Lens d'abord, contenue (1-1) à  la Meinau. A Ajaccio ensuite (0-0) où les trois points de la victoire semblaient un instant en poche. Face à  Toulouse enfin où, malgré la lourde défaite (2-4), les Strasbourgeois ont été à  deux doigts, ceux de Revault, d'une première victoire en championnat qui aurait tout changé.

Des références dans la douleur

Ça ne s'est pas fait on le sait, et ces résultats négatifs, ou en tout cas pas franchement positifs, qui s'enchaînent plombent l'ambiance. Surtout depuis la blessure de Keita, pierre angulaire du système Duguépéroux, laissé sur le flanc en Corse et qui écoutera le match à  la radio depuis sa chambre d'hôpital.
Le Racing a des références dans la douleur et ça ne date pas d'hier. Ce qui ne l'empêchera pas de pénétrer sur le terrain en fin d'après-midi en position de force.
En sachant que ce n'est plus seulement un match retour de premier tour de coupe de l'UEFA qui s'y disputera, pas seulement la perspective de se qualifier pour une poule à  cinq qui se présentera, mais tellement plus que cela.
Tout à  l'heure, il jouera une partie de son match de dimanche à  Troyes. Une partie de son avenir tout court donc. C'est bien connu, les frontières n'existent plus.

Graz veut y croire

Martin Amerhauser, à  la lutte avec Yves Deroff, et le GAK n'ont semble-t-il pas dit leur dernier mot. (Photo DNA - Cédric Joubert)
Malgré la défaite du match aller (0-2), le Graz AK croit encore en ses chances de qualification. Ce soir à  la Meinau, les Rouge veulent en tout cas afficher un tout autre visage qu'en Autriche, voilà  deux semaines.


« Nous n'avons rien à  perdre, mais tout à  gagner. » Walter Schachner, l'entraîneur du Graz AK, a le sens de la formule. Hier, en début de soirée, au sortir d'une séance à  huis clos sur la pelouse de la Meinau, le grand blond au menton proéminent n'avait pas renoncé à  l'idée de réaliser un « coup ».
Le contraire eût été étonnant. Mais les Autrichiens partent quand même avec un sacré handicap. Celui du match aller, voilà  deux semaines au Arnold-Schwarzenegger Stadion. Ce soir-là , le GAK avait gentiment prêté le flanc aux piques strasbourgeoises, sans jamais rendre la pareille.

« Dans un foutu mauvais jour »

« Nous étions dans un foutu mauvais jour, jure le capitaine, Toni Ehmann. Ma performance et celle de l'équipe étaient indignes de notre niveau. Strasbourg verra et sentira une toute autre équipe de Graz. Je ne sais pas si ça suffira au moment du décompte final, mais nous ne ferons aucun cadeau. »
La déclaration d'intentions a le mérite d'entretenir un semblant de suspense. Mais à  y regarder d'un peu plus près, on voit mal comment les Rouges auraient les moyens de parvenir à  leurs fins. C'est qu'une cascade de blessures est venue contrarier les plans de Schachner.
Le défenseur central Hieblinger, le milieu offensif Kujabi et l'attaquant Obiorah, tous trois titulaires au match aller, sont restés en Autriche, blessés. Pour tenir la baraque derrière, c'est l'inexpérimenté Mario Sonnleitner, dix-huit à  peine, qui devrait être associé à  Toni Ehmann. Quant à  Mario Bazina, il est amoindri depuis quelques jours par une grosse angine. L'attaquant croate devrait toutefois tenir sa place, même si son rendement risque d'en être affecté.
En fait, les espoirs autrichiens reposent essentiellement sur les épaules d'un homme, en l'occurrence Roland Kollmann. Le buteur maison est revenu aux affaires la semaine dernière, après deux mois d'absence.

Kollmann, l'homme providentiel

Face au leader du championnat, l'Austria de Vienne, l'homme providentiel a même inscrit l'unique but de la soirée, sur penalty. « Son retour nous a fait du bien, souligne Walter Schachner. Tout comme la victoire contre l'Austria, la première depuis le mois d'août en championnat. Voilà  au moins deux raisons qui me rendent optimiste au moment d'affronter Strasbourg. »
Histoire de se mettre du baume au coeur, les Autrichiens peuvent toujours se remémorer les belles images de la saison passée. Notamment celles de la soirée d'Anfield Road, quand le GAK s'était imposé face à  Liverpool (0-1) en match retour du tour qualificatif de la Ligue des Champions. Certes, le futur champion d'Europe l'avait emporté 2-0 à  l'aller...
« On a une chance de passer, conclut Walter Schachner. Ça va être dur, surtout si Strasbourg maintient son niveau du match aller. Nous, en tout cas, on ne peut pas être plus mauvais... »

[Keating]

- Football :

Sur M6 à  20h50, Marseille-Anvers, coupe de l'UEFA.
Sur Eurosport, Sofia-Auxerre à  18h30.
Sur Sport+, WillemII-Monaco à  18h00.
Sur Sport+, Osasuna-Rennes à  20h30.
Sur TPS Foot, Groclin Grodzisk-Lens à  18h30.
Non retransmis : Strasbourg-Graz AK.

C'est bizarre, j'ai dû rêvé d'avoir entendu qu'on passait sur TPS en différé ...

[NéRiK]

Ah ok, et quand on jouera contre l'AS Rome ou une autre grosse equipe voudra t-on toujours pas nous retrasmettre?