La violence engendrée par les supporters nantais samedi soir a laissé des images qu'on pensait ne jamais voir dans le stade doubiste.
Il y avait bien des petits signes qui laissaient entrevoir que quelques supporters nantais étaient « chauds », l'alcool aidant, avant la rencontre et pendant. Mais c'est tout. Rien qui ne pouvait susciter de profondes inquiétudes à l'issue de la partie. Et pourtant. Aux environs de 22 h 40, l'arbitre siffle la fin du match. Dans le même temps, les fans des « Canaris », placés, comme pour tous les supporters visiteurs, dans la « cage » située dans un des « virages » du stade, commencent à arracher des sièges et à les jeter en direction des stadiers qui ont formé un cordon d'une trentaine de personnes environ. D'autres hommes « oranges » sont en rang de chaque côté du virage et derrière. Des dizaines et des dizaines de sièges pleuvent vers le point de corner. Des sifflets du public sochalien accompagnent cette « averse » inattendue. Les supporters nantais ont cependant un objectif : atteindre la tribune présidentielle pour faire part de leur mécontentement à Jean-Luc Gripond le président du FCNA. Alors, dans un premier temps, quelques dizaines de Nantais descendent à la hauteur de la pelouse et bombardent les stadiers en reprenant les sièges déjà arrachés, entraînant des blessures pour quelques personnes de la sécurité ; lesquelles cèdent sous la pression. Vingt ou trente énergumènes foncent alors vers l'entrée du tunnel et un peu partout, comme des chiens fous sur tout le terrain. Quelques-uns se font reprendre manu militari par des stadiers. On redoute le pire lorsque quelques Nantais se dirigent vers la tribune Nord où sont les Ultras sochaliens. Fort heureusement, à part quelques dizaines d'irréductibles excités qui répondent à la provocation des « visiteurs » en descendant sur le terrain pour jouer les karatékas de service, les supporters des « Jaune et Bleu » ne mettent pas trop d'huile sur le feu. Ouf ! Il y a bien quelques rings improvisés aux quatre coins de la pelouse, donnant au Stade Bonal un décor invraisemblable, jamais vu et laissant le public incrédule. C'est au moment où la police arrive (une vingtaine d'unités casquées) sur la « verte » que tout commence à rentrer dans l'ordre. On compte les blessés (quatre stadiers et trois supporters nantais), les arrestations (deux Nantais) et les dégâts matériels (350 sièges et des extincteurs arrachés, les WC détruits, etc.). Bonal vient de vivre une demi-heure cauchemardesque que les 18 000 spectateurs n'oublieront pas de sitôt.
Plainte de la Ligue
La Ligue de football professionnel (LFP) va porter plainte contre X aujourd'hui après les incidents survenus à la fin du match Sochaux-Nantes. La LFP va par ailleurs mettre en place un dispositif de sécurité renforcé samedi prochain au stade de La Beaujoire, où le FC Nantes (19e) accueillera le FC Metz pour un match décisif en vue de son maintien en Ligue 1.
Le pire a été évité samedi soir après les incidents causés par une partie des supporters nantais. La LFP va porter plainte. Reste à régler les dysfonctionnements enregistrés.
MONTBELIARD. Des points de suture pour trois stadiers et surtout une femme opérée de l'os orbital à Belfort, le bilan est lourd. Mais aurait pu devenir encore plus grave. Qui aurait pu penser qu'un jour un match entre Sochaux et Nantes, deux des clubs les plus anciens et les plus respectés en France pour leur politique de formation, puisse donner lieu à de tels débordements ?
Avant même la fin des cinq minutes de temps additionnel précédant la défaite nantaise samedi soir (1-0), les troubles commencent. Et tout s'accélère. Les sièges commencent à voler de la tribune réservée aux visiteurs. Avant qu'une centaine d'énergumènes ne pénètrent sur la pelouse pour venir insulter le président nantais, Jean-Luc Gripond, et provoquer les ultras sochaliens. L'affaire aurait pu mal, très mal tourner. Responsable de la sécurité au stade Bonal, où il a connu quelques frictions avec certains fans locaux, Pierre Schlatter ne s'en cachait pas : « Heureusement, nos supporters mal notés face à Strasbourg n'en ont pas rajouté ! Leur intervention nous a même finalement rendu service ».
La police a mis en effet une bonne dizaine de minutes pour arriver et remettre de l'ordre. A qui la faute ? Chacun se rejette une part des responsabilités. Sans chercher à polémiquer, Pierre Schlatter (ancien commandant de police) estime que la mise à disposition des renforts demandés n'a pas trouvé l'écho souhaité...
Revoir la configuration du stade
Pierre Wantiez, directeur administratif du FC Sochaux, s'en inquiète : « Il y a eu des lacunes. Nous n'avons pas eu la demi-compagnie de CRS souhaitée alors qu'on savait qu'il existait un risque potentiel avec la présence de 600 supporters nantais pour un match très important. A nous aussi de revoir la configuration du stade ».
Comme à l'accoutumée, 250 contrôleurs et stadiers se trouvaient convoqués par le FC Sochaux. Mais P. Wantiez souligne au passage que Nantes n'est pas un exemple en matière de prévoyance : « On avait déjà eu quelques soucis lors de la préparation de la finale de la Coupe de la Ligue l'an passé. Les Nantais n'avaient envoyé cette fois que 11 stadiers alors qu'en déplacement Sochaux en compte deux ou trois fois plus. C'est aussi une défaillance notoire ».
Choqué comme tout le monde, le président Plessis ne cachait pas son inquiétude : « Le foot va mourir de ces débordements si on ne prend pas de décisions radicales. Doit-on renoncer à faire voyager les supporters ? On ne peut pas mettre un stadier derrière chaque spectateur ! ».
Le FC Nantes va en tout cas devoir rembourser les dégâts occasionnés. Dans un premier temps, la LFP s'apprête à porter plainte contre X aujourd'hui et mettre un dispositif de sécurité renforcé samedi prochain à la Beaujoire pour le match Nantes-Metz.
Mais le stade Bonal, réputé depuis des dizaines d'années comme l'un des sites les plus calmes de l'Hexagone, n'est plus désormais à l'abri des débordements et exactions diverses. Triste leçon à méditer...
Une information judiciaire a été ouverte lundi par le parquet de Montbéliard après les violences intervenues samedi après le match Sochaux-Nantes, au cours desquelles quatre stadiers sochaliens ont été blessés.
L'information judiciaire a notamment été ouverte pour destructions en relation avec un événement sportif commises en réunion, trouble au déroulement d'une manifestation, introduction de fumigènes, usage d'arme par destination, violences ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) et
violences ayant entraîné une infirmité permanente.
Cette dernière qualification concerne une stadière sochalienne de 25 ans grièvement blessée lors des incidents et qui risque de perdre l'usage d'un oeil, selon le procureur de la République de Montbéliard, François Pucheus.
Les blessures des trois autres stadiers ont nécessité la pose de six à quarante points de suture.
Le rappel des faits
Une jeune supportrice nantaise a également été blessée au cuir chevelu par l'un des quelque 150 sièges de la tribune arrachés et envoyés sur la pelouse par les perturbateurs.
Une soixantaine de supporteurs nantais sur les 600 ayant fait le déplacement seraient concernés par ces violences, selon M. Pucheus qui a saisi un juge d'instruction de Montbéliard et indique que des investigations dans la région de Nantes seront menées pour identifier les agresseurs.
Deux supporteurs du FC Nantes avaient été interpellés dès samedi soir pour arrachage et jets de sièges et devraient êtres jugés au terme de l'enquête.
Après plusieurs résultats défavorables, Nantes, qui a perdu à Sochaux 1-0, est tombé à la 19e et avant-dernière place du classement.
Vous vous rendez compte comment une bande d'idiot a reussi a gacher la vie d'une jeune stadiere
Inadmissible
Si il n'y a pas une sanction exemplaire, je saurais plus quoi penser de nos instances du football ...
Là ce n'est plus uniquement les instances du football qui sont impliquées.
Les instances du football condamneront Nantes à une forte amende, et sans doute Sochaux devra revoir ses mesures de sécurité sur l'accueil des visiteurs.
Mais les instances judiciaires doivent surtout faire leur boulot : civil pour réparation du préjudice (dommages et intérets) et pénal pour condamnation des agresseurs (amende, interdicition de stade, prison avec surcis, prison ferme...)
Ni la contradiction n'est marque de fausseté, ni l'incontradiction n'est marque de vérité.
Blaise Pascal
Présent mercredi à la réunion annuelle des responsables de sécurité dans les stades de Ligue 1 et Ligue 2, Frédéric Thiriez a tenu à réaffirmer toute sa volonté de lutter contre les débordements et notamment en matière de racisme. A cet effet, le président de la Ligue, ulcéré par la multiplication des "cris de singe", a annoncé qu'il allait proposer aux arbitres de nouvelles mesures telles que l'arrêt temporaire des rencontres et l'annulation si de telles atteintes à la dignité des joueurs de couleur devaient perdurer.
L'attaquant de l'équipe de Chine, Chen Yongqiang, a été hospitalisé dans un état grave, souffrant de fractures du crâne après avoir été agressé par un homme non identifié muni d'un couperet (couteau de boucherie) à Shenzhen.
Le joueur de 27 ans sortait d'un restaurant samedi matin lorsqu'il a été frappé pour des raisons inconnues par son assaillant qui a pu prendre la fuite, selon le Beijing Daily Messenger. L'agresseur l'aurait également menacé d'un revolver, affirment d'autres journaux.
Chen Yongqiang, qui a aussi le dos lacéré et une profonde entaille à un bras, a subi une opération de cinq heures. Son état reste grave après qu'on lui a retiré des fragments d'os de son crâne.
L'attaquant appelé en mars en sélection nationale joue au club de Shenzen, champion en 2004 et soupçonné de corruption.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo
Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais
Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc