Conflit Gress / Ginestet

[argueti]

Les couteaux sont de sortie

Les principaux dirigeants du Racing se retrouvent aujourd'hui pour évoquer le début de saison strasbourgeois. La succession de Gress devrait s'ouvrir et l'organigramme actuel remis en cause. En gros, le club strasbourgeois connaitra une révolution à  la veille du déplacement à  Laval. Drôle d'ambiance.

Il risque d'y avoir de l'ambiance, tout à  l'heure, en fin d'après-midi, aux abords de la Meinau. Les sept membres du Conseil d'administration du Racing, convoqués par leur président dimanche matin, se réunissent pour évoquer la situation du club dont ils sont responsables. Au regard du début de saison et de la teneur du week-end, marqué par les déchirements entre l'entraîneur et le principal actionnaire du Racing, ils auront du pain sur la planche. Accessoirement, l'atmosphère risque d'être glaciale.

« Je sais qu'au club, beaucoup prennent et peu donnent »

Depuis samedi lorsque Gilbert Gress a choisi de se « payer » Philippe Ginestet, les masques sont tombés, Léonard Specht, pourtant président, demeurant dans un silence assourdissant. Entre le marteau de celui qui a ouvert le feu et l'enclume qui, jusqu'à  preuve du contraire, continue de payer les factures et les salaires, le n°1 théorique est brièvement sorti de son mutisme hier matin : « Je n'ai pas envie de parler avant le Conseil d'administration. On ne peut pas balancer n'importe quoi, n'importe comment. Je ne sais pas ce qui va se passer demain, mais je sais qu'au club, beaucoup prennent et peu donnent. » Assurément, Gress et Ginestet s'en sont donc donné à  coeur joie. La réunion de tout à  l'heure, censée calmer tout ce petit monde, devrait plutôt correspondre à  une montée de température. Léonard Specht, Philippe Ginestet, mais aussi Jean-Luc Herzog, le directeur général du Racing, Thierry Wendling, Eric Vogel, Nicolas Wiltberger et Dominique Pignatelli seront autour de la table. Et le clan des pro et anti-Gress devraient s'envoyer quelques noms d'oiseau. Un comité d'accueil, en gros le fan club de l'entraîneur légendaire, est annoncé avec force banderoles de soutien. Le cas de l'entraîneur apparaît comme une priorité dans la discussion.

« Lassé des manoeuvres orchestrées ces derniers jours »

« Je suis lassé des manoeuvres qui ont été orchestrées ces derniers jours, souligne Philippe Ginestet. J'ai pris du recul. Ma position n'a pas varié. Ce sont les résultats qui ont changé. » Un bilan après deux matches de compétition est donc à  prévoir. Avec deux défaites humiliantes, il devrait être vite vu. Se posera ensuite la question de la succession, qui donne lieu à  un jeu de pronostics animé (voir ci-dessous), tout comme le maintien de l'organigramme actuel. Pendant qu'un membre minoritaire du conseil d'administration a accusé Philippe Ginestet d'être le fossoyeur du Racing, un autre pose ouvertement la question concernant le fauteuil de président. « On va se faire insulter, envisage-t-il comme environnement, mais il faut aussi parler de la situation financière du club. Philippe Ginestet est le seul en mesure d'assumer. Léonard Specht a été nommé président, à  son insu, contre son gré. Si on reste en L 2, il y aurait 5 millions d'euros de déficit à  combler. Et ce serait à  l'actionnaire majoritaire d'assumer. » Présenté comme la solution naturelle, l'homme d'affaires rechigne à  se retrouver à  nouveau en première ligne. Léonard Specht, un peu perdu dans un costume mal apprêté, ne lui donnera peut-être pas le choix. Les fantômes ont la vie dure dans un club dont le passé, décidément, ne passe pas.

François Namur

[piasecki]

Notre GRANDISSIME et VENERE PRESIDENT, a compris qu'il fallait réagir tout suite après 1 défaite en championnat.



DOMMAGe qu'il n'ait pas ecore cette grande vision lors des 11 défaites d'affilée

Vite JEAN PIERRE revient avec ta longue cohorte de joueurs improbable, et après JPP je proposerais FURLAN II, CLAUDE LEROY II,

[Its_me]

Communiqué

Dans l'attente de la décision du Conseil d'Administration extraordinaire, devant se tenir ce mercredi, Pascal Janin, Entraîneur en titre, assurera la gestion de l'équipe professionnelle.

[johnromyh]

Ca c'est du communiqué
Pascal Janin, entraîneur en titre, assure la gestion du groupe pro...sans blague!
Ca fleure bon la tautologie. Bref...

[pukka]

c qui veut dire que gress est viré?

car avec le racing rien n'est moins sur

[argueti]

Y a des articles interessants dans l'Alsace si qq veut les coller ici

[Hans]

Limogeage : Gress sait depuis lundi



Le futur ex-entraîneur du RCS a été informé de son licenciement dès lundi matin par le président Léonard Specht. Il a fait ses adieux aux supporters hier soir.

Gilbert Gress a longtemps fait comme si de rien n'était. Lundi midi, il lançait ainsi devant la presse, avec l'assurance qui le caractérise : « J'ai un contrat d'un an, entériné par le conseil d'administration. Je m'en tiens à  ce contrat. » Pourtant, depuis quelques heures, le technicien alsacien savait. Savait qu'il préparerait le déplacement de ce jeudi (20 h 30) à  Laval pour un autre. En début de matinée, dans les locaux de la Meinau, le président Léonard Specht l'avait informé qu'il serait limogé ce soir lors de la réunion extraordinaire du CA programmée à  18 h 30. Selon nos informations, il lui aurait en même temps confirmé son retrait de la présidence et le retour de Philippe Ginestet à  la tête du club, même si ce dernier assure ne pas vouloir la récupérer (voir par ailleurs). Hier, l'actionnaire majoritaire du RCS a d'ailleurs commis un lapsus révélateur. « Je respecte la marche habituelle. Il y aura ce mercredi soir un conseil d'administration qui devra débattre de deux sujets : un, régler le cas de l'entraîneur en place ; deux, mener une réflexion sur les possibles (Ndlr : successeurs) . » Une façon de reconnaître que le sort de Gress est déjà  scellé avant même la tenue de la réunion. Ce qui n'est après tout qu'un secret de polichinelle. Sauf monumentale surprise, le technicien ne sera pas du déplacement à  Laval. S'il devait tout de même monter dans l'avion cet après-midi vers 17 h 30, il décollerait dans le costume de coach et atterrirait en ne l'étant plus. Grandguignolesque. Mais à  Strasbourg, il y a belle lurette que le ridicule ne tue plus.

Janin coachera à  Laval

En principe, Pascal Janin, seul titulaire, au club, du DEPF (diplôme d'entraîneur professionnel de football) exigé pour coacher en L 2 (1), dirigera donc l'équipe en Mayenne, même si certains dirigeants le jugent étiqueté Gress. L'entraîneur champion de France a en effet fait venir à  Strasbourg celui qui avait déjà  été son adjoint à  Metz en 2002-2003. « Je comprends que les dirigeants puissent penser cela », commente sobrement P. Janin, « mais c'est oublier que j'ai eu mon propre parcours. Je suis venu à  Strasbourg pour aider Gilbert à  mettre ses méthodes en place. Aux yeux de certains, nous avons échoué. » L'intérim sera de toute façon de courte durée pour l'ex-technicien en chef du Stade brestois.

« C'est ma dernière séance »

Hier après-midi à  la Meinau, un Gilbert Gress ulcéré a fait ses adieux à  la phalange de ses fidèles qui suivent les entraînements. « C'est ma dernière séance », leur a-t-il lancé, oubliant que celle de veille de match est encore programmée ce matin et qu'il est censé l'orchestrer. Il a ensuite regagné son bureau en apostrophant violemment une consÅ“ur, au prétexte trop facile - régulièrement employé par les dirigeants - que les journalistes ont toujours une part de responsabilités dans les situations de crise. Sans doute ne se souvenait-il plus qu'il avait lui-même mis le feu aux poudres samedi. S.G. (1) Il couvre d'ailleurs Gress depuis le début de saison.

[belzé]

Même si je n'ai pas était super heureux de son arrivé,je suis quand même trop dégouté lui,sérieux.
Merci Giless quand même d'être venu pour montrer à  quel point Ginette et co sont des incompétents.
Ce me dégoute des histoires pareils.

[Hans]

Racing : la question de fond demeure

La guerre déclenchée samedi par Gilbert Gress, qui aboutira à  son éviction ce soir (18 h 30) en conseil d'administration, surligne une fois encore les failles du mode de gouvernance de Philippe Ginestet, propriétaire du RCS et ex-président sur le retour.

Au fond, en montant au créneau samedi contre Philippe Ginestet, Gilbert Gress n'a fait que pointer du doigt ce que son prédécesseur Jean-Marc Furlan stigmatisait déjà  ces deux dernières années. « Il y a un vrai problème de gouvernance dans ce club », répétait inlassablement l'ancien entraîneur du Racing, officiellement parfois, officieusement souvent.

À l'époque, Furlan disposait dans sa manche de deux atouts indispensables pour relever sans trop de risques les dysfonctionnements de la méthode Ginestet. Un, le Girondin bénéficiait de puissants soutiens au conseil d'administration et chez les actionnaires. Deux, il pouvait aussi compter sur l'adhésion à  peu près générale - à  quelques exceptions près - d'un effectif soudé et vivant bien ensemble.

Ces deux arguments, Gilbert Gress n'a jamais pu les avancer. Le 6 juin, lors de l'intronisation de Léonard Specht à  la présidence, le CA avait passé en revue les candidatures au poste d'entraîneur. Le cas de « Schilles » avait été évoqué. Un seul des six administrateurs s'était montré favorable à  son retour. Trois y étaient farouchement hostiles. Les deux derniers étaient plus que mitigés.

Pourtant, douze jours plus tard, alors que Joël Muller, le directeur sportif du FC Metz, avait repoussé les avances strasbourgeoises et que Luis Fernandez se montrait trop gourmand financièrement, le technicien alsacien était désigné par le même conseil. À une unanimité arrachée au forceps par un Léonard Specht désireux de refiler la patate chaude - bouillante plutôt - à  un coach omnipotent, pour mieux retourner à  ses vacations de DRH chez Lohr Industrie.

Quant au soutien des joueurs, tous les suiveurs du RCS avaient compris dès le stage à  Amphion-les-Bains début juillet que Gress ne pourrait jamais s'appuyer dessus.

Une prochaine réorganisation générale ?

Pour autant, le départ de celui dont la brève 3 e expérience de coach à  Strasbourg aura plus écorné qu'entretenu l'image de mythe règlera-t-il tous les problèmes ? À court terme, sur un plan sportif, peut-être. « Les joueurs vont pouvoir se reconcentrer et vouloir prouver au successeur et au public qu'ils valent mieux que ce qu'ils ont montré lors des deux premiers matches », analyse un membre du club. « De toute façon, il leur est difficile de faire pire. La remarque vaut aussi pour le nouvel entraîneur. »

Mais à  moyen ou long terme, les mêmes causes ne risquent-elles pas de produire les mêmes effets ? Depuis son accession à  la présidence en décembre 2005 - à  la hussarde -, Philippe Ginestet a usé trois techniciens (Jacky Duguépéroux, Jean-Pierre Papin et Jean-Marc Furlan) et bientôt un quatrième. Le retour possible - sinon probable - de JPP ne sera viable que si les dissensions observées lors de son premier passage en 2006-2007 ne réapparaissent pas.

Gilbert Gress a, lui, déjà  subi les conséquences du « fonctionnement bancal » qu'un autre observateur privilégié critique. « Il est revenu avec l'idée et l'envie sincères de redonner au Racing son lustre et sa splendeur. Mais il s'est vite heurté aux incohérences d'un organigramme qui ne pouvait pas fonctionner, avec un président, Léonard Specht, contraint de solliciter l'approbation de l'actionnaire majoritaire, Philippe Ginestet, pour la moindre décision. Ça ne pouvait pas continuer ainsi. Gress a vite compris qu'il n'aurait pas les moyens d'appliquer sa méthode. D'une certaine façon, il vaut mieux que la crise qui secoue le Racing ces jours-ci éclate alors que la saison commence à  peine et peut encore être sauvée. »
À l'heure de reprendre en main des rênes qu'il n'a jamais vraiment lâchées, Philippe Ginestet se prépare-t-il à  remanier son mode de gouvernance ? Une rumeur récente annonce une prochaine réorganisation générale. L'investisseur immobilier est-il capable de diriger le club sans conflits, ni psychodrames récurrents ? Ce n'est pas la première fois que la question se pose. Est-ce la dernière ? Lui seul détient la réponse.

Stéphane Godin

La partie que j'ai mise en gras est vraiment essentielle !

[argueti]

Merci

tant que ça restera comme ça n'importe quel entraineur ne ferra quelque chose à  Strasbourg !