DNA a écrit :Juste ridicule
En dix minutes, la lanterne rouge rémoise a anéanti les faibles résistances alsaciennes. En concédant une lourde défaite en Champagne, le Racing tombe au bas d'un podium de L 2 qu'il ne mérite plus d'occuper.
Châteauroux n'est plus seul et le Racing a été ridicule. En déplacement sur le terrain de la lanterne rouge rémoise, qui n'avait battu jusqu'alors que la Berrichonne à  Delaune, la bande à  Furlan a confirmé comme un mal être. Elle a été inexistante dans l'entame, absente dans les duels tout du long et finalement fessée comme il se devait au regard de l'envie exprimée et la forme de suffisance affichée. Le Racing s'est peut-être pris pour un cador du championnat - guère enjoué à  l'idée d'évoluer sur une pelouse douteuse et boueuse -, comme ces clubs pros qui entament leur campagne de Coupe de France sur des terrains amateurs en ce mois de janvier.
Gamiette a pu se prendre pour Cristiano Ronaldo
 Au final, il a pris une leçon de foot. Le temps d'un match, Gamiette a pu se prendre pour Cristiano Ronaldo tant il a dominé un Jean-Alain Fanchone en difficulté. Mais ce duel n'a que valeur d'exemple tant le candidat à  la montée a été dominé aux quatre coins du terrain par une équipe lancée dans une improbable lutte pour ne pas descendre. On pourrait toujours arguer d'une démission ponctuelle ou d'un accident hivernal, qui aurait pu prendre des accents plus pathétiques puisque Kermorgant a souligné après coup que Reims « aurait pu mettre un ou deux buts de plus avec de la réussite ». Or la tendance alsacienne est nauséabonde. Le Racing a récolté onze points sur les onze derniers matches. Et si onze défaites d'affilée ont conduit le club strasbourgeois à  cet échelon où les notions de combat et de volonté ont la primauté, l'actuelle cadence entretenue jusqu'en avril assurerait d'une chose : le Racing ne retrouverait pas la L 1 de si tôt. Les Bleus vont finir par « ne pas y aller », comme disait la marionnette de JPP, à  force d'avoir perdu tout ce qui faisait son succès de l'été. Sa peur de couler, qui l'amenait à  se transcender, s'est visiblement envolée. Son obsessionnelle solidarité, qui l'a conduit lors des beaux jours à  renverser quelques situations compliquées, a disparu. « On était peut-être à  120 ou 130 % au début, suggère Jean-Marc Furlan. Là , on s'est comporté comme des gamins. On a été trop naïf. Quand les cadres manquent, on est une équipe de milieu de tableau. » La sanction du soir apparaît comme un minimum : le Racing n'est plus sur le podium.
« Ne nous faites pas pitié. » Franchement, c'est raté
 Et, devant Cassard, chaque course de Fauré, chaque passe de Kermorgant ou chaque appel de Gragnic ont inspiré des torrents d'angoisse sur des échines alsaciennes en perdition. Le Racing a rendu cette affreuse copie avec quelques excuses en magasin. Mais les seuls renforts de Pelé et de Marcos, ces temps-ci à  l'infirmerie, comme d'un ou deux hommes venus d'ailleurs, ne sauraient redonner un semblant de cohérence à  une équipe qui n'en a eu que le statut théorique hier. « Ne nous faites pitié », demandait la banderole déployée par les UB90, dont trois inconscients torse nu. Franchement, pour hier soir, c'est raté. Le Racing a fait pitié.
Complètement aux abois
En danger à  chaque accélération rémoise, les Strasbourgeois ont littéralement sombré hier en Champagne. Une déroute collective où seuls Ducrocq et Cassard ont quelque peu surnagé.
 CASSARD (***): plutôt malheureux sur l'ouverture du score rémoise, où il touche la balle sans réussir à  la repousser, le portier a passé sa première mi-temps à  se faire fusiller de près. Sans ses interventions en seconde période, l'addition aurait encore été plus lourde.
SZELESI (**): après des débuts intéressants, le latéral a lui aussi sombré, à  l'image de ce 4e but rémois, où il se fait littéralement mangé par Kermorgant dans le jeu de tête.
DUCROCQ (***): le défenseur central a contenu Fauré du mieux qu'il pouvait et a joué au pompier de service dans sa surface, de la tête comme du pied. Encore une fois le meilleur strasbourgeois.
PAISLEY (**): visiblement perturbé par le terrain détrempé, le défenseur a mal négocié ses premiers ballons. Du mieux ensuite, notamment quand il offre à  Zenke la balle de 3-1 d'une longue ouverture. Très fébrile dans l'ensemble.
J.A. FANCHONE (**): face au virevoltant Gamiette, le jeune latéral a peiné en défense, faisant beaucoup trop de fautes. N'est monté qu'avec parcimonie dans son couloir, d'où ses centres n'ont malheureusement jamais trouvé preneur.
LACOUR (*): il a beaucoup couru... dans le vide, ne réussissant que rarement à  poser le pied sur la balle et ne gagnant jamais un duel. Décevant.
BAH (**): le jeune récupérateur a commencé son match par deux mauvaises relances. A tenté de réagir, mais sans réussite, s'inclinant à  chaque fois dans la bataille des airs. Remplacé par SHERENI (46e', **), qui a eu le mérite d'aller au contact.
GARGOROV (**): l'infatigable meneur de jeu a passé sa première mi-temps à  défendre, aidant comme il pouvait un milieu de terrain totalement dépassé. Du coup, il n'a jamais été en mesure de construire le jeu. Remplacé par COHADE (64e').
ZENKE (**): peu en vue en première période, le Nigérian a eu le mérite de ne pas se décourager et n'a pas tremblé pour réduire le score sur la première - et quasi unique - occasion strasbourgeoise.
FANCHONE (*): cantonné à  un rôle défensif sur corners en début de rencontre, l'ailier a ensuite été le premier à  tirer au but côté strasbourgeois. On ne l'a plus qu'entr'aperçu ensuite.
KEBE (***): pour sa première titularisation, l'ex-Nîmois a fait preuve de qualités techniques et d'une indéniable envie, tentant en vain de faire jouer ses coéquipiers. Rate le cadre à  la 74e', pour sa seule occasion.
Barbara Schuster & François Namur