Conflit Gress / Ginestet

[argueti]

Le ping-pong continue

Depuis l'ouverture officielle de la saison le 1 er août, on pensait naïvement parler football. Résultat : les supporters du Racing ont assisté, impuissants, à  une drôle de corrida à  Istres (élimination 6-1 en Coupe de la Ligue) et regardent depuis samedi une partie de ping-pong acharnée entre les camps Gress et Ginestet.

Les couteaux sont tirés, les dagues sorties du fourreau. Depuis dimanche, une passe d'armes verbale oppose l'ancien président Jacky Kientz, ami personnel de l'entraîneur alsacien, et l'actionnaire majoritaire du RCS. Passe d'armes qui s'est poursuivie hier, mais devrait s'achever mercredi avec le verdict du conseil d'administration.

En réponse à  un J. Kientz qui l'accuse de ne plus vouloir vendre ses parts, Philippe Ginestet rétorque sèchement : « Qu'il me montre des garanties bancaires. Alors seulement, il pourra prétendre ce qu'il veut. Moi, je suis un homme d'affaires et en tant que tel, je n'ai pas envie de geler durant deux mois les discussions avec d'éventuels autres candidats si Jacky Kientz et ses alliés n'ont pas la surface financière nécessaire pour reprendre le club (*) . Maintenant, si dans 48 h, il m'apporte les garanties bancaires réclamées, il n'y a pas de problèmes. »

Kientz : « Que Ginestet ne cherche pas de faux fuyants »

Si l'on se réfère à  l'agressivité et la défiance qui président désormais à  leurs relations, on peut en douter. D'ailleurs, il y a quelques jours déjà , un proche du dossier se montrait affirmatif : « Philippe Ginestet ne veut plus vendre. Et surtout pas à  Jacky Kientz. »

Ce dernier ne demande finalement rien d'autre que la transparence de l'investisseur immobilier. « Qu'il ne veuille plus vendre, très bien. Mais qu'il le dise, sans chercher de faux fuyants. Et qu'il assume ! Il ne m'a jamais demandé de garanties bancaires. Comment aurions-nous pu les fournir sans avoir tous les éléments financiers en notre possession ? Qu'il avoue aussi n'avoir jamais souhaité l'arrivée de Gilbert Gress. La preuve : juste avant le conseil d'administration qui a validé la nomination de Gilbert, il a encore appelé Joël Muller (Ndlr : le directeur sportif du FC Metz, choix n° 1 de Léonard Specht, a refusé le poste) pour lui demander s'il n'avait pas changé d'avis. Du coup, Gilbert a mis les pieds dans un club en déliquescence pour mener une mission impossible. On voit le résultat aujourd'hui. »

Au moins les deux antagonistes s'accordent-ils sur un point, souligné par Philippe Ginestet : « Le club est en souffrance et il faut régler ça dans les jours qui viennent. Un seul match de championnat a été joué. Tous les espoirs restent permis. »

Pour les supporters, seul le désespoir est de mise ce matin.

S.G.

( *) Jacky Kientz et Philippe Ginestet auraient en principe dû signer le 24 juillet un contrat d'exclusivité permettant au premier de mener un audit jusqu'à  fin septembre sur la faisabilité d'un rachat du club. Le propriétaire du RCS a, au dernier moment, refusé de parapher ce contrat.

[argueti]

« On a du mérite »

Après un week-end de repos, les Bleus ont repris l'entraînement hier matin dans un climat morose.

Bien sûr, ils ne s'exprimeront pas officiellement. Pas tant que le conseil d'administration de mercredi n'aura pas statué sur le sort de Gilbert Gress. Comme toujours en pareil cas, certains suivent l'agitation des coulisses de près, d'autres, de plus loin. Mais tous les joueurs sont unanimes sur un point : ils ont hâte que ces règlements de comptes finissent. Pour qu'ils puissent bosser dans une sérénité qui ne les habite guère – un euphémisme — depuis la reprise le 29 juin.

« On a du mérite à  travailler dans cette ambiance », glisse l'un d'eux, désabusé. « Dans une situation comme celle-là , les joueurs doivent savoir faire la part des choses et se recentrer sur la situation sportive, la seule importante pour nous. Mais tous n'en sont pas capables. Il n'est pas évident de prendre du recul. »

« Les vrais responsables sont ceux qui sont allés chercher le coach »

Hier midi, le désappointement était palpable chez les Bleus. Pas vraiment enclin à  détailler le fond de sa pensée, le dernier arrivé Nicolas Fauvergue ne cachait toutefois pas son étonnement. « Je découvre que c'est chaud, non ? On espère que ça va se calmer. »

Débarqué quelques jours plus tôt dans une maison bleue qu'il connaît bien pour l'avoir fréquentée en 2007-2008, le Brésilien Rodrigo, dont il se dit qu'il a failli renoncer au dernier moment à  signer au Racing, avoue lui aussi sa surprise. « Avant mon retour du Japon, j'avais eu de bons échos. Je m'attendais tout de même à  ce que ce soit difficile. Mais pas autant. Les changements en coulisses rendent la situation très compliquée. Franchement, si les joueurs cherchent des excuses, ils en ont plein à  leur disposition. Mais ce n'est pas ce qui les fera avancer, ni l'équipe non plus. Nous ne pouvons pas nous arrêter à  ça, car le championnat, lui, se poursuit. Nous devons commencer à  prendre des points et nous rapprocher du niveau requis pour jouer la montée. Sinon, l'année sera très dure. Tous les gens qui sont au RCS depuis longtemps sont catégoriques : la crise d'aujourd'hui surpasse en intensité toutes celles d'un passé récent. Chacun, au club, doit se concentrer sur ses responsabilités. J'espère que les soucis vont s'estomper. Parce que l'unique perdant dans l'histoire, c'est un Racing qui n'a rien à  faire en L 2. On ne peut pas continuer de cette façon avec un club et une ville de ce standing. »

« On nous prend un peu pour des cons, non ? », ironise l'un de ses coéquipiers. « Personne ne nous informe, ni ne nous demande notre avis. »

Une telle démarche des dirigeants les éclairerait sûrement sur les relations distantes entre le coach et l'effectif. Hier, Gilbert Gress affirmait une nouvelle fois : « On dit que les Bleus ne veulent pas travailler avec moi. C'est faux. » En est-il si sûr ? En interne, certains le sont beaucoup moins que lui. Mais dans la chienlit actuelle, les joueurs ne dédouanent personne. « Ça ne fonctionne pas », constate l'un d'eux, « mais le coach n'est pas responsable de tout. Les vrais responsables sont ceux qui sont allés le chercher. Qu'ils assument. »

[argueti]

« Ça ne fonctionne pas », constate l'un d'eux, « mais le coach n'est pas responsable de tout. Les vrais responsables sont ceux qui sont allés le chercher. Qu'ils assument. »

Et c'est qui ces personnes

[Alkand]

Léonard Specht principalement.

[Hans]

Franchement, si les joueurs cherchent des excuses, ils en ont plein à  leur disposition. Mais ce n'est pas ce qui les fera avancer, ni l'équipe non plus.

Très juste ce que dit Rodrigo. Que certains, comme super Pelé comprennent ça !


Les journalistes me dégoutent de plus en plus. De vrais fouille-merde. Godin, Schuster & Co feraient mieux d'aller bosser pour Gala.
"Certains", "un joueur", "un membre du staff", "il se dit", "un proche du club", ... la belle affaire ! Si le "membre du staff" était remplacé par "Bouacherra" ou "Pierre Ginestet, si le "joueur" était remplacé par "Gargorov" et le "proche du club" par "Khirat" ... le lecteur interpreterait les choses totalement différemment. Ces articles sont de la pure merde. Ca ne vaut rien ! 0 !

[obelix]

Gress est mégalo concedons le,il étale au grand jours ce que personne n'aurait osé dire.

Si vous reprenez l'interview de Furlan surement la dernière avant qu'il parte "il y a des gens qui ont intérêt à  ce que le racing ne réussisse pas "ou un truc dans ce genre bref une façon philosophique de dire que c'est le bordel et qu'il y a des incompétents dans ce club ,les Ginestets brothers ,Khirat....seulement comme il n'a pas les épaules il n'allait pas dire ouvertement Philippe Ginestet est une buse il comprend rien au foot ou son frangin est en train de pourrir tout le travail fait au centre de formation ces dernières années

[Keating]

Khirat n'est plus là , non ?

[Manu]

Les Khirat ont quitté le navire...

[enzy]

Mon avis sur tout ce bordel ? Tant que les intérèts individuels primeront sur l'osmose et l'union sacrée, il n'y aura jamais de résultats au racing. Les personnes se succèdent au racing mais le résultat est toujours le même, c'est navrant.

[argueti]