
Niang (à gauche) et Fae : pas de cadeau.(Photo AFP)
Dix ans de disette, huit derniers matches à la Beaujoire perdus. Hier après-midi, les Strasbourgeois ont mis fin à cette série. D'abord craintifs, ils ont égalisé dans les ultimes secondes du temps additionnel grâce à ... Mario Yepes.
« Je n'ai pas lancé David Kobylik par superstition, mais il méritait de jouer », dira après coup Antoine Kombouaré. Et si le Tchèque avait inscrit le but de la victoire à la Meinau dans les arrêts de jeu face aux mêmes Nantais - il n'a joué que 44 minutes en 4 apparitions depuis -, c'est lui qui a délivré ce bijou de ballon à l'extrême limite du temps additionnel hier après-midi. Et l'a déposé sur la tête de... Mario Yepes coincée entre celles de Christian Bassila et de Vaclav Drobny. « J'étais très heureux, mais je n'ai pas marqué le but, sourit l'autre Tchèque du Racing. C'est bien, on y a cru jusqu'au bout. »
Une histoire tchèque
Un peu comme le 11 septembre 1993 quand, après 86 minutes de jeu, Ivan Hasek égalisait pour le Racing (2-2) pour le dernier déplacement rentable des Alsaciens du côté de la Beaujoire. Les Tchèques vont vite devenir persona non grata de l'autre côté de la France.
Certes, tout n'a pas été parfait dans ce match. Loin de là , même. Avec, à nouveau, 45 premières minutes à prendre l'air au risque de s'enrhumer méchamment. « Nous étions trop fébriles, trop craintifs », reprend Antoine Kombouaré. Face aux permutations de Marama Vahirua, aux appels de Viorel Moldovan, aux percussions de Frédéric Da Rocha et aux inspirations de Gilles Yapi, le Racing souffre. Recule. Se fait aspirer et son côté gauche tangue dangereusement. « On n'a pas fait une bonne entame de match, avoue facilement Christian Bassila. Mais nous avons su rester organisés. »
« Prendre des buts
comme ça, c'est bien »
Il faudra même une frappe phénoménale de Frédéric Da Rocha pour faire plier un Vincent Fernandez, auteur de son meilleur match de la saison et décisif devant Viorel Moldovan en toute fin de rencontre.
Mais le Racing, décidément têtu à mal entamer ces matches, va enfin se rattraper. « Ça fait du bien de prendre des buts comme ça, où nous n'avons pas grand-chose à nous reprocher, sourit Christian Bassila. Après, nous avons fait preuve de caractère. On a eu le bon état d'esprit. » Et les Strasbourgeois vont se décider à jouer plus haut, à venir soutenir Cyril Chapuis, et surtout un Mamadou Niang de mieux en mieux en jambes. Et à ne plus égarer en route un ballon dès sa récupération. « Le coach nous a demandé de le lâcher plus rapidement, après deux ou trois touches », explique Yves Deroff, heureux d'avoir joué un mauvais tour à ses ex-coéquipiers.
Le coup de chapeau
de Kombouaré
Alors, ce Racing revient gentiment dans la partie. Fabrice Ehret trouve même la transversale du but d'une Mickaël Landreau (47e'), de plus en plus sollicité. La fébrilité semble changer de côté et les pertes de balle sont plus jaunes que blanches. Et le petit « miracle » survient grâce au pied de David Kobylik et à la tête de Mario Yepes.
« Je tire un coup de chapeau à mes joueurs. Ils ont su réagir et si les Nantais peuvent être déçus, nous aurions pu l'être également, estime justement Antoine Kombouaré. Ce qui est bien, c'est de revenir au score comme ça. Après avoir montré des choses intéressantes. »
Confirmer contre Nice
Ce matin, le Racing comptabilise un point de plus au classement et a gagné une semaine pour travailler dans la sérénité. « Ce point pris à Nantes ne sera bon que si nous battons Nice samedi prochain », promet Vaclav Drobny.
A condition aussi de commencer enfin un match à la bonne heure...


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