
Jean-Marc Furlan
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SO a écrit :Furlan, Entraîneur Général du Racing !
Entraîneur de Troyes lors des trois dernières années, Jean-Marc Furlan, 49 ans, a signé, ce vendredi après-midi, un contrat de 3 ans en faveur du Racing. Il occupera une nouvelle fonction au sein du Club, celle d'Entraîneur Général avec en charge la responsabilité de l'équipe professionnelle. Il travaillera en étroite collaboration avec le Centre de Formation et la cellule recrutement.
Jean-Marc Furlan a officié à 76 reprises sur un banc de Ligue 1. Il avait permis à Troyes de retrouver l'élite en 2004-05 puis de se maintenir la saison suivante. Il a été présenté à la presse lors d'une Conférence de Presse ce vendredi en fin d'après-midi.
« C'est un grand plaisir d'accueillir Jean-Marc Furlan au Racing, a commenté Philippe Ginestet, Président du RCS. Il a été choisi par rapport à ses qualités d'homme de terrain mais surtout de bâtisseur. Nous lui avons confié un rôle d'Entraîneur Général, avec en charge la politique sportive. Pour nous, c'est un virage important. Notre engagement s'inscrit dans la durée, c'était une réelle volonté. Cela se traduit d'ailleurs par un contrat de trois années. Cela prouve la confiance que l'on place en Jean-Marc Furlan et en son adjoint. Trois ans car le Racing a désormais besoin de stabilité. Jean-Marc Furlan a construit de belles choses à Libourne et à Troyes, nous attendons les mêmes résultats à Strasbourg. La première année, il faudra stabiliser le Club en Ligue 1. Les deux années suivantes nous permettront de progresser. »
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SO a écrit :« Ce challenge me plaît beaucoup »
Jean-Marc Furlan est donc le nouvel Entraîneur Général du Racing. L'ancien coach de Troyes aura pour mission de pérenniser le RCS en Ligue 1. Avec son adjoint, Noureddine Bouachera, Furlan a conscience de la difficulté de la tâche mais se dit motivé. Et fier de rejoindre un club mythique. Entretien.
- Dans quel état d'esprit êtes-vous après avoir paraphé votre contrat ?
- Cela fait quinze jours que je suis en contacts étroits avec les dirigeants du RCS. J'ai pris quelques vacances car j'avais besoin de couper un peu après deux saisons difficiles en Ligue 1. Je suis heureux d'être ici, satisfait d'avoir conclu cet accord avec Philippe Ginestet. Je suis motivé à l'idée d'entraîner un club comme Strasbourg, au passé historique.
- Pourquoi avez-vous choisi le Racing ?
- Tout le monde m'a dit que j'étais fou. Tout le monde m'a dit que j'arrivais dans le Marseille de l'Est. Tout le monde m'a dit que ce serait compliqué, que ce serait un challenge difficile. Mais ça me plaît, justement. Entraîner un club mythique comme le Racing est très intéressant. Le Président s'est également montré persuasif. Il y a une relation sincère qui s'est créée et c'est important. J'arrive dans une région de caractère, dans un club de caractère avec des hommes de caractère. Peut-être suis-je fou, mais ce challenge me plaît beaucoup.
« àŠtre une équipe »
- Quel sera votre rôle précis puisque vous avez été nommé Manager Général ?
- Je suis conscient qu'il faudra aller vite. Pour décrocher le maintien, il ne faudra pas perdre de temps. Urgence, ce sera d'être compétitif sur le terrain. Ensuite, au niveau de la politique sportive, j'aurai un peu plus de temps pour la définir.
- Quelle est la méthode Furlan et quels seront vos axes de travail ?
- Il faut beaucoup de temps pour expliquer une méthode. Par contre, pour les axes de travail, je vais avant tout m'atteler à ressentir le potentiel de ce groupe. Le premier axe sera d'être une équipe et de passer rapidement du statut de formation de Ligue 2 à celui de formation de Ligue 1. Les deux statuts n'ont rien à voir, il faut en prendre conscience. La différence est colossale. A moi de donner les clés et les outils aux joueurs pour qu'ils constituent une équipe qui va se maintenir.
« J'aime la victoire avant tout »
- Au niveau du jeu, quels sont vos principes phares ?
- Je crois fondamentalement que le jeu de passes est essentiel. Avec un fond de jeu digne de ce nom, nous obtiendrons des résultats. Ce sera mon cheval de bataille, comme ça l'a toujours été. Mais attention : j'aime le beau jeu mais j'aime la victoire avant tout. Sans victoire, on ne vit pas dans ce milieu. Il faudra aussi faire preuve d'efficacité dans les deux zones de vérité. C'est ce soupçon d'efficacité qui nous a manqués à Troyes la saison passée pour nous maintenir.
- Quelles seront vos priorités ?
- Je souhaite construire en m'appuyant sur les joueurs qui ont réussi, la saison dernière, une très belle performance sportive. Remonter immédiatement après être descendu est très rare et montre la qualité de l'effectif en place. Ensuite, je veux construire une équipe compétitive. J'ai la volonté de ne pas bousculer le staff en place et voir comment nous pourrons appliquer la nouvelle politique sportive.
« Profiter de la dynamique »
- Quel sera l'objectif sportif ?
- Le maintien. Pour un promu, c'est une chose très difficile. Mais nous souhaitons pérenniser le Racing en Ligue 1. Pour cela il faut se maintenir lors des trois prochaines saisons. Il s'agira, lors de ce championnat 2007-08, d'atteindre le plus rapidement possible le nombre de points nécessaires au maintien. Ce sera un combat sur chaque match. Mais, si nous arrivons, nous pourrons avoir, les saisons suivantes, un peu plus d'ambitions.
- Sur les matches que vous avez visionné du Racing en Ligue 2, quelle a été votre analyse sur ce groupe ?
- Déjà , j'ai senti une réelle implication des joueurs. Il transpirait une volonté d'ensemble de lutter et d'être solidaire pour faire remonter le Club. J'ai vraiment eu l'impression de voir un groupe dirigé vers un objectif commun, c'était très net. Il faudra garder l'enthousiasme présent la saison dernière et profiter de la dynamique dans laquelle est le groupe. Ca compte beaucoup pour un promu, je l'ai connu à Troyes.
« 24 joueurs de champ et 3 gardiens »
- Quels seront vos premiers mots au groupe, lundi, lors de la reprise ?
- Déjà , je vais les féliciter pour ce qu'ils ont réalisé la saison passée. Ensuite, je vais leur demander de s'engager totalement et exclusivement sur l'avenir du Racing. Il faudra faire les efforts techniques, psychologiques et physiques pour décrocher ce maintien. Je leur dirai aussi ma fierté d'être ici, avec eux.
- Aujourd'hui, l'effectif est étoffé. Souhaitez-vous poursuivre avec autant de joueurs sous la main ?
- Cette saison, je fonctionnerai avec 24 joueurs de champ et 3 gardiens ! Il y aura évidemment une tolérance en fonction des blessés, des suspendus, mais pour la cohésion du groupe, il est important de fonctionner à 24+3. Dès le stage à Combloux, la semaine prochaine, nous serons ce nombre aux entraînements. C'est la meilleure solution, selon moi. Les autres joueurs resteront à Strasbourg et seront entraînés par Nasser Larguet, titulaire du DEPF. Cela fera des déçus, j'en conviens, mais, moi, ma seule obsession c'est : que dois-je faire pour l'intérêt de ce Club ? Bien entendu, des passerelles existeront, les portes du groupe ne seront fermées à personne.
- Comptez-vous vous appuyez sur les jeunes issus du Centre de Formation ?
- C'est un atout essentiel et capital pour le Racing d'avoir des jeunes d'une telle qualité. Et puis, franchement, je vais vous dire, l'âge ne correspond pas à la qualité. Ici, au Racing, il existe un vivier de jeunes très intéressant. Et, pour la Ligue 1, l'âge n'est pas important, c'est la qualité qui l'est.
- Keating
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Qui veut s'amuser à préparer une liste des 24 ? Je suis curieux de voir qui seront les premiers banis ...L'éloge de l'enthousisame
Jean-Marc Furlan a débarqué hier matin à Strasbourg, précédé de James Fanchone et suivi, dès demain, de Grégory Paisley, soit les deux premières recrues du Racing. Avec faconde, le nouveau manager général dit s'atteler à un défi exaltant.
Volubile. C'est le premier qualificatif qui vient à l'esprit, après avoir écouté quelques minutes le mélodieux discours de Jean-Marc Furlan. Reconnu pour ses qualités de communicateur, un mot à la mode de nos jours, l'homme sait visiblement y faire.
Car Furlan ne parle pas, il chante. L'accent du Sud-Ouest imprègne et colore son propos, distillé au débit de la Garonne en crue. L'ex-entraîneur de Troyes n'explique pas, il démontre. A l'image d'un brillant maître de conférence, le Girondin capte l'auditoire du haut de sa chaire. Le ton est assuré, l'idée directrice claire, l'exemple toujours précis.
Furlan ne cherche pas à plaire, il séduit. A l'aise dans son élégant costume deux-pièces, il affiche un sourire enjôleur et porte un regard à la fois attentionné et pénétrant. Il faut croire, enfin, que le cinquantenaire sait faire preuve d'empathie, lui qui affiche simplement son « plaisir d'être ici » et qui veut s'imprégner « de la région pour comprendre ce que les gens ressentent. »
Quelque part, Jean-Marc Furlan doit incarner l'image de l'entraîneur du XXIe siècle. Celui qui cherche à allier histoire et modernité, puisant son inspiration dans les hauts faits du passé et surfant sur la vague avant-gardiste.
De but en blanc, il cite ainsi Platini, évoque l'importance d'un « fonds de jeu cohérent, mon cheval de bataille », rebondit sur l'organisation en 4-4-2 « en losange » du champion d'Europe milanais, vante les mérites d'un meneur de jeu comme Seedorf et extrait Delio Onnis des pages sépia de son album personnel de taille encyclopédique.
« Si je devais expliquer ma méthode, nous y passerions des nuits et des nuits », dit-il. Philippe Ginestet, en businessman pressé, n'a pas eu le loisir d'approfondir la question. Mais il a été séduit. Suffisamment pour « décider seul du départ de Papin » et de confier à « cet homme de terrain et ce bâtisseur » les clés de l'équipe pour les trois prochaines saisons, en compagnie de son fidèle et discret adjoint Noureddine Bouachera. « Car, une fois pour toute à Strasbourg, nous voulons progresser grâce à la stabilité. »
Voilà qui est dit. Toute la verve de Furlan doit servir cette noble cause, utopique jusque-là au Racing. L'intéressé s'attelle à un défi exaltant. « Ma première mission sera de faire passer l'équipe d'un statut de L 2 à celui de L 1, précise-t-il. Entre les deux, c'est le jour et la nuit. Mais je crois au potentiel, à l'enthousiasme et à la dynamique affichés lors de la montée. »
Après avoir été « à l'écoute » de son adjoint, arrivé la semaine dernière, et du staff en place, Furlan va désormais passer à l'action. Dès lundi, jour de la reprise de l'entraînement, le groupe va être réduit. « Pour une question de cohésion, je ne travaille qu'avec 24 joueurs de champ et 3 gardiens, précise-t-il. Les autres seront laissés à la disposition de Nasser Larguet (le responsable du centre de formation). »
En attendant ce premier écrémage, deux nouveaux joueurs vont grossir les rangs d'un effectif qui compte à ce jour 31 joueurs sous contrat. Hier, l'attaquant Manceau James Fanchone, laissé libre par Le Mans, s'est engagé pour les deux prochaines saisons. Lundi, c'est Grégory Paisley, « l'un des meilleurs défenseurs centraux de la fin de championnat », aux dires de Furlan, son entraîneur à Troyes, qui lui emboîtera le pas pour une indemnité de transfert d'1M€.
Après la malencontreuse défection de Johan Radet (lire notre édition de hier), reste désormais à trouver un arrière latéral et un attaquant, qui devrait être le Rémois Julien Féret, sachant que la porte d'un départ de Tum a été laissée ouverte par le président.
« Maintenant, il faut me laisser le temps de prendre mes repères, conclut Furlan. Nous avons quelques semaines devant nous pour voir si cette équipe a une chance d'exister en L 1. » Tout le monde partage son impatience.