[05/06] 17ème J: RCS / Sochaux - 0/0

[Manu]

C'est l'effet Ginestet...

[lolo]

Ah ben oui, effectivement, ça fait mal la première fois... Mais pour parler Ginestet, ça fait mal la deuxième fois aussi...
C'est grave docteur?

[argueti]

Moi je serai en tribune nord secteur D!

Rendez-vous à  la mi-temps, tribune Ouest a coté du quart sud ouest

[lolo]

OK, je prendrai ma boussole, et direction OSO...

[urotsukidogi]

Et ou exactement, dans les travées, dehors, on se reconnait en portant une rose blanche à  la boutonnière ou juste en portant le deuil?

[lolo]

Moi, tu me reconnaitras facilement: j'aurais mon écharpe du racing autour du cou...

[D520]

Ce soir c'est le tout 1er match de la saison
Ginestet a les cheveux blonds

fui-fui-fui-fi

4500 personnes se tassent dans le chaudron
Ginestet enfile son costume de patron

fui-fui-fui-fi

un chat noir passe dans les vestiaires
Ginestet affute son sabre

fui-fui-fui-fi

ce soir la Lune escorte les champions
ce soir on joue à  la maison

ce soir il fait froid dans le stade
ce soir c'est nuit de pleine lune

ce soir la foule n'en finie plus de chanter
et Ginestet evite les croches-pieds

ce soir c'est sur la Meinau va trembler
ce soir le racing va marquer

racing il faut que tu respire
et c'est pas rien de le dire

racing ,tu vas pas nous faire mourir de rire
et c'est pas rien que de le dire

racing il faut que tu respire
et c'est pas rien de le dire

Merci à  Mickey 3 d pour les paroles librement adaptées

[Keating]

Non, c'est tout simple, tu montes les marches, et tu t'arrêtes chez Arg qui fait sembler de controler les billets des gens, mais qui en fait discute avec It's Me et compagnie à  côté de lui

[Pinon]

Retour vers le futur

Au terme, en marge presque, d'un nouveau psychodrame comme seul le club strasbourgeois sait en produire, le Racing abat ce soir ce qui est sans doute sa dernière carte dans l'optique du maintien.

Prenons un joueur lambda, arrivé au Racing cet été. Puydebois, Gmamdia, Diané, Hosni ou Pontus Farnerud, peu importe pourvu qu'il soit arrivé cet été avec un regard neuf.
C'est le mois de juillet, tout va bien, il fait beau, la ville est agréable, le maillot est doux au toucher, l'équipe ambitieuse. Détentrice de la coupe de la Ligue.
Voilà  un joueur lambda qui se dit ma foi assez heureux d'avoir signé dans un club qui a l'air solide et charpenté. Le président s'appelle Egon Gindorf, il explique au joueur lambda que Marc Keller sera son successeur en décembre.
Bon, voilà  un joueur lambda qui se dit : « C'est un club bien organisé, vraiment ».

Sauf que le mot «banal» est banni du vocabulaire meinovien

Et puis, le temps se dégrade en même temps que les résultats. Ça arrive, pas la peine de s'affoler pour autant. Notre joueur lambda ne s'affole d'ailleurs pas. Il s'entraîne et joue du mieux qu'il peut. Ça ne veut pas rigoler, mais il s'accroche.
D'autant qu'en coupe d'Europe, au contraire, tout baigne dans l'huile. Comme quoi tout reste toujours possible, même si les semaines qui passent annoncent des jours de moins en moins tranquilles.
Jusque là , rien que de très banal. Sauf que le mot banal est banni du vocabulaire meinovien depuis bien longtemps. Et qu'ici, il s'agit d'innover dès que l'occasion se présente. Mais lui ne le sait pas. Forcément, il vient de débarquer.
Hier, le joueur lambda voit ainsi arriver dans les vestiaires un monsieur bien mis et poli qui annonce : « bonjour, je suis le futur président ». Mine interloquée quand même parce qu'on lui a déjà  fait le coup. Et pas plus tard qu'il y a quinze jours, alors...
C'est que depuis le mois de juin, il en a vu passer le joueur lambda des présidents putatifs ou concrets. Quatre au total.
Gindorf et Keller donc. Puis Alain Afflelou, météorique lunetier débarqué hier avant d'avoir été intronisé. Philippe Ginestet aujourd'hui. Le troisième en trois semaines, record sans doute battu dans l'hexagone et peut-être même au-delà .
« C'est vrai que j'ai découvert de nouvelles têtes et eux une de plus, sourit Philippe Ginestet. Mais l'essentiel n'est pas là . Je leur ai dit qu'il fallait que nous nous en sortions ensemble et qu'il fallait retrouver de la fierté. Il y en a marre de voir des équipes venir à  la Meinau pour prendre pas un seul, mais trois points. Demain, il y aura 7 000 gosses dans les tribunes qui n'auront d'yeux que pour leurs idoles et les yeux d'un enfant, c'est important ».
Discours simple et mobilisateur avant une échéance cruciale, comme elles le sont de plus en plus. La prochaine, si d'aventure le Racing ne prenait pas trois points, serait désespérée. Tout le monde le sait au club.
A commencer par le joueur lambda ou pas qui au fond s'en fout comme d'une guigne du nom du président, mais qui aimerait bien quand même dérouiller le compteur en championnat.

Boka suspendu. Pagis forfait, comme Johansen, Kanté ou Faty

Seize matches sans aucune victoire, c'est en effet un record absolu dans le club après seize journées. En championnat de France, si c'est déjà  arrivé ça n'a pas non plus du se produire souvent depuis la guerre. Ce qui fait deux records battus depuis le début de saison avec celui du nombre de présidents. Assurément deux de trop.
Le problème, c'est que dans la sale période que traverse le club, la chute ne semble pas avoir de fin. A Nantes la semaine passée, le Racing a plus que jamais touché du doigt la victoire. Il l'a laissé filer. Par manque de dextérité. Par manque d'habitude. Par timidité presque. Aujourd'hui, il est au bord du collapsus. Avec une flopée de blessés en plus, dont Pagis.
Alors, franchement que ce soit Sochaux aujourd'hui, Saint-Etienne, Toulouse, Nice ou Knokke-le-Zoute importe peu. Ce soir comme toujours, le Racing sera face à  lui-même et à  sa jeunesse. Il se battra contre ses peurs et ses doutes.
S'il ne parvient pas à  les vaincre et que les autres résultats sont défavorables, il sera condamné à  la L2. Il n'y a pas grand chose d'autre à  rajouter.

De son chapeau, Dominique Bijotat a sorti ces dernières semaines deux petits minots diablement efficaces. Ce soir, l'entraîneur sochalien lancera un troisième larron, en la personne de Julien Quercia. Méfiance, méfiance...

En-dehors des inconditionnels du FC Sochaux ou des amateurs du CFA, personne ne connaît Julien Quercia. Ce soir, le lionceau âgé de 19 ans fera sa première apparition dans le groupe pro, comme Erding et Genghini lors des journées précédentes.

Ce qui inquiète

Voilà  bien ce qui inquiète. Car ces deux-là  ont fêté leur première cape en inscrivant à  chaque fois le but victorieux - à  Ajaccio pour Erding, contre Rennes pour le fils de Bernard -, en remplaçant Jérémy Menez dans les dernières minutes de la partie. Alors, jamais deux sans trois ? On en tremble déjà .

SERIE. - Il y a encore quelques semaines, le FC Sochaux était un adversaire direct du Racing pour le maintien. C'est beaucoup moins vrai aujourd'hui. Séparées de deux points au soir de la 10e journée - Sochaux

18e (8 pts) et Racing 19e (6 pts) - les deux équipes ont connu des fortunes diverses. En six journées, les Bleus sont restés figés dans le froid, prenant un misérable point en six matches.
Dans le Doubs, les frimas ont en revanche redonné corps à  un groupe moribond. Trois victoires et deux nuls plus loin, contre une défaite - à  Lyon, mais ça c'est le tarif imposé -, la troupe de Bijotat est remontée en quinzième position, à  douze longueurs du Racing qui a hérité de la lanterne rouge. Là , on grelotte.

ABSENCE. - Avant de repartir à  Paris, le futur ex-président Afflelou avait reproché aux dirigeants strasbourgeois de n'avoir pas assez étoffé leur effectif. Le lunetier a vu juste. Ce soir, ce sont les minots du CFA, de Bellaïd à  Gameiro, qui seront chargés de tenir la baraque en l'absence de huit titulaires potentiels. Le Racing s'habille léger pour la saison. Bigre, ce qu'il fait froid.

ATTAQUE. - Avec le retour de Haggui, la défense gagne en solidité mais perd en vitesse, Boka étant bêtement suspendu. Le milieu, complètement à  la rue en deuxième mi-temps à  Nantes (4-3), dimanche dernier, est lui inchangé. Tout juste Duguépéroux fera-t-il peut-être confiance à  Krebs, sur le flanc gauche, en lieu et place d'un Arrache décevant.

Gros point d'interrrogation

Tout ça n'est encore rien à  côté du gros point d'interrogation qui écrase l'attaque. La présence de Pagis, auteur d'un doublé à  la Beaujoire, aurait pu lever un coin du voile. C'est bête, il est blessé. Alors, qui pour pousser la balle au fond des filets ? Le déroutant Diané, l'improbable Gmamdia, voire le petit Gameiro ? Reviens, Didier Monczuck, reviens. Bah ! si on ne peut plus rire un peu...

SOUTIEN. - Le Racing a eu la bonne idée d'organiser ce soir sa fête de Noël. Comme ça, au moins, les travées ne seront pas désertées puisque 7000 bambins de la LAFA sont invités, le coeur rempli d'espoir. Pourvu qu'ils ne repartent pas avec les larmes aux yeux, déçus par le triste spectacle que l'on a l'habitude de voir depuis le début de saison.

[argueti]

Ce soir, c'est foot !

Après une énième semaine agitée à  la Meinau, le football y retrouve le devant de la scène ce soir (20 h) avec un derby Racing – Sochaux crucial pour des Strasbourgeois toujours à  la recherche d'un premier succès en L 1.

« La priorité de la semaine, c'est Sochaux. » Ainsi s'exprimait jeudi matin Jacky Duguépéroux, le seul, peut-être, dans tous les remous qui ont fait bouillonner la vie du club ces derniers jours, à  ne pas perdre de vue l'essentiel : le terrain. Ce rectangle vert pour lequel vibrent les supporters. Des inconditionnels qui ne trouvent plus guère leur compte avec un club où il a davantage été question, depuis 72 heures, d'intérêts financiers que de ballon rond. Mais seuls les candides peuvent croire que le football n'est pas aujourd'hui étouffé par les enjeux pécuniaires. Pourtant, la bonne marche d'un club reste indissociable de la santé de sa vitrine professionnelle. Et cette saison, le Racing est, sur le plan comptable, pour le moins moribond. Son bilan médical n'est pas non plus des plus fameux. « Huit titulaires potentiels sont absents », constate, dépité, un Jacky Duguépéroux qui s'avoue atterré par un tel concours de circonstances défavorables. Bref, l'équipe une est malade et la bataille de pouvoir qui a opposé ces dernières heures Alain Afflelou et Philippe Ginestet n'a sûrement pas concouru à  la remettre d'aplomb. « Ce qui se passe en coulisses ne doit pas nous perturber », insiste « Dugué », « Mais nous savons bien que ce remue-ménage est aussi la conséquence directe de notre mauvais classement. »

22 ans et demi de moyenne d'âge

Il y a deux journées, Strasbourg et Sochaux n'étaient séparés que de 7 points et le FCSM était 17e et premier non-relégable. Deux matches plus tard, le fossé est maintenant de 12 unités. Après son nul contre Nice (0-0) voici 15 jours, le RCS a laissé échapper à  Nantes (3-4) un succès qui lui tendait les bras, à  défaut un nul qui lui a filé entre les doigts dans les arrêts de jeu. Dans le même temps, le FC Sochaux a grappillé 4 points dans le temps additionnel à  Ajaccio (1-0) et contre Rennes (1-0) grâce à  deux buts de ses minots remplaçants, Mevlut Erding (aujourd'hui out) et Benjamin Genghini. Autrement dit, un différentiel de 5 points en quelques minutes entre le RCS et le club doubiste. Pour autant, Duguépéroux n'a pas l'intention de renier ses principes de jeu. « Dans la conception, nous n'avons rien à  envier à  personne. Il faut s'en persuader. Nous n'y arriverons que par un peu plus de rigueur, dans les deux zones de vérité. » Pour compléter un groupe qui culmine à  l'hallucinante moyenne d'âge de 22 ans et demi, le coach a dû intégrer hier le jeune Kévin Gameiro victime d'une entorse du genou avec la réserve le 6 novembre à  Lens et qui n'a repris que cette semaine. Mickaël Pagis forfait, le Tunisien Haikel Gmamdia évoluera en pointe. La suspension de Boka entraînera la titularisation à  droite d'Yves Deroff, le nouveau capitaine Guillaume Lacour venant suppléer l'ivoirien dans le couloir gauche de la défense. Karim Hagui, absent depuis six semaines pour une blessure au pied, retrouve sa place en charnière centrale à  la place du jeune Yann Schneider, titulaire à  la Beaujoire. Hier soir, les Bleus ont eu droit au discours inaugural de Philippe Ginestet. Une allocution très brève. « Il s'est surtout efforcé de décontracter tout le monde par rapport à  l'enjeu du derby », relève Jacky Duguépéroux, conforté dans ses prérogatives. Dans notre édition du 11 novembre, le nouveau président disait de « Dugué » qu'il restait « l'homme de la situation. » Avant-hier soir, l'investisseur immobilier est même allé jusqu'à  dire qu'il le resterait en cas de relégation en Ligue 2. « J'espère que les joueurs offriront une première victoire à  Philippe pour son arrivée », appelait de ses voeux l'ex-président Gindorf jeudi après la cession du Racing. Alors que le club fête Noël ce soir (avec 7000 jeunes de la LAFA invités et 22000 spectateurs attendus), un succès serait du plus bel effet dans la hotte. Mais le Racing a-t-il suffisamment été sage cette semaine pour y prétendre ?