[10/11] Le Fil Rouge

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[quote=""DNA"]Renaître en hiver

Les joueurs strasbourgeois ont repris le chemin de l'entraînement sous la férule d'un coach qui entend bien réaffirmer en janvier les ambitions de remontée. Entre le recrutement et un programme fait de déplacements, le début de l'année s'annonce crucial.

Il y a bien eu quelques angoisses, au moment de franchir le Krimmeri, hier matin. Milovan Sikimic, Ali Mathlouthi, Albert Baning, qui s'entraîne depuis quelques semaines au Racing, et quelques autres en ont été quittes pour une petite frayeur. La faute en revenait à une plaque de verglas bien mal placée qui entravait le chemin de la halle couverte aux vestiaires.
Mais non, il n'y eut pas de chute, pas de blessure. Le capitaine serbe a seulement mimé « une fin de saison » finalement virtuelle au moment de rétablir son équilibre in extremis en se touchant l'adducteur. « J'ai autrement plus galéré pour revenir de Belgrade, a vite souri Milovan Sikimic, qui a passé les fêtes dans son pays natal. Je suis resté 25 heures sur la route, dont 9 à l'arrêt, sur les autoroutes allemandes. »

Tous fringants sauf Loïc Damour, malade

Arrivé dans la nuit de dimanche à lundi, le défenseur a été à l'amende pour un retard hier matin à l'entraînement. Excusé par son comportement irréprochable depuis le début de la saison, il a été le seul coupable d'une reprise ratée. Tous ses coéquipiers, sauf Loïc Damour, malade, étaient fringants pour reprendre avec mordant dans le froid glacial, se consacrer à un footing et enchaîner quelques jeux techniques sur le terrain synthétique du centre de formation.
Laurent Fournier, l'entraîneur, a observé. Il a plutôt apprécié, sans nécessairement être dupe. « Avec moi, il n'y a pas vraiment de reprise, mais on verra rapidement ceux qui ont respecté le programme prévu pour les vacances, a-t-il prévenu. En tout cas, en tant que joueur, j'aurais apprécié un coach qui fasse confiance de la sorte. Alors j'espère qu'ils ont apprécié aussi. »
Les joueurs strasbourgeois seraient d'autant plus inspirés de ne pas avoir trop cédé aux plaisirs du champagne et de la bonne chère que le programme à venir s'annonce coton. Il est marqué par une multiplication de déplacements, assurés ou éventuels. Un seul match est prévu à la Meinau, au mois de janvier, face à Guingamp le 22. Il sera ajourné si, comme attendu, le Racing décroche sa qualification pour les 16es de finale de Coupe de France, samedi, à Poissy.

« En transformant les nuls en victoires... »

Ensuite, il s'agira d'aller à Rodez (le 12), à Cannes (le 15), à Bayonne (le 26) et à Niort (a priori le 29). Le Racing entend aborder ces échéances mieux armé. « Avant de reprendre, j'ai indiqué au groupe qu'il y aura un ou deux joueurs supplémentaires, pour accroître la concurrence, poursuit l'entraîneur du 11e de National, à neuf points du podium avec un match de plus à jouer que le 3e. Il faut continuer d'y croire pour la montée. Il reste 22 matches. Grâce à un peu d'expérience supplémentaire, en transformant les nuls en victoires, on peut atteindre les 38 ou 39 points sur la deuxième partie de saison et on ne sera pas loin du compte. »
La volonté de se renforcer part d'un constat simple. « On a la troisième défense du championnat et la 15e attaque (en fait la 11e), souligne Laurent Fournier. Stéphane Noro (la 1ere recrue de ce mercato) et Yoann Betsch (désormais qualifié) nous apporteront un plus. Mais je refuse qu'un joueur pense qu'il a sa place acquise. »
En ce sens, deux autres joueurs sont dans le viseur alsacien. Nicolas Belvito, attaquant de Dijon, en mal de temps de jeu en Bourgogne, est espéré. Joël Thomas, attaquant de 26 ans, qui a écumé le championnat écossais notamment, sera à l'essai à partir d'aujourd'hui. Plus concrètement, il s'agirait déjà de boucler le dossier Yenga (lire ci-contre). Ce serait déjà un premier pas.[/quote]

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Reprise en mouvements

Les Strasbourgeois ont retrouvé l’entraînement hier, sans Loïc Damour, malade. Leur nouveau coéquipier, Yannick Yenga, signera aujourd’hui et est attendu à l’entraînement demain.

Les choses ont déjà bougé. Après l’assouplissement récent de l’encadrement de la masse salariale imposé par la DNCG (1), le Racing a commencé à remodeler un effectif qui n’a atteint la trêve hivernale qu’à la 11 e place du National. Le milieu de terrain Yohan Betsch, arrivé à l’intersaison de Créteil, mais victime d’une rupture des ligaments croisés du genou dès le 1 er match de préparation à Coblence, a obtenu sa qualification. Le milieu offensif Stéphane Noro s’est engagé six mois, avec une année en option en cas d’accession en Ligue 2.

Joël Thomas à l’essai

L’attaquant tourangeau Yannick Yenga, qui a résilié hier son bail avec Tours, paraphera aujourd’hui un contrat d’un an et demi avec le RCS, alors que Cannes et Créteil lui faisaient également une cour pressante. Il retrouvera le président Jafar Hilali à Paris pour apposer sa signature au bas du document et devrait participer à son premier entraînement demain matin (Ndlr : une opposition sur le terrain annexe face à la réserve).

Avec son engagement, la liste des renforts n’est cependant pas close. Elle concerne exclusivement le secteur offensif. « Il y a des constats à faire : nous possédons la 3 e défense (13 buts encaissés en 18 matches) et la 9 e attaque (21 buts) », pointe l’entraîneur Laurent Fournier, « Nous n’avons pas été assez performants dans la zone offensive. Avec les joueurs recrutés et ceux qui vont encore arriver, la concurrence sera exacerbée. Plus personne n’aura sa place assurée parmi les seize. J’espère que Yenga sera qualifié pour la Coupe de France samedi à Poissy, mais l’important, c’est qu’il le soit pour le déplacement en championnat le 12 janvier à Rodez, beaucoup plus important. Tout le monde doit être concerné avant un gros mois de janvier. Si nous transformons nos nuls de la première moitié de saison, souvent concédés par manque d’expérience, en victoires et si nous engrangeons encore 38 ou 39 points en 22 matches, nous serons dans le coup. Ce qui, après tout ce qui s’est passé, serait un exploit. »

Aux premiers jours du mercato, le coach bas-rhinois espère encore la venue de l’attaquant dijonnais Nicolas Belvito (25 ans, 1,81 m, 74 kg, 72 matches de L 2, 10 buts), sous contrat en Côte d’Or jusqu’en juin et convoité par le Paris FC. « Je l’ai rencontré en compagnie de Jafar Hilali et ai pris des renseignements sur lui. On va voir. Nous allons par ailleurs accueillir Joël Thomas pour un essai cette semaine. » Formé à Caen, sa ville natale, Thomas (23 ans) est sans club depuis qu’il a résilié le 3 novembre le contrat de six mois signé le 12 août avec le club de Division 1 écossaise Hamilton Academical. Il devait rallier la capitale européenne hier soir et prendra en principe part aux deux séances de ce mardi.

Ces prospections dans le secteur offensif laissent évidemment planer un doute sur le devenir des attaquants déjà dans la place. Les noms de Tristan Mbongo et Samir Hadji circulent du côté de Mulhouse à qui Jafar Hilali a lui-même annoncé vouloir donner un coup de main. « Je ne suis au courant de rien », réagit l’ancien Nancéien. « Le coach nous a redit ce matin (hier) qu’il comptait sur nous. Mais de toute façon, je n’ai pas l’intention de partir. Je suis concerné par la montée en Ligue 2 et n’ai que la tête à ça. »

Même son de cloche chez un Mbongo qui reconnaît « n’avoir pas fait la première moitié de saison que le club était en droit d’attendre », mais pas décidé à aller voir plus au Sud de l’Alsace si l’herbe est plus verte. « Laurent Fournier nous a effectivement certifié que ni lui, ni Jafar Hilali n’avait l’intention de nous pousser vers la sortie. Mais dans ce milieu du foot, il est toujours difficile de savoir qui croire. Ce qui est sûr, c’est que je n’irai jamais à Mulhouse. C’est non direct. Parce que j’ai bien l’intention de prouver à Strasbourg que je vaux mieux que ce que j’ai montré jusqu’ici. »

Malgré l’encadrement de la masse salariale, le mercato d’hiver pourrait malgré tout être « riche » du côté de la Meinau.

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Exercice d'intégration

Stéphane Noro et Yannick Yenga sont les nouveaux visages du Racing en ce mois de janvier. Pour eux, comme pour leurs coéquipiers, il s'agit de s'adapter.

En mal de talents offensifs aux dires de tous les observateurs, le Racing a profité du mercato hivernal pour renforcer ses bases avant. Stéphane Noro, présent lors d'un essai en novembre, de retour à la mi-décembre pour signer son contrat jusqu'à la fin de saison, aura un rôle de distributeur créateur dans le système de Laurent Fournier. Pour Yannick Yenga, arrivé cette semaine en provenance de Tours, il s'agira de concrétiser les occasions que l'équipe a l'habitude de se créer sans marquer.

« Ces joueurs ont des noms »

A priori, l'arrivée du duo a plutôt été bien acceptée. « Il faut dire que ces joueurs ont des noms, souligne Loïc Damour. Noro, tout le monde le connaît. Et depuis qu'il est arrivé, il a montré que c'est un mec bien. Il n'y a pas de problème avec lui. » Yenga, lui, vient d'arriver. Il est donc logiquement plus difficile de juger ses qualités humaines. Mais Laurent Fournier défend le joueur qui prouve, par sa démarche, son envie d'aider le Racing. « Stéphane Noro est là depuis quelques semaines et a montré qu'il pouvait s'intégrer au groupe, explique l'entraîneur. Yannick Yenga, c'est un joueur que je connais depuis qu'il évoluait au Paris FC (lors de la saison 2008-2009). Il n'a pas pleinement réussi à Tours où il a dû faire face à la concurrence de Giroud la saison passée et Guié Guié cette année. » Cela ne remet en rien en cause ses qualités, garantit le coach.

« Ces mecs viennent pour retrouver l'étage au-dessus »

« Il est puissant et buteur, poursuit Fournier. Il fait preuve d'humilité en cherchant à se relancer avec nous. Ce n'est pas une fin en soi de jouer en National. Ces mecs viennent chez nous pour retrouver l'étage au-dessus et pour jouer la montée. » Il reste encore à les utiliser au mieux sur le terrain. Les séances d'entraînement ont été orientées vers le but adverse. Hier matin, à coups de centres et de reprises, les automatismes ont été travaillés. En filigrane, le match de Coupe de France, samedi (16h) à Poissy, doit contribuer à les parfaire. Stéphane Noro en sera, assurément. Yannick Yenga aussi, s'il en a le droit (*). Aucun doute n'effleure les esprits quant à la capacité du duo à intégrer les principes de jeu. « Avec moi, il y a beaucoup de jeu, beaucoup de conservation du ballon, des remises en pivot, explique Laurent Fournier. Je ne suis pas inquiet. Avec eux, nous serons en mesure de relever notre défi : décrocher 14 victoires en 22 matches. » Ces présences supplémentaires sont également susceptibles de remettre en cause les statuts. Leader de l'attaque strasbourgeoise, Ali Mathlouthi a parfois manqué de réalisme et péché dans l'art de tuer un match. Avec les deux recrues, le meilleur buteur du Racing pense bonifier ses statistiques. « Dans le jeu, je ne suis pas très compliqué, indique l'homme aux sept buts depuis le début de la saison. Je réclame la balle en profondeur. Avec Noro et Yenga, on a les moyens de devenir l'une des meilleures attaques du championnat. On sait que l'équipe s'est renforcée avec deux éléments qui ne sont pas des mauvais joueurs. On est dans une dynamique. A eux de s'intégrer pour la prolonger et nous rendre meilleurs. » Au final, c'est comme si les ambitions des Strasbourgeois étaient revues à la hausse. « On prend ces arrivées comme un point positif, conclut Alexi Peuget. Le niveau s'élève. On devra se surmotiver pour garder sa place. » Et dans l'histoire, le Racing, renforcé mais seulement 11e, a la lourde tâche de grignoter huit places au classement pour répondre aux attentes.

Fr.N.

* : Pour le compte de la Coupe de France, un groupe de 18 partira à Poissy, aujourd'hui. Laurent Fournier devrait aligner le onze suivant : Kéhi - Pichot, Outrebon, Sikimic, Donzelot - Peuget, Genghini (ou Damour) - Brahmia, Noro, Ledy (ou Yenga) - Mathlouthi.

[baskath]

Eternel optimiste, j'y crois pour la deuxième partie de saison !

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Des ambitions réaffirmées

Nicolas Belvito est attendu aujourd'hui à la Meinau. Albert Baning pourrait également renforcer l'équipe de Laurent Fournier. Le Racing entend augmenter la voilure pour se mêler avec ambition à la lutte pour la remontée.

Les échos en marge du sportif s'étant révélés plutôt défavorables ces derniers jours (voir ci-dessus), le Racing a replacé toutes ses attentions sur le terrain pour sortir de l'ornière. Tel un culbuto, Jafar Hilali entend réaffirmer son désir de rebondir alors que des coups ont plu sur son club.

Minimiser les risques, maximiser les chances

« En accord avec l'entraîneur et le directeur sportif, l'objectif du mercato est de renforcer l'équipe et, en la matière, on a clairement identifié des problèmes en attaque, considère le président. Le but, c'est de minimiser les risques, maximiser les chances. » Avec les arrivées de Noro et de Yenga, les jalons sont posés. La venue de l'attaquant de Dijon, qui a résilié son contrat, ne clôturerait pas nécessairement le mercato hivernal.
« Il y a Albert Baning, qui fait l'unanimité depuis qu'il est revenu s'entraîner au Racing, poursuit le n°1 du club. L'étape de la DNCG (intervenue à la mi-décembre) a prouvé que le fonctionnement du club permettait de gagner du temps et de l'efficacité. On bosse en étroite collaboration avec Laurent Fournier, Jean-Luc Witzel (le directeur sportif) et Jean-Luc Dobraje (agent de joueurs) ». En ce sens, la priorité a été donnée à des joueurs revanchards pour renforcer le 11e du National.
Le patron a rencontré les recrues. Il ne doute pas de leur envie de contribuer à un impératif décollage : « Je leur tire mon chapeau parce qu'ils évoluaient au niveau au-dessus et qu'ils bénéficiaient de propositions de clubs de L 2. On n'a plus d'excuse parce qu'on peut compter sur de l'expérience ». Avec une confiance placée dans l'effectif construit pour remonter, il reste désormais d'autres dossiers sensibles à envisager.
Le centre de formation sera ainsi au cœur des préoccupations dans la prochaine quinzaine. « Nous accueillons des apprentis coréens, mais je ne perds pas de vue l'identité régionale de notre formation, assure Hilali. En ce sens, j'ai rencontré le président du FC Mulhouse, Alain Dreyfus, pour l'associer à la démarche du Racing. Il faut préserver notre pépite et l'affranchir du sort de l'équipe 1. » Des rencontres sont programmées avec les responsables du centre de formation cette semaine, avec d'autres de la LAFA la semaine prochaine.
Pour initier le mouvement, des joueurs en prêt ont été proposés au club haut-rhinois. « Il n'y a pas de raison que Mulhouse et Strasbourg ne puissent pas s'entraider », conclut Hilali. Il reste qu'avec les nombreuses échéances à venir, le Racing devra surtout compter sur ses forces.

[urotsukidogi]

Ça y est on sait maintenant pourquoi ce rapprochement avec Mulhouse. D'une manière ou d'une autre, Hilali veut transformer Mulhouse en une succursale du RCS chargée de la formation. Je ne sais pas encore les contours exacts de cette idée, mais c'est ni plus ni moins que de la sous traitance son truc. Ce qui en soit n'est pas une idée complétement stupide, sauf le jour où Mulhouse s'en rendra compte, là ils risquent de l'avoir mauvaise.

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Sept points dans le viseur


En championnat, quatre déplacements sont au programme du Racing en ce mois de janvier. Les voyages à Rodez et à Cannes rythmeront déjà la semaine. Laurent Fournier accorde un droit à l'erreur à ses joueurs.
Le cycle aller pas tout à fait achevé, le Racing a les idées à peu près claires pour la deuxième partie de sa saison. Il s'agit de gagner grosso modo les deux tiers de ses matches, « 14 sur les 22 qu'il reste à disputer » pour reprendre les termes de Laurent Fournier, l'entraîneur.
Dans cette perspective, le mois de janvier s'annonce d'importance. Au début de son championnat, le Racing avait hoqueté, ne récoltant que trois points lors de ses quatre premiers matches.
« Sur les quatre prochaines rencontres (Rodez, Cannes, Bayonne et Niort, ndlr), avec l'apport de Yenga et de Noro que j'ai trouvé bons à Poissy, il faut avoir l'ambition de décrocher sept points », considère le coach.
Ainsi, deux victoires et un nul combleraient les attentes du staff technique qui a décidé d'emmener 18 joueurs en périple dans le sud pour aborder les deux premières échéances avant la parenthèse Coupe de France, face à Évian-Thonon-Gaillard le 22 janvier.
Après le match de Rodez, demain, le Racing résidera à Sofia Antipolis, pour un mini-séjour qu'il apparente « à un stage de compétition ». Hier, Laurent Fournier n'avait pas défini dans son intégralité le groupe concerné.
Vingt-deux joueurs étaient sur le pré, le matin, pour la reprise de l'entraînement, dont Brian Amofa ou encore Cyriaque Rivieyran.

Peuget douteux

Alexi Peuget s'est contenté d'un footing en solitaire. Le milieu de terrain récupérateur constitue la principale incertitude dans le groupe. Il a passé une IRM hier, dont les résultats étaient attendus dans la soirée.
Par ailleurs, Nicolas Belvito pourrait rejoindre ses partenaires entre les deux matches, si sa qualification est entérinée. Ceux qui resteront en Alsace travailleront avec le préparateur physique. Yohan Betsch, de retour d'une grave blessure, sera concerné par les échéances en CFA 2, avec la réserve.

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Une vraie mauvaise affaire

En concédant la défaite sur la pelouse cannoise, les hommes de Laurent Fournier ont perdu beaucoup de terrain dans la course à la montée. A neuf points du podium, les voilà contraints à une course poursuite incertaine.

Laurent Fournier en voulait aux arbitres, aux adversaires, au calendrier, à la terre entière samedi soir, dans les couloirs du stade Pierre-de-Coubertin. Il en voulait aussi à ses joueurs, même si comme à son habitude, il relevait qu'ils « ne pouvaient pas faire plus ».
L'expression de colère était en partie légitime, le duel de l'après-midi s'étant révélé une source de frustration extrême pour le vaincu, pas franchement moins méritant que le vainqueur guère impressionnant. Elle illustrait surtout la catastrophique opération comptable réalisée sur la Côte d'Azur avec cette troisième défaite au compteur en National.
Le coach n'abdique pas pour autant, rappelant la longueur du championnat - encore 21 matches à disputer pour les Strasbourgeois. « Je suis bien placé pour savoir que cela peut aller vite, a-t-il indiqué. Il y aura des confrontations directes entre ceux qui nous précèdent. Il ne faut pas baisser les bras. On a manqué de lucidité dans l'avant-dernière passe. Mais en face, finalement, ils ont eu un coup de pied arrêté dangereux et il y a eu but. »
C'est au final une forme de leçon d'efficacité que les hommes d'Albert Émon ont donnée aux Alsaciens sous les yeux des principaux décideurs de l'AS Cannes. La composition de la corbeille présidentielle à la Bocca concentrait la pression sur les épaules de l'équipe azuréenne. Outre les actionnaires du club, un entraîneur en manque de banc, Victor Zvunka, ou un ancien agent au bras particulièrement long, Pape Diouf, y avaient pris place. Avec la victoire, Cannes s'est offert une vraie bouffée d'oxygène.

Déjà une Noro dépendance ?

Le Racing a donc perdu une importante bataille. Il saura vite s'il a perdu la guerre. L'entraîneur y croit parce qu'il considère que son groupe a des ressources humaines. « Je ne suis pas inquiet par rapport à notre capacité à digérer, poursuit-il. Les joueurs ont bien vécu ensemble pendant cinq jours. Et, pour ce match, on était privé de Noro (ndlr : expulsé mardi et suspendu samedi), il y a Belvito qui arrive, mais également Betsch. »
La faiblesse de ceux qui sont entrés en cours de match constitue finalement le gros point noir du week-end, en même temps que la faiblesse des coups de pied arrêtés. « On les a complètement ratés et j'attends plus de ceux qui rentrent », a expliqué Fournier sur le sujet. Le sommet perdu a révélé une certaine dépendance au milieu de terrain qui a vu rouge à Rodez. « Avec Noro, c'est différent, on a plus d'idées devant », considère le capitaine Sikimic. « Stéphane, c'est notre pièce maîtresse maintenant », lui fait écho Francisco Donzelot.
C'est comme si une hirondelle faisait le printemps sur le jeu alsacien. Le verdict de la commission de discipline concernant le carton rouge brandi par M. Mezouar dans l'Aveyron vaudrait donc son pesant de cacahuète. Plus sûrement, les échéances de la fin du mois présideraient à des verdicts aux allures définitives.

Bayonne, Niort objectif victoires

Neuvièmes, dans la densité d'un ventre mou angoissant, alors que Cannes, Beauvais et Amiens apparaissent comme les trois plus sérieux candidats à la 3e place, sachant que Bastia et Guingamp semblent désormais intouchables, les Strasbourgeois ne peuvent plus attendre. « Il nous faut deux victoires à Bayonne et à Niort », indique Milovan Sikimic, qui affiche des ambitions supérieures à celles de son coach désireux de récolter sept points au mois de janvier alors que trois sont d'ores et déjà dans l'escarcelle strasbourgeoise.
« Si l'on suit la logique du classement, on doit prendre des points à Bayonne et à Niort et il faut rattraper le terrain perdu », poursuit Donzelot sur le même thème. Janvier s'apparente à un juge de paix ou de crise durable. « Avec deux victoires, on sera encore dans le coup, conclut Stéphane Pichot. Sinon... » Sinon, la fin de saison pourrait s'apparenter à un jour sans pain et confirmer que la traversée du désert pour le Racing est loin d'être finie.

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AMOINDRI ? - Les échéances de la semaine prochaine se révèlent donc incertaines. Laurent Fournier, l'entraîneur du RCS, devrait sans doute être privé de trois joueurs au moins lors du prochain match de championnat.
En effet, l'optimisme n'est guère de mise pour Stéphane Noro, expulsé à Rodez. L'arbitre a retenu la « faute grave » pour justifier le carton rouge. « Dans ces cas-là, c'est généralement trois matches de suspension », regrette l'entraîneur, qui a laissé un jour de congé supplémentaire à son joueur, absent de l'entraînement hier matin.

Laurent Fournier devra également composer avec les suspensions de Donzelot et de Genghini, qui ont atteint le contingent de cartons jaunes synonyme de suspension pour un match.

BANING AUJOURD'HUI. - Rentré au Cameroun pour un deuil familial, Albert Baning ne devrait réapparaître qu'aujourd'hui à l'entraînement. Le milieu de terrain, sans club, espère toujours pouvoir signer au Racing jusqu'à la fin de saison.
Il reste que budgétairement, l'affaire s'annonce compliquée. Il faut qu'un joueur parte pour donner quelques latitudes financières aux dirigeants. « Nous préparons un dossier complet, pour l'enregistrer le plus rapidement possible éventuellement, indique Jean-Luc Witzel, mais l'enveloppe salariale a été dépensée pour Nicolas Belvito. » L'ancien attaquant de Dijon a vécu hier sa première séance avec sa nouvelle équipe.

TCHATO ET GENGHINI SOIGNÉS. - Bill Tchato et Benjamin Genghini n'étaient pas de la séance tonique concoctée hier matin. Le premier souffre de l'adducteur tandis que le second soigne une grippe qu'il traîne depuis la victoire à Rodez.

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